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déclaration d'amour

Un jour j'écrirai un poème
qui n'évoquera ni l'air ni la nuit;
un poème qui omettra le nom des fleurs,
qui n'aura ni jasmin ni magnolia.

Un jour je t'écrirai un poème sans oiseau
ni fontaine, un poème qui éludera la mer
Et qui ne regardera pas les étoiles .

Un jour je t'écrirai un poème qui se contentera de passer
les doigts sur ta peau
Et qui changera en mots ton regard.

Sans comparaison, sans métaphore , un jour j'écrirai
un poème qui aura ton odeur,
un poème avec le rythme de ton coeur,
l'intensité de ton étreinte.

Un jour j'écrirai un poème, la ballade de mon bonheur.

Auteur: Agudelo Darío Jaramillo

Info:

[ poème ]

 

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femmes-hommes

Je suis toujours terrifié par ce côté siamois des couples : ils pensent pareil, mangent pareil, se saoulent ensemble, comme s’ils partageaient un même flux sanguin. Il doit y avoir un résultat chimique d’arasement après plusieurs années à maintenir cette chorégraphie continue. Même lieu, mêmes routines, même alimentation, vie sexuelle simultanée, stimulants identiques, concordance de température, de niveau économique, de peurs, d’incitations, de promenades, de projets… Quel monstre bicéphale crée-t-on ainsi ? Te voilà symétrique à l’autre, les métabolismes se synchronisent, tu fonctionnes en miroir ; un être binaire porteur d’un seul désir. Et l’enfant arrive pour envelopper cette étreinte, la sceller d’un lien éternel. L’idée seule est pure asphyxie.

Auteur: Mairal Pedro

Info: L'Uruguayenne

[ mariés ] [ mimétiques ] [ paire ]

 

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génocide animalier

Pour le résumer le plus sobrement possible, si j'avais le choix entre naitre orang-outang demain dans la jungle de Bornéo ou dans un des zoos les mieux aménagés du monde, je ne choisirai sûrement pas Bornéo. Regardez les photos tristes à mourir qui nous arrivent, dont une où l'on voit un tout jeune orang-outang s'agripper au dernier arbre de sa forêt, entièrement brulée. Les orangs-outangs délogés qui essayent de se nourrir de fruits cultivés par des fermiers sont considérés comme un fléau et abattus.  (...) On estime à 100 000 le nombre d'orangs-outangs qui ont disparu de Bornéo ces vingt dernières années, soit la moitié de la population.

Auteur: Waal Frans de

Info: La dernière étreinte, p 340

[ . ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

La différence naturelle entre l’homme et la femme, qu’aucune égalité de droits n’effacera, consiste en ce que c’est toujours l’homme qui agit dans l’étreinte. Il reste lui-même et la femme le sait ; elle le connaît. Elle ne veut pas savoir ce qu’elle peut deviner. A l’inverse, l’homme ignore totalement comment est la femme dans son étreinte avec un autre : il ne peut absolument pas le deviner. La femme est monstrueuse par sa faculté d’adaptation presque sans limites et, quand elle revient de chez un autre, elle n’est pas la même : quand cela dure un peu, tout en est pénétré, ses préoccupations intellectuelles, ses façons de voir, ses jugements.

Auteur: Frisch Max

Info: Le Désert des miroirs

[ possédées ] [ objet du fantasme ] [ caméléon ] [ baise ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

sentience

[Le désir de rester en vie] exige, pour sentir le déséquilibre quelque chose qui n'est pas sans ressembler à la perception; il est quelque chose qui n'est pas sans ressembler à la mémoire  implicite, sous forme de disposition à l'action, afin de maintenir son savoir-faire technique ; et il exige quelque chose qui n'est pas sans ressembler à un talent pour effectuer une action de prévention ou de correction. Si tout cela vous apparait comme une description de fonction importante de notre cerveau, vous avez raison. Mais le fait est que je ne parle pas de cerveau, parce qu'il n'y a pas de système nerveux à l'intérieur de la petite cellule.

Auteur: Damasio Antonio R.

Info: Le sentiment même de soi. Cité par Frans de Waal dans La dernière étreinte.

[ monade sensible ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

naître

Elle avait espéré que la dernière étreinte serait aussi inféconde que les précédentes et elle attendait dans une anxiété inquiète le signe périodique du sang libératoire. Mais cette fois l'éternelle blessure d'Eve ne se rouvrit pas : le sang attendu était déjà un grumot de chair autour de moi, il était devenu le premier noeud indestructible de mon corps. Et pas seulement ce sang mais les vagues plus rouges de ses veines, le meilleur de sa nourriture, attirés vers moi, comme dans un tourbillon perpétuel et vorace. Tout ce que je lui dérobais devenait une partie de moi ; tout ce que je parvenais à lui soustraire augmentait ma propre force.

Auteur: Papini Giovanni

Info: La Vie de Personne

[ enceinte ] [ introspection ] [ littérature ]

 

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éternité

Je m’en irai, je me dissoudrai dans l’amour des étoiles et des mondes et je retrouverai mes mortes parentés avant de revivre avec elles dans le pays impérissable.
Je m’en reviendrai avec ma musette pleine de larmes, de livres et de rêves à mon tour, je dévorerai l’Inconnu dans une ineffable et éternelle étreinte. Je m’en viendrai avec la souvenance des paysages et des peuples. Chanteront les mers, danseront les galaxies, tressailliront les fleuves.
Donner, se donner, nous sommes tous dans la main du grand Amant et les premiers balbutiements de notre adoration sont les premiers moments de notre dignité.
A Dieu je m’abandonne. Les oiseaux de juin descendent dans le verger.

Auteur: Grall Xavier

Info: Dans "L'inconnu me dévore"

[ adieux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

prière

Que je prie, non pour être préservé des dangers, mais pour les regarder en face.

Et que je ne demande point l'apaisement de ma souffrance, mais le coeur qu'il me faut pour la surmonter.

Que je ne m'attende point à des alliés, sur le champ de bataille de la vie, mais à ma propre force.

Que je n'implore point avec crainte pour être sauvé, mais que j'aie foi en la patience pour conquérir ma liberté.

Accorde-moi de n'être pas ingrat, sachant qu'à ta seule miséricorde je dois mes succès : mais si je succombe, que l'étreinte de ta main me secoure.


Auteur: Tagore Rabindranath

Info: L'Offrande lyrique - La Corbeille de fruits

[ fortitude demandée ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

question

Outre ces nombreuses similarités, Darwin soulignait quelques exceptions, dont le rougissement et le froncement de sourcils, qui n'existeraient que chez les hommes. Il avait raison pour le rougissement. Je n'ai jamais vu ni entendu parler d'autres primates dont le visage rougirait en quelques secondes. C'est un mystère de l'évolution, surtout pour les cynique qui pensent que notre vie sociale se résume à l'exploitation égoïste des autres. Si c'était le cas, on vivrait mieux sans avoir le sang qui affleure aux joues et au cou malgré nous et permet de nous repérer comme un phare en pleine mer.  En admettant que ces rougeurs soient un signe d'honnêteté, pourquoi l'évolution nous a-t'elle doté, nous, et pas les autres espèces, d'un signal aussi évident.

Auteur: Waal Frans de

Info: La dernière étreinte, p 75

[ émoi ] [ sincérité ] [ langage corporel ] [ animal particulier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Il s'avança un fauteuil, s'installa entre sa femme et sa mère et, tandis que Dawn parlait, il lui prit la main. Il y a cent façons de prendre la main de quelqu'un. Selon que c'est la main d'un enfant, la main d'un ami, la main d'un parent âgé, la main de celui qui part, la main du mourant, la main du mort. Il tenait la main de Dawn comme on tient la main d'une femme adorée, toute sa ferveur passant dans son étreinte, comme si, par cette pression de sa paume, il arrivait à échanger leurs âmes, comme si ces doigts enlacés symbolisaient toute leur intimité. Il tenait la main de Dawn comme s'il ne savait rien de leur situation présente.

Auteur: Roth Philip

Info: Pastorale américaine

[ toucher ]

 

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