Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 156
Temps de recherche: 0.045s

relativisme

Pour accuser quelqu’un d’immoralité, et pour prouver sa culpabilité, il faut d’abord le vaincre. Les dirigeants de l’Allemagne nazie qui ordonnèrent l’extermination furent jugés, condamnés et pendus – et leurs actions qui, si l’Allemagne avait gagné la guerre, seraient passées à la postérité comme l’histoire de l’ascension humaine, furent classifiées en crimes contre l’humanité. Le verdict est certain – autant que la victoire qui a permis de le rendre. Il restera en l’état jusqu’à ce que les cartes soient rebattues et la mémoire historique remaniée pour convenir à de nouvelles mains. A moins que les vainqueurs ne soient défaits à leur tour, leur propre cruauté, ou celle de leurs acolytes et protégés ne sera pas mise en accusation.

Auteur: Bauman Zygmunt

Info: Dans "La vie en miettes", page 165

[ justice ] [ vision du monde ] [ écriture de l'histoire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

sagesse

Un homme un peu simple d'esprit cherchait à attraper son ombre. Mais, lorsqu'il avançait d'un pas, elle avançait aussi. S'il courait, elle courait. Et, lorsqu'il se retournait, il la voyait qui le poursuivait. Cette scène cocasse se déroulait sur la Grand-Place d'un village.
Et toutes les personnes assemblées riaient de le voir faire;
Mais un homme qui passait par là s'arrêta, fit un geste pour capter leur attention, et leur dit :
- Si vous riez de ce simple d'esprit, riez aussi de vous-mêmes, car vous êtes pareil à lui. Sans cesse vous poursuivez des ombres qui s'enfuient : honneurs, richesses, beauté, pouvoirs... Jamais vous n'avez le cœur en paix !
Les rires cessèrent et l'homme passa son chemin.

Auteur: Krylov Ivan Andreïevitch

Info: L'Ombre et l'Homme, fables (V, 12)

[ histoire courte ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

expert

Ce n'était pas quelque tableau de l'école flamande, un David Téniers, un Breughel d'Enfer, enfumé à ne pas voir le diable.
C'était un manuscrit rongé des rats par les bords, d'une écriture toute enchevêtrée et d'une encre bleue et rouge.
"Je soupçonne l'auteur, dit le bibliophile, d'avoir vécu vers la fin du règne de Louis XII, ce roi de paternelle et plantureuse mémoire.
Oui, continua-t-il d'un air grave et méditatif, oui, il aura été clerc dans la maison des sires de Chateauvieux."
Ici il feuilleta un énorme in-folio ayant pour titre : "Le nobiliaire de France", dans lequel il ne trouva mentionnés que les sires de Chateauneuf.
"N'importe, dit-il un peu confus, Chateauneuf et Chateauvieux ne sont qu'un même château. Aussi bien il est temps de débaptiser le Pont-Neuf."

Auteur: Bertrand Aloysius

Info: In "Gaspard de la nuit", éd. Mille et une Nuits, p. 46

[ passager ] [ histoire de France ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

légende

Cotonou signifierait lagune de la mort... A Abomey, précise J. Lombard, on pense que les âmes des morts descendent le cours de l'Ouémé, pour gagner la mer. La couleur des arbres (rougeâtres sur la lagune) fit croire que chaque mort, passant dans la lagune, laissait un peu de son sang, qui allait rougir les écorces, d'ou le nom de ku (=mort), tonu (lagune). Mais cela se passait en des temps très anciens. L'origine de la ville est liée à la traite: en 1830, yekpé Zinsou établit ici un marché d'esclaves, pour le compte de Guézo, roi d'Abomey. Il y commercera quelques années avec les traitants européens. Plus tard, le site profitera de sa situation, à l'écart de Porto-novo et de Ouidah, et de ce que les français y auront les coudées franches.

Auteur: Passot Bernard

Info: Le Bénin guide pratique

[ histoire ] [ négriers ] [ agglomération ] [ étymologie ] [ Afrique ]

 

Commentaires: 0

fondement ultime

Si […] on prend comme essence de la Métaphysique la séparation entre un monde suprasensible et un monde sensible, et que celui-là passe pour le vraiment étant en face de celui-ci comme n’étant qu’en apparence, alors la Métaphysique commence avec Socrate et Platon. Or, ce qui commence avec leur pensée n’est qu’une interprétation spécialement orientée de cette initiale ambiguïté dans l’étant. Avec elle commence la défaillance (Unwesen) de la Métaphysique. Ceux qui sont venus après mésinterprètent jusqu’à nos jours, à partir de cette défaillance, la véritable essence de la Métaphysique. Cependant, la défaillance à penser ici n’est rien de négatif, si nous méditons que, dès le début du déploiement de la Métaphysique, la différence qui règne dans l’ambiguïté de l’étant reste impensée, et cela précisément de telle sorte que ce rester impensé constitue l’essence même de la Métaphysique.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Hegel et son concept de l'expérience" in Chemins qui ne mènent nulle part, pages 215-216

[ problème ] [ caractéristique ] [ histoire de la philosophie ] [ au-delà ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

capitalisme

Et, de fait, dès l'été 1949, l'économie est assainie, il n'est plus utopique de faire confiance à la monnaie. Les Japonaises le comprennent vite... Avec délices, elles se laissent aller à cette manie d'économiser qu'elles ont contractés pendant la guerre ; elles sont si avares qu'en six mois les dépôts en banque augmentent du tiers (530 millions en juin, 792 millions en décembre) : pour la première fois depuis la guerre les entreprises vont pouvoir emprunter un peu d'argent Japonais. Au début de l'année 1950, la ménagère peut envisager son avenir avec plus d'espoir que l'année précédente : son niveau de vie est bas mais il monte doucement. Certes l'économie est toujours faible- il y a encore 500 000 chômeurs - mais elle est stable ; une mère de famille peut prévoir quelques investissements, elle redevient sage, posée et tempère les ardeurs révolutionnnaires de son mari...

Auteur: Dufourcq B. Elisabeth

Info: Les femmes Japonaises (1969, 296 p.)

[ après-guerre ] [ évolution économique ] [ histoire ] [ asie ] [ épargne ]

 

Commentaires: 0

affrontement

Deux cavaliers se rencontrèrent un jour sur un chemin très étroit où tous deux ne pouvaient passer de front. L'un des deux devait donc céder la place à l'autre, mais tous deux s'entêtèrent, et ils allèrent jusqu'à s'injurier ; enfin l'un dit à l'autre :

— Écoute ! Je te conseille de me laisser passer, sans cela je te traiterai de la même façon que j'ai traité jadis un entêté qui me résistait.

L'autre, effrayé de cette menace, laissa le chemin libre ; mais comme le cavalier s'éloignait, il lui demanda ce qu'il lui aurait fait s'il n'avait pas voulu céder.

— Dis moi, lui dit-il, que fis-tu à cet entêté qui te résistait ?

— L'autre était très entêté, plus entêté encore que toi ; voyant que je ne pouvais rien obtenir de lui, je me décidai à ... à le laisser passer.

Auteur: Tolstoï Léon

Info:

[ histoire courte ] [ drôle ] [ rapport de force ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

anecdote

Le jour de la proclamation faite, par le premier consul, de la loi des cultes, il se leva de bonne heure, et fit entrer le service pour faire sa toilette. Pendant qu'on l'habillait, je vis entrer dans sa chambre M. Joseph Bonaparte avec le consul Cambacérès.



- Eh bien ! dit à celui-ci le premier consul, nous allons à la messe ; que pense-t-on de cela dans Paris ?



- Beaucoup de gens, répondit M. Cambacérès, se proposent d'aller à la première représentation et de siffler la pièce, s'ils ne la trouvent pas amusante. 



- Si quelqu'un s'avise de siffler, je le fais mettre à la porte par les grenadiers de la garde consulaire.



- Mais si les grenadiers se mettent à siffler comme les autres ?



- Pour cela, je ne le crains pas. Mes vieilles moustaches iront ici à Notre-Dame, tout comme au Caire ils allaient à la mosquée. Ils me regarderont faire, et en voyant leur général se tenir grave et décent, ils feront comme lui, en se disant : C'est la consigne.

Auteur: Wairy Louis-Constant

Info: In "Mémoires intimes de Napoléon Ier par Constant son valet de chambre", éd. Mercure de France, t.1, p. 149

[ histoire ] [ religion ] [ oecuménisme ] [ mimétisme ] [ obéissance ] [ chef ] [ modèle ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

conte

Deux brigands avaient décidé de tuer Silvestro et sa femme pour les dévaliser. Ils se rendirent de nuit à leur domicile et, encouragés par la solitude du lieu, ils cognèrent aux fenêtres tout en intimant l'ordre de se faire ouvrir. Mais Silvestro avait ce soir-là deux gendarmes à dîner. Ceux-ci se cachèrent derrière un rideau et quand les bandits entrèrent, le pistolet au poing, ils furent reçus par une fusillade qui les atteignit l'un et l'autre en pleine poitrine.

Quelque temps après, les fantômes des deux brigands décidèrent de se venger de Silvestro en le faisant mourir de peur. Le sachant à l'auberge, ils l'attendirent dans son jardin, mais comme cette attente les fatiguait, ils se hissèrent sur une corde tendue entre deux perches et s'y installèrent.

Lorsque Silvestro sortit de l'auberge, il était ivre. Pourtant, malgré son ivresse, il comprit que sa femme avait étendu son linge pour le mettre à sécher au vent nocturne. Seulement elle avait oublié de le fixer, courant ainsi le risque qu'on ne le retrouve pas le lendemain. Silvestro entra dans la maison, se saisit de pinces à linge, revint au jardin et pinça les spectres sur la corde à linge.

Auteur: Moravia Alberto

Info: Italia magica, p 253 - Les spectres sur la corde (Enrico Morovich)

[ histoire courte ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

avertissement

Dans tous les pays où les juifs se sont établis en nombre, ils ont abaissé son niveau moral, avili son intégrité, tourné en ridicule ses institutions, je vous préviens Messieurs, si vous accordez la citoyenneté aux juifs, vos enfants vous maudiront dans vos tombeaux. Dans tous les pays où les juifs se sont installés en nombre, ils ont abaissé le niveau moral, discrédité l'intégrité commerciale et on fait bande à part sans jamais s'assimiler aux autres citoyens, ils ont tourné la religion chrétienne en ridicule, ont tenté de la miner. Ils ont bâti un état dans l'état et quand on leur opposé résistance, ils ont essayé d'étrangler financièrement le pays. Si vous ne les excluez pas des états-unis dans cette constitution, en moins de 200 ans ils y fourmilleront en quantité si considérable qu'ils domineront et dévoreront notre patrie et changeront la forme du gouvernement. Si vous n'interdisez pas aux Juifs l'accès de ce pays, en moins de 200 ans vos descendants travailleront la terre pour pourvoir aux besoins d'intrus qui resteront à se frotter les mains derrière leurs comptoirs. Je vous le redis messieurs, si vous n'excluez pas pour toujours les juifs de notre communauté, nos enfants nous maudiront.

Auteur: Franklin Benjamin

Info: Discours de Benjamin Franklin devant le congrès en 1787

[ antisémitisme ] [ nouveau monde ] [ nomadisme ] [ cosmopolitisme ] [ histoire ] [ prédation ] [ crainte ]

 

Commentaires: 0