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structure de langage incorporée

[...] le refoulement n’est pas la loi du malentendu, c’est ce qui se passe quand ça ne colle pas au niveau d’une chaîne symbolique. Chaque chaîne symbolique à quoi nous sommes liés comporte une cohérence interne, qui fait que nous sommes forcés à tel moment de rendre ce que nous avons reçu à tel autre. Or, il arrive que nous ne puissions rendre sur tous les plans à la fois, et qu’en d’autres termes, la loi nous soit intolérable. Non pas qu’elle le soit en elle-même mais parce que la position où nous sommes comporte un sacrifice qui s’avère impossible sur le plan des significations. Alors, nous refoulons, de nos actes, de nos discours, de notre comportement. Mais la chaîne n’en continue pas moins à courir dans les dessous, à exprimer ses exigences, à faire valoir sa créance, et ce, par l’intermédiaire du symptôme névrotique.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 136-137

[ névrose ] [ impasse ] [ défini ] [ explication ] [ concept psychanalytique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parapsy

Deux hypothèses se sont attaquées au problème en fusionnant : le modèle holographique de Karl Pribram, développé avec David Bohm, et la théorie du filtre, inspirée par l'écrivain visionnaire Aldous Huxley. Cette dernière sous-entend que la fonction du cerveau serait éliminatoire et non productive : "Chaque personne est en mesure de se rappeler à chaque moment tout ce qui lui est arrivé, et de percevoir tout ce qui s'est passé partout dans l'univers. La fonction du cerveau est de nous empêcher d'être envahis et perturbés par cette masse d'informations en grande partie inutile".

Donc la conscience et la mémoire (incluant l'accès à l'inconscient collectif et au savoir cosmique) seraient l'information qui lui est nécessaire et la traiterait après l'avoir triée, filtrée à son insu ou non. Une conception qui, évidemment, rend normales perception à distance, télépathie, médiumnité... Ces phénomènes, lorsqu'ils ne sont pas produits volontairement, indiqueraient en quelque sorte des - trous dans le filtre.

Auteur: Van Cauwelaert Didier

Info: Le nouveau dictionnaire de l'impossible, *filtre aussi possiblement entrouvert lors d'ingestion de LSD ou DMT, par exemple.

[ explication ] [ spectre continu ] [ entendement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

théorie des discours psychanalytique

[...] dans le discours du Maître, c’est la fidélité à l’identité du sujet, garantie par S1, par le Signifiant Maître (son mandat ou son titre symbolique), qui définit la dignité éthique du sujet. L’identification au Signifiant Maître conduit à un mode tragique de l’existence : c’est la fidélité du sujet au Signifiant Maître (à la mission qui donne sens et consistance à sa vie, disons) qui est constamment mise à l’épreuve. Sa tentative ne peut qu’échouer en raison du reste inassimilable par le Signifiant Maître. A l’opposé, il y a cet insaisissable glissement du sujet manquant de tout point d’ancrage stable dans le Signifiant Maître, dont la consistance n’est soutenue que par le biais du pur reste, d’un pur déchet, d’un pur excès, d’un petit bout de Réel "indigne" et intrinsèquement comique. Une telle identification au reste introduit bien sûr à un mode comique de l’existence. Le processus parodique y produit une subversion consistante de toutes les identifications symboliques trop assurées.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 66-67

[ explications ] [ résumé ] [ effets ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métamorphoses de l'esprit

Le premier pas consiste donc à se charger du poids des siècles, à se soumettre à la tradition collective nourrissante (lorsque la tradition – chrétienne, en l’occurrence – et la communauté – cité, nation, Empire, Église – existaient encore, cela va de soi). Est sage qui s’approprie ce qui ne dépend pas de lui et s’inscrit dans sa lignée native.

Deuxième pas : le moment satanique, le "Non serviam" luciférien, la négation méphistophélique, la révolte (l’ "orgueil", si l’on use des lunettes chrétiennes que Nietzsche fut contraint de chausser). L’esprit libre pense différemment de son milieu d’origine ou de son temps, ce en quoi il fait preuve de courage et d’intempestivité. Il ne brait plus avec le troupeau et choisit de s’éloigner, solitaire, vers les escarpements les plus risqués.

Troisième pas, enfin : l’affirmation créatrice du surhomme libéré de la névrose chrétienne ou obsessionnelle (l’enfer du devoir) ainsi que de son revers malin, l’approbation joyeuse du monde comme jeu créateur et destructeur. 

Auteur: Soulié Rémi

Info: Dans "Nietzsche ou la sagesse dionysiaque", éditions Point, 2014, pages 17-18

[ zarathoustra ] [ triade philosophique ] [ explication ] [ réfléchir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inquiétude diffuse

Mais que veille-t-elle, cette âme inquiète pour ne pas pouvoir s’abandonner au repos ? Quel désir au-delà du désir se rappelle ainsi à elle ? Soudain vous êtes éveillés en pleine nuit, pour rien. Pas envie de lire ni de faire l’amour, et plus vous cherchez la manne réparatrice du sommeil, plus elle semble se détacher de vous. Vous avez peur comme des écoliers d’être épuisés demain alors que vous êtes seulement dans la fatigue de vivre. Peu d’insomnies en temps de guerre ou dans les affres de la passion (des nuits blanches, oui), ni dans l’extrême tristesse d’un deuil ou d’une épreuve, non l’insomnie appartient plutôt à l’entre-vie, ces moments où l’on n’habite pas sa propre existence sans pouvoir pour autant se déprendre du "souci de soi". Est-ce le souvenir d’une terreur ancienne ? Là, seul dans la nuit, je retrouve ce face-à-face dont tout, dans la vie quotidienne, me détourne. […] L’insomnie est faite de cette solitude : c’est notre veille d’être vivant, loin de ces loyautés multiples auxquelles nous obéissons depuis l’enfance.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "En cas d'amour", pages 151-152

[ lucidité ] [ autres règles ] [ explication ]

 

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psychotique

Si possible, je vois trois fois la mère d’un schizophrène avant de rencontrer le patient lui-même. Pendant la première consultation, j’écoute. Dans presque tous les cas, les mères parlent de leurs enfants, et surtout de l’enfant malade. Pendant la deuxième consultation, j’essaie d’élaborer la relation de la mère à ses propres parents. Je n’ai pratiquement jamais vu de mère de schizophrène qui n’ait pas été attachée profondément à ses propres parents. Lewis B. Hill disait en 1957, lors d’une présentation de malade que je faisais à Shephard-Pratt-Hospital, que la schizophrénie apparaît dans la troisième génération de mères obsédées. [...] Pendant la troisième consultation, j’essaie de saisir la constellation spécifique qui s’est produite au moment de la conception de l’enfant. Il s’agit d’élaborer quel rôle les parents accordaient à cet enfant à venir, et quelle place ils lui réservaient dans la famille. Très souvent, on reste dans le vide car de telles mères sont tout à fait incapables de reconnaître leur enfant comme un être séparé d’elles-mêmes ; ainsi de telles mères répondent-elles à côté.

Auteur: Pankow Gisela

Info: "Structure familiale et psychose", éditions Flammarion, 2004, page 98

[ entretiens préliminaires ] [ explication ]

 
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mystère

Un jour de 1833, alors que le jeune homme (Gaspard Hauser) venait d'avoir vingt-deux ans et se trouvait de nouveau chez Anselm von Feuerbach, on l'attaque une seconde fois dans le parc de Ansbach. Atteint d'un coup de poignard, Gaspard meurt le surlendemain. A l'endroit où il tombe, s'élèvera plus tard une stèle de pierre, avec cette inscription : "Ici, un inconnu fut tué par un inconnu." Demi-mensonge. On apprit en effet une vérité probable sur Gaspard, fils putatif de Stéphanie de Beauharnais - nièce de Joséphine - que Napoléon avait, dans un acte d'autorité, donnée pour épouse au prince Charles de Bade. L'enfant qui était né (...) avait été enlevé à sa mère pour que l'héritage de la couronne revint au fils d'une lignée morganatique. On l'avait confié aux soins expéditifs d'un garde-chasse du baron Griesenberg : Franz Richter - alias l'Homme. L'assassin du jardin de Ansbach fut nommé Johann Jacob Muller. Les révélations de Edmond Baps ont permis, plus tard, de jeter quelque clarté sur ce qui, longtemps, fut une bien ténébreuse affaire.

Auteur: Malson Lucien

Info: Les Enfants sauvages : Mythe et réalité, et rapport sur Victor de l'Aveyron, p. 84

[ historique ] [ explication ]

 

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philosophie

La nouveauté, par rapport à l’histoire du thème de la méthode, tient en somme ici à la conjonction de trois conditions :


  1. Ce que le Discours [de la méthode] présentera ensuite comme "la vraie méthode pour parvenir à la connaissance de toutes les choses dont mon esprit serait capable" est d’emblée un art d’inventer, et non pas, ou seulement en second lieu, un art de présenter ou d’enseigner.

  2. En tant que relative à l’exercice de la raison en général, et non attachée à une matière particulière, la méthode dont il s’agit est universelle, mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’existe qu’en idée. Au contraire, elle a été longuement expérimentée, donc appliquée à toute une variété de matières, avec des résultats remarquables dont la collection […] devrait suffire à faire loi.

  3. Cette méthode, que chacun est invité à apprécier et devrait pouvoir adopter dans la "recherche de la vérité" (autre aspect de son universalité) n’a pas de caractère purement impersonnel : elle fait corps avec les démarches d’un esprit, autrement dit avec la manière dont cet esprit réfléchit à ses propres démarches. 

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 23-24

[ originalité ] [ résumé ] [ explication ]

 

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philosophie

Parmi les nombreuses objections qui ont été adressées à Descartes s’agissant du Cogito, on s’étonne presque de ne pas trouver celle-ci : vous dites bien que pour conclure au je suis à partir du je pense, il faut savoir ce qu’on désigne par les mots pensée et existence, et savoir que pour penser il faut être, et que le doute ne s’étend pas à ces notions ; mais vous ne parlez pas du je ou moi, ego ; et pourtant, ne peut-on dire, comme le dira Wittgenstein : "Le je, le je, voilà le profond mystère" ?

Descartes aurait sans doute répondu que l’usage de ce mot n’a nul besoin d’explication ; qu’il fonctionne, soit dit dans le vocabulaire d’aujourd’hui, comme un indexical, un déictique, un désignateur, de manière basique et le plus souvent transparente, et qu’il ne constitue pas à proprement parler une notion, ni à plus forte raison la notion d’une nature, la nature d’une chose qui existe ou peut exister. Le doute dit "hyperbolique" s’étend encore moins à la grammaire du "je, moi" qu’aux notions communes, c’est-à-dire à la raison humaine en tant que telle ou aux facultés de l’esprit considérées en elles-mêmes.

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 108-109

[ explication ] [ évidence ] [ pronom personnel ]

 

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spiritisme

[...] il est plutôt exceptionnel que les réponses ou les "communications" obtenues dépassent sensiblement le niveau intellectuel du médium ou des assistants ; le spirite qui, possédant quelques facultés médiumniques, s’enferme chez lui pour consulter sa table à propos de n’importe quoi, ne se doute pas que c’est tout simplement avec lui-même qu’il communique par ce moyen détourné, et c’est pourtant ce qui lui arrive le plus ordinairement. Dans les séances des groupes, la présence d’assistants plus ou moins nombreux vient un peu compliquer les choses ; le médium n’en est plus réduit à sa seule pensée, mais, dans l’état spécial où il se trouve et qui le rend éminemment accessible à la suggestion sous toutes ses formes, il pourra tout aussi bien refléter et exprimer la pensée de l’un quelconque des assistants. D’ailleurs, dans ce cas comme dans le précédent, il ne s’agit pas forcément d’une pensée qui est nettement consciente au moment présent, et même une telle pensée ne s’exprimera guère que si quelqu’un a la volonté bien arrêtée d’influencer les réponses ; habituellement, ce qui se manifeste appartient plutôt à ce domaine très complexe que les psychologues appellent le "subconscient.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 104

[ perception extra-sensorielle ] [ explication naturelle ] [ porosité mentale ]

 

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