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inquiétante étrangeté

Vous apercevez au loin une silhouette vaguement familière. De qui pourrait-il s’agir : un ami, un acteur de série télévisée, ou peut-être quelqu’un qui ressemble assez à l’une de vos connaissances pour avoir accroché votre attention ? Vous vous approchez et il s’approche aussi. Un malaise s’empare de vous au fur et à mesure que ses traits se précisent. Quelque chose ne tourne pas rond dans son comportement, son allure dégage une impression de plus en plus nette de déjà-vu, et en même temps vous le ressentez comme profondément inassimilable, inacceptable, presque antipathique. Ses gestes sont révoltants et incompréhensibles. Il ne fait pas que vous imiter, il se calque sur vous. C’est vous-même ! Vous-même vu sur une paroi dont vous comprenez à présent qu’elle est couverte de miroirs.

Auteur: Bitbol Michel

Info: Dans "La conscience a-t-elle une origine ?" page 13

[ rencontre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

extraterrestres

Les ovnis sont réels, tangibles et de nombreux humains ont fait l'expérience non seulement d'observations mais aussi de contacts rapprochés. En plus des contacts rapprochés, il me paraît utile d'associer une autre variable qui est le niveau d'intrication psychique du sujet avec le phénomène. Je crois que le terme bien senti d'intrication psychique a été proposée par P. Solal. Comme l'intrication quantique, l'intrication psychique parle d'un lien psychique entre l'expérienceur et le phénomène : l'expérienceur n'est pas juste un témoin, il se sent en relation avec son observation. Parfois cette intrication semble faible, parfois elle semble forte, même dans une RR1, ou même d'ailleurs en dehors de toute observation d'ovni. Ainsi, un abducté peut parfois témoigner qu'"ils sont là" dans des moments quotidiens, sans présence ovni, ou sentir fortement qu'un ovni est là sans pouvoir le voir.

Auteur: Dumont Nicolas

Info: Article du 10/11/2017 sur http://ovnis-direct.com/

[ inquiétante étrangeté ] [ observation ] [ quantique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

absurdité

On a beaucoup critiqué dans le roman de Flaubert [Bouvard et Pécuchet] ces transitions qui font sauter les personnages comme au hasard, d’une science à l’autre et d’une épreuve à l’autre. D’un échec érudit au suivant. On trouve en général ces liens arbitraires, immotivés. Enfin, on n’aime pas, et c’est bien normal, que quelqu’un raconte noir sur blanc l’absence de raisons pour lesquelles on va de ratage en ratage tout naturellement jusqu’au bout de sa vie… S’il n’y a pas de raisons c’est qu’il n’y a pas de solutions non plus pour éviter ces ratages, il n’y a donc pas d’espoir et ça fait mauvais effet. L’une des causes du malaise général envers le dernier livre de Flaubert vient probablement de là. On voit bien qu’il s’agit d’une entreprise inouïe dans la littérature, une énorme exception, mais on ne sait pas trop par où l’aborder.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 486

[ impopulaire ] [ étrangeté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Les mots "alien" et "aliéné" trouvent tous deux leur origine dans le mot latin "alienus", qui pouvait avoir ces significations : étranger, d'un autre pays, inconnu, qui appartient à un autre, d'autrui.

Le terme désignait principalement donc quelque chose ou quelqu'un d'autre ou d'une culture différente, ce qui amenait un sentiment d'étrangeté ou de méconnaissance.

En langue anglaise et au fil du temps alien sera petit à petit associé à des êtres extraterrestres ou à des créatures de l'espace.

Le verbe "aliéner" s'est formé à partir de la même racine latine. Il signifie se sentir isolé, éloigné ou déconnecté des autres ou de soi-même. Il fait souvent référence à un sentiment de séparation ou de détachement, résultant généralement de facteurs sociaux, émotionnels ou psychologiques.

Il s'agit donc d'un sentiment d'altérité ou de déconnection, une fois projeté vers l'extérieur, une autre vers l'intérieur.

Auteur: Mg

Info:

[ exotique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait

Daphné se réveilla par hasard, car la nuit en arrivant ne témoigne d'aucune de ces turbulences qui annoncent le jour. Il était sept heures du soir. Ce repos esthétique d'avant dîner, ce beauty sleep, formait partie de l'administration de son visage. Suivit une enquête, très poussée, sur son corps, couleur de cannelle, dans le miroir à trois faces. Daphné croyait obéir à des lois particulières ; elle était régie au contraire , et plus que d'autres,  par le commun. Une unité humaine, parmi les 1 660 000 000 qui peuplent le monde. C'était une jeune fille d'aujourd'hui, c'est-à-dire à peu près un jeune homme d'hier. Elle avait pris aux mâles leur vivacité, leur pétulance et faisait mentir l'histoire naturelle qui veut les femelles calmes, lourdes et stationnaires. Elle courait comme une folle à travers les verdures de la vingtième année, ce qui ne l'empêchait pas au passage de s'étrangler de nos plus vieux nœuds coulants.

Auteur: Morand Paul

Info: L'Europe galante (1925, 250 p., Grasset, les cahiers rouges, p. 207)

[ captation de genre ] [ masculinisation de la femme ] [ étrangeté ]

 

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femmes-par-homme

Tu me dis que je t’ai envoyé des réflexions curieuses sur les femmes, et qu’elles sont peu libres d’elles (les femmes). Cela est vrai ; on leur apprend tant à mentir, on leur conte tant de mensonges ! Personne ne se trouve jamais à même de leur dire la vérité, et quand on a le malheur d’être sincère, elles s’exaspèrent contre cette étrangeté ! Ce que je leur reproche surtout, c’est leur besoin de poétisation. Un homme aimera sa lingère et il saura qu’elle est bête, qu’il n'en jouira pas moins. Mais si une femme aime un goujat, c’est un génie méconnu, une âme d’élite, etc., si bien que, par cette disposition naturelle à loucher, elles ne voient pas le vrai quand il se rencontre, ni la beauté là ou elle se trouve. Cette infériorité (qui est, au point de vue de l’amour en soi, une supériorité) est la cause des déceptions dont elles se plaignent tant !

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Lettre à Louise Collet

[ amoureuses ] [ aveugles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pays étranger

A Tainaron bien des choses sont différentes de ce qu'elles sont chez nous. La première qui me vient à l'esprit ce sont les yeux : beaucoup de gens ici en ont de si grands qu'ils occupent jusqu'au tiers du visage. Cela rend-il leur vision plus nette, je l'ignore, mais je suppose que, jusqu'à un certain point, ils voient leur environnement autrement que nous. De plus, leurs organes visuels sont composés d'innombrables cônes et, à la lumière du soleil, la surface de leurs lentilles brille comme des arcs-en ciel. Au début j'étais décontenancée quand il me fallait converser avec l'une de ces personnes car je ne savais jamais si son regard était fixé sur moi ou sur un point derrière moi. Cela ne me trouble plus à présent. Il est vrai qu'il existe aussi des gens aux yeux aussi petits que des pointes d'épingles mais dans ce cas ils en ont un grand nombre, que ce soit sur le front, au bout de leurs antennes ou même dans le dos.

Auteur: Krohn Leena

Info: In "Tainaron", éd. José Corti, p. 45-46 - trad. du finnois par Pierre-Alain Gendre

[ sentiment d'étrangeté ] [ morphologie ] [ insectes ] [ bizarre dépaysement ] [ extraterrestre ] [ regards ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

largué

les chevaux galopent
et elle est à des miles de là
riant avec un
taré

Bach et la bombe à hydrogène
et elle est à des miles de là
riant avec un taré

le système bancaire
va à vau-l’eau
sur des gondoles à Venise
et elle est à des miles de là
riant avec un
taré

auparavant c’était comme si vous
n’aviez jamais tout à fait vu un escalier
(chaque marche vous
dévisageant)
et dehors
le vendeur de journaux semble
immortel
tandis que les voitures roulent
sous le soleil
qui brille comme un ennemi
et vous vous étonnez
qu’il soit aussi difficile
de devenir cinglé –
si vous ne l’êtes pas
déjà

jusqu’à cet instant
vous n’aviez jamais vu un
escalier qui ressemble
à un escalier
une poignée de porte qui ressemble
à une poignée de porte
et jamais entendu des bruits pareils à ceux-là

et quand l’araignée apparaît
et vous regarde
en définitive
vous ne la détestez pas
et elle est à des miles de là
riant avec
un taré.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "L'amour est un chien de l'enfer", pages 76-77, "communion"

[ séparation ] [ acuité du réel ] [ inquiétante étrangeté ] [ perdu ]

 

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réalisme

Le mystère des choses, où est-il ?

Où est-il puisqu'il ne se montre pas,

Serait-ce pour nous montrer qu'il est mystère ?

Qu'en sait le fleuve et qu'en sait l'arbre ?

Et moi, qui ne suis rien de plus qu'eux, qu'est-ce que j'en sais ?

Chaque fois que je regarde les choses et pense à ce que les hommes pensent d'elles,

Je ris comme un ruisselet qui bruit frais sur une pierre.

Car l'unique sens occulte des choses

Est qu'elles n'ont pas de sens occulte du tout.

Ce qui est plus étrange que toutes étrangetés

Et que les rêves de tous les poètes

Et les pensées de tous les philosophes,

C'est que les choses soient réellement ce qu'elles semblent être

Et qu'il n'y ait rien à comprendre.

Oui, voici ce que mes sens ont appris tout seuls :-

Les choses n'ont pas de signification : elles ont de l'existence.

Les choses sont l'unique sens occulte des choses.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ réel-double ] [ étonnement ultime ] [ immédiateté ] [ zen ]

 

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radioactivité

Ce que j'ai face à moi, ce que je dessine n'est pas la vérité ! Je ne vois pas le désastre, mais une explosion de couleurs resplendissantes. Seul le compteur me dit : " C'est contaminé, ne reste pas là ! "
Comment dessiner l'invisible ?
J'avais imaginé dessiner des forêts noires, des arbres tordus, décharnés, étranges ou monstrueux... J'avais mes craies noires, mes encres sombres, mes fusains... Mais la couleur s'impose à moi.
Mon dessin ne dit rien du réel. Quelle étrangeté que de devoir représenter ce que je ne vois pas, ne ressens pas ! Mes sens me disent le contraire de ce que m'indique le dosimètre. Je suis pris de vertige. Pripiat, ville désolée, colle à ce que je m'imaginais de la catastrophe, correspond à l'image que je me faisais du désastre. Mais ici dans la zone ? Cette vibration subtile des couleurs couvre l'effroyable réalité qui se cache à mes yeux. Dessiner, c'est soulever la surface du visible et je me sens impuissant. Va pour Pripiat et ses rues vides et grises, Mais les forêts bleues ? Quoi, alors ? La beauté ? Comment ça, la beauté ?

Auteur: Lepage Emmanuel

Info: Un printemps à Tchernobyl

[ atomique ]

 

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