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couple

Et plus que tout, je vomissais les tièdes, les mous. Cela avait séduit pas mal de femmes. Je n'avais su en garder aucune. Chaque fois je revivais la même histoire. Ce qui leur plaisait en moi, il fallait qu'elles entreprennent de le changer, à peine installées dans les draps neufs d'une vie commune. "On ne te refera pas", avait dit Rosa en partant, il y a six ans. J'avais résisté. Encore mieux qu'avec Muriel, Carmen et Alice. Et une nuit je me retrouvais toujours devant un verre vide et un cendrier plein de mégots.

Auteur: Izzo Jean-Claude

Info:

[ incompatibilité ] [ séparations ] [ répétition ] [ intransigeance ]

 

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rapports humains

J'ai essayé de fréquenter mon groupe de camarades, Defne, Murat et Yudum, mais j'étais incapable de m'assimiler à leur mode d'être. Ils semblaient toujours attendre quelque chose, la levée d'un obstacle quelconque - l'ouverture d'un commerce, le déplacement du soleil ou le retour de quelqu'un parti en quête d'un truc. Chaque fois qu'ils faisaient quelque chose, comme aller dans l'eau, déjeuner ou marcher quelque part, ils le faisaient d'une manière abstraite, sans conviction, comme pour montrer que ce n'était qu'une diversion secondaire par rapport à l'activité principale de l'attente. Ils ne parlaient que du moment où la chose attendue se produirait, mais lorsque cette chose arrivait, rien ne semblait changer. Le sens du provisoire était le même, il ne faisait que peu à peu s'orienter vers un autre sujet.

Auteur: Batuman Elif

Info: L'Idiote. Trad Mg

[ incompatibilité ] [ décalage ] [ filles-garçons ] [ femmes-hommes ] [ superficialité ]

 

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éternel-temporel

Entre la démocratie et le christianisme il y a une mutuelle défiance, une antipathie réciproque fondée sur des aspirations inverses, sur une manière opposée de concevoir la vie humaine. Non seulement l’Eglise et la religion ont, aux yeux des démocrates, le tort de personnifier le principe d’autorité, mais en enseignant aux hommes que le but de leur existence n’est pas sur cette terre, le christianisme a, pour l’extrême démocratie, le défaut d’apprendre aux peuples à supporter les souffrances et les injustices de ce monde, et, par là même, de les détourner des novateurs qui leur promettent la félicité ici-bas avec le règne terrestre de l’égalité et de la justice. Aux yeux de la démocratie radicale, la religion est une rivale dont elle refuse de tolérer la concurrence. La Révolution ne prétend à rien moins qu’à remplacer les vieux cultes et à en tenir lieu. Aussi est-ce bien une guerre de religion, une guerre de doctrines qu’elle fait au christianisme, et cette guerre au christianisme, elle la poursuit avec les procédés tour à tour violents et hypocrites propres à toutes les luttes de ce genre.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, page XIV-XV

[ politique ] [ incompatibilité ] [ opposition ] [ antagonisme ] [ idéologies ]

 

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femmes-hommes

Il n'y avait qu'un seul espoir auquel elle ne voulait pas se raccrocher : que si, en presque trente ans, elle n'avait pas trouvé un homme, pas un seul, qui ait été exclusivement significatif pour elle, qui lui soit devenu inévitable, quelqu'un de fort et qui lui apporte le mystère qu'elle attendait, pas un seul qui soit vraiment un homme et non un excentrique, un faible ou un de ces nécessiteux dont le monde est rempli - alors l'homme n'existait tout simplement pas, et tant que cet Homme Nouveau n'existait pas, on ne pouvait qu'être amical et gentil les uns envers les autres, pendant un certain temps. Il n'y avait rien de plus à faire, et il valait mieux que les femmes et les hommes gardent leurs distances et n'aient rien à faire l'un avec l'autre jusqu'à ce que tous deux aient trouvé le moyen de sortir de l'enchevêtrement et de la confusion, de la divergence inhérente à toute relation. Un jour, quelque chose d'autre pourrait advenir. Quelque chose de fort. Quelque chose de mystérieux. Quelque chose de plus grand auquel tous pourraient se soumettre.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Simultan : Erzählungen

[ incompatibilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gouvernement

Parmi les causes des désappointements du libéralisme, il en est une toutefois que nous ne saurions nous dispenser de signaler, c’est l’avènement de la démocratie, avènement qui sera le trait le plus saillant de l’histoire du dix-neuvième siècle et auquel le libéralisme a lui-même largement contribué. La démocratie était la seule souveraine dont il pût préparer le règne. Il aurait beau la renier, c’est l’enfant de sa chair et de son sang, mais un enfant qui, tout en gardant l’empreinte de ses traits, ne lui ressemble guère. Fille indisciplinée, passionnée, remuante, impatiente de toute règle, présomptueuse et arrogante, elle est loin d’écouter docilement les froides leçons de son père ; elle ne se fait pas scrupule d’être rebelle à ses maximes ; elle est portée, en grandissant, à ne voir en lui qu’un mentor gênant. Une fois émancipée et investie de la souveraineté, la démocratie s’est presque partout montrée prompte à faire bon marché des solutions libérales, chaque fois qu’elle en croyait apercevoir de plus conformes à ses appétits ou à ses ambitions. Rien de plus simple. Les intérêts ou les penchants, qui avaient d’abord espéré tout gagner à la ruine du principe d’autorité, se sont plus ou moins insurgés contre le principe de liberté, dès qu’ils ne se sont plus flattés d’y trouver leur profit.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, page VI

[ idéologies ] [ incompatibilité ]

 

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rendez-vous galant

Serge faillit en rester là. Il se souvint d’un article de la méthode qui, à en croire l’essayiste, était décisif : "Tout ce que vous me dites est très intéressant, l’interrompit-il, mais j’aimerais aussi connaître la vraie Nicole, celle qui se cache derrière la secrétaire sérieuse et compétente." C’était un peu osé, mais l’ennui donne le courage de tout tenter pour sortir de ses marécages. Malheureusement, la vraie Nicole était extrêmement chiante (point que le traité de séduction n’abordait pas : celui de l’intérêt intellectuel de l’objet désiré.) En réalité, la vraie Nicole croyait en la "bienveillance des gens", elle aurait aimé que l’univers soit un "monde de paix et d’amour". Sa grande passion, c’était la littérature pour la jeunesse, une "littérature du cœur, de l’intelligence, de la douceur et de la fantaisie". En se plongeant dans cette littérature, elle retrouvait "l’esprit de l’enfance", l’esprit du jeu, l’esprit des "chats qui s’amusent avec des pelotes de laine". Elle et son amie Delphine ne rataient jamais le festival de Montreuil. En revanche, elle n’avait pas de mots assez durs pour "les vieux schnoks et les tristes sires" qui snobaient l’univers des "pitchouns", tous ceux qui oubliaient "le rire des polissons" et "la joie mutine des garnements".
Serge regretta alors la première Nicole, la secrétaire sérieuse qui, au moins, participait à la prospérité de l’agence. Il mit fin à l’entretien en réclamant l’addition.

Auteur: Patrice Jean

Info: Dans "L'homme surnuméraire", pages 107-108

[ raté ] [ incompatibilité ] [ femme-par-homme ]

 

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sympathies protestantes

Rabelais a goûté l’Evangile, comme le déclare Calvin. Et de le goûter, en 1532, en 1534, il a conscience. Il se range, avec une sincérité dont rien ne permet de douter, aux côtés de ceux-là qui en vivent spirituellement. Par le Pantagruel, par le Gargantua, par les petits écrits conservés, il sert la cause de ces hommes ; il la traduit, la plaide avec tout son talent. Quelques-uns des principaux thèmes des novateurs, [...] il les illustre, il les développe puissamment. Sans illusions ? Voilà le vrai problème. Car on peut, à certaines heures, se tromper en tout bonne foi sur sa véritable nature – et se croire, se dire un Evangélique quand on est le père, le créateur, le plus parfait adepte du Pantagruélisme...

Rabelais a pu se dire, se croire Evangélique. Dans ces années troublées d’entre 1530 et 1535, il a pu prendre rang aux côtés de ces novateurs qui devaient, vingt ans plus tard, après bien des changements, reconnaître dans la Genève de Calvin leur patrie spirituelle. S’il s’était analysé avec exactitude, déjà, au fond de son esprit et de sa conscience, il aurait perçu tout ce qui le séparait de ceux qui, réellement, furent les Réformés. Les gaillardises ? Si l’on veut. [...] Son moralisme foncier, bien plutôt, la part énorme qu’il fait à cet idéal de perfection morale que ne cessent de proclamer ses raisonneurs. – Surtout, aussi fort que son incompréhension de tout esprit de pénitence, son refus d’être obsédé par un péché qui souille tout er pervertit l’être humain radicalement.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, page 278

[ différences ] [ incompatibilité ]

 
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