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historique

Oui, il nous faut jouer de la musique, des chansons populaires, celles que le peuple apprécie et comprend. C'est ainsi que nous contribuerons à servir l'idéal révolutionnaire. Les discussions sont enflammées. Nous prenons la parole les uns après les autres:
- La musique classique est bourgeoise : elle n'a pas été écrite pour le peuple !
- Beethoven était un égoïste.
- Bach a écrit toute sa vie pour l'Église. Vous croyez à l'histoire de Marie, la mère du Christ ? Non ? Eh bien, pourtant, il a écrit des oeuvres pour elle !
- Chopin, ce n'est rien qu'un sentimental.
- Et Debussy un idéaliste.
Seul Mozart échappe à ce feu roulant de critiques. Je n'ai jamais su vraiment pourquoi. Une nouvelle preuve de son génie, sans doute ?

Auteur: Xiao mei Zhu

Info: La rivière et son secret. Des camps de Mao à Jean-Sébastien Bach, l'itinéraire d'une femme d'exception

[ dictature ]

 

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arnaque

Altair-eco: J'ai été témoin d'un miracle aujourd'hui.
Altair-eco: Alors que je faisais les courses, j'ai croisé plusieurs fois le chemin d'une mère et son fils de 11 ou 12 ans. Le gamin était en fauteuil roulant, et sa mère le poussait de temps en temps. Au moment d'arriver en caisse, les personnes déjà présentes reculèrent pour les laisser passer eux et leur petit sac de courses. Ils ont ensuite prit la direction de la voiture. A peine fût elle ouverte que le fiston se leva, plia son fauteuil et le mit dans le coffre le temps que sa mère pose le sac sur la banquette arrière. Puis ils partirent le plus naturellement du monde.
Altair-eco: J'étais athée jusqu'à présent, j'ai enfin une raison de croire en Dieu.

Auteur: Internet

Info:

[ anecdote ] [ humour ] [ supermarché ]

 

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insolite

Un plat en pyrex s’est retrouvé encastré dans le pare-brise d’une automobiliste sur l’autoroute A7, ce samedi. Alors qu’il circulait sur l’autoroute A7 dans le sens nord-sud à hauteur d’Orange, ce samedi 13 mars, un pick-up a fait tomber divers éléments de son coffre, révèle la radio locale France Bleu Vaucluse. Une cuve d’eau vide d’abord qui a été heurtée à plusieurs reprises par d’autres véhicules sans miraculeusement causer d’accident. Suivi d’un plat en pyrex – incassable donc – contenant un rougail-saucisse, qui a atterri dans le pare-brise d’une conductrice roulant en sens inverse. "Blessée légèrement au poignet à cause des éclats de verre et choquée, elle a été transportée à l’hôpital" souligne France Bleu. Si le plat a bien été épargné… Le pare-brise lui ne s’en est pas remis.

Auteur: Internet

Info: In Sud-Ouest du 14/03/2021

[ humour ] [ accident ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

obsession

Je me mis en quête de souvenirs agréables. Creuser des citrouilles avec ma mère à la table de la cuisine tandis que les feuilles d'automne tombent paresseusement sur le sol. Descendre en luge une colline escarpée, des flocons de neige atterrissant sur ma langue. Se lancer une balle de base-ball avec mon père, des sourires entendus sur nos visages quand la balle vient frapper le cuir. M'asseoir au bord du lac un après-midi d'été paresseux, à regarder les têtards fuser dans l'eau. Mais ces moments n'avaient jamais existé, et ils furent vite remplacés par une image plus morbide : une femme allongée sur un lit à baldaquin, des vers grouillant dans ses orbites, une croix en bois pendant à l'envers sur le mur. Je fermai les yeux, roulant à l'aveugle.

Auteur: Bassoff Jon

Info: Corrosion

[ cadavre ] [ horreur ]

 

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misogynie

Que t’importait, ange farouche,
Ardent, faible et voluptueux,
Ce que, loin de ta douce bouche,
Les vieux sages disaient entre eux.

Pendant leur morne promenade,
Sur les bords du Tigre, en été
Roulant leurs chapelets de jade,
Ils maudissaient la volupté.

Ils disaient que, puisque tout passe,
Puisque l’être est pareil au vent,
Il faut méditer dans l’espace,
Sous les platanes d’un couvent…

Mais toi, danseuse au clair délire,
Gâteau de miel, de lis et d’or,
Tu ris et dédaignes de lire
Leurs manuscrits où l’on s’endort.

Que leur corps usé se repose !
Mais toi, lorsque le rossignol
Se gorge du vin de la rose
Et tombe étourdi sur le sol,

Lorsque, sous la blanche églantine,
Dans l’épais tapis des cerfeuils,
La lune emplit d’ardeur divine
Les loups, les lynx et les chevreuils,

Tu t’élances sous le beau cèdre,
Tu caresses ses noirs rameaux,
Tu danses, grave comme un prêtre,
Chaude comme les animaux !

Auteur: Noailles Anna de

Info:

[ sauvage ] [ beauté ] [ rancoeur ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par SFuchs

miracles

Lorsque les Barbares furent assez près de Delphes pour en apercevoir le temple, le prophète, nommé Acératus, remarqua que les armes sacrées, auxquelles il n'était point permis de toucher, avaient été transportées hors du lieu saint, et qu'elles étaient devant le temple. Aussitôt il alla annoncer ce prodige aux Delphiens qui étaient restés dans la ville. Mais, quand les Barbares, hâtant leur marche, se furent avancés jusqu'au temple de Minerve Pronaea, il arriva des merveilles encore plus surprenantes que la précédente. On trouve avec raison bien étonnant que des armes aient été transportées d'elles-mêmes hors du temple; mais les autres prodiges qui vinrent ensuite méritent encore plus notre admiration. Comme les Barbares approchaient du temple de Minerve Pronaea, la foudre tomba sur eux; des quartiers de roche, se détachant du sommet du Parnasse et roulant avec un bruit horrible, en écrasèrent un grand nombre. En même temps l'on entendit sortir du temple de Minerve Pronaea des voix et des cris de guerre.

Auteur: Hérodote

Info: L'enquête

[ divinités ] [ historiques ]

 

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océanique

Dans cette île, nous n'avons jamais beaucoup aimé la mer, persuadés qu'elle nous a amené tous nos malheurs. Je ne suis donc allée qu'une ou deux fois m'y baigner, cet été là, mais j'ai longtemps imaginé ses grondements durant le jour et les soirs sa plainte hagarde roulant dans l'épaisseur de la nuit. J'aimais marcher le long de la dentelle des algues sur le sable et sentir la mer me lécher les pieds. J'aimais la mer comme la danse, j'aimais le risque physique et le plaisir. J'aimais ses mystères d'écume, de sel et d'eau. Les yeux grands ouverts je rêvais de son désordre fantasque et violent tout au loin. De sa poésie si amère. De son ventre d'eau pleine de toutes sortes d'animaux vivants et morts, de vieilles carcasses à la dérive, de sables mouvants et fins, d'algues de toutes les couleurs, de coraux étranges. L'idée de la vie et de la mort dans ce ventre d'eau du monde devenait un songe bienfaisant qui m'enchantait. Et quand le songe ne trouvait plus où s'arrêter, je le laissais filer au-dessus de l'eau, m'enivrant d'air et de sel.

Auteur: Lahens Yanick

Info: Dans la maison du père

[ amniotique ]

 

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habitude

Cet isolement forcé lui fit prendre conscience qu'il avait passé la majorité de sa vie enfermé, comme la plupart des gens.
Une routine de l'emprisonnement volontaire devenue inconsciente.
Le matin, on quittait sa maison pour se rendre en voiture au travail avant de retourner se confiner dans sa prison personnelle. Oh certes, il arrivait qu'on sorte faire du sport dans une "salle" sur des vélos immobiles ou des tapis roulants. Et lorsque l'on avait besoin de décompresser, où se rendait-on ? Parfois au cinéma, les yeux concentrés sur une toile, au milieu de quatre murs, parfois boire un coup dans un pub, et parfois en boîte, terme suffisamment explicite pour être développé.
Tous les prétextes étaient bons pour justifier sa propre captivité. En hiver, il faisait trop froid, en été, trop chaud (même si cette disposition tendait à s'effacer à cause du réchauffement climatique), et en automne ou au printemps, on se plaignait de la pluie ou du vent. Pas étonnant que certains détenus de longue date ne puissent quitter les barreaux rassurants de leur cellule.
On cultivait sa propre captivité.
Pire, il nous arrivait même de l'acheter.

Auteur: Gaulon Pierre

Info: Enragés

[ cachot ] [ renoncement ] [ train-train ]

 

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clivage générationnel

Cet après-midi, Paris est traversé par une horde de rolleriens bigarrés mais heureux de se dégourdir les roulettes. On les regarde passer, c'est sympathique. Tout à coup sort du lot un personnage tout à fait étonnant : un homme d'un certain âge, costume-cravate, légion d'honneur, bien de sa personne, décide de couper la foule roulante pour rejoindre le trottoir d'en face. Il se lance en agitant frénétiquement ses poings et en criant :"J'ai été opéré de la hanche, j'ai une prothèse et le premier qui me rentre dedans, je lui casse la gueule !" Heureusement il arrive sur le trottoir sain et sauf. On le regarde, stupéfaits, et le monsieur de rajouter haut et fort : "De toute façon, maintenant, il n'y en a plus que pour les rollers et les pédés !" Éclat de rire général. Le monsieur de plus en plus turgescent se tourne vers nous : "Moi messieurs dames j'ai fait de la résistance, j'ai bien failli me faire descendre par les allemands alors..." Alors quoi ? On a continué de pouffer de rire. Que voulez-vous faire d'autre ? Étonnant le degré d'intolérance et d'homophobie de certains vieux dinosaures.

[Commentaire de P M sur son texte] Ça c'est la nouvelle image d'Epinal où y a un vieux con du monde ancien qui doit passer à la trappe mais qui sert encore à quelque chose, qui sert à ce qu'on ne s'interroge pas sur ce défilé assez effrayant, si on le regarde bien, de jeunes gens angéliques, que j'appelle d'ailleurs les sections sucrées.

Auteur: Muray Philippe

Info: https://www.youtube.com/watch?v=ddV0D70VZKg

[ ancien ordre ] [ nouvel ordre ] [ torpeur béatique ] [ décalage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

guerre

Dans la tranchée allemande bien creusée au fond de laquelle il y a maintenant quinze centimètres de boue, les hommes frémissent, assourdis, le visage contracté. En regardant bien on voit que la boue dans laquelle plongent leurs bottes frémit, elle aussi, remuée par les ébranlements du sol. C'est le tonnerre allemand qui est déchaîné, mais cependant ces hommes sont courbés sous l'angoisse, leur cerveau comme brûlé car nul ne saurait déchaîner impunément un tel tonnerre. Parfois ils sont jetés contre la paroi de leur tranchée par le souffle d'un obus de 420 passant au-dessus de leur tête, énorme train de ferraille roulant dans les airs, et ils sentent sous leurs pieds le roulement de mille trains souterrains.
Trois heures de l'après-midi. Bruit et souffrance, on a le cerveau brûlé et en même temps on a froid, car le temps s'est couvert et la neige commence à tomber. Ceux d'en face doivent à peine s'en apercevoir, l'ouate silencieuse qui descend du ciel se volatilise à la fureur des explosions bien avant de toucher le sol, mais ici elle arrive jusqu'aux hommes à travers le passage des obus. La neige après le froid, après la pluie. Les troupes d'assaut occupent les tranchées de première ligne depuis maintenant neuf jours. Plusieurs fois les généraux commandants de corps d'armée ont demandé s'ils pouvaient relever ces troupes mais chaque fois la réponse a été : " Non, l'attaque va être déclenchée très probablement demain matin ". D'un matin à l'autre, d'un matin à l'autre, terrible attente. A peine est-il besoin de parler de la souffrance physique: pieds dans la boue, froid, nourriture froide, beaucoup de malades du ventre. A l'assaut en caleçon brenneux, camarade, voilà un sujet de plaisanterie parmi les Stosstruppen !

Auteur: Blond Georges

Info: Verdun

[ hiver ]

 

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