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enfance

Un autre de mes jeux était de bâtir une maison de feuilles. C'est-à-dire que je ratissais les feuilles tombées de l'érable d'où pendait la balançoire et en emportais des brassées que je disposais sur le sol pour former le plan d'une maison. Là, le salon, ici, la cuisine, là un gros tas moelleux représentant le lit dans la chambre à coucher et ainsi de suite. Je n'avais pas inventé cette activité - des maisons de feuilles plus étendues étaient disposées et même en quelque sorte meublées, à chaque récréation dans la cour des filles à l'école, jusqu'à ce que le concierge finisse par ratisser toutes les feuilles pour les brûler.

Auteur: Munro Alice

Info: Trop de bonheur, p 264

[ imaginaire ]

 

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étendues

- L'espace est difficile à concevoir pour la conscience, car elle se fond en lui... et il se fond en elle. C'est en réalité en soi la forme d'énergie la plus puissante qui puisse être. L'espace est une force, car la matière ne peut se constituer que selon lui. Les éléments n'ont d'autre possibilité que de se mouvoir dans ce que nous appelons "l'espace". Mais qu'est ce que le mouvement, Mojunn?
- Un déplacement dans l'espace, me semble t'il.
Donc si on retire l'espace au mouvement?
- Ça n'est pas possible.
- la seule chose qui n'est plus possible, c'est le mouvement. L'espace, lui, est toujours possible. Il est le possible, Mojunn. Le possible primordial. Tu t'emploieras à méditer dessus.

Auteur: Clearlake Thomas

Info: Les forêts d'Acora

[ arène ] [ immensité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cadavre

vendredi 22 février - Le dos de Michel le Brave s'appuie contre un chêne et ses jambes étendues sur le sol disparaissent à demi sous l'amoncellement de la neige. sa grande arquebuse, qu'il ne quittait jamais, fait avec son buste un angle bizarre. Son visage est d'un blanc de cire. Le cachet de l'éternel silence scelle ses lèvres, et la tête de mort apparaît déjà à travers cette face dont les yeux dilatés regardent comme deux yeux de verre. Mon compagnon a quitté le théâtre de la vie pour celui de l'autre monde. Que vais-je faire de son corps? Je ne puis le laisser là, sur le revers du chemin, pour que les loups et les corbeaux le déchirent, mais, par ailleurs, je n'ai aucun outil propre à fouiller le sol.

Auteur: Dôle Gérard

Info: Le Mystère Van Helsing

[ pantin ]

 

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musique

L'air d'opérette, qui n'en finissait pas, semblait se concentrer surtout sur le côté sombre de l'âme russe. Une basse profonde, soutenue par des hautbois, des violons et une seule balalaïka, produisait un chant plaintif qui évoquait des étendues d'herbe ingrates, semées de butte de terre, des femmes aux visages maculés de tâche rouges, comme si elles avaient les oreillons, et des vieillards en train de mendier, affublés de vestons élimés couverts de décorations militaires, qui essayaient de vendre quelques pommes. Les batailles napoléoniennes, les tsars et tsarines, les masses avançant au combat ou crevant de faim, les cornichons, les mines d'uranium et autres camps de travail, des villes portant des noms comme Novosibirsk, la vodka pour moyen de paiement, les mères et les enfants dépérissant dans un trou qu'ils avaient creusé de leurs mains dans la terre - la basse des steppes chantait tout cela.

Auteur: Valens Anton

Info: Homme de ménage

[ tristesse ]

 

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temps inversé

Remonter le fleuve, c’était se reporter, pour ainsi dire, aux premiers âges du monde, alors que la végétation débordait sur la terre et que les grands arbres étaient rois. Un fleuve désert, un grand silence, une forêt impénétrable. L’air était chaud, épais, lourd, indolent. Il n’y avait aucune joie dans l’éclat du soleil. Désertes, les longues étendues d’eau se perdant dans la brume des fonds trop ombragés. Sur des bancs de sable argentés des hippopotames et des crocodiles se chauffaient au soleil côte-à-côte. Le fleuve élargi coulait au travers d’une cohue d’îles boisées, on y perdait son chemin comme on eût fait dans un désert et tout le jour, en essayant de trouver le chenal, on se butait à des hauts fonds, si bien qu’on finissait par se croire ensorcelé, détaché désormais de tout ce qu’on avait connu autrefois, quelque part, bien loin, dans une autre existence peut-être.

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: Au coeur des ténèbres

[ régression temporelle ] [ jungle ]

 

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aube

Désirant boire une tisane de roussevive, il sortit chercher de l’eau à la source qui coulait un peu plus bas devant sa chaumière. Les bords du petit bassin de la source étaient gelés, et la mousse flétrie parmi les rochers était marquée de fleurs de givre. Il faisait grand jour, mais il faudrait encore une heure avant que le soleil n’apparaisse au-dessus du puissant contrefort de la montagne ; toute la partie ouest de Gont, du rivage au pic, échappait à ses rayons, dans le silence et la clarté de ce matin d’hiver. À côté de la source, le mage contemplait en contrebas les terres en pente, le port et les vastes étendues grises de la mer, lorsqu’il entendit un battement d’ailes au-dessus de lui. Il leva les yeux en étendant un peu le bras. Un grand faucon vint se poser sur son poignet en battant bruyamment des ailes.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Terremer, tome 1 : Le sorcier de Terremer, 1968

[ surplomb ]

 

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réfutation

Ainsi parle M. [Eugen] Dühring :

Thèse : La domination de la nature (par l’homme) suppose la domination de l’homme (par l’homme).

Preuve : La mise en valeur de la propriété foncière sur de vastes étendues ne s’est jamais ni nulle part réalisée qu’au moyen d’esclaves.

Preuve de la preuve : Comment pourrait-il y avoir de grands propriétaires fonciers sans esclaves, étant donné que le grand propriétaire foncier avec sa famille et sans esclaves ne pourrait certes cultiver qu’une partie minime de sa propriété ?

Donc : Pour prouver que l’homme, afin de s’assujettir la nature, a dû d’abord asservir l’homme, M. Dühring métamorphose sans autre forme de procès la "nature" en "propriété foncière sur de vastes étendues" et il reconvient aussitôt cette propriété foncière – sans qu’on sache de qui elle est la propriété ! – en propriété d’un gros agrarien qui, naturellement, ne peut pas cultiver sa terre sans esclaves.

Auteur: Engels Friedrich

Info: dans "Le rôle de la violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, page 144

[ absurde ] [ raccourcis ] [ faux syllogisme ]

 

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évolution individuelle

La pluralité des existences peut seule expliquer la diversité des caractères, la variété des aptitudes, la disproportion des qualités morales, en un mot toutes les inégalités qui frappent nos regards. En dehors de cette loi, on se demanderait en vain pourquoi certains hommes possèdent le talent, de nobles sentiments, des aspirations élevées, alors que tant d’autres n’ont en partage que sottise, passions viles et instincts grossiers. Que penser d’un Dieu qui, en nous assignant une seule vie corporelle, nous aurait fait des parts aussi inégales et, du sauvage au civilisé, aurait réservé aux hommes des biens si peu assortis et un niveau moral si différent ? Sans la loi des réincarnations, c’est l’iniquité qui gouverne le monde… Toutes ces obscurités se dissipent devant la doctrine des existences multiples. Les êtres qui se distinguent par leur puissance intellectuelle ou leurs vertus ont plus vécu, travaillé davantage, acquis une expérience et des aptitudes plus étendues.

Auteur: Denis Léon

Info: Après la mort, pages 164-166

[ justification ]

 
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nature

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Le garçon sauvage : Carnet de montagne

[ émerveillement ] [ résineux ] [ conifère ] [ arbre ]

 

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admiration

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Dans "Le garçon sauvage", pages 117-118

[ description ] [ surprise ] [ vivant ]

 

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