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société de consommation

On court deux dangers spirituels à n'avoir pas de ferme. L'un est de penser que le petit-déjeuner pousse dans les épiceries, l'autre de supposer que la chaleur provient de la chaudière.

Auteur: Léopold Aldo

Info: L'éthique de la terre

[ monde abstrait ] [ perte des racines ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

nuits blanches

La drogue n'est pas suffisante à la grâce, mais elle y contribue. Affaiblissant les défenses, elle rapproche du gouffre. C'est dans les fins de nuit, les premières heures de l'aube, l'heure de fermeture des dealers et des épiceries arabes que les conversations se font plus légères, plus enflammées. Se tiennent à ces instants les assises de la grâce, le lit de justice du savoir-mourir.

Auteur: Liberati Simon

Info: Les violettes de l'avenue Foch

[ petit matin ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

accaparement

Lorsque les Hollandois se virent en possession des pays, où croissent naturellement les épiceries, ils ne négligèrent rien pour s'en assurer la propriété exclusive ; les Molucques et Ceylan fixèrent toute leur attention : ils concentrèrent dans le moindre espace possible tout ce qu'il leur falloit d'arbres à épicerie pour suffire à l'approvisionnement de l'univers : le reste fut arraché ou brûlé par leurs ordres. Des surveillans sévères écartèrent les étrangers des cantons conservés. Les malheureux habitans du pays, victimes de cette avidité, furent tourmentés et vexés : on ne leur permit ni de jouir, ni de disposer de ce que la nature produisoit pour eux.

 

Auteur: Tessier Henri Alexandre

Info: in "Mémoires de l'Académie royale des sciences", 1789, p. 585-586

[ histoire ] [ commerce ] [ monopole ] [ colonialisme ] [ Europe-Asie ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

supermarché

Un choix immense, des rayons à perte de vue, une avalanche de couleurs et de lumière. Autant d'éléments qui réduisent le consommateur, lui font perdre ses repères, et qui, au final, favorisent les achats impulsifs. "Dans les épiceries où il y a des vendeurs, les achats impulsifs sont environ moitié moindres. Face à un vendeur, le client réfléchit à ce dont il a réellement besoin." Dans ce contexte, le client se retrouve à l'intérieur d'un royaume semblable à ceux décrits dans les contes de fées de son enfance, où tout ce qu'il désire est à portée de la main. A l'aide de caméras enregistrant le nombre de battements de paupières, des chercheurs ont montré que des clients plongés dans cet univers "merveilleux" se trouvaient dans un état proche du premier stade de l'hypnose.

Auteur: Mazoyer Frank

Info: Consommateurs sous influence, Le Monde diplomatique, décembre 2000

[ publicité ]

 

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femmes-par-hommes

La rue ensoleillée se déroulait devant lui, les parfums colportés par les filles coulaient à flots dans le caniveau, les jambons suspendus aux devantures des épiceries et les tonneaux de tarama, de harengs fumés et de fromage dressaient le tableau de l'abondance et du bonheur universels comme le bruit de la rue, le bourdonnement des abeilles, les chevaux décharnés des cochers et même cette merveilleuse statue équestre de Matthias Corvin qui se trouvait juste là, bien installée sur son socle.
Il était adossé au cadre jaune d'une vitrine, en compagnie d'une bande d'amis, lorsqu'il la vit passer dans un groupe de filles. Le groupe des garçons salua avec de grands gestes, de sorte que toute la rue détourna le regard pour elle. Elle portait un tailleur bleu, aux lignes épurées, et un chapeau de velours noir aux larges bords. Elle s'avançait avec sa démarche royale, distribuant sans compter des fleurs de sourires. Elle réserva à Negrisor un sourire si particulier qu'ils se retournèrent tous pour le regarder.

Auteur: Mihaescu Gib I.

Info: La Femme chocolat

[ fascinante ]

 

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société de surveillance

Depuis la chute de l’URSS, au fur et à mesure que les frontières des nations disparaissaient, les libertés coutumières se sont rétrécies. Or ce sont les libertés de détail qui font le charme de l’existence, pas uniquement les intentions abstraites. "Aimer, boire et chanter", comme on disait dans la Vienne de Strauss, devient difficile. Les administrations politiques, ne protégeant plus leurs nations, se sont attachées à nous protéger de nous-mêmes. Traduction physique : abolition des frontières territoriales, mais digicodes partout. Fin des patrouilles aux marches du pays, mais vigiles à l’entrée des épiceries et soldats déployés devant les églises. Levée des barrières aux limites du territoire, mais barricade de granit autour de la Préfecture de police de Paris.

On trouve affreux que Victor Orban grillage sa frontière, mais on trouve normal de passer sous des portiques de contrôle pour entrer au musée. C’est la transposition dans la sphère privée de la limitation politique qui a été abolie dans l’espace public. L’idéologie a levé les barrières, la réalité les a replacées là où elle le pouvait : dans le domestique, l’intérieur, le familier. Ouverture du global, quadrillage de l’intime ! Les thuriféraires de la planète sympa avaient des intentions nobles. C’est joli, les Smarties. Mais ils ont négligé une double permanence : "Qui se ressemble s’assemble" et "Le plus énergique s’accapare le terrain." Nous nous sommes laissés enfermer dans l’esprit d’ouverture. [...]

Les directives gouvernementales s’abattent sur nous. Elles rétrécissent la piste de danse. Prions pour qu’on n’entende jamais : "N’ouvrez pas ce livre" (le pictogramme doit déjà exister). En France, la censure gagne du terrain. Pour l’instant, elle n’a pas triomphé. Heureusement que les pères la morale des réseaux sociaux n’ont pas le temps de lire. Dans Saint-Exupéry, dans Flaubert, dans Baudelaire, ils trouveraient des choses abominables ! Mais pour cela, il leur faudrait quitter leur miroir, leur écran. La paresse des pères fouettards en djellaba et des excités du touite est une chance pour la littérature.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Entretien, Figarovox, 2 novembre 2020

[ compensation ] [ progrès-régrès ] [ paradoxe ] [ repli ] [ capitalisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson