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écriture

Les contes sont des personnes assises sur le seuil de la maison de mon esprit. Il fait froid dehors et elles attendent. Je les regarde par la fenêtre. Les contes ont les mains froides, elles sont gelées. Une courte histoire bien construite surgit et agite les bras. Son nez est rouge elle a deux dents en or. Et il y a cette vieille anecdote féminine mi-allongée, recroquevillée dans un manteau. De nombreuses histoires viennent se poser quelques instants sur le pas de la porte avant de s'en aller. Il fait trop froid pour elles à l'extérieur. La rue devant la demeure de mon esprit est emplie de contes. Ils murmurent et crient, ils meurent de froid et de faim. Je suis un homme démuni - mes mains tremblent. Je devrais m'asseoir sur un banc comme un tailleur et savoir tisser quelque habit chaud à partir des fils de la pensée. Ces contes devraient être couverts et protégés. Ils sont en train de geler sur le perron de la maison de mon esprit. Je suis un homme sans défense... mes mains tremblent. Je sais être dans l'obscurité mais je ne trouve pas la poignée de la porte. Je regarde par la fenêtre. Beaucoup d'histoires meurent dans la rue devant la demeure de mon esprit. 

Auteur: Anderson Sherwood

Info: Triumph Of The Egg And Other Stories. Trad Mg

[ inspiration ] [ introspection ] [ imagination ]

 

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muse

Quid du jeune Socrate, de ses années de formation et, plus méconnu encore, de ses élans amoureux ?

C’est la question que s’est posée Armand D’Angour, professeur de lettres classiques à Oxford. Dans Socrates in Love, il entend lever le voile sur l’influence qu’aurait eu une femme, une certaine Aspasie, sur le philosophe athénien. [...]

Ce qui a d’abord mis la puce à l’oreille de l’auteur, c’est un texte de Platon, le Banquet, dans lequel différents orateurs sont invités à prononcer un discours sur l’amour. Quand vient le tour de Socrate, celui-ci évoque une femme qu’il aurait connue dans sa jeunesse, Diotime, et qui l’aurait "instruit des choses de l’amour". Jusqu’à présent, les hellénistes considéraient qu’il s’agissait d’un personnage de fiction.

Mais pour D’Angour, Diotime ferait en fait directement référence à Aspasie, une femme d’une grande érudition, contemporaine de Socrate. Tous deux se sont rencontrés à Athènes, lorsqu’ils avaient une vingtaine d’années. Aspasie, connue pour la finesse de ses raisonnements et ses qualités d’oratrice, fréquentait les hommes les plus influents de son époque. C’est ainsi qu’elle rencontra Socrate et le stratège Périclès, préférant le second au premier, dont elle fut la compagne pendant quinze ans. D’Angour soutient que les réflexions de Socrate sur la beauté, l’amour ou la transcendance lui auraient été en partie inspirées par ses échanges avec Aspasie.

Auteur: Toulet Pauline

Info: Newsletter de "Books" du 19.04.19

[ inspiration ] [ reconstitution ] [ biographie ] [ Grèce Antique ]

 

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respiration

Tandis que prâna est la force vitale que l’on tente à l’inspir de ramener à l’intérieur du corps dans la région de la poitrine, apâna représente toutes les impuretés tant physiques que psychiques qui s’accumulent dans la région de l’abdomen, et que l’expir va permettre d’éliminer. […] Quelqu’un qui a le souffle court et qui n’arrive pas à faire des rétentions ou à allonger des expirations a davantage d’apâna. Plus on a d’apâna et plus on souffre de toutes sortes de problèmes dans toutes les régions du corps. L’activité du yoga consiste à le réduire en sollicitant toutes les techniques qui attisent la combustion. L’on dit en effet qu’il y a un feu à l’intérieur du corps et qu’il se trouve entre prâna et apâna. Le siège de ce feu se situe près du nombril. Au cours de l’inspir, il se produit un mouvement descendant du souffle. Ce mouvement vers le bas produit un courant d’air qui attire la flamme vers le bas. C’est cette flamme-là qui brûle la "souillure" du corps. Pendant l’expir, le courant d’air est orienté dans l’autre sens en remontant, et conduit l’impureté calcinée à l’extérieur. C’est pendant l’inspir et la rétention à plein qu’a lieu la combustion. Au cours de l’expir, l’apâna calciné se dirige vers prâna et ensuite sort du corps. C’est là l’effet du prânâyâma.

Auteur: Berthelet-Lorelle Christiane

Info: Dans "La sagesse du désir" page 88

[ symbolique ] [ nettoyage ] [ inspiration-expiration ] [ méditation ]

 
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choc littéraire

Bref, il m'a donné un exemplaire du livre de Céline — Comment ça s'appelle ? – Voyage au bout de la nuit. maintenant écoutez, la plupart des écrivains me rendent malade. Leurs mots ne touchent même pas le papier. Mais Céline, il m'a donné honte du pauvre écrivain que je suis, j'ai eu envie de tout jeter par la fenêtre. Un foutu maître chuchotant dans ma tête. dieu, l'impression d'être redevenu un petit garçon. Tout ouïe. Entre Céline et Dostoïevski il n'y a rien, si ce n'est Henry Miller. Enfin, passé le vertige qui m'a saisi en découvrant combien j'étais insignifiant, j'ai repris la lecture, et je me suis laissé mener par la main, volontiers. Céline était un philosophe qui savait que la philosophie était vaine ; un queutard qui savait que la baise était du vent ; Céline était un ange, il a craché dans les yeux des anges et puis il est descendu dans la rue. Céline savait tout ; je veux dire il en savait autant qu'il y a à savoir quand on a deux bras, deux pieds, une bite, quelques années à vivre ou moins que ça, mais avant toute chose. bien sûr, il avait une bite. vous saviez ça, il n'écrivait pas comme [Jean] Genet, qui écrit très très bien, qui écrit trop bien, qui écrit si bien qu'il vous fait piquer du nez. [...]

Auteur: Bukowski Charles

Info: À Henry Miller 16 août 1965

[ éloge ] [ admiration ] [ inspiration ]

 

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occultisme

Comment ne pas songer non plus à l’artiste transsexuel Anna/Varney alias Sopor Aeternus, un(e) chanteu(se)r albinos et castra torturé(e) déclamant des lamentations maladives et plaintives sur une musique dark wave aux accents médiévaux et funèbres sortis tout droit d’un cimetière désolé ? Au début des années 1990, Sopor Aeternus s’était très vite fait remarquer au sein de la scène gothique à cause de son apparence de danseur de Buto qui aurait abusé du Nosferatu de Murnau, et dont certaines caractéristiques physiques ne sont pas sans résonner avec celle de Grosche/Gregor A. Gregorium/Gotos, le Grand Maître de la Fraternita Saturni. A ses débuts, la rumeur courait qu’il vivait en ermite dans la crypte d’une tour perdue au milieu des bois autrichiens. Les anciens se souviennent encore de l’époque où il déambulait tel un spectre, avec ses ongles démesurés, dans les caves des clubs dark wave de Nuremberg où, avec l’aide d’Holger, son valet bossu, il vendait sous le manteau ses premières démos. Nous n’irons pas jusqu’à affirmer que Sopor s’est directement inspiré d’Eugène Grosche/Gotos mais les ressemblances et les analogies sont frappantes et ne s’arrêtent pas là, Anna/Varney, qui prétend n’être qu’un "réceptacle pour la musique que les esprits des morts lui dévoilent et qu’il retranscrit", ayant développé tout un concept autour de l’influence de Saturne dont il utilise le sigle astrologique comme logo. Ses textes sont influencés par "les rêves, les planètes, les limbes, la numérologie et les dimensions parallèles".

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" pages 820-821

[ influences ] [ source d'inspiration ] [ marketing sépulcral ]

 

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réflexion

Le premier caractère d'une idée générale qui résulte est qu'il s'agit d'un sentiment vivant. Un continuum de ce sentiment, d'une durée infinitésimale, mais qui embrasse d'innombrables parties, et aussi, quoique infinitésimal et illimité, est immédiatement présent. De plus, en l'absence de limites, une vague possibilité supérieure à ce qui est présent se fait directement sentir.

Deuxièmement, en présence de cette continuité de sentiment, les maximes nominalistes semblent futiles. Il ne fait aucun doute qu'une idée en affecte une autre, puisqu'on peut directement percevoir l'une qui se modifie en se transformant en l'autre. Il ne peut pas non plus y avoir de difficulté à ce qu'une idée ressemble à une autre, quand on peut passer du champ de qualité de l'une vers l'autre et revenir au point que l'on avait repéré.

Troisièmement, considérez l'insistance d'une idée. L'insistance d'une idée passée par rapport au présent est quantité moindre, plus cette idée passée est éloignée, et monte à l'infini alors que l'idée passée est amenée à coïncider avec le présent.

Ici, nous devons procéder à une de ces applications inductives de la loi de la continuité qui ont produit de si grands résultats dans toutes les sciences positives. Nous devons étendre la loi de l'insistance au futur. En clair, l'insistance d'une idée future par rapport au présent est une quantité affectée du signe moins ; car c'est le présent qui affecte le futur, s'il a un effet, pas le futur qui affecte le présent.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Law of Mind (1892) First published in The Monist Vol. II, No. 4 (July 1892),

[ inspiration ] [ persévérance ] [ itération ] [ réfléchir ] [ causalité ]

 
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mythologie

Pour trancher la tête de Méduse sans s'exposer à devenir pierre, Persée prend appui sur ce qu'il y a de plus léger, les nuages et le vent ; et son regard se pose sur ce qu'une vision indirecte est seule en mesure de lui révéler, c'est-à-dire sur une image capturée dans un miroir. En ce mythe, je aussitôt tenté de voir une allégorie du rapport entre le poète et le monde, une leçon de méthode pour qui se mêle d'écrire. (...) Entre Persée et la Gorgone, le rapport est complexe : il ne prend pas fin avec la décapitation du monstre. Du sang de Méduse naît un cheval ailé, Pégase ; la pesanteur de la pierre peut se renverser en son contraire ; d'un coup de sabot, Pégase fait jaillir sur le mont Hélicon la fontaine où se désaltèrent les Muses. (...) Un romancier peut difficilement représenter son idée de la légèreté, en l'illustrant d'exemples de la vie contemporaine, sans la poser en insaisissable objet d'une quête interminable. (...) Chaque fois que le règne de l'humain me paraît condamné à la pesanteur, je me dis qu'à l'instar de Persée je devrais m'envoler dans un autre espace. Il ne s'agit nullement de fuite dans le rêve ou l'irrationnel. Je veux dire qu'il me faut changer d'approche, qu'il me faut considérer le monde avec une autre optique, une autre logique, d'autres moyens de connaissance et de contrôle. Les images de légèreté que je cherche ne doivent pas, au contact de la réalité présente et future, se laisser dissoudre comme des rêves...

Auteur: Calvino Italo

Info: Leçons Américaines, "Légèreté"

[ inspiration ] [ écriture ] [ focales différentes ]

 

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culture nippone

C’est ici qu’il faut dire un mot de l’origine du manga : il est une réaction, autant industrielle (production à bas prix et à grande échelle, dessins en noir et blanc) qu’artistique (héritage de l’estampe), au foudroiement nucléaire et à ce qui s’ensuivit : la mise au pas, la mise sous tutelle, la mise sous la coupe des Américains. De tout cela naît le sentiment d’avoir vécu la table rase : il ne reste plus rien de deux villes rayées de la carte, les enfants ont perdu leurs parents et vice-versa, le rattachement à la culture ancestrale est interdit au nom de la modernisation du pays, etc. Bref, l’éclair atomique constitue l’expérience originelle du manga ; et ce n’est donc pas un hasard si tous les mangas, sans exception, mettent en scène, comme point de départ incontournable, un déficit des origines, ce que j’appelle une "faille généalogique" : perte des parents, parents absents (Olive et Tom), adoption (Jeanne et Serge), orphelinat (Les chevaliers du zodiaque), bombardement de Tokyo (dans Akira), planète dévastée (Ken le survivant) ou détruite (Dragon Ball), etc. L’intrigue tourne par conséquent à chaque reprise autour de la question directrice suivante : comment surmonter la faille généalogique ? Comment continuer à vivre après l’apocalypse ? Différentes réponses se font jour, qui permettent alors de segmenter les mangas et d’en proposer une typologie : certains (comme Astro le petit robot et Goldorak) font le pari de la technologie, d’autres misent sur les valeurs collectives (qu’on retrouve principalement dans les mangas consacrés au sport, dans lesquels l’équipe est en réalité une synecdoque de l’Archipel), les derniers, enfin, font appel à la tradition.

Auteur: Baptiste Rappin

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2020/02/03/ken-le-survivant-confucius-japon-baptiste-rappin/

[ philosophie ] [ inspiration ]

 

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influences intellectuelles

Dans son autobiographie, il [Jung] n’explique pas pourquoi Maître Eckhart l’avait ravi, ni pourquoi il "méprisait" Hegel et saint Thomas d’Aquin. En revanche, il parle de Kant, qu’il appréciait, et du travail minutieux qui l’avait conduit à "faire la distinction entre ce qui m’appartient, ce qui est à ma portée, ce qui est au-delà, et ce que je ne peux atteindre sans dommages". Nietzsche le "toucha" particulièrement dans Ainsi parlait Zarathoustra. […]

Pendant des années, Carl fréquenta la bibliothèque de son père pour y lire et relire les légendes du Graal, à tel point qu’il pouvait les réciter par cœur. Ce fut sa première grande expérience littéraire, jusqu’à ce que le Faust de Goethe devienne, comme pour sa mère, sa lecture préférée. L éprouvait également beaucoup de plaisir à lire de la poésie : Hölderlin comptait parmi ses poètes favoris – avec l’âge il aimerait réciter de longs passages de Patmos. Il adorait l’Orplid de Möricke, bien qu’il jugeât très "médiocres" tous ses autres poèmes […] ; il aimait aussi Friedrich T. Vischer, notamment pour Auch Einer.

Il avait lu les traductions de Shakespeare, préférant ses drames et ses sonnets, même s’il en dédaignait certains, trop "typiquement littéraires" à son goût. Il appréciait le côté "pathétique" de Schiller et prenait beaucoup de plaisir à lire les conversations de Goethe avec Johann Peter Eckermann. Chez les anciens, il aimait Héraclite, s’intéressait un peu moins à Pythagore et à Empédocle, pas du tout à Platon. Son goût pour le théâtre grec fut passager mais l’Odyssée le fascinait. […] A l’école, il ne cachait pas qu’il lisait les romans d’aventure de Gerstäcker et les traductions allemandes de Walter Scott. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 62-63

[ sources d'inspiration ]

 

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science mystique

2 grandes expériences ont fait de moi un théoricien de la conscience.

La première (printemps 1985) était associée à une maladie physique dont le diagnostic était complètement erroné. Cet état modifié de conscience a duré deux semaines.  Son effet fut si profond que je n'ai pas hésité à l'appréhender comme une expérience d'illumination.

Cet épisode a totalement bouleversé ma vision simpliste du monde de physicien des particules. En fait, j'avais de temps en temps l'impression que cette image réductrice du monde ne m'aidait pas du tout dans mes tentatives de comprendre le monde quotidien qui m'entoure. Selon le dogme standard, ces choses macroscopiques (et aussi les êtres vivants) devaient pouvoir être décrites en utilisant uniquement les équations de Newton !  Ma propre expérience insistait sur le fait que ce n'était pas le cas.  Mais j'avais essayé de me dire que je n'avais tout simplement pas la maturité nécessaire en tant que physicien théorique pour tout comprendre.

Cette première grande expérience mérite une description plus détaillée. J'étais allongé dans le couloir d'un centre médical avec un horrible mal de tête et une température élevée.

Puis quelque chose s'est produit.  Je me suis senti totalement calme et paisible. C'était quelque chose d'incroyable. Toute ma vie, j'avais été anxieux à propos de toutes les choses possibles. Et maintenant, je me sentais complètement heureux et détendu. Je ressentais toujours la douleur, mais elle était en quelque sorte extérieure à moi. J'aimais simplement regarder les flux parallèles d'images (comme des dessins animés) qui s'écoulaient devant mes yeux.

Je voyais vraiment mes pensées !  Les images surréalistes et érotiques (comme celles des peintures de Dali, Bosch et Brueghel) dansaient au rythme de la musique que j'entendais dans le haut-parleur.  Il y avait aussi un sentiment de compréhension. Je comprenais tout, même si je ne pouvais pas dire ce que c'était !

Cet état a duré plusieurs jours (peut-être une semaine, je ne m'en souviens pas vraiment) et j'ai vécu de manière très concrète de nombreuses idées archétypales.  Tout d'abord l'idée d'auto-référence que j'ai retrouvée plus tard dans Gödel, Escher, Bach de Hofstadter - un des meilleurs livres que j'ai jamais lu (je l'ai lu 5 fois !). Je me sentais littéralement comme un ordinateur assis à son propre terminal.

J'ai écrit dans mon esprit des questions pour ce super humain-ordinateur et j'ai vu les questions écrites sur l'écran virtuel.  L'ordinateur écrivait immédiatement la réponse.  Soit directement, soit à la manière d'un oracle.  J'ai réalisé que j'étais entré en contact avec ce que j'appelais le "Grand Esprit" et j'ai commencé à poser des questions.  Combien de temps allais-je vivre était bien sûr l'une des premières questions. La réponse était une série infinie de chiffres qui défilaient sans cesse ! Bien sûr, j'ai posé des questions sur l'importance du TGD (Topological Geometro Dynamics - mon grand œuvre).  Il n'y a eu qu'un silence. Peut-être était-ce la diplomatie divine du "Grand Esprit" !

Plus tard, j'ai réalisé qu'il n'était pas nécessaire d'écrire quoi que ce soit sur ce moniteur virtuel. J'ai simplement formulé la question dans mon esprit.  Cette prise de conscience m'a fait me demander si cette personne avec laquelle je discutais était vraiment distincte de moi. Peut-être que, d'une manière mystérieuse, c'est à moi-même que je pose ces questions !  Alors, peut-être que je suis en quelque sorte un "dieu" moi-même ou que je viens de devenir un dieu.  Peut-être sommes-nous tous des dieux !

La solitude avait été l'élément central de ma vie et j'ai en quelque sorte réalisé que les dieux sont probablement des êtres très solitaires. J'ai demandé si nous étions condamnés à être toujours seuls. La réponse était digne d'un oracle. "Tu es un dieu ! (:-).  Le "(:-)" tente d'exprimer le ton amusé de la réponse. Ce n'est que très récemment que j'ai réalisé que ce que j'ai vécu devait être plus ou moins identique à l'expérience Atman=Brahman des religions orientales.

Il y a aussi eu des expériences télépathiques vraiment étonnantes. Et une vision de ma vie personnelle comme une série infinie de vies en tant que mathématicien (qui était ma véritable identité).  Dans ces vies, je rencontrais ma femme encore et encore et nous vivions des vies plus ou moins heureuses. Mais nous nous retrouverions certainement dans une autre galaxie ou peut-être dans une forme d'existence totalement différente. L'une des expériences mathématiques a été que le nombre "3" est en quelque sorte le nombre de base des mathématiques et de toute l'existence. Il s'agit, bien sûr, de la Sainte Trinité des religions et des mystiques.

J'ai eu des visions de vies parallèles que je vis ici sur Terre.  Par exemple, j'ai appris que je vivrais comme un militaire et que je mourrais dans un accident d'avion à une certaine date (dont je ne me souviens plus).

Il y avait aussi l'idée de quelque chose que j'appelais "flogiston" sans me souvenir qu'il s'agissait du fluide calorique introduit dans les premières tentatives de construction de la thermodynamique. C'était quelque chose qui rendait les systèmes vivants vivants et ils se battaient, se tuaient et se mangeaient continuellement pour obtenir ce mystérieux "flogiston". Curieusement, cette vision peut également être considérée comme une anticipation des idées sur les biosystèmes en tant que systèmes quantiques macroscopiques (intrication quantique et condensats de Bose-Einstein à trou de ver).

La deuxième "Grande Expérience" s'est produite pendant les vacances de Noël (probablement 3 ans plus tard, peu avant mon divorce). J'étais très malade, déprimé et amer. Notre mariage était sur le point de se terminer.

Soudain, une paix totale m'a envahie. Je pouvais vraiment pardonner et j'ai senti de manière absolument concrète que mon passé avait changé. D'une certaine manière, toutes les mauvaises actions qui avaient créé de l'amertume en moi ont été annulées. C'était merveilleux de réaliser que ce que nous appelons "notre passé" n'est pas absolu. Au moment de la Miséricorde, cette lourde charge mortelle disparaît.

Il y a eu aussi une sorte d'illumination mathématique. J'ai eu une prémonition sur les nombres p-adiques. J'ai compris que je devais construire une théorie sur les nombres qui étaient infinis mais complètement physiques. Eh bien, j'ai essayé. Mais il m'a fallu deux jours pour me convaincre que je n'avais pas la moindre idée de ce que pouvaient être ces nombres ! J'ai appris bien plus tard l'existence des nombres p-adiques qui sont typiquement infinis comme les nombres rationnels ordinaires.

Peut-être que la prise de conscience la plus importante dans ces deux grandes expériences fut que le problème vraiment intéressant était le mystère de la Conscience.  Dans le même ordre d'idées, j'ai réalisé que le libre arbitre était réel et que, dans un certain sens, notre passé subjectif était une fiction (ou du moins quelque chose de "modifiable").

Toutes ces idées, je les ai redécouvertes par la suite en tentant de trouver une interprétation cohérente pour le TGD, sans même me rendre compte immédiatement qu'une redécouverte était en question.

Auteur: Pitkänen Matti

Info: http://www.stealthskater.com/Documents/Pitkanen_01.do

[ inspiration ] [ songe ]

 

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