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aube

Je me suis allongé sur le flanc de la colline et j'ai regardé ce feu qui étreignait les étoiles, effaçait tout sauf lui-même. J'ai senti la terre trembler et cette flamme rugir non seulement au-dessus, mais en-dessous, jaillir à la rencontre de nous tous.

Auteur: Bass Rick

Info: La rivière en hiver

[ soleil ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Je les observais, et je savais ce que d'autres ne faisaient que supposer : quand Prudence caressait le museau de son étalon taché ou suivait son encolure du bout des doigts, c'était Losleur qui frissonnait de plaisir ; quand elle montait le cheval, c'était comme si elle étreignait l'homme.

Auteur: Hobb Robin Margaret Astrid Lindholm Ogden

Info: La citadelle des ombres, Prélude : Le prince bâtard

[ pensée-de-femme ]

 

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mère-fille

Mina sans doute avait transmis à ses filles des toiles d'araignée si fines qu'elles s'accrochaient imperceptiblement à leurs rêves, et chacune à leur façon elles eurent à se débattre pour les chasser, agitant les mains et secouant leurs cheveux, ou fermant les yeux pour ne plus les voir, pour rejeter cette peur qui ne leur appartenait pas mais qui les étreignait de ses fils subtils et soyeux.

Auteur: Borie Cathy

Info: De la poussière et du vent

[ femmes-entre-elles ]

 

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littérature

Dès qu'il eut posé les deux pieds sur le quai, il s'immobilisa et regarda autour de lui. Il vit, sur sa droite, une dame âgée de deux mille ans, tordue à l'équerre, canne en main et se déplaçant à la vitesse d'une tortue morte. le chef de gare la soutenait de côté. Un vrai, - uniforme, casquette, moustaches S.N.C.F., un sifflet autour du cou et l'oeil sévère -, comme ceux qu'on croyait disparu à jamais. En plus, il se coltinait la valise de la vieille, un truc tellement énorme qu'elle devait dormir dedans par souci d'économie. Il vit, sur sa gauche, un couple qui s'étreignait pour un pathétique au revoir, hypothétique adieu, les larmes aux yeux. Il vit l'enseigne au-dessus de sa tête, où le nom de la ville apparaissait en grosses majuscules bleues. Le tout dans un silence feutré.

Auteur: Malte Marcus

Info: Le lac des singes

[ train ] [ transport ]

 

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dépaysement

Et je vis là un des plus grands mystères de la nature humaine : dans un bouquet d'arbres, près du petit temple, une femme se tenait debout, le visage exalté. Elle étreignait une statue de pierre cunéiforme. Elle priait, quel dieu je l'ignorais alors. Je compris que j'assistais à un très grand mystère. Je ne dérangeai pas cette femme, cette femme ceinte d'un obi - la ceinture japonaise - en forme de papillon, chaussée de petits bancs de bois, et le visage resplendissant d'une beauté qui m'était incompréhensible. Et je pensai alors qu'il me faudrait raconter dans un récit comment le Japon avait entraîné, attiré, noyé, dissous l'étranger, comme aurait pu le faire un marécage, comme aurait pu le faire un sylvain ou quelque être de ce genre : de tout mon coeur je voulais pénétrer l'âme japonaise, son quotidien et son époque ; j'avais devant mes yeux le fantastique de ce quotidien, de la vie courante, des gens, et je ne comprenais rien, ne pouvais ni comprendre ni interpréter quoi que ce fût ; et je sentais que ce pays qui m'était inaccessible m'engloutissait comme un marécage, soit qu'il renfermât en effet de grands secrets, soit que je fusse en train d'enfoncer des portes ouverts que la police gardait précisément parce qu'elles n'ouvraient sur rien. Le thème auquel se sont confrontés les écrivains qui sont allés au Japon, celui de la non-fusion de l'âme de l'Orient avec celle de l'Occident, de l'homme occidental happé, englouti, déformé par l'Orient, atteint du mal qu'on pourrait nommer febris orientis, et néanmoins, plus tard, rejeté par l'Orient, ce thème se présentait maintenant également à moi.
Par la suite, après cette aube dont j'ai parlé, il y eut encore des jours dans le soleil, dans le vent, au sein de la terre fleurissante, à se promener dans les montagnes et à fuir devant la police.

Auteur: Pilniak Boris

Info: Racines du Soleil Japonais

[ Asie ]

 

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révélation mystique

Au-dessus de lui, vaste, s’étendait à l’infini le dôme céleste, plein d’étoiles calmes et scintillantes. Du zénith à l’horizon apparaissait la voie lactée, encore indistincte. Une nuit fraîche et calme jusqu’à l’immobilité enveloppait la terre. Les tours blanches et les coupoles dorées de la cathédrale brillaient sur le saphir du ciel. Les somptueuses fleurs d’automne des parterres autour de la maison s’étaient endormies jusqu’au matin. Le silence de la terre semblait se fondre dans celui du ciel, le mystère de la terre rejoindre celui des étoiles... Aliocha, debout, regardait et brusquement, comme fauché, il tomba à terre.

Il ne savait pas pourquoi il étreignait la terre, il ignorait pourquoi il avait irrésistiblement envie de la baiser, de la baiser, tout entière, mais il la baisait en pleurant, en sanglotant, en l’arrosant de ses larmes, et il jurait éperdument de l’aimer, de l’aimer à tout jamais. "Arrose la terre des larmes de ta joie et aime ces larmes..." ces paroles retentirent dans son âme. Pourquoi pleurait-il ? Oh, il pleurait, dans son extase, même sur ces étoiles qui scintillaient vers lui de l’infini, et il "n’avait pas honte de ce paroxysme". Comme si les fils de tous ces innombrables mondes de Dieu convergeaient d’un coup dans son âme, et elle vibrait "au contact des autres mondes". Il aurait voulu pardonner à tous et pour tout, demander pardon, oh ! pas pour lui, mais pour tous, pour tous et tout, "pour moi d’autres le font", entendit-il de nouveau retentir dans son âme. Mais d’instant en instant, il sentait plus nettement et d’une façon en quelque sorte tangible descendre dans son âme quelque chose d’aussi ferme et immuable que cette voûte céleste. Une idée prenait possession de son esprit, cette fois pour la vie et à tout jamais. Il était tombé à terre faible adolescent et il se releva ferme combattant pour toute sa vie, il en eut conscience et le sentit soudain, au moment même de son extase. Et jamais, plus jamais Aliocha ne put oublier cet instant. "Quelqu’un a visité mon âme à cette heure !" disait-il plus tard en croyant fermement à ses paroles...

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 48-49

[ métanoïa ] [ renouveau ] [ rédemption ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson