Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 18
Temps de recherche: 0.0257s

nature

Sur les coteaux en pente douce qui, le long du Maros, s'inclinent d'un côté jusqu'à la grand-route et de l'autre, à droite, s'arrondissent au-delà des prairies, le feuillage des arbres fruitiers est vert aussi, tout comme celui des bois sur les sommets. Rien encore n'annonce l'approche de l'automne, si ce n'est que les capsules roses des fusains laissent apparaître leurs graines orangées au milieu d'un feuillage un peu fatigué et que les buissons de sanguinelle ont commencé a rougir.

Auteur: Bànffy Miklós

Info: Vos jours sont comptés

[ été ]

 

Commentaires: 0

nature

Cette cabane se trouvait dans un jardin abandonné, et le bruit des pommes sauvages tombant sur le toit de planches nous réveillait toutes les nuits. Elle nous servait à remiser lignes de pêche, plombs de chasse, pommes et feuilles mortes. Nous ne faisions qu'y dormir car le jour, de l'aube au crépuscule, nous étions sur les rives des innombrables lacs et cours d'eau, à pêcher ou à brûler du bois mort. Pour parvenir là-bas, il nous fallait nous frayer d'étroits sentiers dans les hautes herbes odorantes dont les extrémités oscillaient au-dessus de nos têtes en nous saupoudrant les épaules de pollen jaune.

Auteur: Paoustovski Constantin Gueorguievitch

Info: La Tanche d'Or

[ été ]

 

Commentaires: 0

saison

L'horizon qui commençait à s'éclairer à l'est était celui de juillet, car juin s'en était allé dans la nuit. Juillet est de cuivre alors que juin est d'or, il est de plomb alors que juin est d'argent. Les feuilles de juillet sont lourdes et grasses et drues. Le chant des oiseaux de juillet est un refrain bruyant mais sans passion, car les nids sont vides et les petits aux formes rebondies sautillent maladroitement. Les fruits poussent mais ils sont sans douceur et sans couleur, le maïs n'est qu'un paquet vert et mou avec un ponton jaune. Les courges portent encore les couronnes ombilicales des fleurs desséchées.

Auteur: Steinbeck John

Info: L'Hiver de notre Déplaisir

[ été ] [ végétaux ]

 

Commentaires: 0

torride

La première semaine d'Août trône au sommet de l'été, pic du déroulement annuel, comme le plus haut siège de la grande roue lorsqu'elle stoppe sa rotation. Les semaines qui précèdent sont l'ascension à partir du printemps doux et celles qui suivent une descente vers la fraîcheur de l'automne. Mais la première semaine d'août est immobile, chaude. Elle est aussi curieusement insonore, avec des aubes vierges et blanches et des midis hurlants, et des couchers de soleil barbouillés de trop de couleur. Souvent la nuit il y a des éclairs, mais qui frémissent sans bruit. Pas de tonnerre, pas de pluie qui soulage. Ce sont des moments étranges et haletants, sans souffle, ces jours de canicule, au point que les gens sont amenés à faire des choses qu'ils regretteront après-coup.

Auteur: Babbitt Natalie Zane

Info: Tuck Everlasting

[ été ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

deuil

Sur les murs de la chambre toutes ses dernières toiles étaient accrochées, formant comme un halo autour de lui et - par la luminosité ou le génie qu'elles irradiaient - rendaient sa mort encore plus lamentable pour nous artistes. ...Au dehors, le soleil était férocement chaud. Nous avons monté la colline d'Auvers en parlant de lui, de l'élan hardi qu'il avait donné à l'art, des grands projets qui l'avaient toujours préoccupé, du bien qu'il avait fait à chacun de nous. Nous sommes arrivés au cimetière, un petit cimetière tout neuf, semé de tombes fraîches. Il est sur la hauteur, face aux champs prêts pour la moisson, sous un immense ciel bleu qu'il aurait pu encore aimer - peut-être. Puis on le descendit dans la tombe. Qui n'aurait pleuré à ce moment-là - le jour était trop à sa ressemblance pour nous empêcher de penser qu'il aurait pu encore vivre heureux.

Auteur: Bernard Emile

Info: après la mort de Van Gogh

[ peinture ] [ été ]

 

Commentaires: 0

mousson

La pluie pendant de longs mois, c'est la Souveraine du Rwanda, bien plus que le roi d'autrefois ou le président d'aujourd'hui, la Pluie, c'est celle qu'on attend, qu'on implore, celle qui décidera de la disette ou de l'abondance, qui sera le bon présage d'un mariage fécond, la première pluie au bout de la saison sèche qui fait danser les enfants qui tendent leurs visages vers le ciel pour accueillir les grosses gouttes tant désirées, la pluie impudique qui met à nu, sous leur pagne mouillé, les formes indécises des toutes jeunes filles, la Maîtresse violente, vétilleuse, capricieuse, celle qui crépite sous la bananeraie comme ceux des quartiers bourbeux de la capitale, celle qui a jeté son filet sur le lac, a effacé la démesure des volcans, qui règne sur les immenses forêts du Congo, qui sont les entrailles de l'Afrique, la Pluie, la Pluie sans fin, jusqu'à l'océan qui l'engendre.

Auteur: Mukasonga Scholastique

Info: Notre-Dame du Nil

[ été ] [ saison ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

littérature

Septembre a déjà commencé ; le septembre de la lumière, pas celui des agendas. Hier et cette nuit il a plu, ce matin le ciel était un autre ciel, l'air un autre air, vivre une autre affaire, - et tout cela un tranquille tour de force de la transparence. On n'en croyait pas ses fenêtres, au réveil. Toute la campagne s'était introduite en silence dans la bibliothèque et elle s'étendait là, entre les livres, visible comme il n'y a que septembre pour rendre visibles les choses, touchable, offerte, intime sans la moindre familiarité, énorme et recueillie. Toute la journée nous l'avons bue, sans sortir jusqu'au soir, quand j'ai marché jusqu'à la rivière, tout à fait dans la confidence aussi. À présent la nuit n'est pas encore assise et pourtant, entre chaque phrase, je fais cinq pas pour regarder de l'embrasure un quart de lune de chanson s'amuser de ce grand pays qui s'offre à l'ombre comme on cède à l'amour.

Auteur: Camus Renaud

Info: L'Isolation : Journal 2006 Mercredi 30 août 2006, neuf heures du soir, pp 349-350

[ été ]

 

Commentaires: 0

saison estivale

La fin de l'été, aux Solovki, fait penser à un rêve : l'horizon émerge des brumes comme une histoire interrompue au milieu d'un mot, le ciel est gris cendré, la mer d'un gris nacré, et dans l'air c'est l'été de la Saint-Martin. Çà et là, les bouleaux s'enflamment, les herbes jaunissent, la mousse embaume. La terre est recouverte d'une brume grise où dorment prés et marécages ; les lacs aussi semblent sommeiller, rêvant des arbres et des gens penchés au-dessus d'eux. Les gens s'attristent de voir l'été finir et boivent pour prolonger ce rêve. Seulement parmi les oiseaux retentit le vacarme qui précède le voyage : les canards apprennent à nager à leurs petits, les vanneaux pressent au départ, les canards mandarins s'énervent, et les plongeons manigancent quelque chose. Brusquement l'automne est là... ... Nous salons harengs et bolets. Les nuits, sur l'archipel rallongent, comme les ombres des jours, et il fait noir comme dans un four. On aperçoit seulement par moments, tout à coup, des éclats de lumière dans le ciel, comme si elle sourdait de l'autre monde. C'est une sévernoïe sïanié, une aurore boréale...

Auteur: Wilk Mariusz

Info: Le Journal d'un loup, p85-86

[ été indien ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0