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perdu

Paul  faisait des efforts afin d'imaginer le monde extérieur selon ses propres termes, mais c'était presque impossible. Non seulement il était éparpillé sur toute la planète, mais des machines très éloignées les unes des autres calculaient simultanément différents moments de son cadre temporel subjectif. La distance entre Tokyo et New York était-elle maintenant de la longueur de son corps calleux ? Le monde s'était-il réduit à la taille de son crâne, disparaissant en même temps, à l'exception des cinquante ordinateurs qui avaient contribué à un moment donné à ce qu'il nommait "le présent" ?

Auteur: Egan Greg

Info: Permutation City. Trad Mg

[ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vocabulaire

[Dans les années 2020]:
Rebecca était une pointure dans le monde universitaire. Son dernier livre traitait du phénomène des mots-enveloppes, un terme de son invention désignant ceux qui ne signifiaient plus rien sans guillemets. L'anglais en était truffé: "ami" et "réel", "histoire" et "changement", autant de mots vides de sens désormais, réduits à des cosses. Certains tels "identité", "recherche" ou "nuage" étaient exsangues en raison de leur usage sur la Toile. Pour d'autres, les raisons étaient plus complexes - pourquoi "américain" était-il devenu ironique? Comment se faisait-il que "démocratie" s'employait d'une façon narquoise, moqueuse?

Auteur: Egan Jennifer

Info: Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

[ historique ] [ lecture ] [ relatif ] [ évolution ]

 

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curiosité

Je ne sais pas si je me suis rangée du côté des universitaires parce que je me suis retrouvée en troisième cycle, ou si je me suis retrouvée en troisième cycle parce que, en mon for intérieur, j'avais déjà embrassé la cause des universitaires. Quoiqu'il en soit, j'avais cessé de croire que le "théorique" pouvait annihiler le potentiel littéraire de quiconque ou qu'en étudiant un sujet qu'on aimait, on risquait de le détruire. L'amour était-il donc une chose si fragile ? Aimer, n'est-ce-pas justement vouloir en savoir davantage, se lancer à corps perdu, se laisser posséder ?

Auteur: Batuman Elif

Info: Les Possédés : Mes aventures avec la littérature russe et ceux qui la lisent

[ passion littéraire ] [ approfondissement ] [ exploration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

missive

Plus tard, quand Stamati se réveilla, encore décontenancé par le sommeil, il jeta un œil sur la lettre que le facteur avait laissée. Il la ramassa, surpris, la tourna entre ses doigts, en examinant l’adresse et les timbres étrangers. Il déchira l’enveloppe, et, d’un coup d’œil, évalua la longueur de la lettre en entier. Lorsqu’il déchiffra la signature à la fin, il tressaillit soudain et se frotta les yeux du dos de la main. Était-il réveillé ? Ne rêvait-il pas ? Suffoqué par l’émotion, il commença à lire en vitesse.
La lettre venait de très loin, d’Amérique du Sud, même.

Auteur: Botez Eugeniu

Info: Europolis

[ intrigante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

efficacité

Si la folie ne fut pas le dénominateur commun aux nazis, quel était-il? Le premier, c'est l'énorme énergie qu'ils ont déployée. Goring et ses collègues étaient des bourreaux de travail. Ils s'imposaient d'interminables journées, dormaient très peu et vouaient leur vie entiere à la nazification du monde. Ils travaillaient comme des forçats, et fanatiquement. Il est bien dommage que nous n'ayons pas une telle énergie a consacrer au bon fonctionnement de la démocratie. Seconde spécificité : les nazis se concentrent sur les résultats de leurs efforts et ne se soucient guère des moyens a employer pour y parvenir.

Auteur: El-Hai Jack

Info: Le nazi et le psychiatre

[ amoral ] [ pouvoir ] [ avidité ] [ dictature ]

 

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rupture amoureuse

Le drame d'une vie peut toujours être exprimé par la métaphore de la pesanteur. On dit qu'un fardeau nous est tombé sur les épaules. On porte ce fardeau, on le supporte ou on ne le supporte pas, on lutte avec lui, on perd ou on gagne. Mais au juste qu'était-il arrivé à Sabina? Rien, elle avait quitté un homme parce qu'elle voulait le quitter. L'avait-il poursuivie après cela ? Avait-il cherché à se venger? Non. son drame n'était pas le drame de la pesanteur, mais de la légèreté. Ce qui s'était abattu sur elle, ce n'était pas un fardeau, mais l'insoutenable légèreté de l'être.

Auteur: Kundera Milan

Info: L'insoutenable légèreté de l'être

[ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fuite

Il y a des jours où André n’en pouvait plus. Il ruminait et s’agitait en tentant d’oublier ce mal qui le rongeait. Parfois, il s’enfuyait vers d’autres sensations, à la recherche d’un plaisir éphémère qui, en définitive, ne lui apportait rien, si ce n’est un pis-aller, un ersatz de satisfaction. Il laissait de côté ses tâches les plus urgentes et "s’offrait" un cinéma ou se réfugiait dans un roman. Après la joie ressentie de l’oubli, venait à nouveau le processus lent qui le reconduisait au bord de la falaise, jusqu’à ce que, devant ses pieds, le gouffre réapparaisse.
Comment en était-il arrivé là ?

Auteur: Hériard Claude

Info: Le désir brisé

[ plaisir ] [ refuge ]

 

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érotisme

Le moine n’hésita pas à adopter ce plan infâme. Ses désirs, qui n’étaient déjà que trop fougueux, avaient acquis une vigueur nouvelle à la vue d’Antonia. Assis près de son lit, le hasard lui avait dévoilé des charmes inaperçus jusqu’alors : il les trouva plus parfaits que son ardente imagination ne les lui avait dépeints. Parfois un bras blanc et poli se montrait en arrangeant l’oreiller ; parfois un mouvement soudain découvrait une partie d’un sein arrondi : mais partout où s’offrait un nouveau charme, là se fixait l’œil luxurieux du moine ; à peine était-il assez maître de lui pour cacher sa convoitise à Antonia et à la vigilante duègne.

Auteur: Matthew Gregory Lewis

Info: Le Moine

[ femmes-hommes ] [ attractives ]

 

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déchéance

Avoir lu le matin même dans le "Journal officiel" sa nomination au poste de substitut du procureur de la République dans une de nos grandes cités provinciales, et se trouver le soir, décolleté, empanaché comme une autruche, perché sur l'estrade d'une baraque foraine et obligé de montrer son mollet à tous les militaires, en leur disant : Vous pouvez tâter, ça ne vous brûlera pas les doigts... quel rêve ! ou mieux, quel cauchemar ! Défendre sa cuisse contre l'impertinence des indiscrets, quêter des sous dans une tirelire et entendre les plaisanteries cochonnes des gens mal élevés, quelle aggravation d'une situation déjà difficile. Comment M. Alcide des Oursins en était-il arrivé là ?

Auteur: Silvestre Armand

Info: In "Histoires réjouissantes", à La Librairie Illustrée, p. 224

[ mystère ] [ vicissitudes ] [ cocasse ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

anecdote

Chez nous on entend toujours citer Joyce à côté de Proust. Je voudrais les séparer définitivement. C'est une tâche assez facile. Dans la vie ils ne se sont rencontrés qu'une seule fois. Une nuit, Proust déjà souffrant, se résolut à sortir de sa maison aux fenêtres scellées des Champs-Elysées, sans doute y était-il contraint par le besoin d'une enquête, pour pouvoir terminer une phrase ou quelque incise empreinte de réalité. Il fit connaissance de Joyce et, tout à ses préoccupations, lui demanda aussitôt : "Connaissez-vous la princesse X". "Non", répondit Joyce. Et Proust : "Connaissez-vous la princesse Y ?". "Non", répondit Joyce, ça ne m'intéresse pas du tout". Ils se séparèrent et ne se revirent jamais.

Auteur: Svevo Italo

Info: Conférence sur James Joyce prononcée le 8 mars 1927 à Milan, in Ulysse est né à Trieste, finitude, 2003, pp. 81-82

[ littérature ]

 

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