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femmes-hommes

Plump : Les gars, je viens de passer une demi-heure avec ma voisine habillée en nuisette sexy (habillé"e", donc elle, hein ? Pas moi...) avant d'arriver à ouvrir la porte de son appart' avec une radio. \o/
Philicat : T'es vraiment une quiche mec, on l'a fait au moins 5 fois chez toi, il faut même pas 1 minute pour y arriver, c'est trop facile.
Plump : hum.... qu'est-ce que t'as pas compris quand j'ai dit qu'elle était en "nuisette sexy" ? =)
Philicat : Ok. C'est moi la quiche.

Auteur: Internet

Info:

[ érotisme ] [ désir ] [ dialogue-web ]

 

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déclaration d'amour

Oui, Amour, toucher la plus douce nappe d'air, hier amont de Vaucluse, c'était te dénuder, se jeter sur toi, et n'être plus qu'une forme heureuse dans l'espace, comme sur la terre de sable qui nous accueillait. [---] Je me porte vers ton corps toujours prêt à s'ouvrir, ton visage, ta parole, ton rire quand ma bouche clôt ta bouche--- ma source chérie, ta nuit tant cherchée et désirée. Merci, merci : tes deux lettres feront, déferont et referont mon bonheur de droit, par toi aujourd'hui. Tu sais tout cela, chère Adorée.

Auteur: Char René

Info: à Marie-Claude, qu'il épousera un an avant sa mort

[ érotisme ]

 

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femmes-par-hommes

On doit à l'avisé poète berbère Ahmad al-Tîfâchî l'une des toutes premières évocations littéraires de l'orgasme féminin. Il faut le rechercher, conseille-t-il, en se mettant à la place d'une femme, "jusqu'à ce que tu sentes venir à toi comme le zéphyr caressant les fleurs de mars, comme les effluves d'un vin, comme cette odeur têtue qu'exhale la boutique du cabaretier, jusqu'à ce que tu en arrives enfin à contempler avec ravissement le tremblement du tendre bourgeon de saule sous la caresse des gouttes de pluie", avant de conclure à l'incommensurabilité des soubresauts féminins.

Auteur: Ducret Diane

Info: La chair interdite, p. 111-112

[ érotisme ] [ spasme ]

 

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confrontation

Sous la couverture, son corps, dur et cuivré, n’était vêtu que d’un baudrier qui lui glissait entre les seins. Seins droits, demi-sphères parfaites, qui me tenaient sous leur fixité inintelligible. Je crus voir la mort même et me sentit calme, car enfin elle était belle. Le mouvement par lequel ses bras avaient défait le manteau de ses épaules s’achevait. Une main relevait l’arc qui était pendu à l’arçon de sa selle tandis que l’autre ramenait de derrière son épaule une flèche puisée au carquois que le baudrier fixait à son dos. Les deux objets se joignirent tandis qu’elle cambrait les reins et bandait l’arc.

Auteur: Abeille Jacques

Info: les jardins statuaires

[ actéon ] [ amazone ] [ érotisme ] [ épectase ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

eulogie

La belle Ninon est morte, hélas,

Oncques n'en aurai soulas,

Et son mignon frifri

Qui si souvent servit d'abri

A maintes roides montures

( On la disait "de l'enclosure" )

Est froid comme triste pierre

Avant que de passer poussière .

Adieu, belle et charmante amie,

Nous n'irons plus sous la ramie .

"Vita brevis" dit le Romain

Aimez donc, n'attendez à demain .

Ors il est tard, n'hésitez pas

- Ninon l'a dit, Ninon l'a fait -

Car dans ce monde imparfait

Tout se termine par le trépas .

Auteur: Philippe d'Orléans duc de Chartres

Info: 17 octobre 1705. A propos de la mort de Ninon de Lenclos. Il y a un doute sur l'attribution à Philippe d'Orléans, futur régent

[ poème ] [ érotisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Se penchant sur la gauche de la demoiselle dont il retient toujours en l'air la main qui écrivait, il approche son visage du sien et introduit une demi-phalange de pouce entre les lèvres d'Héloïse qu'il écarte au bord d'une commissure :
- Il faut bien ouvrir la bouche lorsqu'on dit le " A " d'Amo, j'aime...
- A...mo, répète l'élève en sentant contre sa langue le pouce doux du maître qui le retire pour lui frôler la gorge pendant que ses lèvres s'approchent des siennes puis restent là, en suspension, si près. Les mains s'effleurent. Les peaux se touchent. Les souffles se mêlent. Et dans la chambre, ce ne sont plus des paroles mais des soupirs qu'on peut entendre.
- Ouh, là, là !

Auteur: Teulé Jean

Info: Héloïse, ouille

[ dialogue ] [ érotisme ]

 

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pensée de femme

Quelques minutes passèrent, tendues. Elle lui tournait le dos, s'obstinant à ne pas le regarder, à ne pas dire un mot. Il vint se plaquer à elle, l'entoura de ses bras, et elle sentit contre ses fesses sa nudité érigée. Elle frissonna, se retourna pour le caresser. Il saisit sa main, la lécha, mouilla ses doigts, puis la posa sur la verge si douce qu'elle semblait revêtue de cuir fin :
"Branle-moi."
Il la faisait entrer d'un seul coup dans un univers nouveau où la délicatesse des gestes et la crudité des mots, loin de se heurter, éveillaient en elle de torrides désirs.
Très vite, elle eut envie d'enfoncer le sexe bien dur profondément en elle, mais il détourna sa main : "Pas tout de suite, tu es trop pressée".

Auteur: Simpère Françoise

Info: Des désirs et des hommes

[ fantasmes ] [ sexe ] [ érotisme ]

 

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méta-moteur

[…] Jung a élargi le concept freudien de libido – manifestation psychique de la pulsion sexuelle – à celui de fondement énergétique de toutes les qualités possibles, dans leur opposition réciproque. En effet, c’est seulement si cette totalité parfaitement indéfinie de qualités est conçue comme l’état tensionnel de pôles contraires, et donc à la fois matérielle et spirituelle, c’est seulement, en d’autres mots, si l’énergie est considérée à l’un de ses pôles comme source des manifestations matérielles et instinctuelles et à l’autre pôle comme sources des manifestations que nous appelons spirituelles, c’est seulement à cette condition qu’il est possible de résoudre le problème, autrement insurmontable, que représente la réalité des activités humaines supérieures de la pensée, de l’art, de la science, de la religion, de la thérapie psychique d’individuation.

 

Auteur: Aurigemma Luigi

Info: Cahiers jungiens de psychanalyse n°53

[ érotisme ] [ pulsions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tissage

Était-il possible de se moquer d’un métier dont elle avait tiré tant d’années sa subsistance pour elle et ses deux enfants ? Ce n’était possible que pour un esprit inintelligent et superficiel. Edevart se sentait fâché contre elle. Il observait comme elle s’asseyait devant son métier, les genoux rapprochés pour paraître décente, elle qui venait justement de lui promettre une nuit ardente, sans avoir honte. Elle avait désappris la nature et appris l’artifice. Quand elle lui avait montré son jupon de dentelle, elle avait soulevé sa robe du bout de ses doigts, comme avec des pinces. Comment s’installait-elle autrefois à son métier ? Elle passait une jambe d’abord, sa jupe légère se tendait sur sa cuisse, son buste se courbait par deux fois, puis elle s’asseyait. C’était une belle et saine jeune femme qui s’asseyait à califourchon…

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 1124 - description de l'attitude de Lovise qui redécouvre, après un long séjour aux Etats-Unis, le quotidien qu'elle avait délaissé en Norvège

[ mépris ] [ maniérée ] [ érotisme ] [ femme-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-hommes

L'été, leurs corps prennent chaud. La chaleur s'infiltre par les pores de leur peau nue. La lumière brûlante pénètre leur intimité obscure ; je l'imagine glisser en elles et tourbillonner, les attiser. Tel un liquide noir luisant qui ondule sous leur peau. Elles se dévêtent, elles ôtent toutes leurs épaisseurs, les couches superposées qu'elles portent l'hiver, et laissent le soleil les toucher. Se poser sur leurs bras, leur effleurer la nuque. Il ruisselle entre leurs seins et elles renversent le tête en arrière pour le sentir sur leur visage. Elles ferment les yeux, elles ouvrent la bouche, une bouche peinte ou nue. La chaleur bouillonne sur les trottoirs à leur passage, leurs jambes nues s'entrouvrent, leurs jupes légères frémissent au rythme de leurs pas. Les femmes. L'été, je les regarde, je les hume, et je conserve leur souvenir.

Auteur: French Nicci

Info: Dans la peau

[ érotisme ] [ obsédé ]

 

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