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anecdote

Le MI9, l'organisation britannique qui aidait les prisonniers de guerre à s'évader, mit au point ce crayon qui renfermait une lame, très utile pour une tentative d'évasion. Un simple crayon n'éveillait pas les soupçons au cours d'une fouille ou d'un interrogatoire.

Auteur: Kaspi André

Info: La Seconde Guerre mondiale

[ espionnage ] [ astuce ]

 

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lecture

Elle commença le récit, sachant déjà qu'elle émergerait plus tard de ce livre avec l'impression d'une plongée dans la vie d'autres êtres, dans des intrigues qui remontaient jusqu'à vingt ans en arrière; son corps serait rempli de phrases et d'instants, comme si elle s'éveillait, lourde de rêves dont elle ne pouvait se souvenir.

Auteur: Ondaatje Michael

Info: Le patient anglais

 

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maternité

Sonia avait beaucoup de lait, il coulait facilement, et la tétée, accompagnée de pincements, de tiraillements et de la morsure légère de ces gencives sans dents lui procurait une volupté que percevait mystérieusement son mari, qui s'éveillait infailliblement à cette heure matinale.

Il enlaçait le large dos de Sonia, le serrant jalousement contre lui, et elle défaillait sous le double poids de ce bonheur insoutenable.

Auteur: Oulitskaïa Ludmila

Info: Sonietchka

[ famille ] [ allaitement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lire

La lecture éveillait en moi le désir de parler, mais la conversation se déroulait surtout entre les livres eux-mêmes dans ma tête. Je remarquais parfois que les livres que je dévorais l'un après l'autre à cette époque se chuchotaient des choses entre eux ; que ma tête devenait ainsi une fosse d'orchestre où des instruments de musique résonnaient de toutes parts, et je réalisais que j'arrivais à supporter la vie grâce à cette musique qui m'emplissait la tête.

Auteur: Pamuk Orhan

Info: La Vie nouvelle

[ monologue intérieur ]

 

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portrait

Péladan, dont le savoir était plus brillant que solide, ne tarda pas à se dérober aux discussions qui le mettaient sur la sellette. [...] Il était alors grisé par le succès de son Vice Suprême et par la curiosité qu'il éveillait dans les salons, où il s'attachait à faire sensation. Le titre de Mage ne lui suffisant plus, il se promut Sar, ce qui signifie Roi en assyrien.
Il était parfumé des sept parfums correspondant aux sept planètes, mais où dominait impérieusement l'eucalyptus. Un large col de dentelles sans cravate entourait son cou, mais s'échancrait assez pour recevoir un gros bouquet de violettes; ses gants de peau grise avaient des baguettes mauves à rehauts d'or.

Auteur: Lézinier Michel de

Info: A propos de Joséphin Péladan, dans "Avec Huysmans. Promenades et souvenirs", Paris, Delpeuch, 1928, p. 172

[ caricature ] [ personnage imbu ] [ occultisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

matin

Ma commençait sa journée par balayer. Tous les matins, Saroj s'éveillait au chuintement étouffé du balai dans la cour, tandis qu'elle-même chassait la nuit de son esprit, avec les toiles d'araignée qui le tapissaient. Pour Ma ce qu'on pensait était plus important que ce qu'on disait ou ce qu'on faisait. Aussi, quand elle avait fini de balayer, consacrait-elle une demi-heure à dessiner un kolam devant l'entrée, un kolam chaque jour différent. Elle commençait par répandre de la farine de riz, de manière à établir un réseau de points qu'elle reliait par des traits ou des lignes courbes, jusqu'à ce qu'apparaisse un étonnant motif symbolique, compliqué, fragile, parfaitement symétrique, une oeuvre d'art fugitive qui, dès midi, serait effacée par les pas indifférents des personnes qui entraient et sortaient de la maison.

Auteur: Maas Sharon

Info: Noces indiennes

[ routine ]

 

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psychoïde

Sur le chiffre quatre, qui éveillait tant de choses en lui, Jung avait écrit : "La Trinité chrétienne a un caractère exclusivement masculin […], l’inconscient la transforme en quaternité." Ce qui conférait à la quaternité son unité composite, bien différente des trois personnes ne formant qu’un seul Dieu ; ce quatrième élément réintroduisait, comme par contrebande, le principe du mal, mais aussi la femme ou le corps, avec comme symbole la Vierge. L’une de ses premières utilisations du quatre lui fut inspirée par l’étude des mandalas […]. Au fil des années, le concept de quaternité est venu à représenter la totalité de la personnalité dans le processus d’individuation. Dans la symbolique chrétienne qu’il avait commencé à évoquer dans Aïon, et particulièrement dans la Sainte-Trinité du catholicisme, on ne pouvait parvenir à la complétude que par ajout de l’élément féminin qui la transformait en quaternité. Désormais, Jung était convaincu d’avoir entre les mains suffisamment de faits irréfutables et vérifiables pour franchir le pas : il avait de quoi prouver que les trois catégories combinées de l’espace, du temps et de la causalité en formaient une quatrième et ultime, contenue dans le concept de synchronicité. […]

Ces découvertes furent immédiatement contestées par plusieurs des universitaires ou écrivains qu’il avait élevés au rang, sinon de disciples, au moins de fins connaisseurs de sa psychologie. Il s’interrogeait toujours sur ce qu’allait devenir son essai sur la synchronicité, quand il s’ouvrit sur ce sujet à Philip Wylie. […] Wylie lui fit part de son opinion et de ses réserves. Il corrigea également quelques théorisations un peu floues sur les travaux d’Einstein, Niels Bohr, Max Planck et d’autres, mais il le fit avec circonspection, en spécialiste.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 834-835

[ physique quantique ] [ transdisciplinarité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conte

LA FRONDE DE DAVID
Il était une fois un petit garçon nommé David N dont la précision de tir et l'habileté dans le maniement du lance-pierres éveillait tant d'envie et d'admiration chez les copains du voisinage et ceux de l'école qu'ils voyaient en lui – c'est le commentaire qu'ils en faisaient lorsque les parents ne pouvaient les entendre - un nouveau David.

Le temps passa.

Fatigué des tirs à blanc qu'il pratiquait en visant de ses cailloux des boites vides ou des tessons de bouteille, David découvrit qu'il était bien plus amusant d’exercer contre les oiseaux le talent que Dieu lui avait donné, si bien que désormais il s'en prenait à tous ceux qui se posaient à sa portée, et en particulier aux Grives, aux Alouettes, aux Rossignols et aux Chardonnerets, dont les petits corps sanglants tombaient doucement sur l'herbe, le cœur encore agité de la peur et de la violence du jet de pierre.

David courait vers eux tout heureux et les enterrait chrétiennement.

Quand les parents de David apprirent cette habitude de leur gentil garçon, ils demandèrent ce que c'était que cette manie, et lui reprochèrent sa conduite en termes si durs et si convaincants que David, des larmes plein les yeux, reconnut sa faute, se repentit sincèrement et pendant longtemps s'appliqua à ne plus tirer que sur les autres enfants.

Engagé dans la milice des années plus tard, pendant la seconde guerre mondiale, David fut élevé au grade de général et décoré des croix les plus prestigieuses pour avoir à lui tout seul tué trente six hommes, et ensuite on le dégrada et on le fusilla pour avoir laissé la vie sauve à un pigeon voyageur qui volait pour le camp ennemi.

Auteur: Monterroso Augusto

Info: LA OVEJA NEGRA, traduction de docline - pseudo sur Babelio

[ chasse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Le 8 mai j’avais quitté l’usine effiloché comme d’habitude

couvert de poussière dans les rues coudoyant des messieurs en pelisses

parmi de belles femmes fatigué et effiloché

et un humide dégoût emplissait ma bouche

cette belle dame m’avait perçu du haut de sa voiture

j’étais un gars pas mal – le crachat ça ne se voit pas

elle avait des cheveux ondulés et une voiture

ma présence là noyée de poussière éveillait en elle un suave frisson sous ses bas

et jusqu’à la porte de son appartement luxueux la voiture légère a roulé

où travailles-tu me demanda-t-elle pendant qu’elle enlevait son manteau

depuis quelques jours à l’usine de gaz

tu es un gars bien bâti et assez beau tu pourrais mieux gagner

depuis six mois et jusqu’à hier je ne mangeais qu’une fois tous les deux jours

notre discussion pouvait se prolonger à l’infini

mes paroles à moi sentaient le pain le gaz

elle gazouillait comme un piano ouvert des paroles de romances à la mode

et pourtant la manière virile dont ma chair s’arrondissait sur les os

faisait que nous nous entendions à merveille

l’heure est avancée, couchons-nous

le lit sentait moelleusement le chaud et le propre

la dame savait mieux faire l’amour que discourir

et moi j’aimais ses cheveux parce que j’avais besoin de les tirer.

Le matin elle me dit au revoir mon cher

(il était 5 heures et à 6 l’usine ouvrait)

nous nous reverrons ce soir à 8 nous dînerons ensemble

auprès de mes paroles sentant le pain le gaz

je conservais une bouche pleine de crachats

elle la vit elle s’en effraya

cette belle dame avec laquelle toute nuit je me suis promené dans l’amour et l’automobile – elle disparut

à sa place fumait une vieille ridée, ses lunettes sur son nez qui lisait assidûment les Saintes Écritures.

Auteur: Luca Ghérasim

Info: La Sainte communion. Publié dans "Meridian" N° 11,1927, puis traduit du roumain par Micaela Slăvescu et cité dans "La Réhabilitation du rêve", p. 510-511

[ rencontre ] [ différences sociales ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déshabillée

Vive et soumise, elle enjamba tout le linge qui traînait par terre et resta nue, grise et mauve, avec ce corps si particulier aux femmes quand il est pris de frilosité nerveuse, qu'il se tend et devient frais sous l'effet de la chair de poule, et dans ses modestes bas gris, aux jarretelles toutes simples, et ses pauvres petites chaussures noires ; elle lui jeta un regard ivre et triomphant, les mains à ses cheveux pour en retirer les épingles. Glacé, il la suivait des yeux. Elle était mieux faite, plus jeune de corps qu'il n'avait pensé. La maigreur des côtes et des clavicules répondait à celle du visage et à la finesse des mollets. Mais les hanches étaient vraiment fortes. Dans le ventre légèrement creux, disparaissait un nombril minuscule, et plus bas, l'on retrouvait dans le relief soyeux d'un triangle noir la sombre richesse de ses cheveux. Quand elle eut retiré ses épingles, ils roulèrent en masse épaisse sur les vertèbres saillant dans le dos trop maigre. Elle perdait ses bas et, en se penchant pour les retenir, laissa voir deux petits seins transis aux pointes brunes et fripées qui pendaient comme deux petites poires chétives, adorables de pauvreté. Il la força à goûter à cette impudeur extrême qui allait si mal à son visage et qui éveillait en lui pitié et tendresse, et passion... On ne pouvait rien voir à travers les lames relevées du store, mais elle y jetait des coups d'oeil de terreur exultante, écoutant les voix tranquilles et les pas sur le pont juste sous la fenêtre, et cela augmentait avec encore plus de fureur les délices de sa débauche. Oh ! comme ils sont près ces gens qui parlent et qui marchent, et aucun d'eux n'a idée de ce qui se passe à deux pas dans cette cabine blanche.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: Les Allées sombres

[ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel