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vertes années

C'est dans l'enfance que nous héritons des terres qu'il nous faudra conquérir plus tard.

Auteur: Golovanov Vasilij Âroslavovic

Info: Eloge des voyages insensés : Ou L'île

[ potentialités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ouverture

Au fur et à mesure que ces tentatives devenaient plus modestes, il devenait plus clair que l'intelligence la plus profonde et la plus fondamentale est celle du bébé qui acquiert le langage...

Auteur: Varela Francisco

Info: Invitation aux sciences cognitives, Seuil, Paris, 1996, p. 56

[ efficacité ] [ apprentissage ] [ naître ] [ source ] [ potentialités ] [ nourrisson ]

 

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ouverture

Si les vieux cons croient tout savoir parce qu'ils ont un peu appris, si les jeunes cons croient tout savoir parce qu'ils n'ont rien appris du tout, ceux-ci ont beaucoup moins d'excuses que ceux-là, car chez eux la connerie est une option plus qu'une fatalité de l'âge.

Auteur: Réouven René

Info: Le bouton du mandarin

[ juvénile ] [ potentialités ]

 

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nouveau-né

L'erreur de cette phrase est pourtant claire: quand je suis né, je n'étais pas une chose aussi banale, aussi floue et oubliable. Quand je suis né, j'étais une foule de choses. J'étais l'aîné, celui qui allait changer la vie de maman et de mon père, l'Argentin le plus jeune et le plus neuf, un pur concentré de puissance. A compter de cet instant précis, j'ai commencé à perdre certaines de mes qualités, pas forcément celles que le lecteur pourrait s'imaginer. Car c'est bien de cela que traite cette histoire: perdre peu à peu la puissance qui nous emplissait.

Auteur: Caparros Martin

Info: Living

[ potentialités ] [ grandir ] [ régression ]

 

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virtualité

Le présent occupe un lieu : qui dit "centre de mouvement" dit occupation d'un point de l'espace ; c'est-à-dire que le présent est unique. "Notre présent est la matérialité même de notre existence, c'est-à-dire un ensemble de sensations et de mouvements, rien autre chose. Et cet ensemble est déterminé, unique pour chaque moment de durée, justement parce que sensations et mouvements occupent des lieux de l'espace et qu'il ne saurait y avoir, dans le même lieu, plusieurs choses à la fois " (Oeuvres, p. 281) (*). Quand je revis le passé, je me transporte donc hors de l'espace, puisque le présent est adhésion à une place. L' "idéalité" du savoir consiste à ne pas renfermer de référence à l'espace. Les souvenirs, flottants et inextensifs, sont ce creux dans l'être que nous constatons en nous en arrière de la conscience présente.

Auteur: Merleau-Ponty Maurice

Info: In "L'union de l'âme et du corps chez Malebranche, Biran et Bergson", éd. Vrin, p. 100-101 - (*) Bergson

[ philosophie ] [ mémoire ] [ ailleurs ] [ potentialités exclusives ] [ instant ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

cirque

Être en apesanteur dans la pesanteur, je peux.
Je peux. Je vole.
Je ne peux pas léviter. Je peux.
Je peux léviter peu de temps.
Ce calembour, je ne peux pas l'éviter.
Me pendre à une corde par le cou et rester comme ça, sans y rester, je ne peux pas.
Je veux faire des phrases qui se contorsionnent et qui tordent la logique.
Des phrases de Gugusse, des phrases de clown blanc.
Ceux qui me regardent ne peuvent pas tout cela que je peux, même en amateurs volontaires.
Je ne peux pas pincer mon nez avec mon cul. Je peux.
Bondir comme un pneu, je peux mon n'veu.
Je suis sur la plante de mes pieds qui sont sur la selle qui est sur le cheval au galop sur la piste. Je tiens, je le veux.
Plus vite ! Je peux.
Mon corps est malléable, très.
Je ne peux pas marcher sur le fil tendu de mes boyaux. Je ne peux pas. Je ne suis pas sûr de le vouloir.

Auteur: Jouet Jacques

Info: "Pensées du cirque", in "Sac à dos, une anthologie de poésie contemporaine pour lecteurs en herbe", éd. Le Mot et le Reste, p. 152-153

[ expériences de pensée ] [ imagination ] [ potentialités ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

aptitudes naturelles

Tout être humain a sa vocation, sa vocation à lui, personnelle, individuelle. Si lui-même et, avant lui, tous ceux à qui il peut incomber de s'occuper de lui pour l'amener à sa perfection, savent découvrir cette vocation, s'ils savent y correspondre, s'ils la font aboutir selon qu'il convient, la perfection de chaque être humain en particulier, et, par suite, la perfection de tous les êtres humains dans leur ensemble sera idéale, aussi complète qu'il est possible d'y aspirer. Au contraire, si l'on se trompe sur la vocation d'un être humain, si on l'engage sur une voie qui n'est point la sienne, — outre que sa vie à lui sera une vie tronquée, heurtée, troublée, malheureuse à des degrés divers, selon la nature et l'étendue de Terreur, la vie même des autres, de tous dans le genre humain, par une répercussion plus ou moins lointaine ou profonde, s'en ressentira; et c'est par là qu'il faudra expliquer ensuite tant de malaises, de misères, de désordres, de ruines de toutes sortes, dans les familles et dans les cités.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 284

[ potentialités ] [ éducation ] [ errance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

interactions

A Chloé, grande ville, les gens qui circulent dans les rues sont tous des inconnus. À chaque rencontre, ils imaginent mille choses les uns sur les autres ; des rencontres qui pourraient avoir lieu entre eux, des conversations, des surprises, des caresses, des morsures. Mais personne ne salue personne ; les yeux se bloquent une seconde, puis s'éloignent, cherchent d'autres yeux, ne s'arrêtent jamais. Une jeune fille s'avance, qui fait tournoyer une ombrelle sur son épaule, faisant aussi légèrement tournoyer ses hanches arrondies. Une femme en noir déboule, affichant son âge, yeux agités sous son voile, lèvres tremblantes. Un géant tatoué arrive ; un jeune homme aux cheveux blancs ; une femme naine ; deux filles, des jumelles, habillées de corail. Quelque chose court entre eux, échanges de regards comme des lignes qui relient une figure à une autre et dessinent des flèches, des étoiles, des triangles, jusqu'à ce que toutes les combinaisons soient épuisées en un instant, alors que d'autres personnages entrent en scène : un aveugle avec un guépard en laisse, une courtisane avec un éventail à plumes d'autruche, un éphèbe, une grosse femme. Et ainsi, lorsque quelques personnes se trouvent par hasard réunies, s'abritant de la pluie sous une arcade, ou se pressent sous un auvent de bazar, ou arrêtées pour écouter des musiciens, des rencontres, séductions, copulations, des orgies se consomment entre elles sans qu'un mot soit échangé, sans qu'un doigt ne touche quoi que ce soit, presque sans qu'un œil soit levé.

Une vibration voluptueuse agite constamment Chloé, la plus chaste des villes. Si les hommes et les femmes commençaient à vivre leurs rêves éphémères, chaque fantôme deviendrait une personne avec laquelle débuter une histoire de poursuites, de faux-semblants, de malentendus, de heurts, d'oppressions, et le carrousel des fantasmes s'arrêterait.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ foule ] [ mégapole ] [ rapports humains ] [ fugacité ] [ potentialités ] [ anonymat ] [ cité imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel