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question

Je rentre chez moi
Je rentre en moi
Pourquoi donc étais-je sorti?

Auteur: Henri Hartung

Info: Ici et maintenant

[ ego ] [ incarnation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Si le rôle qui m’était dévolu fut juste de féconder son imagination, car c’était à lui de donner vie, étais-je prêt à assumer de sa part une naissance monstrueuse qu’elle que fut la beauté artistique ?

Auteur: Kathémo Victor

Info: Le descendant africain d'Arthur Rimbaud, p. 26

[ rapports humains ] [ inspirateur ]

 

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écriture

Plein de bonne volonté, ajoute-t-il, j’essayais de me couler dans l’énergie impitoyable qui anime l’histoire de notre siècle, dans ses vicissitudes collectives et individuelles. […] Je me suis vite aperçu qu’entre les faits de la vie qui auraient dû constituer ma matière première et l’agilité bondissante et tranchante dont je voulais qu’elle anime mon écriture, il y avait un écart que j’avais de plus en plus de peine à combler. Peut-être étais-je en train de découvrir tardivement la pesanteur, l’inertie, l’opacité du monde : propriétés qui s’accrochent aussitôt à l’écriture, si on ne trouve pas la manière de leur échapper.

Auteur: Calvino Italo

Info: Leçons Américaines, "Légèreté"

[ difficulté ] [ témoignage ardu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résignation

[…] je me souvins que moi aussi, pendant presque quinze ans, j’avais toujours eu raison dans mes notes de synthèse, qui défendaient le point de vue des agriculteurs locaux, j’avais toujours aligné des chiffres réalistes, proposant des mesures de protection raisonnables, des circuits courts économiquement viables, mais je n’étais qu’un agronome, un technicien, et au bout du compte on m’avait toujours donné tort, les choses avaient toujours au dernier moment basculé vers le triomphe du libre-échangisme, vers la course à la productivité, alors j’ouvris une nouvelle bouteille de vin, la nuit était maintenant installée sur le paysage, Nacht ohne Ende, qui étais-je pour avoir cru que je pouvais changer quelque chose au mouvement du monde ?

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 251

[ désillusion ] [ pouvoir économique ] [ Europe agricole ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

se débarrasser

Et si vous profitiez d'un appel d'un télévendeur ou de la sollicitation d'un vendeur de rue pour parfaire vos techniques de séduction ?
- Bonjour, je suis bien chez madame Sibelle ?
- Oui, c'est elle.
- Je me présente, je m'appelle Olivier Durameau, et je représente la société...
- Oh, quel beau nom, j'aime beaucoup !
- Ah... Merci... je disais donc que je représente...
- Et votre voix est charmante.
- Merci... euh, où en étais-je ?
- Je sais bien que c'est une question indiscrète mais... êtes-vous célibataire ?
À ce stade, l'indésirable (c'est le cas de le dire) est certainement désarçonné. Il ne vous reste plus qu'à conclure l'entretien d'un "tant pis. Au revoir..."

Auteur: Thalmann Yves-Alexandre

Info: Petit traité de contre-manipulation : Ne vous laissez plus avoir !

[ virer ] [ couper ] [ interrompre ]

 

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cerveau

A peine étais-je devenu aveugle que j'avais oublié le visage de ma mère, celui de mon père, et généralement de tous les êtres que j'aimais. [...] Il m'était devenu subitement égal que les gens eussent les cheveux bruns ou blonds, les yeux bleus ou verts. Je trouvais même que les voyants employaient beaucoup trop de leur temps dans ces observations inutiles. [...] Les cheveux, les yeux, la bouche, le noeud de cravate et les bagues aux doigts comptaient si peu pour moi désormais que je ne pensais plus à eux, si bien que les gens n'en avaient plus. il se formait dans mon esprit des images d'hommes et de femmes sans tête, sans doigts [...]

Auteur: Lusseyran Jacques

Info:

[ imagination ] [ aveugle ] [ non-voyant ] [ témoignage ]

 

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pensée-de-femme

Je n'ai certainement pas été la meilleure des mères. Cela va sans dire. Pas plus que je n'ai décidé d'être une mauvaise mère. C'est arrivé, c'est tout. En fait, être une mauvaise mère est un jeu d'enfant comparé au fait d'être une bonne mère, ce qui représente une lutte de tous les instants, un combat perdu d'avance ; longtemps après que les enfants étaient allés au lit, je me sentais tourmentée par ce que j'avais fait ou pas fait durant ces heures où nous étions bloqués ensemble. Pourquoi avais-je laissé Grace faire pleurer Mia ? Pourquoi n'avais-je pas ordonné à Mia de se taire pour faire cesser ce bruit ? Pourquoi m'étais-je réfugiée dans un coin tranquille à la moindre occasion ? Pourquoi les avais-je harcelées pour qu'elles se dépêchent - juste pour pouvoir me retrouver seule ?

Auteur: Kubica Mary

Info: Une fille parfaite, p. 108-109

[ maman ]

 

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parents

Je remarquai de bonne heure que mon père évitait comme le feu le contact de ma mère. Pis encore, il évitait sa vue et, quand il lui parlait, il regardait en général de côté ou s'examinait les ongles. Rien de plus triste en son genre que ce regard obstinément baissé. Parfois, cependant, il la regardait en biais, avec les marques d'un dégoût sans bornes. [...] Et comment dans ces conditions expliquer mon existence? Comment étais-je venu au monde? Je pense qu'on m'avait conçu dans une sorte de contrainte, les dents serrées, en faisant violence à l'instinct - autrement dit, je suppose que mon père a lutté un certain temps contre son dégoût au nom du devoir conjugal (il plaçait plus haut que tout son honneur viril) et qu'un bébé, moi, a été le fruit de cet héroïsme.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Bakakaï

[ jugement ] [ reproduction ] [ enfant ]

 

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friction

Croyez-moi, je n’ai gardé de votre compagnie, pendant le voyage, que des souvenirs chaleureux et sympathiques, bien que votre déception m’ait souvent fait de la peine, et que je vous eusse voulu différent à bien des égards. La déception vient de ce que vous espériez certainement baigner dans la stimulation actuelle permanente, alors que rien ne me répugne davantage que de pontifier et que, souvent, je me laisse aller, par pur esprit de contradiction. Ainsi étais-je probablement, la plupart du temps, un monsieur d’un certain âge tout à fait ordinaire, et vous avez mesuré avec étonnement la distance avec votre idéal imaginaire. D’autre part, j’aurais souhaité que vous vous arrachiez à ce rôle infantile, que vous vous comportiez de pair à compagnon, ce que vous n’avez pas réussi à faire et, d’un point de vue pratique, que vous exécutiez d’une façon plus fiable votre part de la tâche, à savoir l’orientation dans l’espace et le temps. Mais en réalité vous étiez inhibé et rêveur. Suffit pour les tentatives pédagogiques. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 2 octobre 1910

[ rencontre ] [ rappel à l'ordre ] [ dialogue analysé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spectateur

Vers neuf heures, lorsque je me réveillai, c’était une orgie : les marchés sont les orgies des heures matinales, et la faim, comme aurait dit Jean Paul, sonne l’ouverture du jour, comme l’amour la finale. Les pièces de monnaie firent leur entrée sur un rythme syncopé et, lentement, se pressèrent et se bousculèrent des filles avec des filets rebondis qui de tous côtés invitaient à profiter de leurs rondeurs. Mais à peine étais-je descendu tout habillé sur la place, au moment où je voulais aller sur scène, que l’éclat et la fraîcheur du spectacle avaient disparu. Je compris que tous les dons du matin, comme le lever du soleil, doivent être reçus sur des hauteurs. Et ce qui illuminait, il y a un instant encore les dés frêles du pavé, n’était-ce pas une aurore mercantile ? Elle était maintenant ensevelie sous les papiers et les ordures. Au lieu de la danse et de la musique, il n’y avait plus que l’échange et le trafic. Rien ne peut être aussi irrévocablement perdu qu’un matin.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Weimar" in Images de pensée, pages 89-90

[ décalage ] [ animation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson