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éternel retour

La critique de Nietzsche se distingue de toute la psychologie sociale académique par la position à partir de laquelle elle est entreprise. Nietzsche parle au nom d’un principe de réalité fondamentalement antagonique à celui de la civilisation occidentale. La forme traditionnelle de la raison se trouve rejetée sur la base de l’expérience de l’être-comme-fin-en-soi, de l’être-plaisir (Lust) et joie. La lutte contre le temps est menée à partir de ce point de vue : la tyrannie du devenir sur l’être doit être brisée pour que l’homme devienne lui-même dans un monde qui soit vraiment le sien. […] L’homme ne devient lui-même que lorsque la transcendance a été vaincue, lorsque l’éternité est devenue présente ici-bas. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 111-112

[ philosophie ] [ résumé ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nostalgie

Elle observa les phares, qui l'éblouirent un instant. Elle sourit en repensant à cette naïveté très enfantine, quand tout lui semblait beau et inoffensif. Les doigts de maman qui s'enroulaient dans les cheveux de papa. Leurs regards enamourés. Leurs sourires. Une impression de bonheur éternel. Quand chaque instant s'étire et dure. Voilà ce que c'était d'être une petite fille. Elle y avait beaucoup repensé ces derniers temps: au début de l'adolescence, ce désir soudain impérieux d'être adulte, de tout décider par elle-même, de suivre ses propres règles, d'être libre. Alors qu'aujourd'hui elle aurait presque envie de retourner dans la sécurité et l'innocence de cette enfance. Elle ferma les yeux tandis que des images du passé défilaient sur sa rétine.

Auteur: Bjork Samuel Frode

Info: Le hibou

[ jeunesse ]

 

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pensée-de-femme

(...) Je retourne tout de même accoucher à Paris près de ma maman, à Neuilly plus précisément, car je suis très snob, et rien ne sera assez bien pour ma fille !
Comme pour toutes les mères, ce jour est sans doute l'un des plus beaux de ma vie. J'ai connu des moments magiques, mais aucun comme celui-là. Donner la vie a quelque chose de divin.
Cette petite âme m'a choisie comme mère. Je ne me sens pas la fibre maternelle dont tout le monde parle. Comment et quand la nourrir ?...
J'apprends à connaître cette petite étrangère qui fait irruption dans ma vie. Je l'observe et l'écoute, nous faisons connaissance, déjà nous nous aimons d'un amour éternel. Qui es-tu, petite Marie?

Auteur: Arthaud Florence

Info: Un vent de liberté, mémoires

[ enfanter ] [ accoucher ]

 

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cycles

Toutes les affaires humaines reposent sur des probabilités, et la même chose est vraie partout. Si l'homme était immortel, ce serait avec la certitude qu'un jour tout ce en quoi il a cru se montrerait faux, ce qui le conduirait probablement à une misère définitive et sans espoir. Il s'effondrerait, enfin, comme toute grande fortune, comme toute dynastie ou toute civilisation. Au lieu de cela, nous avons la mort.
Mais ce qui, sans la mort, arriverait à tout homme, avec la mort arrivera à quelques uns... Il me semble que nous sommes poussés vers ça, que la logique exige de manière inexorable que nos intérêts ne soient pas limités. Ils ne doivent pas être restreints à notre propre destin, mais embrasser toute la communauté.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Philosophical Writings

[ éternel retour ] [ réincarnés amnésiques ] [ grégaire ] [ postérité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

traditions

Quoi qu'il en soit, je suis, à jeun, avec une nécessité de destruction de santons. Mais pas une nécessité physique : je ne veux pas acheter des santons (car je n'en ai pas chez moi), et jeter des santons ; je ne veux pas les casser en petits morceaux ou les défigurer ; je ne veux pas leur couper la tête ou que sais-je, non, ça ne suffirait pas. Parce qu'une fois que vous avez coupé la tête à un santon, ou que vous l'avez définitivement défiguré, que vous avez barbouillé au feutre vert lou pistachié, que vous avez cassé les bras au tambourinaïre, ils reviennent sous la même forme. C'est à ça qu'on les reconnaît : ils reviennent toujours, et sous la même forme.

Auteur: Quintane Nathalie

Info: In "Les années 10", éd. La Fabrique, p. 83-84

[ crèche ] [ rage ] [ éternel retour ] [ représentation ] [ rejet ] [ figurines ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

appréhension

On dit qu'avant d'entrer dans la mer,
une rivière tremble de peur.
Elle regarde en arrière le chemin
qu'elle a parcouru, depuis les sommets,
les montagnes, la longue route sinueuse
qui traverse des forêts et des villages,
et voit devant elle un océan si vaste
qu’y pénétrer ne paraît rien d'autre
que devoir disparaître à jamais.
Mais il n'y a pas d'autre moyen.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.
Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l'existence.
La rivière a besoin de prendre le risque
et d'entrer dans l'océan.
Ce n'est qu'en entrant dans l'océan
que la peur disparaîtra,
parce que c'est alors seulement
que la rivière saura qu'il ne s'agit pas
de disparaître dans l'océan,
mais de devenir océan.

Auteur: Gibran Khalil

Info: La peur

[ éternel retour ] [ cycles ] [ mort ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nostalgie

On ne peut retourner chez soi, dans sa famille, dans l'enfance, dans l'amour romantique, les rêves de célébrité et de gloire d'un jeune homme, rêves de départ, d'évasion en Europe et à l'étranger, dans le lyrisme, vers le chant, l'esthétique, l'idée adolescente de l'artiste et la suffisance de l'"art", de la "beauté", et "l'amour", dans sa tour d'ivoire à la maison, retrouver sa cabane à la campagne, sa chaumière à Bermude, loin de tous les conflits du monde, au pays du père qu'on a perdu et cherché, au pays de quelqu'un qui peut t'aider, te sauver, te soulager, revenir aux anciennes formes et systèmes des choses qui autrefois paraissaient éternelles, mais qui changent sans cesse de retour vers les échappatoires du Temps et de la Mémoire.

Auteur: Wolfe Thomas Clayton

Info: You Can't Go Home Again

[ impossibilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éternel retour

C'était alors comme dans la grande salle des masques du château de Krummau, dont les parois sont peintes, jusqu'à la voûte sonore, de personnages aussi grands que nature. C'est un peintre français, dit-on, qui les a décorés, il y a de cela des siècles, et sa composition est si adroite, si riche et d'une si surprenante variété que, même en plein jour, on voit surgir sans cesse, derrière chacune des figures formant ces groupes de carnaval, de nombreux personnages aux déguisements extravagants. A Krummau, d'ailleurs, on sait fort bien que cette particularité ne peut être attribuée à l'habileté du peintre, mais bien au fait étrange que les chevaliers et les dames se réveillent à une certaine heure et recommencent à jouer le drame, chaque nuit de nouveau.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: In "Histoires pragoises", éd. du Seuil, p. 88

[ renaissance ] [ illusion ] [ art ] [ magie ] [ revenants ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

ego

Toutes les jeunesses sont éternelles. Après cela nous changeons, nous vieillissons. Nous faisons des choix, plus ou moins, la vie choisit aussi pas mal de choses à notre place, et peut-être qu’avec le temps toutes les bifurcations deviennent de plus en plus automatiques, jusqu’à ce que nous ne fassions plus de choix du tout, jusqu’à ce que nous soyons vieux c’est-à-dire immuables en quelque sorte, mais quand on se retourne, notre jeunesse, elle, est toujours là. Tout le temps de notre vie elle demeure, elle nous sert de repère, elle est là, qu’on ait aimé ou non la vivre, elle est toujours là debout et on y fait toujours la même gueule, qu’elle soit chouette ou pas, la même gueule indécise, étonnée que quand on mourra, le sourire de travers. Notre jeunesse est éternelle.

Auteur: Reverdy Thomas B.

Info: Climax

[ racines ] [ immuable ] [ parcours ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éternel retour

De [Walter] Benjamin, on cite souvent le "moderne" comme temps de l’enfer, que l’on transforme en "la modernité c’est l’enfer" alors que la suite du paragraphe révèle une intention toute différente : "Le visage du monde ne se modifie jamais dans ce qu’il y a de plus nouveau, cette extrême nouveauté demeure en tous points identique à elle-même. C’est cela qui fait l’éternité de l’enfer" -ce qui est une critique non pas de la modernité mais de la notion de rupture historique. On la retrouve un peu plus loin : "Avoir conscience de façon désespérément lucide de se trouver dans une crise décisive est un phénomène chronique dans l’histoire de l’humanité. Chaque époque se sent inéluctablement vouée à être un âge nouveau. Mais le "moderne" est aussi varié que les différents aspects d’un même kaléidoscope".

Auteur: Hazan Éric

Info: LQR : La propagande du quotidien

[ contemporanéité ] [ collapsologie récurrente ]

 

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Ajouté à la BD par miguel