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félin

Un peu plus loin, dans une autre cage, allait et venait une panthère noire, encore pleine de l'odeur de sa forêt natale. C'était un étrange fragment de nuit étoilée, une bande magnétique qui s'agitait sans arrêt, un volcan noir et élastique qui voulait raser le monde, une dynamo de force pure qui ondulait ; et deux yeux jaunes, précis comme des poignards, et qui interrogeaient de tout feu car ils ne comprenaient ni la prison ni le genre humain.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ littérature ] [ jungle ] [ homme-animal ]

 

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cosmos

- Nous, les Bédouins, nous n'avons souvent pour toit que la voûte étoilée. Et nulle part le ciel ne parait plus proche de la terre qu'au milieu du désert. Le désert nous invite au ciel. Dans la solitude et le silence des dunes, l'esprit qui pense subit par degrés la dilatation de l'infini. Plusieurs fois, jadis, aux côtés de mon grand-père, j'ai ressenti cette expérience intérieure, presque mystique... Je voyais, j'entendais, j'adorais la musique du ciel dans le silence universel...

Auteur: Luminet Jean-Pierre

Info: Le Bâton d'Euclide : Le Roman de la bibliothèque d'Alexandrie, p.153

[ islam ]

 
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déclaration d'amour

Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées,
Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu !
J'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
Au chevet de mon lit, te voilà revenu.

Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde,
Mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ;
Élargis-la, bel ange, et qu'il en soit brisé !
Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
N'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse.

Auteur: Musset Alfred de

Info: Recueil : Poésies posthumes, A George Sand

[ poème ]

 

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nocturne saharien

Les villes ont tué le ciel. La clarté électrique du moindre village pollue les cieux que l’on ne voit plus. J’ai souvenir, sur le toit d’une fragile maison de Touareg dans le désert malien, d’un ciel vaste, plein, scintillant, bruissant de façon silencieuse d’une musique consubstantielle aux premiers temps du monde. Un ciel à portée de main. Jamais je n’avais saisi combien la voûte étoilée était à ce point saturée de signes lumineux, d’informations en quantités et en qualités de lumière, riche de constellations, donc d’astronomie, certes, mais aussi de mythologie, de religions, de fictions.

La nuit noire comme jamais je n’ai vu de noir, servait d’écrin à ce bijou d’étoiles que très peu d’hommes savent lire désormais.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos

[ pollution lumineuse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Après Auguste Compte et François Arago, Camille Flammarion publie la plus célèbre de toutes les astronomies populaires en 1880. Ayant débuté comme apprenti-graveur, il avait fait des études complémentaires grâce aux cours gratuits de l'Association Polytechnique. Assurant lui-même des cours dans le cadre de cette association, il écrira avoir là "une dette de reconnaissance à payer". Il est chroniqueur scientifique au Magasin pittoresque, collabore à Cosmos et au quotidien Le Siècle, fonde, avec Jean Macé, la Ligue de l'Enseignement en 1865. "Son style coloré et sa réelle compétence" dont recette. Observateur averti, il utilise pour ses conférences et ses ouvrages les clichés que la photographie astronomique produit. On lui demande de diriger un pavillon d'astronomie lors de l'Exposition Universelle de 1889 pour lequel il sollicitera Vincent van Gogh. Ce dernier répondra à cette demande avec Nuit étoilée, en utilisant les premières photographies de galaxies spirales.

Auteur: Raichvarg Daniel

Info: Sciences pour tous ?

[ sciences ] [ historique ] [ art pictural ]

 

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grand Autre

Lettre d'un ami déprimé qui me demande de venir à son aide. Il fait appel à mon équilibre, à ma sagesse, à ma bonté etc. - Toutes ces belles choses, j'en suis aussi dépourvu que lui et plus encore peut-être, car je ne partage même pas son illusion sur la possibilité de recevoir un secours humain.
- Et cependant je peux les lui donner dans la mesure où il s'imagine que je les possède. Un peu de bonne volonté sous les apparences de la paix et de la sagesse - et voilà le miracle qui s'accomplit !

Il n'en serait pas de même si cet homme me demandait de lui avancer une somme d'argent que je ne possède pas.

Dans l'ordre matériel, on ne peut donner que ce qu'on a;
Dans l'ordre spirituel, on peut aussi donner ce qu'on n'a pas :
la crédulité du partenaire suffit !

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'ignorance étoilée"

[ intermédiaire ] [ puissance de conviction ] [ rapports humains ] [ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contemplation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées;

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides,
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;

Celui dont les pensées, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!

Auteur: Baudelaire Charles

Info: In Élévation, 3e poème de la section "Spleen et Idéal" du recueil Les Fleurs du mal, 1857

[ poème ] [ évasion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

éthique

Les pensées des hommes du monde sont sans cesse gouvernées par la loi de la pesanteur morale, qui, comme la pesanteur physique, les attache invinciblement à la terre. Le vif éclat du jour, de même que les merveilles silencieuses d'une nuit étoilée, restent sans effet sur leur esprit. Ils ne savent lire aucun signe dans le soleil, ni dans la lune, ni dans les étoiles. Ils ressemblent à certains sages qui apprennent à désigner toutes les planètes par leur nom latin, mais oublient du même coup ces petites constellations célestes qui ont nom Charité, Tolérance, Amour Universel, Miséricorde, et brillent pourtant jour et nuit d'un tel éclat que les aveugles eux-mêmes peuvent les voir ; ils ressemblent à ces sages qui, quand ils lèvent les yeux vers la voûte pailletée du ciel, n'y voient rien d'autre que le reflet de leur immense savoir personnel et de leurs connaissances livresques.

Auteur: Dickens Charles

Info: Barnabé Rudge

[ fermeture ] [ dogme ] [ principe ] [ contemplation ] [ conscience ] [ froids érudits ]

 

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voyage

A plusieurs reprises, je faillis me trouver en délicatesse avec mon maître. Une fois, parce que par une belle nuit étoilée, je m'étais mis à jouer du violon, là-haut sur mon siège ; par la suite, parce que je dormais. J'avais pourtant le ferme désir de ne rien perdre de l'Italie et tout les quarts d'heure, j'écarquillais les yeux. Mais à peine avais-je un instant fixé mon attention que les seize chevaux, s'entrecroisant comme un filet de dentelle, faisaient à mes yeux un indescriptible brouillamini, ce qui finissait par me plonger dans une affreuse et irrésistible torpeur : rien n'y pouvait. Que ce fût le jour ou la nuit, la pluie ou le soleil, le Tyrol ou l'Italie, je pendais alors de mon siège, de droite, de gauche, en arrière, et parfois même plongeant la tête si fort vers le plancher que mon chapeau s'envolait et que le seigneur Guido, du fond de sa voiture, poussait de grands cris.

Auteur: Eichendorff Joseph Freiherr von

Info: Scènes de la vie d'un propre à rien

[ dilligence ] [ somnolence ] [ fiacre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Par une après-midi brûlante et figée, il l'emmena voir le planétoport, juste derrière l'horizon. Leur plus long trajet maritime à ce jour. Le vent gonflait les voiles et l'océan virait presque au noir sous la coque, sans rien perdre pourtant de sa transparence. Les yeux baissés, Jalila s'imaginait capable de distinguer les formes blanches fuyantes des grands léviathans des mers qui, s'il fallait en croire les légendes régionales, avaient autrefois occupé les qasrs, ces palais rocheux en ruines qu'elle avait longés en descendant de Tabuthal. Lassés du soleil, ils avaient regagné l'océan qui leur avait donné naissance, y précipitant toutes leurs richesses. Les joyaux brillaient au fond de l'eau puis remontaient en surface sous les lunes jumelles d'Habara, transformés en parterres de fleurs des marées. C'était Kalal qui avait raconté à Jalila cette partie de l'histoire. Contrairement à la plupart des habitantes de la côte, il s'intéressait à la vie qu'elle avait menée dans l'obscurité étoilée de Tabuthal et lui parlait en échange de l'océan.

Auteur: MacLeod Ian R.

Info: Poumon vert

[ décor ] [ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel