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religion

Je pense que si Dieu existe, il est pas comme celui de la Bible, parce que c'est une histoire bizarre. Il est Notre père et nous sommes Ses enfants. C'est tout. Où est notre mère ? Qu'est-ce qu'Il a fait à notre maman ? Il s'est passé quelque chose, forcément. Quelque part au Paradis, il y a une véranda sous laquelle est enterrée une femme. Quelqu'un doit vérifier le coffre de la bagnole de Dieu pour voir s'il n'y a pas de javel, de corde ou de fibres.
Comment on peut ne pas avoir de mère ? Au pire, peut-être que Dieu est divorcé, qu'il a une ex-femme. Dieu, c'est un père célibataire qui nous élève seul. Nous on prie et lui il fait genre "Je fais ce que je peux, OK ? Je suis tout seul là-haut."

Auteur: Louis C. K. Szekely

Info: Saturday Night Live, monologue, 29 mars 2014

[ humour ] [ démiurge ] [ femmes-hommes ]

 

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réparties

Bonaparte n'aimait pas qu'une femme se mêlât de balancer les intérêts des Etats. A l'époque où il n'était encore que général, il se trouva dans un cercle, où Mme de Staël venait, dans une espèce de dissertation aussi spirituelle que bien raisonnée, de juger les différents partis qui avaient successivement gouverné la France. Tout le monde joignait son avis au sien et applaudissait à son esprit : Bonaparte seul se taisait, elle s'en aperçut, " Eh bien ! général, est-ce que vous n'êtes pas de mon avis ? - Madame, je n'ai pas écouté, parce que je n'aime pas que les femmes se mêlent de politique. - Vous avez raison, général, répondit l'aimable raisonneuse, mais dans un pays où on leur coupe la tête, il est naturel qu'elles aient envie de savoir pourquoi. (Bonaparte ne répliqua rien)

Auteur: Staël Madame de Germaine Necker baronne de Staël-Holstein

Info:

[ femmes-hommes ] [ macho ]

 

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séduction

Kamila sent le mollet du metteur en scène qui presse sa jambe gauche sous la table. Elle s'en rend bien compte, pourtant elle ne retire pas la jambe. C'est un contact qui établit entre eux une communication sensuelle, mais qui aurait pu aussi se produire tout à fait par hasard, et dont elle aurait pu fort bien ne pas s'apercevoir tant il était insignifiant. C'est donc un contact situé exactement à la frontière de l'innocence et de l'impudique. Kamila ne veut pas franchir cette frontière, mais elle est heureuse de pouvoir s'y maintenir (sur ce mince territoire d'une soudaine liberté) et elle se réjouira davantage encore si cette ligne magique se déplace d'elle-même vers d'autres allusions verbales, d'autres attouchements et d'autres jeux. Protégée par l'innocence ambiguë de cette frontière mouvante, elle désire se laisser emporter loin, loin et encore plus loin.

Auteur: Kundera Milan

Info: La Valse aux adieux

[ femmes-hommes ] [ contact ]

 

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différence sexuelle

Mais il se trouve que, quand les garçons et les filles sont ensemble, eux-mêmes veulent se distinguer l’un de l’autre, se différencier. Nous n’y pouvons rien. C’est comme cela lorsque les enfants sont petits. Ils aiment se différencier les uns des autres si bien que, généralement, les garçons sont plus épris de jeux de moteurs et les filles de jeux conservateurs. Cela fait partie du génie naturel de chaque sexe. A partir de l’âge de trois ou quatre ans, les enfants aiment surtout jouer avec et comme ceux qu’ils aiment : s’il y a un enfant dominant, qu’il soit fille ou garçon, qui choisit les jeux, eh bien, l’autre y jouera, parce qu’il aime sa compagnie. N’empêche que si les garçons jouent avec des poupées, ils y jouent autrement que les filles, et les filles avec des autos autrement que les garçons.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 136

[ naturelle ] [ femmes-hommes ] [ genres ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Les service d'Arcatre avaient modélisé la civilisation de la planète 458245825928 pour matérialiser l'Umwelt de la race. Résultat : une toile multidimensionnelle, petit infini local où chaque noeud représentait une reproductrice, neurone-carrefour consciente de l'univers alentour - de l'incommensurable aux gouffres de l'infinitésimal. Pôles sans intérêt pour elle puisque concentrée sur sa tâche : faire perdurer l'espèce. D'autres particules non assujetties à cette toile voletaient dans les intervalles. C'est elles qui s'occupaient de l'inquisition des abîmes, intellectuels ou géographiques. Elles développaient des religions, théorisaient, fabriquaient des engins divers, destinés à observer plus loin, voire même à explorer physiquement des abysses au premier chef fournies par leurs sens. Elles représentaient le pôle mâle de cette émergence, la part curieuse, fouinante. Les chercheurs. Au final une colonie binaire assez standard, nettement moins intéressante (selon Arcatre) que les cultures ternaires et leurs étonnants développement polyrymés.

Auteur: Mg

Info: Trio B, première partie, nov. 2017

[ mâles-femelles ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

féminisme

Il existe deux modèles qui décrivent essentiellement la façon dont les femmes sont socialement contrôlées et sexuellement utilisées : le modèle du bordel et celui de la ferme.
Le modèle du bordel est lié à la prostitution, au sens strict, des femmes rassemblées aux fins d'être utilisées pour le sexe par des hommes, des femmes dont la fonction est explicitement non reproductive, presque anti-reproductive ; des animaux sexuels en rut ou qui feignent de l'être, s'affichant pour le sexe, qui se pavanent et posent pour le sexe.
Le modèle de la ferme est lié à la maternité, aux femmes en tant que classe ensemencées par le mâle et moissonnées ; des femmes utilisées pour les fruits qu'elles portent, comme des arbres ; des femmes allant de la vache primée à la chienne pelée, de la jument pur-sang à la triste bête de somme.

Auteur: Dworkin Andrea

Info: Les femmes de droite

[ femmes-hommes ] [ oppression ]

 

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pulsion

- Tu pourrais m'en parler, de l'amour ?
J'ai pensé à Schopenhauer. L'instinct sexuel qui se grime en romance à l'eau de rose. Les serments sous la lune et les promesses d'une voix tremblante... Tout ça : cache-misère, trompe-couillon pour camoufler la hideur d'un coït bref, moite et violent... Reproduction de l'espèce !... Survie biologique oblige ! Rien d'autre !... Le reste ? Vernis ! Cinéma ! Perlimpinpin ! L'amûr ! Ah l'amûr ! Plein la bouche de l'amûr, qui sert à pas voir comment s'engluent les vits dans les oignes... Tout ça, vaste esclafferie... L'amour s'en va par les gogues avec les glaires épongées au papier toilette que la rombière, s'en tamponnant le coquillard, sentimentalise la larme à l'oeil... Mais tout ça, ce nihilisme schopenhauerien duquel je me sentais si proche, je devais le taire. Ca vexe la petite princesse qui sommeille en chaque femme.

Auteur: Guyard Alain

Info: La zonzon, p. 122

[ romantisme ] [ illusion ] [ femmes-hommes ]

 

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retour en arrière

... observer attentivement le ventre d'une femme, se représenter sa peau, son sexe, se réduire à la dimension convenable, s'installer dans son utérus, communiquer avec elle par le placenta dont on s'est muni, inverser le cours du temps, revivre en elle l'orgasme de votre origine, la rajeunir, repasser les phases de son enfance, de sa naissance, en elle s'installer dans le ventre de sa mère, revivre l'orgasme de celle-ci, la rajeunir, repasser les phases de son enfance, de sa naissance, et ainsi de suite jusqu'aux hominiens primitifs, jusqu'aux vertébrés primitifs, jusqu'aux inatteignables débuts du monde, ou bien, et si on est une femme c'est sans doute ce qu'on fera en premier, observer attentivement le ventre d'un homme (...) et ainsi de suite dans l'interminable consommation des siècles. 

Faisant l'amour, poursuivre les deux voyages à la fois. Tout précision conquise augmente la vivacité. 

Auteur: Solier René de

Info: Le miroir ventral, Illustrations

[ régression ] [ inversion ] [ femmes-hommes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

hommes-par-femme

Que reproches-tu aux hommes ? demanda avec précaution Tenar ? Avec autant de précaution, Mousse répondit en baissant la voix : - Je ne sais pas, ma toute belle. J'y ai réfléchi. Souvent j'y ai réfléchi. Voilà tout ce que je puis dire : l'homme est dans sa peau, comme une noix dans sa coquille. Tu vois. Elle leva ses longs doigts crochus comme pour montrer une noix. - Elle est dure et solide, sa coquille, et elle est pleine de lui. Pleine de sa précieuse chair mâle, de virilité. Et c'est tout. Voilà. A l'intérieur, il n'y a place pour rien d'autre à part lui. [...] Une femme c'est un truc complètement différent. Qui sait où une femme commence et se termine? Ecoute, maîtresse, j'ai des racines, j'ai des racines plus profondes que cette île. Plus profondes que la mer, plus anciennes que l'apparition de ces terres."

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Tehanu

[ égoïstes ] [ femmes-hommes ]

 

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littérature

Le prestige de la civilisation chinoise était si grand à l’époque classique que les poètes de la cour japonaise préférait le chinois moyen. Ainsi , l’aristocratie pratiquait de préférence l’écriture en chinois, langue de la culture dominante jusqu’au VII ieme siècle. Il en allait de même pour les études de lettres à l’université.

Le Japonais était réservé aux genres "mineurs"  tels que les nouvelles , les journaux intimes ou la plus ancienne forme de poésie japonaise, le waka, forme poétique typique pendant dix siècles, qui survécut grâce aux femmes qui écrivaient des poèmes dans leur intimité et aux hommes qui leur répondaient, eux aussi, par des poèmes. Puisque l’université leur était interdite, les femmes étudiaient à la maison, à l’instar des hommes du plus haut rang. En privé , elles ont appris le syllabaire japonais, le kana, avec lequel elles ont "anobli" les genres mineurs et le waka.

Auteur: Almarcegui Patricia

Info: Carnets perdus du Japon

[ historique ] [ asie ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel