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mourir

La mort ne faisait pas souffrir. C'était la vie, cette atroce sensation d'étouffement : c'était le dernier coup que devait lui porter la vie. Ses mains et ses pieds, dans un dernier sursaut de volonté, se mirent à battre, à faire bouillonner l'eau, faiblement, spasmodiquement. Mais malgré ses efforts désespérés, il ne pourrait jamais plus remonter ; il était trop bas, trop loin. Il flottait languissement, bercé par un flot de visions très douces. Des couleurs, une radieuse lumière l'enveloppaient, le baignaient, le pénétraient. Qu'était-ce ? On aurait dit un phare. Mais non, c'était dans son cerveau, cette éblouissante lumière blanche. Elle brillait de plus en plus resplendissante. Il y eut un long grondement, et il lui sembla glisser sur une interminable pente. Et, tout au fond, il sombra dans la nuit. Ca, il le sut encore : il avait sombré dans la nuit. Et au moment même où il le sut, il cessa de le savoir.

Auteur: London Jack

Info: Martin Eden

[ littérature ] [ disparaître ]

 

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dernières paroles

Laissons le mal arriver rapidement vers ceux qui nous ont injustement condamnés. Dieu nous vengera. Pape Clément! Roi Philippe! Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment! Maudits! Maudits! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races!... Malédictions qui s'avérèrent: Clément V mourut peu après d'étouffement et Philippe le Bel décéda sept mois plus tard d'un ictus cérébral. Les trois fils de ce dernier mourront dans les douze années qui suivirent, sans laisser de descendance mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens, ce qui allait induire la guerre de Cent ans. Mais il semble bien que cette histoire de malédiction ne soit que pure invention, de Molay aurait seulement tenté de réconforter de Charney, hurlant dans les flammes, par ces mots : - Frère, frère.. Avant de mourir dans la sérénité et de simplement recommander son âme à Dieu disant : -Dieu vengera ma mort.

Auteur: De Molay Jacques

Info:

[ exécution ]

 

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gloire

- Tu ne l'aimes pas beaucoup, Proust ?
- Il est tellement couvert d'amour... Il a tellement été aimé... depuis un siècle... Tu te demandes comment un petit baiser supplémentaire peut bien se loger sans se noyer dans ces litres de salive déposés depuis tant de temps... Ou alors tu te demandes ce qui peut bien encore respirer sous une telle quantité d'amour ! Comme s'il avait prévu l'étouffement auquel ce qu'il a écrit allait devoir faire face, par son asthme.
- Un asthme prémonitoire !
- Trop c'est trop.
- Au fond, c'est plutôt les proustiens que t'aimes pas !
- Mais comment veux-tu séparer le Proust d'aujourd'hui de ce que les proustiens en ont fait ?
- C'est le Proust de "La Recherche" ! L'amour de "La Recherche" est indivisible !
- Il aurait dû couper dans les réceptions... Dans "Guermantes"... Tu sens qu'il y a un travail éditorial qui n'a pas été fait... Mais je peux pas dire ça !

Auteur: Quintane Nathalie

Info: In "Ultra-Proust", éd. La Fabrique, p.7

[ littérature ] [ réévaluation ] [ rafraîchissement ] [ longueurs ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

végétal

...ce genre de ficus, lui, s’accroche d’abord à des terrains aussi hauts que possible et de là entame son existence... Si ce qui lui sert de support est un organisme vivant (un arbre, en l’occurrence), avec le temps, peu à peu, il le recouvre entièrement, l’empêchant finalement de respirer, jusqu’à le faire mourir. C’est pourquoi ce ficus s’appelle aussi "l’arbre étrangleur"... Il en use comme d’une sorte de "support" mais c’est de la terre sur laquelle il étend ses lianes qu’il se nourrit.
L’idée me traversa l’esprit que cela ressemblait aux nations et aux sociétés que construisent les hommes. Elles prennent pied sur un territoire qu’elles donnent l’impression de protéger par les lois qu’elles créent, or, en réalité, elles ne font que déployer un réseau de règles qui semblent faire prospérer ce sur quoi elles sont installées, mais, si l’on y regarde de plus près, on découvre que cette chose est exsangue ou que seule sa structure extérieure continue à se développer en maintenant plus ou moins sa forme initiale. Il s’agit donc d’une momification. Mais qui dépend aussi de la destinée sans doute. Alors, même exsangue, il est possible que l’intérieur continue quand même à vivre...

Auteur: Nashiki Kaho

Info: Les Mensonges de la mer

[ analogie ] [ étouffement ] [ espérance ]

 

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