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monothéïsme

Il faudra attendre encore trois ou quatre siècles pour que ce messianisme se transforme en un explosif puissant, capable un jour d’être adopté par des non-Juifs, des Arabes qui sauront s’en servir.

Au 2e siècle avant J.C., le danger pour les Juifs ne venait plus de Babylone, mais des descendants d’Alexandre qui contrôlaient la Judée où leurs mœurs s’imposaient de plus en plus. Les Juifs ne risquaient plus cette fois d’être exilés à l’étranger, mais de disparaître sans avoir quitté leur terre, avalés et digérés par un vigoureux mouvement de mondialisation culturelle : l’hellénisme.

Devenir grecs, c’était pour ces Juifs subir l’exil d’eux-mêmes, à l’intérieur d’eux-mêmes.

En 175 avant J.C. Jérusalem fut transformée en ville grecque, ce qui déclencha une guerre civile atroce entre Juifs attachés aux traditions, et Juifs hellénisés favorables au mélange des cultures. À cette occasion, et pour la première fois, le martyre pour Dieu fut proposé aux Juifs comme un idéal – idéal qu’on retrouvera dans le Coran, appliqué aux Moudjahidin. Cette guerre ruina le pays, jusqu’à ce que Pompée s’empare de Jérusalem en 63 avant J.C. : la Judée perdit alors pour toujours son indépendance et passa sous administration étrangère.

Auteur: Michel Benoît

Info: Naissance du Coran: Aux origines de la violence

[ historique ] [ Islam ] [ fanatisme ] [ sacrifice ]

 

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ensorcellement

Fais nous entendre la voix de la vie. La chanson de l'arbre, par exemple, du regretté Omar Naqishbendi. Tu connais ? [...] Le luth, il le fit glisser sur ses genoux en un geste très lent, comme s'il se fût agi d'un enfant endormi. Les cordes, il les effleura du bout des doigts pour les réveiller. Puis il leur fit donner de la voix, à plein. Et voici : le passé rejoint le présent, l'instrument devient aussi vivant que l'arbre plein de sève qui lui a jadis offert son bois. Quatre cordes en boyau de chat, tendues à rompre. Placée au centre, la cinquième est en crin de cheval tressé : le bourdon. Naissant à partir de ce bourdon et y revenant à intervalles régulier, à la fois pour y mourir et pour en renaître, monte langue de la vie, musicale charnellement ; monte, scande et bat selon l'alternance du jour et de la nuit, selon le déroulement des saisons, le flux et le reflux de tous les océans du monde, le déferlement des vents issus des quatre horizons du ciel, la fulgurance des étoiles filantes par les soirs d'été ; danse le mélodie de l'arbre du Destin ...

Auteur: Chraibi Driss

Info: L'homme qui venait du passé

[ envoûtement ] [ Islam ] [ tarab ]

 

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homme-animal

Sadrâ ne cache pas sa profonde affection à l'égard des animaux, le souci qu'il a de leur réserver un destin dans le cadre du retour à Dieu de toutes les créatures. Nous le voyons proposer une analyse remarquable de l'âme animale, qui est, aussi bien, l'âme des hommes quand ils n'exercent pas leur puissance intellective. Le vivant animal reste identique à soi, il possède une individualité permanente en tous ses états. En outre, les bêtes ont une certaine conscience d'elles-mêmes. Elles fuient ce qui leur cause du déplaisir, et elles recherchent ce qui leur procure du plaisir, elles fuient les douleurs dont elles savent qu'elles sont pour elles une douleur, ce qui implique une certaine connaissance qu'elles ont d'elles-mêmes.

Or, qui dit connaissance ('ilm) dit nécessairement séparation d'avec la matière. En effet, la connaissance que l'animal a de son propre soi est permanente, et elle n'est pas acquise par les sens. Il s'agit d'un savoir immédiat, qui n'a besoin ni d'une preuve par une certaine pensée réflexive, ni d'un témoignage des sens. Cette connaissance antéprédicative de soi, cette présence à soi et à son acte individuel d'exister, l'animal n'en est pas privé. Il témoigne ainsi de l'immétarialité de ce soi.

Auteur: Jambet Christian

Info: L'Acte d'être : La Philosophie de la révélation chez Mollâ Sadrâ

[ islam ] [ spiritualité ]

 

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non-intégration

Contrairement à la situation qui prévalait durant le dernier quart du XXe siècle, où l'ascension sociale de nombreux enfants issus de l'immigration nord-africaine se traduisait par une laïcisation des comportements et l'identification aux valeurs contestataires internes à la société française, comme l'adhésion au PCF et à la CGT, voire au PS, ou le basculement dans le gauchisme, la prégnance du salafisme change progressivement la donne à partir du début du nouveau millénaire, avec le 11 septembre 2001, et après les émeutes de 2005. L'apparition d'un modèle de rupture avec les valeurs de la "société mécréante" se substitue au précédent modèle de rupture sociale avec la "société bourgeoise". En émerge une génération de diplômés, de cadres et d'entrepreneurs de culture musulmane, imbus de valeurs de droite et révérant les forces du marché.
L'exacerbation identitaire de la norme salafiste (…) fournit à ces diplômés l'espoir de se constituer en "intellectuels organiques" des jeunes de banlieue déshérités au nom du respect des mêmes normes islamiques "se désavouant" culturellement d'avec la société mécréante. Ils peuvent dès lors transcender, au nom de la religion intégrale dont ils réclament la mise en œuvre, les différences et contradictions de classes entre eux-mêmes et les jeunes marginalisés et chercher à obtenir leurs suffrages.

Auteur: Kepel Gilles

Info: Terreur dans l'Hexagone : Genèse du Djihad français

[ islamisme ] [ sociologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Internet

Mon cabinet dentaire du Caire a été attaqué par les islamistes à deux reprises. Les mêmes ont failli nous lyncher, mon traducteur et moi, à l'Institut du monde arabe, à Paris, où je donnais une conférence en 2013. Je vis depuis des années avec l'idée que des gens veulent ma mort, parce que je serais, selon eux, contre l'islam - les journalistes de Charlie Hebdo ont d'ailleurs été exécutés pour les mêmes raisons. A leurs yeux, j'ai de l'influence, ce dont je suis fier. Bien sûr, j'ai eu peur. La peur vient se nicher dans votre tête mais disparaît aussi sec lorsque vous êtes confrontés aux situations les plus extrêmes. Quand, aux premiers jours de la révolutions égyptienne, un jeune homme qui se tenait à mes côtés a été abattu par un sniper, ma peur s'est définitivement envolée. Et puis, j'oublie tout dès que je prends la plume, ce qui m'évite de m'autocensurer. Pourtant, j'ai arrêté d'écrire pour la presse de mon pays. Le régime militaire n'a jamais opposé de veto à mes textes, mais il a fait pression sur les journaux pour que je sois traité d'une manière inacceptable, m'amenant à rompre notre collaboration. Restent mes livres, les médias occidentaux et surtout Twitter, où je compte 1500 000 followers. La preuve qu'il est désormais impossible de faire taire un écrivain.

Auteur: El Aswany Alaa

Info: Télérama N° 3392 - janvier 2015

[ liberté ] [ islam ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

origine

Et c'est Lui qui, de l'eau, a créé l'homme. (Coran : 25, 54)
Dans les rites d'ablution, l'élément eau, avec lequel celui qui accomplit le rite s'identifie pour ainsi dire lui-même, peut symboliser la pureté originelle de la nature humaine telle qu'elle a été créée ; le rite remet alors en mémoire l'état de perfection humaine. En même temps, il symbolise l'identification avec la pure bénédiction qui est l'essence de la mer d'eau douce des eaux supérieures ; à un niveau encore supérieur, il symbolise l'identification avec la substance de tout l'Univers créé ; mais son sens le plus élevé est l'Identité suprême, l'immersion ou l'extinction de l'être dans les eaux de l'infinie Vérité Une.
Elles sont vraiment les Eaux réelles, et l'élément terrestre n'en est qu'une ombre lointaine.
Il ne faudrait d'ailleurs pas s'imaginer que c'est l'homme qui a choisi l'élément eau comme symbole, sous prétexte qu'elle purifie et désaltère ; c'est l'inverse qui est vrai, c'est-à-dire que l'eau apaise la soif et purifie parce que, indépendamment de tout choix humain, elle est, et a toujours été, un symbole de l'Essence pure qui satisfait éternellement la soif de tous les désirs. En tant que tel, l'élément possède en lui-même le pouvoir de réveiller la mémoire de l'homme, et jusqu'à un certain point sans même que l'homme en ait consciemment l'intention.

Auteur: Lings Martin

Info: Le Livre de la Certitude, la doctrine soufie de la Foi, de la Vision et de la Gnose, pp. 79-80

[ océanique ] [ source ] [ Islam ] [ aqua simplex ] [ spiritualité ]

 

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barbarie

Bilqis, douze ans et demi, est une paysanne afghane qui aide sa mère aux champs et à la maison depuis la mort de son père. Elle est l’aînée de six enfants.
Un jour de 1989, elle est violée par des soldats soviétiques qui rentrent dans leur pays après dix ans d’occupation. Alors commence pour Bilqis une lente descente aux enfers : rejetée par sa mère puisque "souillée", elle vivra dans l’étable, avant d’être vendue à une famille d’un bourg voisin. Pendant une dizaine d’années, de bourgades en villages, elle sera bonne à tout faire, serveuse, femme de chambre, instrument de désirs et de fantasmes, battue, insultée, violentée...
Dans un bordel à Herat, Bilqis a ses protecteurs parmi les talibans. Puis on la retrouve, enlevée par des bandits, prostituée dans une caserne, favorite d’un chef de guerre unijambiste et borgne qui la martyrise, avant qu’elle ne le poignarde et s’enfuit à nouveau...
"Celle qui perd sa réputation n’est plus qu’une morte parmi les vivants." Voilà ce que lui dit une de ses compagnes d’infortune.
La jeune femme, qui a aujourd'hui vingt-six ans, a été sauvée par une ONG européenne. Elle a appris à lire, à écrire et à calculer. Elle se reconstruit lentement.
Un document unique sur la condition des femmes en Afghanistan et dans les pays ravagés par les guerres, l’intégrisme et l’obscurantisme.

Auteur: Freidoune Sahebjam

Info: Morte parmi les vivants

[ islam ] [ femmes-hommes ]

 

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culture

Ce que l'on a voulu principalement montrer ici, c'est une aptitude caractéristique de ce que certains désigneront comme le génie iranien, d'autres comme la vocation imprescriptible de l'âme iranienne : une aptitude éminemment à édifier un système philosophique du monde, sans que soit jamais perdue de vue la réalisation spirituelle personnelle en laquelle doit fructifier la méditation philosophique, et faute de laquelle la philosophie n'est qu'un jeu stérile de l'esprit. Aptitude, par conséquent, à conjoindre la recherche philosophique et l'expérience mystique ; le refus de les dissocier donne à l'une et à l'autre un caractère si spécifique, qu'il faut déplorer que cette philosophie iranienne, irano-islamique, ait été jusqu'ici absente de nos histoires de la philosophie. Cette absence a appauvri, amputé, notre connaissance de l'homme. Depuis plus d'un millénaire, notamment encore et surtout au cours des quatre derniers siècles, la production des philosophes et spirituels de l'Iran a été considérable. Leurs problèmes recroisent ceux de nos philosophes, mais en y apportant, le plus souvent, des points de vue et des réponses que les vicissitudes des polémiques ont fait tenir à l'écart en Occident. Et pourtant cette voix iranienne est à peine parvenue à se faire entendre hors des frontières de l'Iran, si bien qu'aujourd'hui les Iraniens n'ont pas toujours conscience que leur culture traditionnelle peut recéler un message pour l'humanité actuelle, et voient encore moins comment "actualiser" ce message.

Auteur: Corbin Henry

Info: En Islam iranien

[ Islam ] [ civilisation ]

 

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cosmologie

[…] la conception de l’Imaginal repose entièrement sur une métaphysique de l’imagination qui permet, nous allons le voir, d’apporter une solution complète aux difficultés que posent les nombreuses modalités ontologiques de cette faculté. Dans l’ouvrage qu’il avait consacré à Ibn’Arabî, H. Corbin avait exposé très nettement les fondements de cette métaphysique. Pour l’essentiel, il fallait concevoir, au-delà de l’imagination humaine qualifiée d’imagination conjointe au sujet (Khayâl mottasil), une imagination divine englobante, dissociable du sujet (Khayâl monfasil), "ayant une subsistance en elle-même". En tant que prototype de la capacité humaine d’imaginer, l’Imagination divine absolue (Khayâl motlaq) est donc, pour ainsi dire, le contenant de l’imagination conjointe. Cette dernière n’est qu’un mode du Khayâl divin, comme l’est la totalité des degrés de la Manifestation qui subsistent par la seule Présence, en eux, du Soutien créateur. Cet enseignement, dont nous présentons ici la synthèse, fut admirablement condensé par Ibn’Arabî dans la formule suivante : "l’existence tout entière est une imagination dans une imagination", qui figure dans le chapitre des Fusus al-Hikam consacré au Verbe de Joseph, l’interprète biblique des songes. De ce fait, l’univers dans son essence peut bien être identifié au "Rêve de Dieu", comme l’écrit W.C. Chittick, ce qui rend possible l’intégration, au sein du Khayâl, des modalités corporelles et non simplement subtiles de l’existence, dont elles formeraient, en quelque sorte, les régions les plus "basses". Chaque être serait donc une réalité projetée à l’intérieur de l’Imagination absolue.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 185

[ conception traditionnelle ] [ islam ] [ songes divins ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

septénaire

Dans la tradition islamique, La divinité se manifeste par la lumière, qui passe pour la source même de l'existence. Les attributs de la lumière sont beauté, pureté, éclat, grandeur, puissance et préséance, toutes notions subsumées dans le mot arabo-persan reng, qui désigne la couleur. Le système islamique des couleurs s'ordonne sur trois plans. Au premier niveau se trouvent le système des trois couleurs et celui des quatre couleurs. Le deuxième niveau compose un système qui tourne autour du chiffre sept, somme de trois et quatre. Le troisième niveau possède un système composé de vingt-huit couleurs, c'est-à-dire de la quadruple répétition du système des sept couleurs. Le système des sept couleurs naît de la réunion des deux systèmes. Comme le chiffre sept a une importance cosmologique primordiale, on peut affecter à chacune d'elles le symbole d'une des sept planètes visibles. En partant du système hiérarchique égyptien, on obtient la succession suivante : le noir ouvre la marche et correspond à Saturne, suivi du jaune affecté au Soleil ; viennent ensuite le vert pour la Lune (couleur préférée des drapeaux et oriflammes des Etats islamiques), le rouge pour Mars, le bleu pour Mercure, le santal pour Jupiter. Le cortège s'achève par le blanc, voué à Vénus. Sept prophètes correspondent aux sept planètes : Adam, Noé, Abraham, Moïse, David, Jésus et Mahomet. On peut également hiérarchiser sur le même principe les sept métaux principaux : plomb, fer, étain, or, cuivre, mercure et argent.

Auteur: Internet

Info: www.colorsystem.com

[ teintes ] [ islam ]

 

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