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survol nocturne
J’ai toujours, devant les yeux, l’image de ma première nuit de vol en Argentine, une nuit sombre où scintillaient seules, comme des étoiles, les rares lumières éparses dans la plaine. Chacune signalait, dans cet océan de ténèbres, le miracle d’une conscience.
Auteur:
Saint-Exupéry Antoine de
Années: 1900 - 1944
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, pilote
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Terre des hommes
écrivain-sur-écrivain
J’ai toujours eu des problèmes à le lire parce qu’il avait trop tendance à interrompre son récit pour s’interroger sur le sperme et la contemplation des étoiles, mais quand tu arrivais à y accéder il n’y avait rien de mieux, mais franchement, j’abandonnais la plupart du temps.
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
A propos de Henry Miller, lettre à John Martin, 14 juin 1980
[
mystico-sirupeux
]
[
critique
]
[
digressions ennuyeuses
]
éphémère
Ne te fie pas au monde il ne dure pas
Il peut démentir ton étoile
J’ai vu la chèvre insulter le bélier
Le faucon qui allait en tête des foules
Aujourd’hui pauvre hère
Est devenu la proie des battues
Les bouchers qui lavaient la viande
De sa bouse sauf votre respect
Sortent maintenant vêtus richement.
Auteur:
Si Mohand
Années: 184? - 1905
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète et philosophe kabyle
Continent – Pays: Afrique - Algérie
Info:
Isefra
[
la roue tourne
]
[
poème
]
espérance
Encore une fois …
Dans une eau depuis longtemps gelée
J’entends encore une vague estivale glisser,
Dans un ciel, que j’ai déjà perdu,
Je vois tous les jours encore des étoiles briller.
Du feu d’un soleil mes joues sont empourprées,
Et encore une fois ma bouche aussi veut s’enflammer,
Alors, sortie du rêve depuis longtemps passé,
Toutes les roses recommencent à fleurir
Auteur:
Bachmann Ingeborg
Années: 1926 - 1973
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain et poétesse
Continent – Pays: Europe - Autriche
Info:
Toute personne qui tombe a des ailes- poèmes : 1942-1967 (2015, 592 p., Gallimard)
[
nature
]
[
métaphore poétique
]
[
volonté de fusion
]
[
renaissance
]
enchantement
Je ne sais pas très bien comment vous expliquer qui je suis, mais disons que les choses se sont passées à peu près comme ça: j’ai un ami spécial qui n’a jamais besoin de rien. Déjà, quand nous étions petits, s’il voulait un vaisseau spatial... il le dessinait... Mais il le dessinait si bien qu’on aurait dit un vrai.
Nous montions dedans, et faisions un beau voyage autour du monde. Un jour, en volant dans un biplan étincelant qu’il avait peint en rouge, à peu près comme celui du Baron Rouge, mais plus petit, nous avons failli nous écraser sur un gigantesque volcan qu’il venait justement de dessiner. Quand il avait sommeil, il esquissait un lit à quatre pieds... dans lequel il rêvait jusqu’au matin. Il gardait sur lui un magnifique crayon en bois à deux pointes, toujours parfaitement bien taillé.
À présent, cet ami est parti pour la Chine, mais, avant de partir, il m’a laissé son crayon magique !
Auteur:
Baccalario Pierdomenico
Années: 1974 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de littérature jeunesse
Continent – Pays: Europe - Italie
Info:
La boutique Vif-Argent: Une valise d'étoiles
[
enfance
]
amour
Ton corps muet au bord des nuits, c’est candeur –
tes cheveux quand ils infusent dans les bassines de
lait pleine lune, alors la nacre – tes clavicules trop
fines – tes jambes à peine cuites – J’y veille et
j’affleure... Car quand tu te montres le jour, alors
les fleurs : béates.
Les alvéoles de ta peau, c’est dentelle, personne ne
le sait – tes cils emmêlés, c’est l’empire de tes
larmes, je l’ai vu.
J’ai cherché la beauté des autres, rien du tout.
Puisse ton odeur être celle du foin frais, car tes
lèvres, elles, me criaient déjà d’autres vendanges.
Sur ta nuque j’avais trouvé les effluves d’un autre
possible.
Ta voix brune quand tu dis bonsoir, c’est cantique
des cantiques et tes yeux clair de lune tous me l’ont
dit c’est l’éclipse mi-mars... Car quand tu te montres
la nuit, alors les étoiles : béates.
Auteur:
Rouyau Mathilde
Années: 2001
Epoque – Courant religieux: postmodernité
Sexe: F
Profession et précisions:
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
poème
]
oser
Il faut prendre des risques, disait-il. Nous ne comprenons vraiment le miracle de la vie que lorsque nous laissons arriver l’inattendu. Chaque jour, Dieu nous donne, avec le soleil, un moment où il est possible de changer tout ce qui nous rend malheureux. Chaque jour, nous feignons de ne pas nous rendre compte que ce moment existe, nous faisons semblant de croire qu’aujourd’hui est semblable à hier et sera semblable à demain. Mais l’être qui fait attention au jour qu’il est en train de vivre découvre l’instant magique. Celui-ci peut être caché dans la minute où, le matin, nous mettons la clé dans la serrure, dans l’intervalle de silence qui suit le repas du soir, dans les mille et une choses qui nous paraissent toutes semblables. Mais cet instant existe, un instant où toute la force des étoiles passe par nous et nous permet d’accomplir des miracles. Le bonheur est parfois une bénédiction – mais, le plus souvent, c’est une conquête. L’instant magique de la journée nous aide à changer, nous pousse à partir en quête de nos rêves. Nous allons souffrir, nous allons traverser de mauvaises passes, mais ce sont là des périodes transitoires, qui ne laissent pas de traces. Et plus tard, nous pourrons regarder en arrière avec fierté et avec foi.
Auteur:
Coelho Paulo
Années: 1947 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Brésil - France
Info:
Sur le bord la rivière piedra, je me suis assise et j’ai pleuré
[
éveil
]
interdépendance
Dans la nuit où sont nées les étoiles, j’ai commencé à me consteller d’être.
Ma présence actuelle contient les âges antérieurs à la vie, les temps plus vieux que la terre, les trous de l’espace avant que le monde soit.
Dans la nuit où sont nées les étoiles, j’ai commencé à me consteller d’être. Il n’y a pas un seul atome de la plus lointaine étoile qui ne participe à mon être. Parce que Alfonso Henriques a existé, je suis. Parce que Nun’Alvares a combattu, j’existe. Je serais autre - je ne serais pas, donc - si Vasco de Gama n’avait pas découvert la route des Indes et si Pomba n’avait gouverné. Shakespeare fait partie de moi. Cromwell a travaillé pour moi quand il a construit l’Angleterre. En triomphant de Rome, Henri VIII a fait de moi ce que je suis. Pour moi, Aristote a pensé et Homère chanté. En un sens mystique et profond véritablement [...], le Christ est mort pour moi, Il y a deux mille ans, un mystique indien dont j’ignore s’il a existé a pris part à mon être actuel. A ma présence d’aujourd’hui Confucius a édicté une morale. Le premier homme qui a découvert le feu, celui qui a inventé la roue, celui qui a conçu la flèche - si aujourd’hui je suis moi c’est parce qu’ils ont existé.
Auteur:
Pessoa Fernando (Alv. de Campos)
Années: 1888 - 1935
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Portugal
Info:
Trad. Séverine Rosset`
[
unicité
]
couple
"Pourquoi me détestes-tu Bruce ?
Pourquoi me laisses-tu seule nuit et jour ?
Qu’est-ce que j’ai fait ? – Mmh ? dit-il. Non. Rien. Je lis ici,
Et je vais écouter les nouvelles à minuit. – Les nouvelles,
Répondit-elle,
Sales et sanglantes et qu’est-ce que ça peut faire ?
Je peux rester ici ?" Elle lui sourit et s’assit sur le lit,
Sur le matelas nu. Il dit "Euh... Écoute, Fawn.
Comme tu dis : sang, mensonges et saleté, imbécilités et pourritures,
C’est les nouvelles.
Et si l’on regarde dans nos cœurs... hein ? ... la même soupe infernale.
Tout ce qui est bon est mutilé ; toute chose mauvaise
A de larges mains, un cœur solide et des ailes de faucon. Bon,
Je ne comprends pas ça et j’ai besoin de l’étudier." Fawn le fixa,
Ressentant un mépris extraordinaire
Derrière son regard calme et son doux masque ovale,
Et dit "Que lisais-tu, mon chéri ? – Quoi ? dit-il, Un livre.
Je l’ai eu à la fac, je ne l’ai jamais lu."
Il alluma la radio et dit "Un professeur allemand
Qui pense que cette esclave sanglante et torturée appelée Histoire
A des habitudes bien réglées. Des vagues, tu vois, de longues vagues, des vagues distinctes de civilisation
Qui vont et viennent comme la mer ; et avec la même sorte de ...vie,
arts, politiques, et ainsi de suite
A la même intensité pour chaque vague, tu peux le prévoir.
En ce moment
Nous sommes au creux de la vague." Fawn l’entendit vaguement
à travers les grésillements
Et le bavardage de l’animateur radio quand l’heure changea,
Et, naturellement, n’y comprit rien ni ne s’y intéressa,
Mais elle vit son excitation.
Il y avait désormais trois courants parallèles
D’action humaine dans cette haute caverne
Au toit de bardeaux tutoyant les étoiles nébuleuses.
Auteur:
Jeffers Robinson
Années: 1887 - 1962
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, poète
Continent – Pays: Amérique - Etats-Unis
Info:
Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, pages 44-45
[
incompréhension
]
[
incompatible
]
[
solitude
]
pensée-de-femme
Cet homme fait l’amoureux mais ne me désire pas. Dois-je comprendre que je suis désormais trop vieille pour que mon corps suffise à l’exciter ? Pourtant c’est bien de cela que j’ai envie, d’un homme gourmand de mes fesses, de mes seins, de mon ventre et dont l’insatiabilité tempère, minimise la mienne (et mon besoin de consolation impossible à rassasier). Ce n’est pas tant le manque qui me taraude que le besoin de m’oublier dans le désir de l’autre qui, s’il n’existe pas, me fait ressentir de nouveau cet appel du vide de l’automne dernier. Cet homme simple, qui ne tergiverse pas, et dont j’imagine les mains me pétrir le corps comme un boulanger la pâte, je l’ai rencontré hier chez Cécile : son cousin, de passage à Paris, qui m’a regardée comme si j’étais une glace italienne vanille-fraise.
[…]
Voilà la nuit que j’ai vécue, me ramenant à cette sensation que j’ai eue parfois, sous les étoiles en pleine nature, d’être aussi violente et douce que les animaux qui m’entouraient. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel de Marianne Rubinstein
Cet homme fait l’amoureux mais ne me désire pas. Dois-je comprendre que je suis désormais trop vieille pour que mon corps suffise à l’exciter ? Pourtant c’est bien de cela que j’ai envie, d’un homme gourmand de mes fesses, de mes seins, de mon ventre et dont l’insatiabilité tempère, minimise la mienne (et mon besoin de consolation impossible à rassasier). Ce n’est pas tant le manque qui me taraude que le besoin de m’oublier dans le désir de l’autre qui, s’il n’existe pas, me fait ressentir de nouveau cet appel du vide de l’automne dernier. Cet homme simple, qui ne tergiverse pas, et dont j’imagine les mains me pétrir le corps comme un boulanger la pâte, je l’ai rencontré hier chez Cécile : son cousin, de passage à Paris, qui m’a regardée comme si j’étais une glace italienne vanille-fraise.
[…]
Voilà la nuit que j’ai vécue, me ramenant à cette sensation que j’ai eue parfois, sous les étoiles en pleine nature, d’être aussi violente et douce que les animaux qui m’entouraient. Ça s’appelle baiser et Dieu que c’est bon.
Auteur:
Rubinstein Marianne
Années: 1966 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel
[
sexualité
]
[
plaisir
]