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deuil amoureux

Ça me plaît que vous n’ayez pas le mal de moi
Et ça me plaît que je n’aie pas le mal de vous,
Que la lourde boule terrestre n’aille pas
S’enfuir sous nos pieds tout à coup.
Ça me plaît de pouvoir être amusante –
Dévergondée – sans jeux de mots ni leurre –
Et de ne pas rougir sous la vague étouffante
Quand nos manches soudainement s’effleurent.

Ça me plaît aussi que vous enlaciez
Calmement devant moi une autre femme,
Et que, pour l’absence de mes baisers ;
Vous ne me vouiez pas à l’enfer et aux flammes.
Que jamais sur vos lèvres, mon très doux,
Jour et nuit mon doux nom – en vain – ne retentisse…
Que jamais l’on n’aille entonner pour nous :
Alléluia ! dans le silence d’une église.

Merci, de tout mon cœur et de ma main,
Pour m’aimer tellement – sans le savoir vous-même ! - ,
Pour mon repos nocturne et pour, de loin en loin,
Nos rencontres qu’un crépuscule enchaîne,
Pour nos non-promenades sous la lune parfois,
Pour le soleil qui luit – pas au-dessus de nous.
Merci de n’avoir pas – hélas – le mal de moi,
Merci de n’avoir pas – hélas – le mal de vous.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: 3 mai 1915

[ tristes consolations ] [ amour impossible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

autojustification

Mais, d'un naturel ombrageux, il eût répugné à s'avouer qu'il était subjugué et que le désir de revoir cette jeune fille et de faire sa connaissance le retenait seul à Milan. Les femmes et les jeunes filles qu'il avait rencontrées chez lui et dans le pays étrangers ne lui étaient alors apparues que comme des dispensatrices de joies éphémères, comme des créatures faites pour l'agrément d'un instant. Or il était bel et bien épris cette fois, mais il ne voulait certes pas le reconnaître. Aussi cherchait-il à se persuader qu'il ne restait pas à Milan pour cette jeune fille : non vraiment, quel ridicule, c'eût été mal le connaître, les filles au demeurant n'était pas ce qui manquait... non, il envisageait depuis longtemps de recouvrer dans cette ville une ancienne dette ; après tant d'années de sommation et de vaine attente il n'allait tout de même pas laisser passer l'occasion de percevoir son argent ; personne ne pouvait exiger de lui qu'il renonçât à une revendication plus que légitime, il n'était pas homme à s'avouer vaincu, et puis le droit devait rester le droit... Et il se répéta tant et si bien ce discours qu'il fut convaincu à la fin que c'était cette affaire et nulle autre qui le retenait en ces lieux.

Auteur: Perutz Leo

Info: Le Judas de Léonard

[ dépendance amoureuse ] [ mauvaise foi ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

éducation

une ado. Un jour, maman m'a énervée, je voulais porter à l'école un vêtement qui était dans la corbeille de linge sale, et j'ai commencé à brailler qu'elle n'avait pas fait son boulot. [...] Elle a répondu que si je n'étais pas satisfaite de sa façon de s'occuper de mon linge, je savais où se trouvait la machine. Alors j'ai ouvert le lecteur de cassettes qui était dans la cuisine, arraché celle qui était dedans, et je l'ai jetée par terre. La cassette a éclaté en deux, le ruban s'est dévidé, et ce n'était pas récupérable. Je suis restée figée, horrifiée d'avoir fait une chose pareille. J'ai pensé qu'elle allait me tuer. Au lieu de quoi, elle a laissé tomber ce qu'elle était en train de faire, elle est venue ramasser la cassette, terriblement calme, a regardé laquelle c'était, et a dit : "James Taylor. C'est celle avec 'Your smiling face', ma préférée. Tu sais pourquoi je l'aime autant ? Parce que ça commence par 'Dès que je vois ton sourire, je souris aussi, car je t'aime.' [...]" Et elle a ajouté : "C'est ma chanson préférée parce que, chaque fois que je l'entends, elle me fait penser à toi, combien je t'aime. Et là, après ce que tu viens de faire, il faudrait plus que jamais que j'écoute cette chanson."

Auteur: Barclay Linwood

Info: Cette nuit-là, p. 170-171

[ enfance ] [ amour ] [ musique ] [ colère ]

 

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méta-moteur

Nos travaux avec Bandler et Virginia Satir, via les explorations de divers éléments, conduisirent également au principe de l'intention positive.

En termes simples, ce principe stipule qu'à un certain niveau, tout comportement est (ou fut à un moment donné) "positivement intentionné". Une autre façon de le dire est que tout comportement tend (ou a servi à un moment donné) vers un "but positif" - c'est-à-dire que chaque "programme neuro-linguistique" émerge et dure parce qu'il sert un certain type de fonction adaptative. Bien que le principe m'ait plu, il semblait surtout être au premier abord une belle idée philosophique.

Cependant, comme tout ce qui concerne la PNL, il se transforma finalement en une expérience très personnelle qui a changé ma vie. Ce qui ne s'est pas produit via un éclair de lumière aveuglante comme pour Saint Paul sur la route de Damas. Ce fut plus subtil. Mais au moment où j'ai pris conscience que tous mes comportements avaient une intention positive, même si je ne reconnaissais pas immédiatement que ça l'était, quelque chose a évolué en moi, qui m'a conduit à une profonde confiance en mon propre être ; que d'une certaine manière, comme Einstein l'a proposé, "l'univers est un endroit amical" au fond. Aujourd'hui encore, le principe de l'intention positive me semble être le principe le plus fondamental de la PNL.

Auteur: Grinder John

Info: The Origins of Neuro Linguistic Programming

[ manipulation ] [ amour source ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Le simple fait d’être ensemble, dans une voiture, dans un café, dans une chambre de motel, augmentait la puissance électrique de leur vie, les faisait brûler tous les deux d’une lumière différente. Le visage de la femme changeait du tout au tout, elle devenait plus belle quand elle était avec lui. De la même façon, il changeait quand il était avec elle. […] Chaque fois qu’ils se retrouvaient, c’était un peu comme une sorte d’immolation, leur énergie brûlait à une vitesse folle ; ils étaient tous les deux des personnes ordinaires, un homme ordinaire et une femme ordinaire, pris dans une histoire d’amour extraordinaire qui exigerait des quantités terrifiantes de ressources intérieures pour nourrir le feu de cet amour qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Ce n’était pas tant l’infidélité qui les inquiétait, ni même ce que les gens en ville pouvaient dire d’eux. C’était simplement cette quantité d’énergie qu’ils devaient mobiliser s’ils voulaient continuer à s’aimer. Ils découvraient, au cours du film, que les exigences de ce genre d’amour étaient trop grandes pour eux. Ils tentaient de se contenter du minimum. Ils tentaient de se rationner. Ils se rendaient compte tous les deux que ce rationnement faisait que cet amour divin s’amenuisait et finirait par mourir. […] Au bout du compte, il ne restait plus qu’eux deux […]. Rien qu’eux d’eux. Le fantôme, le fantôme sacré de l’amour, avait disparu.

Auteur: Tesich Steve

Info: Karoo

[ amour ] [ passion destructrice ] [ déclin ] [ égoïsme à deux ]

 

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poème

TU DORS
La nuit est bien silencieuse.
      Tu dors
Et je veille.

      Tu rêves sans doute
Et moi j’égrène nos souvenirs
en t’écoutant respirer.

La nuit est bien silencieuse.
      Tu dors
Et je veille sur notre amour.

Je remue nos songes qu’ensevelissent les jours
Je les tire de l’oubli pour les hisser sur le pavois,
J’ai retrouvé nos larmes d’enfants

La nuit est bien silencieuse.

Je suis le vieux guetteur

qui monte la garde sur les remparts.
Je sais comment on prend une ville,
Je sais comment on perd un cœur.
      Tu dors
Et je veille.

Je suis le ciseleur des nuits étoilés,
l’orfèvre des jours.
J’ai pour messagers les aurores,
et l’arc-en-ciel des heures calmes.
Du temple de mon Dieu,
N’approche aucune odeur de poudre

      aucune odeur de sang
      Nul sanglot de femme.

Je suis le vieux guetteur
qui monte la garde sur les remparts.
La nuit est bien calme
Et tu dors…

Les hommes ont effeuillé mes songes
Je n’avais pas, pour paraître devant eux
      ma robe de lin,
Ils me demandaient un parchemin.

Je n’avais qu’un bouclier de guetteur.
Le jour point
Et, nous retrouverons demain dans le jardin
En poussières d’argent sur le rosier
nos rêves d’enfants.

Je suis le vieux guetteur
qui monte la garde sur les remparts.
J’ai dans les yeux, les aurores des temps anciens
Et dans la tête, la chanson des temps futurs.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Hommes de tous les continents, 20 juillet 1960

[ déclaration d'amour ]

 

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hommes-femmes

La comparaison entre l’homme et la femme montre […] que dans leur rapport avec le type de choix d’objet, apparaissent des différences fondamentales, quoique bien entendu non régulières. Le plein amour d’objet fondé sur le type de l’étayage est en réalité caractéristique de l’homme. Il fait apparaître la frappante surestimation sexuelle qui découle sans doute du narcissisme originel de l’enfant et correspond ainsi à un transfert de celui-ci sur l’objet sexuel. Cette surestimation sexuelle permet cet état singulier, rappelant la contrainte névrotique, où l’on se trouve lorsqu’on est amoureux et qui est ainsi dû à un appauvrissement du moi en matière de libido, au profit de l’objet. L’évolution est très différente dans le type de femme le plus fréquent, vraisemblablement le plus pur et le plus authentique. Dans son cas, avec l’évolution de la puberté, et la formation complète des organes sexuels féminins, jusqu’alors latents, on note une augmentation du narcissisme originel, qui est défavorable à la formation d’un amour d’objet en bonne et due forme, auquel se joindrait une surévaluation sexuelle. Dans le cas de l’évolution vers la beauté, notamment, s’établit une autosuffisance de la femme qui dédommage celle-ci de la restriction d’ordre social qu’elle a subie dans la liberté de son choix d’objet. Au sens strict, de telles femmes n’aiment qu’elles-mêmes, avec une intensité analogue à celle dont l’homme les aime. Leur besoin n’est donc pas d’aimer mais d’être aimées, et l’homme qui les séduit est celui qui remplit cette condition.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Pour introduire le narcissisme (1914), trad. Olivier Mannoni

[ non-réciproque ] [ amour-propre ] [ narcissiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

L'équilibre de Nash, lorsqu'il existe, est ce point où aucun des joueurs ne peut faire mieux, ou avoir des regrets, au vu des actions de jeu de  l'adversaire. Aucun des deux ne peut avoir de regrets à cause de la façon dont l'autre personne a joué le jeu. Ce n'est peut-être pas la meilleure option pour l'un ou l'autre des joueurs, mais c'est la meilleure dans ces circonstances. Il n'y a pas toujours un équilibre dans un jeu, ou un équilibre de Nash dans une matrice de théorie des jeux. Cependant, lorsque c'est possible, dans de nombreux cas, l'équilibre de Nash donne un bien meilleur résultat pour les deux joueurs que le point de fixation de von Neumann. Dans les matrices de la théorie des jeux de nettoyage de l'appartement de Kelley ci-dessus, l'équilibre de Nash est qu'ils nettoient tous les deux. Considérez ses bénéfices. Il s'en sort beaucoup mieux s'il nettoie, quoi qu'elle décide de faire (car 5,7 est bien plus grand que -2,2). Considérons maintenant les bénéfices de la femme. Elle s'en sort également mieux si elle nettoie, quoi qu'il fasse (parce que 8,5 est bien plus grand que -6,6). Ainsi atteignent-ils un équilibre de Nash stable avec cette stratégie combinée = (Homme nettoie, Femme nettoie). Aucun d'entre eux ne peut alors regretter ce choix car, avec lui, aucun d'entre eux ne peut faire mieux, quoi que fasse son partenaire. Avec l'équilibre de Nash, la stratégie commune* consiste à ce que chacun** maximise ses propres bénéfices, à condition de maximiser les gains du partenaire.

Auteur: Gottman John Mordecai

Info: The Science of Trust : Emotional Attunement for Couples. * et ** liens vers deux photos de Patricia et John Nash, tirés de cet artice : http://cedricvillani.org/article/br-ve-rencontre-in-memoriam-john-nash.

[ mathématique ] [ amour ] [ harmonie ] [ eurythmie ] [ conjoints ] [ tétravalence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

égrégore amoureux

Le moi tend à "récupérer" par sa volonté propre ce qui lui fût donné gratuitement, au moment où il s'abandonnait et s'ouvrait dans l'Inconditionné. Vouloir rendre l'ego heureux est une tâche impossible. Seule l'ouverture de l'ego au Soi rend le bonheur possible. Vouloir se rendre heureux avec un autre ou vouloir le rendre heureux avec soi est un leurre dont la souffrance nous éveille durement.
Ce qui se révèle dans la rencontre numineuse, ce n'est pas seulement un "toi et moi", mais ce que Graf Dürckheim appelle le grand Troisième, le Soi, entre nous deux, qui rend la rencontre possible et parce que l'amour ne dépend pas seulement de toi et de moi, mais de ce Troisième, nous pouvons nous reconnaître dans nos différences, sans en être séparés pour autant.
Le Soi est ce qui nous unifie et nous différencie dans le même mouvement. On peut être séparé d'une personne aimée ; ce qui nous a unis dans la profondeur de l'instant essentiel demeure, le temps n'a pas d'emprise sur la qualité du Soi, quand bien même il éroderait au point de détruire les qualités du moi.
Qu'est-ce qui est "indissoluble" entre deux personnes, qu'est-ce qui n'est pas soluble dans le temps, le quotidien ? Le Soi. Et il y a là une délivrance, une légèreté à découvrir que notre amour ne dépend pas seulement de nous, il est un Autre entre nous, et cet Autre ne prend pas toutes nos rides, il garde la vivacité d'un enfant éternel.
Que nous appelions cet Autre le grand Troisième, Dieu ou le Soi, dans la rencontre numineuse transparaît un ordre de réalité qui semble échapper aux puissances de la mort. Aimer quelqu'un, c'est lui dire : Tu ne mourras pas.

Auteur: Leloup Jean-Yves

Info: Dans "Manque et plénitude"

[ anima-animus ] [ grand amour ]

 

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détresse existentielle

Quant au doute angoissant sur les apparences,

Quant à cette inquiétude, somme toute, que nous serions trompés,

Qu’espoir, confiance en soi ne seraient qu’hypothèses,

Qu’identité après la mort, une fable magnifique,

Que les choses que je vois, qui sait, animaux, hommes, arbres, montagnes, eaux vives et brillantes,

Ciel du jour, ciel nocturne, couleurs, densité, formes, ne sont (c’est d’ailleurs vrai) qu’apparitions, que le réel en soi est encore à connaître

(Je ne compte plus les fois où émanant d’elles-mêmes je suis trompé, je suis moqué par elles,

Le nombre de fois où je me prends à penser que moi ni aucun homme n’entendons rien à elles),

Que le réel donc ne me semble ce qu’il est (et c’est sans doute le cas) que du point de vue où je suis, et qu’il pourrait bien s’avérer (ce qui est assez vraisemblable) tout autre qu’il me semble, voire ne pas être du tout, si les points de vue étaient totalement différents ;

Ces doutes, ces soupçons, curieusement, dans mon cas, trouvent leur réponse chez mes amants, chez mes amis,

Comme lorsque l’ami que j’aime voyage à mon côté ou qu’il me tient la main,

Comme lorsque l’air subtil, insaisissable, au point que les mots ni la raison ne semblent plus tenir, nous berce, nous entoure,

Car alors je me sens lourd d’une inouïe et incommunicable sagesse, et je me tais, je ne demande rien,

Bien incapable de résoudre la question des apparences ou de l’identité après la mort,

Je suis indifférent, je suis satisfait, que je sois assis ou que je marche,

Celui qui a cure de ma main m’a pleinement assouvi.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Calamus, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, page 63

[ remède ] [ amour ] [ évidence immédiate ]

 

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