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poids sémantique

En une quinzaine d'années, diaspora a acquis une indéniable épaisseur académique qui va au-delà de sa conceptualisation progressive. Au tournant des années 1990, le terme s'avère fournir un cadre propice à une nouvelle approche des migrations, des mobilités, du rôle des acteurs non-étatiques, de la géographie et du réseau à une époque où, à la sortie de la Guerre froide, de nouvelles interprétations du monde se font jour en terme de mondialisation, de "fin de l'histoire", de "choc des civilisations", de "fin des territoires", d'"ère des réseaux", etc.

Auteur: Dufoix Stéphane

Info: La dispersion : Une histoire des usages du mot diaspora

[ communauté disséminée ] [ éparpillement ] [ émergence ] [ langage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

morale

(La peine) ne sert pas ou ne sert que très secondairement à corriger le coupable ou à intimider ses imitateurs possibles ; à ce double point de vue, son efficacité est justement douteuse et, en tout cas, médiocre. Sa vraie fonction est de maintenir intacte la cohésion sociale en maintenant toute sa vitalité à la conscience commune […] On peut donc dire sans paradoxe que le châtiment est surtout destiné à agir sur les honnêtes gens ; car, puisqu’il sert à guérir les blessures faites aux sentiments collectifs, il ne petit remplir ce rôle que là où ces sentiments existent et dans la mesure où ils sont vivants

Auteur: Durkheim Emile

Info: De la division du travail social

[ cible ] [ communauté ] [ sociologie ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

suicide

"Est-ce vrai que les Inuits laissent les vieilles personnes mourir sur la glace ?"
- Plus aujourd'hui ! Mais il y a longtemps, il était habituel que les vieilles personnes, lorsqu'elles sentaient qu'elles devenaient un fardeau, demandent à être laissées sur la glace. On ne les forçait pas, elles choisissaient. Il faut dire que mourir de froid n'est pas douloureux. J'en ai fait l'expérience moi-même : il y a quelques années, j'étais tellement fatigué de marcher dans la neige que je me suis assis un moment pour me reposer, et je me suis endormi confortablement... Si mes amis inuits ne m'avaient pas trouvé, je serais mort de froid.

Auteur: Riel Jorn

Info: Nartouk, le garçon qui devint fort, interview de l'auteur en fin d'histoire

[ pôle nord ] [ éthique ] [ communauté ] [ mort volontaire ]

 

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psychorigide

De même que les algorithmes d’Amazon influencent vos choix de lecture, ou que Facebook enferme ses membres dans des cercles d’intérêt limités, détruisant toute initiative ou découverte impromptue d’autre chose, la ville "intelligente" nous prive de notre libre-arbitre de façon insidieuse. Au motif de tout rationaliser, elle tend à éliminer l’imprévu, le hasard, ce qui fait le sel de la vie. Chacun constate à quel point déjà ces systèmes, présentés comme plus pratiques, compliquent à l’inverse toute démarche. C’est que la débrouille, l’improvisation et le lien humain en sont exclus. Plus d’arrangements ni de souplesse. Essayez de négocier avec l’automate de la SNCF, ou avec la plateforme Linky.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: "Entretien avec l'Age de faire", http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/entretien_avec_l_age_de_faire.pdf

[ société de contrôle ] [ automatisation ] [ oeillères ] [ communauté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sociologie

Si vous vivez au sein d'une troupe de babouins au Serengeti, vous n'avez à travailler que trois heures par jour pour vos calories, et les prédateurs ne vous dérangent pas beaucoup. Ce qui signifie qu'il vous reste journellement neuf heures de temps libre à disposition pour générer du stress psychologique en inter-actant avec les autres animaux de votre troupe. Les babouins représentent donc un merveilleux modèle puisqu'il vivent suffisamment bien et longtemps pour payer le prix de toutes les absurdités de stress social qu'ils se créent les uns les autres. Ils sont comme nous : Ils ne sont pas victimes des prédateurs et des famines, ils se font avoir les uns par les autres.

Auteur: Sapolsky Robert

Info:

[ éthologie ] [ hommes ] [ singes ] [ vie en communauté ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor

A travers ses ruelles et sentiers, on voyait sous des huttes, diverses divinités dont ses habitants étaient adeptes. On rencontrait aussi de petits indicatifs, montrant la direction du couvent de telle ou telle divinité, ce qui lui conférait un visage singulier. Gbèdossou était dirigé de main de maître par le souverain Hwénusu. Son palais situé au centre du village avait lui aussi un aspect hors du commun. Il était décoré de précieux objets d'art, d'amulettes sacrées, de crânes et ossements de divers animaux sauvages, incarnant la puissance royale. Des emblèmes et récades de toute la lignée royale soigneusement entretenus et accrochés aux murs du palais, témoignaient combien le peuple de Gbèdossou était rattaché a son passé.

Auteur: Wassi A. Sanni

Info: Gbèdossou

[ communauté ] [ tradition ]

 

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individualisme antisocial

Chez des êtres humains qui sont si modernes, on doit redouter d’affronter un cri d’indignation ou de mépris et de passer pour un véritable philistin si l’on tient le mariage et la famille pour une institution pleine de beauté́ et pour le fondement de la culture humaine, qui appartient au futur autant qu’au passé. Le seul mot "père" a une vilaine sonorité́ dans ces cercles, qui sont de part en part régis par des femelles dégénérées, déchaînées et déracinées. Elles affirment que la nature a fait en sorte que l’enfant ait une mère, mais pas de père établi, et elles veulent donc fonder la promiscuité́, le matriarcat, en allemand, la cochonnerie inculte et indigne. De nos jours, on appelle également cela protection de la mère ou amour libre.

Auteur: Landauer Gustav

Info: Article "Tarnowska", 1910

[ décadence moderne ] [ germes du féminisme ] [ effondrement des communautés ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

exil

On s'était rencontrés quelque part, c'était sûr,
dans quelque queue humaine à l'aube, il bruinait
- pour un pain, ou pour un visa, c'était long,
c'était long la guerre, la paix,
longue et sordide l'aube,
et cette découverte du rien, si lente, oh !
et ce malaise au coeur plus lourd qu'une grossesse
l'humiliation d'être rien,
des émigrants sans passeport,
de nul peuple, d'aucun pays,
chacun parlant une autre langue,
la langue de sa petite vie obscure,
la langue d'un désir de pain, de destruction,
de tendresse, de miel, de songe, de puissance,
d'un toit avec une fraîcheur dans le lit...
Et j'étais parmi eux parlant ma propre langue
que je ne comprenais plus, ah !
Et j'avançais craignant qu'on m'oubliât et je criais
de peur, de faim, d'angoisse :
"Moi aussi... moi aussi, je suis un dieu. Pitié !"

Auteur: Fondane Benjamin Wechsler

Info: In "Ulysses", éd. Syracuse University Press, p. 92

[ déréliction ] [ communauté ] [ solitude ] [ perdu ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

village

Le centre était désert. Ce n’était pas une nouveauté : aux heures apathiques entre la fermeture de l’épicerie et le dîner, personne ne sortait. Rien d’autre que les voitures en transit qui se traînaient à cinquante à l’heure. Les gens regardaient par la vitre en se félicitant de ne pas avoir à vivre à Saksum.
Mais ils ne savaient pas ce que nous possédions.
Car ici, il y avait de la place pour nous. De la place pour moi, pour Carl Brænd, le freak de l’électronique qui, à l’âge de cinquante-cinq ans, habitait toujours chez sa mère, construisait des amplis de génie et roulait jusqu’au kiosque à hot-dogs à dix heures moins cinq pour avoir les saucisses livides à moitié prix de l’heure de la fermeture.
Ici, nos tares étaient visibles. Nous en avions connaissance, nous nous en servions pour nous maltraiter les uns les autres, mais les ragots nous soudaient. En chacun de nous il y avait un trou et nous le recherchions chez les impeccables, parce que c’était par là que le village passait son fil.

Auteur: Mytting Lars

Info: Les seize arbres de la Somme

[ tribu ] [ petite ville ] [ communauté ]

 

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vie sociétale

Mon besoin de relations sociales (si l'on entend par là les relations autres que les relations amoureuses), d'abord très faible, était au fil des ans devenu nul. Était-ce normal ? Il est vrai que les peu ragoûtants ancêtres de l'humanité vivaient en tribus de quelques dizaines d'individus, et que cette formule s'était longtemps maintenue, aussi bien chez les chasseurs-cueilleurs que chez les premières peuplades agricoles, c'était à peu près de la taille d'un hameau. Mais du temps avait passé depuis lors, il y avait eu l'invention de la ville et son corollaire naturel, la solitude, auquel seul le couple pouvait vraiment offrir une alternative, nous ne retournerions jamais au stade de la tribu, certains sociologues de peu d'intelligence prétendaient distinguer de nouvelles tribus dans les familles recomposées, c'était bien possible, mais des familles recomposées pour ma part je n'en avais jamais vu, des familles décomposées oui, je n'avais même à peu près vu que ça, hormis bien entendu les cas d'ailleurs nombreux où le processus de décomposition intervenait déjà au stade du couple, avant la production d'enfants. Quant au processus de recomposition, je n'avais pas eu l'occasion de le voir à l'œuvre, "Quand notre cœur a fait une fois sa vendange / Vivre est un mal" écrivait justement Baudelaire, cette histoire de famille recomposée n'était à mon avis qu'une dégoûtante foutaise, quand bien même il ne s'agissait pas d'une propagande pure, optimiste, et postmoderne, décalée, dédiée au CSP plus et CSP ++, inaudible au-delà de la Porte de Charenton.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 312

[ communautés ] [ déliquescence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson