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sous-produit

La bave de l’amour personnel et émotif ressemble de loin à l’eau de l’être spirituel de la Divinité, mais elle est de qualité inférieure et (précisément parce que cet amour est émotif et, partant, personnel) en quantité insuffisante. Ayant, par leur ignorance volontaire, fait taire les sources divines, les êtres humains peuvent faire quelque chose pour adoucir les horreurs de la situation, en "se maintenant les uns les autres mouillés avec leur bave". Mais il ne peut y avoir de bonheur ni de sécurité dans le temps, ni de délivrance donnant accès à l’éternité, tant qu’ils n’ont pas renoncé à croire que la bave suffit, et en s’abandonnant à ce qui est, en fait, leur élément, n’ont pas rappelé les eaux éternelles.

Auteur: Huxley Aldous

Info: La philosophie éternelle

[ anthropocentrisme grégaire ] [ émoi ] [ basses vibrations ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

maladie

Il y a sans doute des milliers de citations sur le temps qui passe et qu'on ne rattrape plus : les poètes ont écrit des odes éternelles, les philosophes ont édicté des préceptes définitifs, les chanteurs ont enrobés tout cela de mélodies parfois inoubliables ; mais il n'y a rien à dire sur le temps, car le temps n'existe pas. Le temps c'est un élément de calcul inventé par quelques physiciens ; pour nous, tous les autres, il n'y a pas de temps, juste la mort qui approche. Alors, avant la mort, il faut amasser les souvenirs comme des trésors que personne ne pourra nous prendre. .. Mais à maman, ses souvenirs, on les lui prend quand même. Ma mère est spoliée par Alzheimer. Le bâtard.

Auteur: Massarotto Cyril

Info: Le premier oublié

[ mémoire ] [ oubli ]

 

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nostalgie

On ne peut retourner chez soi, dans sa famille, dans l'enfance, dans l'amour romantique, les rêves de célébrité et de gloire d'un jeune homme, rêves de départ, d'évasion en Europe et à l'étranger, dans le lyrisme, vers le chant, l'esthétique, l'idée adolescente de l'artiste et la suffisance de l'"art", de la "beauté", et "l'amour", dans sa tour d'ivoire à la maison, retrouver sa cabane à la campagne, sa chaumière à Bermude, loin de tous les conflits du monde, au pays du père qu'on a perdu et cherché, au pays de quelqu'un qui peut t'aider, te sauver, te soulager, revenir aux anciennes formes et systèmes des choses qui autrefois paraissaient éternelles, mais qui changent sans cesse de retour vers les échappatoires du Temps et de la Mémoire.

Auteur: Wolfe Thomas Clayton

Info: You Can't Go Home Again

[ impossibilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

peur créative

Beaucoup plus que le paradis, l’enfer se prête à une exploitation par l’imaginaire de l’homme. Autant l’embarras des artistes, des moralistes, des prédicateurs, est manifeste lorsqu’il s’agit d’évoquer les félicités éternelles dont peuvent jouir les purs esprits, autant ils sont prolixes et inventifs pour décrire les souffrances. C’est que, dans le cas du paradis, toute jouissance qui serait trop charnelle est jugée inconvenante et hors de propos, ce qui limite considérablement les possibilités. Les délices des élus donnent bien souvent l’impression d’un ennui mortel, et en dépit des efforts des prédicateurs, la vision béatifique est plutôt soporifique. 

L’avantage de l’enfer est que tous les débordements imaginatifs sont permis, puisque tous les supplices décrits ne sont que des images, toujours inférieures à la réalité, destinées à suggérer une souffrance en elle-même inimaginable.

Auteur: Minois Georges

Info: Que sais-je ? Histoire de l'enfer

[ extrapolation ] [ angoisse moteur ] [ géhenne ] [ douleur ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

bonheur

Elle prend ma main dans la sienne : ses doigts sont chauds, un peu collants à cause du sorbet. Je cherche des images adéquates dans ce qui me reste de souvenirs. Un château de glace dans le nuage d'Oort, des comètes et des réacteurs à fusion reliés en un extravaguant planétaire, des foules ailées qui tournent autour. Supra, la ville aux immeubles grands comme des planètes, dômes et tours lancés à l'assaut des anneaux de Saturne. Les mondes de la Ceinture, teintés de couleurs automnales par une vie artificielle foisonnante. Les cerveaux de la goubernia du système solaire intérieur, sphères de diamant parées des visages des fondateurs, lieux d'éternelles intrigues.

Bizarrement, ces merveilles me semblent moins réelles que ma présence ici, dans ce corps étroit, en compagnie d'une jolie femme.

Auteur: Rajaniemi Hannu

Info: Le voleur quantique

[ émoi amoureux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ego

Toutes les jeunesses sont éternelles. Après cela nous changeons, nous vieillissons. Nous faisons des choix, plus ou moins, la vie choisit aussi pas mal de choses à notre place, et peut-être qu’avec le temps toutes les bifurcations deviennent de plus en plus automatiques, jusqu’à ce que nous ne fassions plus de choix du tout, jusqu’à ce que nous soyons vieux c’est-à-dire immuables en quelque sorte, mais quand on se retourne, notre jeunesse, elle, est toujours là. Tout le temps de notre vie elle demeure, elle nous sert de repère, elle est là, qu’on ait aimé ou non la vivre, elle est toujours là debout et on y fait toujours la même gueule, qu’elle soit chouette ou pas, la même gueule indécise, étonnée que quand on mourra, le sourire de travers. Notre jeunesse est éternelle.

Auteur: Reverdy Thomas B.

Info: Climax

[ racines ] [ immuable ] [ parcours ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

instabilité permanente

La bourgeoisie n’existe qu’à la condition de révolutionner sans cesse les instruments de travail, par conséquent le mode de production, par conséquent tous les rapports sociaux. La conservation de l’ancien mode de production était, au contraire, la première condition d’existence de toutes les classes industrielles précédentes. Ce bouleversement continuel des modes de production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation, cette insécurité éternelles, distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes. Tous les rapports sociaux traditionnels et profondément enracinés, avec leur cortège de croyances et d’idées admises depuis des siècles se dissolvent ; les idées et les rapports nouveaux deviennent surannés avant de se cristalliser. Tout ce qui était stable est ébranlé, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés enfin d’envisager leurs conditions d’existence et leurs relations mutuelles avec des yeux désillusionnés.

Auteur: Marx Karl

Info: Manifeste du parti communiste, traduction de Laura Lafargue, Paris, Champ libre, 1983, pages 31-33, coécrit avec Engels

[ classe sociale ] [ perte des repères ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

anticipation

Nous avons dit quelque part que le physiologiste pourra comme le chimiste créer des organismes nouveaux. Il n'y a en effet pas plus d'impossibilité à la création d'un être vivant qu'à celle d'un corps brut.

Toutes les créations du chimiste et du physicien ne sont en réalité que des exhibitions. Ils ne créent pas les forces physico-chimiques : ils leur fournissent uniquement des conditions pour se manifester sous des formes qui sont nouvelles pour l'homme, mais existent à l'état latent dans les lois éternelles de la nature. De même le physiologiste en donnant naissance à des êtres nouveaux ne saurait avoir l'idée qu'il a créé la force vitale : il n'aura fait, comme les chimistes et les physiciens, que découvrir des conditions particulières dans lesquelles le germe vital pourra prendre des directions nouvelles et développer des organismes jusqu'alors inconnus.

Auteur: Lacaze-Duthiers Henri de

Info: Texte de 1869 - a priori inédit

[ ingénierie ] [ science ] [ parallèle ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

diachronie

Depuis des temps immémoriaux, certains humains ont prétendu traiter de "vérités éternelles" à valeur unique.  Nous avons appelé ces hommes "philosophes" ou "méta-physiciens". Mais ils se rendaient rarement compte que toutes leurs "vérités éternelles" n'étaient que des mots, et des mots pour la plupart issus d'une langue primitive, reflétant dans sa structure la structure supposée du monde de la lointaine antiquité. En outre, ils ne se rendaient pas compte que ces "vérités éternelles" ne durent que tant que le système nerveux humain n'est pas modifié. Sous l'influence de ces "philosophes", de la "logique" à deux valeurs et de la confusion des ordres d'abstractions, nous avons presque tous contracté une prédilection fermement ancrée pour les énoncés "généraux" - les "universaux", comme on les appelait - qui, dans la plupart des cas, impliquent  la conviction sémantique d'une durabilité et d'une validité pour tous les "temps" à venir.

Auteur: Korzybski Alfred Abdank Skarbeck

Info: Science and Sanity: An Introduction to Non-Aristotelian Systems and General Semantics

[ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mythologie

Aujourd'hui, nous avons peur de laisser nos enfants jouer hors de notre vue. Nous voyons la menace et le danger dans chaque élément de la vie moderne. Nous allons au cinéma pour nous faire peur avec des mythes modernes dont nous sommes convaincus qu'ils reflètent notre vie et notre société actuelles. Le fait est que le danger a toujours été là. Le tueur d'enfants, le violeur, le meurtrier fou ont toujours été des constantes dans l'expérience humaine. La seule différence, c'est qu'alors que nous nous amusions à nous faire peur avec l'histoire orale du grand méchant loup, de la méchante sorcière, du mal qui guette dans l'obscurité des bois, nous nous effrayons aujourd'hui avec les mythes cinématographiques du tueur en série super intelligent, du désaxé malveillant, de l'extraterrestre, du monstre créé par la science... Tout ce que nous avons fait, c'est réinventer le grand méchant loup. Nous avons simplement trouvé des allégories modernes pour nos terreurs éternelles...

Auteur: Craig Russell

Info: Contes barbares, p. 74-75

[ peur ] [ historique ]

 

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