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langage

Si vous souhaitez devenir philosophe, la première chose à réaliser est que la plupart des gens traversent la vie avec tout un monde de croyances qui n'ont aucune sorte de justification rationnelle, et que le monde de croyances d'un homme est susceptible d'être incompatible avec celui d'un autre homme, de sorte qu'ils ne peuvent pas tous deux avoir raison. Les opinions des gens sont principalement destinées à les rassurer ; la vérité, pour la plupart d'entre eux, est une considération secondaire.

Auteur: Russell Bertrand

Info: The Art of Philosophizing and other Essays (1942)

[ autojustifiant ] [ biais de confirmation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pulsion de survie

(À propos de la pandémie de Co-vid 19)
Du fait de cette fameuse question de la perception du risque. Anthropologiquement, une probabilité ne veut en fait rien dire pour notre cerveau. Pour lui, les choses sont binaires: soit je suis en danger (ce qui est grave), soit je suis en sécurité. Le fait de savoir que j’ai une chance sur 100, sur 1000 ou sur 10’000 de subir ceci ou cela ne veut en fait à peu près rien dire. Ou bien je suis en danger, et alors "au secours!" ou bien ce n’est pas le cas et alors tout va bien.

extrait de ce très bon article

Auteur: Michel Jean-Dominique

Info:

[ appréciation mammifère ] [ intelligence courte ] [ biais cognitif ]

 
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peuples primitifs

A vrai dire, il convient de se méfier toujours un peu de ce qu’on rapporte sur les sauvages, et cela pour plusieurs raisons : d’abord, les récits des voyageurs, source unique de toutes ces histoires, sont souvent fantaisistes ; ensuite, quelqu’un qui croit rapporter fidèlement ce qu’il a vu et entendu peut cependant n’y avoir rien compris et, sans s’en apercevoir, substituer aux faits son interprétation personnelle ; enfin, il y a des savants, ou soi-disant tels, qui viennent encore superposer à tout cela leur propre interprétation, résultat d’idées préconçues : ce qu’on obtient par cette dernière élaboration, ce n’est pas ce que pensent les sauvages, mais ce qu’ils doivent penser conformément à telle théorie "anthropologique" ou "sociologique".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 159

[ biais cognitifs ] [ projection symbolique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

démarche scientifique

Non seulement existent des questions dénuées de sens, mais beaucoup de problèmes avec lesquels l'intellect humain s'est torturé se révèlent n'être que des "pseudo-problèmes", car ils ne peuvent être formulés qu'en termes de questions dénuées de sens. Nombre des problèmes traditionnels de la philosophie, de la religion ou de l'éthique sont de ce type. Prenons, par exemple, le problème de la liberté de la volonté. Vous affirmez que vous êtes libre de prendre la bifurcation à droite ou à gauche. Je vous défie d'établir un seul critère objectif qui vous permette de prouver, après avoir pris la première bifurcation, que vous auriez pu prendre l'autre. Le problème n'a aucune signification dans la sphère de l'activité objective ; il ne concerne que mes sentiments subjectifs personnels pendant que je prends la décision.

Auteur: Bridgman Percy Williams

Info: Nature de la théorie en physique

[ biais solipsiste ] [ libre arbitre ] [ déterminisme ] [ philosophie ] [ preuve ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anachronie

Nous avons vu, d’autre part, que les psychologues s’imaginent que l’homme a toujours été mentalement tel qu’il est aujourd’hui ; et ce qui est vrai des psychologues à cet égard l’est tout autant des historiens, qui apprécient les actions des hommes de l’antiquité ou du moyen âge exactement comme ils apprécieraient celles de leurs contemporains, leur attribuant les mêmes motifs et les mêmes intentions ; qu’il s’agisse donc de l’homme ou du milieu, il y a évidemment là une application de ces conceptions simplifiées et "uniformisantes" qui correspondent si bien aux tendances actuelles ; quant à savoir comment cette "uniformisation" du passé peut se concilier par ailleurs avec les théories "progressistes" et "évolutionnistes" admises en même temps par les mêmes individus, c’est là un problème que nous ne nous chargerons certes pas de résoudre, et ce n’est sans doute qu’un exemple de plus des innombrables contradictions de la mentalité moderne.

Auteur: Guénon René

Info: Le règne de la quantité, chapitre "Les limites de l'histoire et de la géographie". p127

[ biais de temporalité ] [ décalage ]

 
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intransigeance intellectuelle

Dans des travaux de ce genre, je ne me fie guère à l’ "intuition" ; d’après ce que j’ai pu en voir, ce qu’on appelle ainsi m’apparaîtrait plutôt comme la conséquence d’une certaine impartialité de l’intellect. Mais, malheureusement, on est rarement impartial lorsqu’il s’agit des choses dernières, des grands problèmes de la science et de la vie. Je crois que chacun de nous est alors sous l’emprise de préférences profondément enracinées que nous ne faisons que servir à notre insu dans nos spéculations. Avec d’aussi bonnes raisons de nous méfier, nous ne pouvons guère, à l’endroit des produits de notre propre réflexion, que faire preuve d’une bienveillance des plus tempérées. Je m’empresse d’ajouter cependant que cette auto-critique n’exige pas de nous une tolérance particulière envers les opinions divergentes. On est en droit de rejeter impitoyablement des théories que contredit déjà d’emblée l’analyse des faits observés, tout en sachant par ailleurs que les théories qu’on professe soi-même n’ont qu’une validité provisoire.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 143-144

[ jugement ] [ discernement ] [ biais émotionnels ] [ expérience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

teinte

Avec l’écorce ou la racine du noyer, les résultats sont meilleurs qu’avec des produits tirés d’autres arbres, et les tons obtenus sont presque noirs. Mais l’emploi de matières colorantes provenant du noyer se heurte à de nombreuses résistances. Au Moyen Âge, en effet, cet arbre passe pour maléfique. Là-dessus s’accordent le savoir botanique et les croyances populaires. Non seulement les racines du noyer sont toxiques et font périr toute la végétation alentour, mais elles entraînent la mort du bétail lorsqu’elles se rapprochent trop près des étables. Les hommes et les femmes eux-mêmes ont tout à craindre de cet arbre nuisible : s’endormir sous un noyer, c’est s’exposer à la fièvre et aux maux de tête ; c’est en outre risquer d’être visité par les esprits malins, voire par le Diable lui-même.

…  A la suite d’Isidore de Séville, plusieurs auteurs rapprochent le nom latin du noyer (nux) du verbe nuire (nocere) et expliquent ainsi pourquoi il faut s’en méfier.


Auteur: Pastoureau Michel

Info: (Sur la mauvaise réputation du noyer, J. Brosse, Les Arbres de France. Histoire et légende, Paris, 1987, p. 137-138 ; M. Pastoureau, Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, Paris, 2004, p. 96-97.)in "Noir : Histoire d'une couleur"

[ ébène ] [ jais ] [ végétal ] [ biais de confirmation étymologique ]

 
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moi

L'ampleur de ce qu'on est soi-même capable de ne pas voir est surprenante, surtout lorsqu'on s'entête dans un aveuglement d'autant plus implacable qu'il est volontaire. Personne ne vous attache les mains, ne vous pousse à l'intérieur d'une cellule, ne ferme ensuite du dehors la clef et le verrou, personne ne vous met de force un bandeau sur les yeux et ne vous le noue si serré derrière la tête que vous ne puissiez pas vous en débarrasser sans que vous ayez pour autant les mains attachées. On tisse soi-même son bandeau, on tresse sa propre corde, on tend délibérément les mains pour que le nœud soit bien serré, on construit soi-même les murs de la cellule en la fermant de l'intérieur et en s'assurant que le cadenas est bien en place. On fait les pas nécessaires, l'un après l'autre, et si quelqu'un attire votre attention pour vous avertir du danger, il ne parvient qu'à renforcer votre entêtement plus encore du désastre. Parfois on est soulagé de savoir qu'on n'a pas encore touché le fond, d'autres fois qu'il n'y a pas de retour en arrière possible. Le doute devient une trahison inavouable qu'au fond de soi on ne reconnaît même pas.

Auteur: Muñoz Molina Antonio

Info: Dans la grande nuit des temps, p 190

[ illusion ] [ construction défensive ] [ ego ] [ biais de confirmation ]

 
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justifications

La croyance en la race peut être comparée à la croyance en l'astrologie. Les personnes qui ont foi en l'astrologie se voient constamment confirmer que les prédictions des horoscopes sont fiables et que les signes astrologiques déterminent les types de personnalité. Pour les fidèles, les douze divisions du zodiaque sont aussi précises que les cinq divisions des êtres humains de Blumenbach. Le plus drôle, c'est que les biostatisticiens peuvent trouver des différences médicales significatives en fonction des signes astrologiques. Dans les années 1990, un important essai clinique randomisé a comparé l'efficacité d'un médicament intraveineux, d'une aspirine orale et d'un placebo pour traiter 17 000 patients hospitalisés en raison de pré-symptômes d'infarctus du myocarde. L'étude a révélé un énorme avantage statistique global pour les patients ayant reçu de l'aspirine plutôt qu'un placebo. Pour vérifier la solidité de ce résultat, les chercheurs ont divisé les patients en douze sous-groupes en fonction de leur signe astrologique. Ils ont constaté que le zodiaque faisait une différence : leur analyse statistique a montré que les patients nés sous le signe des Gémeaux ou de la Balance souffraient d'un effet négatif de l'aspirine. Sans surprise, les médecins se sont gaussés de cette découverte parce qu'il était plus plausible scientifiquement d'interpréter les résultats comme une coïncidence insignifiante. Mais un passionné d'astrologie y verra la preuve que les signes du zodiaque déterminent l'état de santé des gens et leur réaction aux médicaments.

Auteur: Roberts Dorothy

Info: Fatal Invention: How Science, Politics, and Big Business Re-create Race in the Twenty-First Century

[ biais de confirmation ] [ racisme ]

 

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advaita

Au cours de cette même période de sa vie, Bohm continua également d'affiner son approche alternative de la physique quantique. En examinant plus attentivement la signification du potentiel quantique, il se rendit compte qu'il présentait un certain nombre de caractéristiques qui impliquaient une rupture encore plus radicale avec la pensée orthodoxe. L'une d'elles est l'importance de l'intégralité. La science classique avait toujours considéré l'état d'un système dans son ensemble comme le simple résultat de l'interaction de ses parties. Cependant, le potentiel quantique remettait en cause cette vision et indiquait que le comportement des parties était en fait organisé par le tout. Non seulement l'affirmation de Bohr selon laquelle les particules subatomiques ne sont pas des "choses" indépendantes, mais font partie d'un système indivisible, fut poussée plus loin, mais on suggéra même que la totalité était en quelque sorte la réalité la plus primaire. Il expliqua également comment les électrons dans les plasmas (et d'autres états spécialisés tels que la supraconductivité) pouvaient se comporter comme des ensembles interconnectés. Comme l'affirme Bohm, ces "électrons ne sont pas dispersés car, grâce à l'action du potentiel quantique, l'ensemble du système subit un mouvement coordonné qui ressemble davantage à une danse de ballet qu'à une foule de personnes non organisées". Il note une fois de plus qu'"une telle activité globale quantique est plus proche de l'unité du fonctionnement organisé des parties d'un être vivant que du type d'unité que l'on obtient en assemblant les pièces d'une machine."

Une caractéristique encore plus surprenante du potentiel quantique était ses implications au niveau de la localisation. Dans notre vie quotidienne, les choses ont des emplacements spécifiques, mais l'interprétation de la physique quantique par Bohm indiquait qu'à l'échelle subquantique, celle où le potentiel quantique opère, la notion d'emplacement n'existe plus. Tous les points de l'espace sont alors égaux à tous les autres points de l'espace, et il est inutile de parler d'une chose comme étant séparée d'une autre. Les physiciens appellent cette propriété "non-localité". Aspect non local du potentiel quantique qui a permis à Bohm d'expliquer la connexion entre des particules jumelles sans que celà viole l'interdiction faite par la relativité restreinte pour tout ce qui se déplace plus vite que la vitesse de la lumière. Pour illustrer comment, il propose l'analogie suivante : Imaginez un poisson qui nage dans un aquarium. Imaginez également que vous n'avez jamais vu de poisson ou d'aquarium auparavant et que votre seule connaissance à leur sujet provient de deux caméras de télévision, l'une dirigée vers l'avant de l'aquarium et l'autre vers son côté. Lorsque vous regardez les deux écrans de télévision, vous pouvez penser à tort que les poissons qui s'y trouvent sont des entités distinctes. Après tout, comme les caméras sont placées à des angles différents, chacune des images sera légèrement différente. Mais en continuant à regarder, vous finirez par réaliser qu'il existe une relation entre les deux poissons. Quand l'un se tourne, l'autre fait un tour légèrement différent mais correspondant. Quand l'un fait face à l'avant, l'autre fait face à l'arrière, et ainsi de suite. Si vous n'avez pas conscience de l'ampleur de la situation, vous pourriez conclure à tort que les poissons communiquent instantanément entre eux, mais ce n'est pas le cas. Il n'y a pas de communication parce qu'à un niveau plus profond de la réalité, la réalité de l'aquarium, les deux poissons sont en fait une seule et même chose. Selon Bohm, c'est précisément ce qui se passe entre des particules telles que les deux photons émis lors de la désintégration d'un atome de positronium. 


Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: L'univers holographique

[ brahman ] [ biais dual ]

 

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