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pensée-de-femme

Tant d'événements se sont déroulés en si peu d'heures. Ma vie se métamorphose plus vite que moi. De vieilles pelures s'entassent à mes pieds, leur peau morte me laisse indifférente, mais je n'ose regarder de quoi je suis faite maintenant. Donnez-moi un châle pour m'envelopper. Des tas de questions idiotes me viennent à l'esprit. Ainsi qu'à l'automne où j'ai eu mes règles, je me demande si je peux faire du vélo encore, me rouler en culotte dans la boue, parler aux poules et entourer le tronc des arbres quand j'ai trop de peine ? Dois-je renoncer à quelque chose, et si oui, qu'est-ce ? Autre chose de nouveau remplace-t-il cette perte ? Si j'ai faim des mondes que je découvre, seront-ils ordinaires, simplement magnifiés par le travail dans la chambre photographique de Jane-Esther ? Mon regard s'est-il profondément modifié, et puis-je avoir confiance en cette modification ?

Auteur: Cassim Shaïne

Info: Une saison avec Jane Esther

[ puberté ] [ menstruation ] [ métamorphose ]

 

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double

Si l’on souhaite maintenir la pratique chamanique, il est important de se transformer régulièrement en son animal afin que celui-ci soit suffisamment satisfait pour rester. Cela implique d’exercer l’animal par la danse, en chantant des chants de l’animal et en reconnaissant les "grands" rêves comme étant des messages de l’esprit gardien. Danser votre animal est une méthode importante pour le satisfaire et le rendre peu enclin à vous quitter. L’esprit gardien animal résidant dans le corps-esprit d’une personne veut avoir la joie d’exister une nouvelle fois sous une forme matérielle. C’est un échange, car la personne acquiert le pouvoir de tout le genre ou l’espèce représenté par cet esprit gardien. Tout comme un humain peut vouloir faire l’expérience de la réalité non ordinaire en devenant chamane, un esprit gardien peut souhaiter faire l’expérience de la réalité ordinaire en entrant dans le corps d’un être humain.

Auteur: Harner Michael

Info: Dans La voie du chamane, page 117

[ incarnation ] [ métamorphose ] [ nature ] [ sauvage ] [ totem ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

puberté

Romain et Anaïs étaient devenus de longs adolescents dégingandés et mutiques, fuyant mes baisers et se soustrayant à mes étreintes comme à mes questions, s'enfermant dans leurs chambres dès que je rentrais du travail, je les regardais interdite, me demandant où avaient bien pu passer mes enfants et leurs yeux dévorants, suspendus au moindre de mes gestes à la moindre de mes paroles, me couvrant de leurs lèvres me répétant qu'ils m'aimaient à longueur de journée. J'avais beau les regarder et tenter d'établir une continuité entre mes tout-petits lovés contre moi sur la plage, dans le lit ou le canapé et ces étrangers qui vivaient dans ma maison et n'attendaient plus de moi que des repas chaud, du linge propre, de l'argent de poche et des autorisations de sortie les plus larges possibles je n'y parvenais pas, c'était une chose déchirante et secrète, un sentiment d'une perte impossible à partager, un deuil sans objet qui laissait en moi une nostalgie glacée, un froid polaire, un désert.

Auteur: Adam Olivier

Info: Le coeur régulier

[ métamorphose ]

 

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insaisissable

L'état de transition, configuration des atomes durant cet instant suspendu où l'on bascule d'une forme moléculaire à la suivante, nous reste inaccessible. Sa durée de vie est infime, pas plus longue qu'une vibration moléculaire (10 puissance moins 14 seconde) ! Les chimistes, néanmoins, tiennent de longs et minutieux discours sur sa structure précise. On peut s'émerveiller des multiples astuces qu'ils ont inventées pour décrire en détail les caractéristiques d'un état de transition, prodiges de détection n'ayant rien à envier aux déductions d'un Sherlock Holmes.

Néanmoins, l'état de transition est comme un trope : c'est une figure, une fiction ; il n'existe pas hors du langage. C'est une inflexion dans la diction, une suspension de la respiration, une pause infime, un rocher rompant l'uniformité du jardin zen soigneusement ratissé, ou l'oiseau noir dans le soleil levant dont Claudel fit le titre d'un de ses plus beaux livres, le noyau dur, insécable d'un poème qui lui donne cette vibration qui, à la lecture, résonne en nous et perdure.

Auteur: Laszlo Pierre

Info: in "La parole des choses", éd. Hermann, p.18

[ science ] [ métamorphose ] [ métaphores ] [ fugacité ] [ éternel passager ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

puberté

L'enfant de douze ans a atteint un point d'équilibre et d'épanouissement insurpassable qui fait de lui le chef-d'œuvre de la création. Il est heureux, sûr de lui, confiant dans l'univers qui l'entoure et qui lui paraît parfaitement ordonné. Il est si beau de visage et de corps que toute beauté humaine n'est que le reflet plus ou moins lointain de cet âge. Et puis, c'est la catastrophe. Toutes les hideurs de la virilité – cette crasse velue, cette teinte cadavérique des chairs adultes, ces joues râpeuses, ce sexe d'âne démesuré, informe et puant – fondent ensemble sur le petit prince jeté à bas de son trône. Le voilà devenu un chien maigre, voûté et boutonneux, l'œil fuyant, buvant avec avidité les ordures du cinéma et du music-hall, bref un adolescent.
Le sens de l'évolution est clair. Le temps de la fleur est passé. Il faut devenir fruit, il faut devenir graine. Le piège matrimonial referme bientôt ses mâchoires sur le niais. Et le voilà attelé avec les autres au lourd charroi de la propagation de l'espèce, contraint d'apporter sa contribution à la grande diarrhée démographique dont l'humanité est en train de crever. Tristesse, indignation. Mais à quoi bon ? N'est-ce pas sur ce fumier que naîtront bientôt d'autres fleurs ?

Auteur: Tournier Michel

Info: Le Roi des Aulnes

[ métamorphose ] [ hommes-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

triade philosophique

La métaphore des trois états

Le chameau se leste des fardeaux de la vie, de la morale, de la culpabilité, du faux, il adopte la posture de la servitude et courbe le dos. Il porte la charge longtemps, dans l'aridité du désert de la multitude, il fait partie de la caravane humaine.

Le lion est la figure du roi et de la révolte, de la puissance et de la force. Mais il est encore dépendant de ce qu'il combat, de ses faux amis et de ses vrais ennemis, il n'est pas libre de son combat et dépend du regard de ceux qui le font lion.

L'enfant est celui qui commence et s'émerveille, il sait qu'il représente l'homme neuf qui n'est plus englué dans son passé et dans ses vieux affrontements stériles. Il n'a rien à prouver, il se fiche du regard des autres qui n'ont pas de prise sur lui car l'enfant vit dans un monde qui n'est pas le leur. Il choisit véritablement ses amis sans en dépendre et ne s'invente pas d'ennemis inutiles.

L'enfant est porteur d'un autre langage, qu'il est capable d'inventer. Il n'est ni solitaire ni à la solde de la multitude. Il naît, et le monde naît avec lui. Il a la capacité de régénérer le monde, de lui prêter ses yeux, tel l'artiste pour Schopenhauer.

Auteur: Rivella Frédéric pseudo

Info: Commentaire des trois métamorphoses de l'esprit - Zarathoustra

[ Nietzsche ] [ métamorphoses de l'esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Kadubol

langage

Je traduis des extraits, principalement de l'anglais ou de l'allemand, vers le français. Internet est très amusant pour ce faire, si l'on part du point de vue que le matériel de base est correct !. En traduisant, fréquemment avec l'aide de dictionnaires, voire à l'occasion d'un traducteur en ligne, je découvre pleins de nouveaux mots.
Comme tout le monde je retiens beaucoup mieux les mots que je peux associer à une situation vécue. Et comme ici ces mots sont découverts/appris de manière purement cérébrale sur un écran d'ordinateur, j'en déduis que cette situation existe, sous jacente, dans mon vécu, comme en attente d'y relier ce mot nouveau. On apprend pas autrement une langue que par l'expérience d'un réel ou d'une circonstance.
J'en déduis que le temps n'a aucune importance.
Mais discerne aussi, l'âge aidant, un de ses effets... La durée s'allongeant certains de ces mots/phrases symboles, axiomes de nos raisonnements, se modifient.
Une fois fixés par quelque instant "mémorable", les voilà qui, chacun son rythme, prennent leur essor hors de la réalité... pour meubler notre esprit/songes, comme les chauves-souris viennent s'agglutiner petit à petit à l'aube de leur grotte, esquissant des motifs au plafond de la caverne... groupes-formes qui, au gré de notre attention ou notre état d'esprit, changent de signification... Comme ces nuages qu'on rêvasse au chaud de l'été. Et voilà ce nuage "continent africain" devenu "fourmi" dodue le temps d'un détournement d'attention.

Auteur: MG

Info: 21 octobre 2009

[ mémoire ] [ sélective ] [ métamorphose ]

 

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animal chimérique

Le domaine du "Squonk" est très limité. En dehors de la Pennsylvanie, peu de gens ont entendu parler de lui, bien qu'on dise qu'il soit assez commun dans les champs de ciguë de cet Etat. Le "Squonk" est très sauvage ; généralement il voyage à l'heure du crépuscule. Sa peau, qui est couverte de verrues et de grains de beauté, ne lui sied pas bien ; les connaisseurs les plus avertis déclarent qu'il est le plus malheureux de tous les animaux. Suivre sa piste est facile, car il pleure tout le temps et il laisse une trace de larmes. Quand on le traque et qu'il ne peut pas fuir ou quand on le surprend et qu'on lui fait peur, il fond en larmes. Les chasseurs de "Squonks" ont plus de succès les nuits de froid et de lune, alors que les larmes tombent lentement et que l'animal n'aime pas bouger ; ses pleurs s'entendent sous les branches des obscurs arbustes de ciguë.
M.J.P. Wentling, ancien habitant de Pennsylvanie, maintenant établi à St. Anthony Park, Minnesota, eut une triste expérience avec un "Squonk" près de Monte Alto. Il avait imité les pleurs du "Squonk" et il l'avait amené à se fourrer dans un sac qu'il rapportait chez lui, quand tout à coup le poids s'allégea et les pleurs cessèrent. Wentling ouvrit le sac ; il ne restait que des larmes et des bulles.
WILLIAM T. COX,
Fearsome Creatures of the Lumberwoods,
Washington, 1910

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: In "Le livre des êtres imaginaires", L'imaginaire/Gallimard, p. 207-208 - ce récit est présenté par Borgès comme n'étant pas de lui, mais d'un certain "william t. fox", référence qui semble d'ailleurs fondée...

[ métamorphose ] [ pathétique ] [ citation ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

voyages

C'est ainsi que la voleuse de fruits s'était rapprochée, en spirales de plus en plus larges, de la bordure nord-est du plateau, au flanc et au pied duquel se trouvait Chaumont, la seule ville du Vexin picard. Peu de voitures, mais roulant chacune très vite, sur l'étroite route qui bordait le plateau en haut. Elles fonçaient comme si elles poursuivaient quelqu'un ou étaient au contraire elles-mêmes poursuivies. Elles donnaient l'impression d'être plus pressées que les avions, plus nombreux, au-dessus dans le ciel bleu, décollant en une suite rapide de l'aérodrome de Beauvais situé non loin d'ici. Pendant un certain temps, entre le village de Liancourt-Saint-Pierre et le hameau de Le Vivray, le regard, depuis la lisière du plateau en direction du nord-est, allait comme bien au-delà de Beauvais, de sa cathédrale et de son aéroport. La voleuse s'était arrêtée sur le bord de la route et imaginait voir par-dessus toutes les frontières de l'Europe ; dans son regard était l'Oural et, derrière ses montagnes, toute la Sibérie. Aucun avion ne décollait là-bas maintenant mais un aigle de Sibérie, un aigle pêcheur, ses gigantesques ailes dépassant toutes les envergures. En s'approchant, l'oiseau redevint un avion, minuscule cependant, deux sièges seulement, et, seul dans son appareil, le pilote là-haut avait un oeil sur elle, exclusivement sur elle qui se tenait en bas et gardait les yeux rivés sur son appareil : il battit des ailes, un coup à gauche, un coup à droite, lui fit signe.

Auteur: Handke Peter

Info: "La voleuse de fruits, ou Aller simple à l'intérieur du pays" - éd. Gallimard - trad. par Pierre Deshusses

[ mouvements ] [ horizons dépassés ] [ métamorphose ] [ communication ] [ géographies ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

adaptation

Les yeux marrons des rennes deviennent bleus en hiver.
La vie d'un renne en Arctique n'est pas de tout repos. D'abord, il lui faut endurer des températures glaciales, inférieures à -40°C. Mais il doit aussi encaisser d'incroyables écarts de luminosité. Et pour cause. Durant les trois mois que dure l'été, les jours sont très longs et la luminosité est particulièrement importante, du fait de la réflexion des rayons du Soleil sur le sol recouvert de neige et de glace. En revanche, durant le long et rigoureux hiver polaire qui suit, la nuit est alors interminable. Ce qui facilite alors grandement le travail des prédateurs tels que les loups et les ours. C'est fortuitement que les scientifiques ont en effet remarqué que durant l'été, les yeux des rennes ont une belle couleur brun doré. Mais lorsque l'hiver arrive, ils se teintent d'un bleu profond.
Les chercheurs expliquent que le mécanisme qui régit ce changement de couleur est le fait d'un tissu de cellules réfléchissantes situé derrière la rétine, connu sous le nom de tapetum lucidum. Ce dernier, présent chez de nombreux vertébrés qui pratiquent la chasse de nuit, a pour fonction de réfléchir la lumière de manière à améliorer la vision nocturne. C'est cette couche de cellules qui fait briller les yeux des chats dans le noir lorsqu'une lampe torche est braquée sur eux. À l'aide d'électrodes les chercheurs ont mesuré la pression qui régnait dans le tapetum lucidum des rennes à différentes périodes de l'année. Ce qui leur a permis de constater que durant l'hiver, la pression augmentait considérablement dans l'oeil des animaux, du fait d'un ralentissement de certains mécanismes cellulaires de drainage des fluides oculaires. Sous cette augmentation de pression, les cellules qui composent le tapetum lucidum se rapprochent, ce qui modifie la longueur des ondes lumineuse qu'elles réfléchissent. Le tapis cellulaire réfléchit alors principalement de la lumière bleue.
D'après les chercheurs, cette lumière permettrait aux rennes de mieux percevoir les mouvements des prédateurs dans l'obscurité. Mais, en contrepartie, les images imprimées sur la rétine seraient moins nettes. Ce qui expliquerait l'intérêt évolutif pour l'animal de retrouver une vision plus nette durant les mois d'été à la forte luminosité. Actuellement on ne connait aucun autre mammifère capable de modifier ainsi la couleur de ses yeux suite à un changement de saison.

Auteur: Internet

Info: 24 12 2013

[ curiosité ] [ regard ] [ métamorphose ] [ sciences ]

 

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