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déclic

Des vieillards assis au bord de l'étang nourrissaient les carpes ; des étudiants dessinaient les cerisiers en fleur dans leurs carnets de croquis ; sur les bancs, des couples déjeunaient d'un repas froid préparé à la maison ; des époux en jogging faisant leur parcours au pas de course ; des dames ramassaient les crottes de chien, des familles entières se promenaient. Toutes ces petites scènes entraient dans notre champ de vision, composant un tableau plein de béatitude. On aurait dit des figures de cire exposées dans un pavillon intitulé précisément Maison du bonheur.
Cependant, étrangement, plus ce qui nous entourait semblait représenter une image fidèle du bonheur, plus je sentais monter en moi une tristesse sans raison qui menaçait de me faire perdre l'équilibre, comme si j'avais à porter non seulement mon propre malheur, mais aussi celui des autres.

Auteur: Hitonari Tsuji

Info: L'arbre du voyageur

[ déprime ] [ littérature ]

 

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astronomie

JE VIS une galaxie spirale dans la constellation de la Chevelure de Bérénice, une région discrète du ciel à laquelle l’astronome grec Aristarque de Samos se plut à donner au troisième siècle avant Jésus-Christ le nom d’une reine de l’Égypte ancienne : Bérénice avait fait vœu de sacrifier sa chevelure aux reflets d’or si son époux revenait indemne de sa guerre contre les Assyriens. Le pharaon rentra victorieux et Bérénice déposa les mèches de ses cheveux coupés aux pieds d’une statue de la déesse de l’amour. L’offrande ayant disparu dans la nuit, le pharaon crut à un vol et sa colère ne s’apaisa que lorsque l’astronome grec de la cour, la nuit d’après, lui désigna trois nouveaux astres et lui apprit qu’Aphrodite, la déesse de l’amour, avait accepté l’offrande de son épouse : métamorphosés en étoiles, les cheveux d’or de Bérénice étaient à présent accrochés là-haut, dans le ciel nocturne.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ étymologie ] [ légende ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

coutumes

Jadis, les personnes étaient, non seulement subordonnées, mais très souvent sacrifiées à l’institution. Sous l’ancien régime (le même état de choses existait d’ailleurs au XIXe siècle dans tous les milieux sociaux, sauf dans la classe strictement prolétarienne), une jeune fille était vouée au mariage plutôt qu’à un époux déterminé. Les personnes comptaient peu ; ce qui importait, c’étaient les traditions et les cadres. Cela ne laissait pas d’avoir son bon côté. D’abord, rien n’empêchait qu’un amour solide et même passionné se greffât sur une union contractée pour des raisons de pur conformisme social. Ensuite même si l’union ne leur donnait aucune plénitude personnelle, les époux puisaient, dans ces immenses réserves de force et de continuité que sont les institutions, le goût et le courage de rester fidèles à leurs devoirs (c’est d’ailleurs le propre des climats classiques de rendre spontané et comme naturel l’accomplissement de devoirs et de sacrifices qui, en milieu décadent, exige des soubresauts héroïques de la personnalité).

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 98-99

[ avantages ] [ bénéfices ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femme-par-homme

Céline était conscient de vivre avec une femme admirable sans laquelle il n’aurait peut-être pas survécu aux épreuves qu’il a rencontrées sur son chemin pendant les années noires. Il s’en ouvrit dans les cahiers qu’il tenait en prison : 

"Bien sûr je devrais être mort depuis longtemps, depuis 1914. J’ai triché avec la mort. Lucette toute mignonne est venue me chercher. Je l’ai compris la première fois qu’elle est montée me voir rue Lepic (...) Lucette est venue pour m’emmener, cela c’est sûr je l’ai vu tout de suite."

Il lui donna Voyage au bout de la nuit avec cette dédicace :   "À Lucette déjà si secrète au seuil de la vie."

Au Danemark, il fut aussi le témoin admiratif de ses baignades en toutes saisons. Ainsi dans une lettre à Marie Bell (une maîtresse) : 

"Même que Lucette plus vicieuse que moi y prend encore deux bains par jour - à travers la glace, trésor ! Le tempérament des femmes m’a toujours étonné - Quel brasier là-dedans !"

Auteur: Gibault François

Info:

[ éloge ] [ époux ] [ gratitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pédophilie

La pédérastie est, à Athènes, une relation pédagogique entre un jeune époux, un citoyen d'Athènes, qui va initier un jeune pré pubère à la vie sociale et à l'intimité amoureuse pour en faire un 'citoyen'. Il s'agit en quelque sorte d'un rite initiatique de passage à l'âge adulte et à la qualité de citoyen. Il faut encore préciser que ce rite de pédérastie n'existait que dans une certaine aristocratie puis, plus largement, bourgeoisie, mais ce n'était pas la pratique de tous.
L'amant (l'éraste) est un homme jeune d'une trentaine d'années. Il choisit son aimé (l'éromène) pour sa beauté et sa jeunesse. L'aimé a environ douze ans mais surtout il est imberbe. C'est l'absence de pilosité qui guide l'attirance.
[...]
En même temps, il serait inconvenant que cet adulte trouve attirant un autre adulte, l'amour entre hommes étant considéré comme indigne d'un citoyen honorable.
Cette relation est cependant transitoire, elle prend fin quelques années plus tard à l'apparition des premiers poils.
Et plus tard, une fois marié, ce jeune citoyen deviendra l'amant et l'initiateur d'un autre bel éphèbe.

Auteur: Brenot Philippe

Info: Sex story, p. 63-64

[ Grèce antique ]

 

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hommes-femmes

L'histoire de notre ménage se confondait avec l'histoire de nos disputes : nous nous tenions mutuellement rigueur d'une mésentente continue, et chacun portait le deuil d'un amour que nous avions rêvé au lieu de le vivre. En va-t-il ainsi de tous les amoureux dont on jalouse les étreintes en public, et dont l'imperceptible succession vous laisse croire les amours plus durables que le vôtre ? Pourquoi Dieu permet-il la lente désunion de ceux dont il a permis la rencontre et l'intimité ? On assure que le temps, qui étouffe les affections superficielles, ne cesse de ranimer les plus profondes. [...] Et à la manière de certains divorcés qui cohabitent après leur divorce, nous demeurions enlacés par la longue tristesse de ne point réussir à nous entendre.

[...] Il vient dans un ménage une époque où chacun des époux n'a plus la faculté, qu'il voudrait détenir toujours, de réserver à l'autre le meilleur de soi, que l'accoutumance anéantit lentement à votre insu : une richesse affective en vous ne reste disponible qu'au profit de l'étrangère qui l'exhume pour votre effroi.

Auteur: Guillet Christian

Info: Dans "Au nom du père", pages 138-139

[ couple ] [ banalité quotidienne ] [ fantasme-réalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éthique

Nécessité de la morale : L'ensemble des règles morales forme vraiment autour de chaque homme une sorte de barrière idéale, au pied de laquelle le flot des passions humaines vient mourir, sans pouvoir aller plus loin. Et, par cela même qu'elles sont contenues, il devient possible de les satisfaire. Aussi, que, sur un point quelconque, cette barrière vienne à faiblir, et aussitôt, par la brèche ouverte, les forces humaines jusque-là contenues se précipitent tumultueusement ; mais, une fois lâchées, elles ne peuvent plus trouver de terme où elles s'arrêtent ; elles ne peuvent que se tendre douloureusement dans la poursuite d'un but qui leur échappe toujours. Que, par exemple, les règles de la morale conjugale perdent de leur autorité, que les devoirs auxquels les époux sont tenus l'un envers l'autre soient moins respectés, et les passions, les appétits que cette partie de la morale contient et réglemente se déchaîneront, se dérégleront, s'exaspéreront par ce dérèglement même ; et, impuissantes à s'apaiser parce qu'elles se seront affranchies de toutes limites, elles détermineront un désenchantement Emile, qui se traduira d'une manière visible dans la statistique des suicides.

Auteur: Durkheim

Info: L'éducation morale, 1903, Quadrige, PUF 1963 <p.36>

 

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cosmogonie

En effet, [Atman] était grand comme une femme et un homme quand ils se tiennent embrassés. Son soi, il le divisa en deux parties : de là naquirent époux et épouse. Il s'unit à elle et de là naquirent les humains. Mais elle réfléchit : Comment peut-il s'unir à moi puisqu'il m'a engendrée de lui même? Eh bien! je vais me cacher ! Alors elle se transforma en vache; alors lui devint taureau et il s'accoupla avec elle; de là naquirent les bovins. Alors elle se fit jument; mais lui devint étalon; elle se fit ânesse, lui âne et il s'accoupla avec elle : de là naquirent les solipèdes. Elle devint chèvre, lui, bouc; elle devint brebis, lui, bélier et s'accoupla avec elle; de là naquirent les chèvres et les brebis. Et ainsi, il arriva qu'il créa tout ce qui s'accouple jusqu'aux fourmis. Alors il reconnut: "Vraiment je suis moi-même la création, car j'ai créé tout le monde de l'univers". Alors il se frotta ainsi (les mains devant la bouche) et il engendra de sa bouche comme sein maternel et de ses mains, le feu.

Auteur: Brihadaranyaka Upanishad

Info: Traduit par Paul Deussen

[ espèces animales ] [ mythologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pandémie

Les épidémies meurtrières touchent avant tout les enfants et les jeunes adultes. A la date de 1418, on lit dans le Journal d’un bourgeois de Paris : "Cette épidémie de peste était au dire des vieilles gens la plus cruelle qui eût sévi depuis trois siècles... Sur quatre ou cinq cents morts, il n’y avait pas douze vieillards, ce n’était pour ainsi dire que des enfants et des jeunes gens." Il s’ensuit qu’un déséquilibre se manifeste alors entre les classes d’âge au bénéfice de la vieillesse. A Périgueux, après 1350 et surtout après 1400, sur 465 personnes dont l’âge au décès est connu, 217 soit 46 % ont plus de soixante ans, et l’âge indiqué est sous-estimé de cinq ans environ.

Pour survivre, les familles se regroupent, ce qui favorise les personnes âgées qui antérieurement restaient seules en raison de la prépondérance de la famille conjugale. Toutefois, certaines femmes connaissent une situation tragique, telles ces pauvres veuves de marins de Perros-Guirec dont les époux ont péri en mer en 1451. Et, plus que l’affection qui unit, la présence de parents âgés chez leurs enfants développe les conflits de génération.

Auteur: Verdon Jean

Info: Les Françaises pendant la guerre de Cent Ans : Début du XIVe siècle-milieu du XVe siècle

[ coriaces barbons ] [ vieux durs à cuire ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

À la nuit tombante, Botul, qui roulait en maraude dans les chics avenues boisées de Neuilly sur Seine, chargea une jeune cliente dénommée Héloïse Poisson, âgée de 18 ans. Elle lui dit "Cours Désir !", ce que Botul interpréta de façon intempestivement freudienne comme un message libidinal à connotation érotique, énergique incitation à l’aventure duelle. En fait, Héloïse était tout simplement élève du Cours Désir, Rue de Rennes, à Paris, une institution catholique pour jeunes filles rangées, et désirait s’y rendre pour un cours du soir. C’est du moins ce qu’elle prétendit après que le scandale eut éclaté. Que se passa-t-il exactement entre la jouvencelle et le penseur mûr dans le huis clos crépusculaire du taxi ? Rien n’est clair dans cette histoire. On est sûr que la course dura toute la nuit Héloïse ne rentra chez elle au petit matin, vers six heures. C’était la première fois qu’elle découchait. Les époux Poisson accusèrent immédiatement Botul de détournement de mineure. Grâce aux relations d’Émilienne de Queylard, le procureur classa la plainte et l’affaire fut étouffée. Pas entièrement… car Botul n’échappa pas à un procès devant le tribunal professionnel des taxis, où il dut s’expliquer sur cette faute professionnelle : il avait oublié de mettre la capote sur le compteur.

Auteur: Botul Jean-Baptiste

Info: in : Nietzsche et le démon de midi. Botul, pseudo d'un journaliste du Canard, a été doctement cité par BHL à la grande joie de l'auteur de la doctrine botulique

[ allusion ] [ dérision ] [ piège ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin