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littérature

Procédé de vulgarisation le plus utilisé par Jules Verne, l'"effet fenêtre" consiste à introduire au milieu de l'intrigue un exposé descriptif scientifique. A travers le hublot du Nautilus de Vingt Mille Lieues sous les mers, et grâce aux explications du capitaine Nemo, le lecteur découvre la faune sous-marine selon la classification du naturaliste Georges Cuvier, revue par le zoologiste de l'époque Milne Edwards. De la même manière, dans Voyage au centre de la Terre, le professeur Aronnax procède à un exposé complet de géologie au cours d'une étape du voyage. Les Voyages extraordinaires font en effet s'alterner épisodes narratifs et leçons didactiques. Si Verne, sous la contrainte du feuilleton, utilise beaucoup ces "effets fenêtre" au début de sa carrière, il accordera par la suite plus d'importance à l'intrigue elle-même.

Auteur: Raichvarg Daniel

Info: Sciences pour tous ?

[ sciences ] [ historique ]

 

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enfance

Finalement, depuis quelque temps, j’avais un lit : du tiroir j’étais passé à un vrai lit. Pendant la nuit je dormais avec une vieille dame car à cette époque, il n’y avait pas de maison de retraite pour les personnes âgées. Il fallait donc s’occuper d’elles de jour comme de nuit. Cette situation dura jusqu’à quand je commençai à travailler.
Le soir venu on se couchait tôt car il n’y avait pas beaucoup d’électricité. Avant d’aller au lit, il faisait bon d’écouter les fables que ma tante me racontait par épisodes, soir après soir, au coin du feu et à la lueur d’une chandelle. Durant les pauses (publicité ?!) on mettait en place les bûches pour qu’elles brûlent complètement et on contrôlait la cuisson des pommes de terre enfouies sous la braise.

Auteur: Pasetta

Info: Dans "Pasetta racconta", page 19

[ occupation ] [ souvenir ] [ foyer ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

Les signes du projectionniste
Dans cette quête, partagée par beaucoup d'humains, qui voudraient entrevoir quelque chose par dessus les horizons de la science et de nos sens, (on pourrait citer les extraterrestres, Dieu, nos anges gardiens... ou tout autre phénomène énigmatique, ésotérique, voire "magique") les seules infimes marques que je crois avoir perçues lors de mon existence furent de l'ordre de l'imperceptible voire de l'interprétation. Je peux citer le coup de chance que fut l'achat de notre maison - qui tint à un fil. Certains épisodes furtifs ou un accident grave fut évité de justesse. Et quelques rêves prémonitoires.
Telles sont les rares manifestations du projectionniste* (représentation d'une influence externe sur un univers qui n'est à ce stade que ce qu'en dit la perception collective des humains) que j'ai cru entrevoir.

Auteur: Mg

Info: 25 déc. 2016. *le projectionniste est, dans cette idée, un concept très proche de celui de "numineux" (ce qui saisit l'individu, venant "d'ailleurs", et lui donne le sentiment d'être dépendant à l'égard d'un " tout Autre") que Jung et Otto, purs produits de la religion réformée, mirent à la mode en début de 20 siècle.

[ indices ] [ preuves ] [ subtile ] [ théophanie ] [ protestantisme ] [ deus ex machina ]

 

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durée

Il voyait clairement comment chacun était habillé de sa propre bulle temporelle. D'abord le temps en lui-même n'existait que comme un attribut de la matière... Et, pour une créature consciente - ou qui se prétendait comme telle - ce temps devenait, par le truchement de la mémoire, une de ses permanences ; le paysage mental des pensées propres de l'individu. Un décor pas encore tissé à l'enfance, donc d'apparence infinie, puis univers flamboyant à l'âge mûr, étendant ses volutes dans toutes les directions possibles et imaginées. Il le voyait bien chez ses aînés, maintenant en fin de l'hiver de leurs vies. Que leur restait il ? Combien le moment présent était-il brouillé ?... Comment ce bel habillage intérieur se défaisait sournoisement ? Tenant encore par le noyau de l'enfance, quelques épisodes marquant de leurs existences... Restait cette guenille, triste oripeau... tricoté de quelques souvenirs rêvés, ruminés, modifiés... recuits.

Auteur: MG

Info: 2007

[ bulle ] [ habit ] [ aura ] [ vieillesse ]

 

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paliers évolutionnaires

Les paléontologues ont identifié cinq grandes extinctions de masse dans l’histoire de la Terre.

La première s’est déroulée à la fin de l’Ordovicien, il y a 445 millions d’années (Ma). La vie était principalement marine à l’époque ; brachiopodes et trilobites ont été particulièrement touchés.

La grande extinction suivante fut celle de la fin du Dévonien (375 Ma) qui a éliminé 30 % des espèces : les récifs coralliens furent principalement affectés et ont mis plusieurs millions d’années à récupérer.

La plus grande extinction fut celle de la fin du Permien (252 Ma) durant laquelle 96 % des espèces marines furent exterminées.

Celle de la fin du Trias (201 Ma), moins nette, se serait peut-être déroulée en plusieurs épisodes.

Enfin, la crise à la frontière Crétacé-Paléogène (66 Ma) a vu disparaître les dinosaures et 70 % des formes de vie sur Terre.

Auteur: Parsons Paul

Info: 50 clés pour comprendre les grandes idées de la science 2017

[ stases ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

autodestruction

C'est un des épisodes les plus important de mon existence. J'ai pris l'avion pour le Canada en février 1972 pour prononcer un discours à la Convention de science-fiction de Vancouver, où j'étais l'invité d'honneur. J'ai senti un poids énorme me quitter quand je suis parti. Je trouvais oppressante l'atmosphère de guerre qui régnait ici (*), elle me rendait malade. J'ai donc loué un appartement et coupé les ponts avec mon passé. Mais je n'avais aucun ami là-bas, et j'ai fini par me sentir très seul. J'ai essayé de me tuer en avalant sept cent milligrammes de bromure de potassium. J'avais aussi écrit en chiffres énormes le numéro d'un centre anti-suicide sur un carton grand comme une pochette de 33 tours, au cas où je changerais d'avis. Et j'ai changé d'avis. Heureusement qu'il se terminait par un "1" (**), j'ai à peine eu la force de le composer sur le cadran du téléphone.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Interview publié dans Vertex - février 1974, (*) guerre du Vietnam.  (**) rappelez-vous les cadrans de téléphone d'antan, où le 1 était plus rapide à composer que le 9

[ suicide ] [ témoignage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

christianisme

La religion chrétienne, qui n’a jamais vécu que l’irreprésentabilité de ce vide [du tombeau], s’en est d’autant plus fortifiée qu’elle a encouragé la prolifération, autour de ce vide, d’images inspirées des épisodes évangéliques, d’autant plus denses, d’autant plus admirables et multiples, qu’elles ne tirent leur légitimité que de ce vide irreprésentable et central, de ce gouffre hors-jeu, inintégrable, irréductible à la raison, et qui est aussi un trou dans l’Histoire. Le tombeau vide, parce qu’il interdit les rites funéraires et le culte des morts, ouvre l’histoire des arts, qui est l’histoire des vivants dans leur réalité concrète et leur volonté de jouir de cette réalité. Sans ce trou, sans ce puits à images où résident toutes les promesses de la vie éternelle, la progression du réalisme à travers l’art n’aurait jamais eu lieu, puisque c’est l’irreprésentable de la résurrection qui aura toujours été le garant, la garantie, la caution a contrario des avancées successives du représenté et du représentable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, pages 1489-1490

[ mystère ] [ imaginaire ] [ saturation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

confort

Pauvre vieille Terre ! Toute l'ancienne misère n'existe plus, presque toute la souffrance non plus. Et pourtant cela ne va pas. La maladie et la famine sont vaincues. La vie est sur le point de devenir éternelle. La guerre ne se rencontre plus que dans les livres d'histoire, un phénomène anthropologique lointain, une étrange pratique obsolète de nos ancêtres, comme le cannibalisme ou la saignée. Et pourtant, cela ne va pas ! Je passe en revue tout ce que je sais de l'histoire humaine - et j'en sais beaucoup, vraiment, les pestes, les massacres, tous les épisodes de torture pratiquée par pur amusement, les grandes et médiocres bassesses, le catalogue complet des péchés que Sophocle, Shakespeare et Strindberg comprenaient si bien - et je me demande pourquoi nous ne nous réjouissons pas plus de ce que nous avons atteint. Je dois en conclure que nous sommes une race entreprenante, jamais satisfaite de rien, même du plus merveilleux état de satisfaction.

Auteur: Silverberg Robert

Info: Starborne

[ souffrance ] [ insatisfaction ]

 

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moi

Au début, les histoires des individus sont presque toujours de nature épique, le tout commençant avec l’épisode théâtral de la naissance. Quoi de plus épique ?
L’épopée du début de la vie part de là. Le sentiment de progrès et de défis victorieux est le pain quotidien du héros quand il est un tout jeune enfant. Le héros marche. Le héros parle. Les applaudissements et les encouragements dont l’inondent ses parents sont suffisants pour que même le plus modeste des jeunes enfants se croie promis à une glorieuse destinée. […]
Quelque part en route, il met en place son propre narrateur, le "Je" du héros, le narrateur qui parle en son nom. La narration de cette histoire choisit presque toujours le genre épique, le seul à même de convenir.
Le "Je" du héros proclame alors : "Je suis" ; "J’aime" ; "Je n’aime pas".
Certaines expressions épiques sont utilisées pour relier des épisodes disparates et créer une intrigue cohérente. Des expressions comme "Et alors, je… " ou "Et après cela, je…"

Auteur: Tesich Steve

Info: Karoo

[ constitution de l'ego ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par miguel

phase finale

Waterloo, Camerone, la bataille des ponts de Saumur, Diên Bien Phu : quatre cas emblématiques de ces moments où une guerre est perdue pour l'un des belligérants, mais où une poignée d'hommes luttent jusqu'au bout, même s'ils savent que leur camp a succombé, et peut-être surtout s'ils le savent. Ces quatre exemples sont si connus que le lecteur ne les trouvera pas dans ce volume autrement que par une allusion : priorité a été donnée ici à des épisodes moins célèbres, ou à des perspectives plus larges qu'une seule bataille.

En vingt-cinq chapitres signés par vingt-trois historiens et journalistes, cet ouvrage collectif veut montrer comment, de l'Antiquité à nos jours, lors de guerres entre nations ou de conflits civils, il existe toujours un "dernier carré" de combattants.

Mais à quels mobiles obéit leur lutte? L’héroïsme, l'honneur, la foi, le devoir, la fidélité, le sacrifice, la promesse, l'instinct de survie, le fanatisme ? Il existe autant de réponses que de cas, sachant que ces facteurs peuvent se combiner.

Auteur: Buisson Jean-Christophe

Info: Le dernier carré

[ ultimes guerriers ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste