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conscience

Le rêve est consubstantiel à la société. On peut dire que l’humanité, ce nouvel élan de la vie sur terre, n’a commencé d’exister et n’a continué à le faire qu’au sein d’un rêve, puisque le langage est un réseau de représentations à jamais partielles, avec des choix et de l’abstraction qui font que l’horizon de nos vies, et même presque tout de notre rapport à nous-mêmes, ne sont que des constructions dont l’ampleur, qui peut sembler infinie, ne doit pas faire oublier qu’elles ne sont que des images de ce qui est, rien de plus.

Auteur: Bonnefoy Yves

Info: Goya, les peintures noires, p 17

[ idéation ] [ intuition ] [ échange ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

chercheurs

John H. Van Vleck, qui était un jeune physicien théoricien de premier plan à l'époque où je l'étais également, m'a dit un jour : "Je n'ai jamais apporté de contribution à la physique autrement qu'en jouant avec les équations", et je lui ai répondu : "Je n'ai jamais apporté de contribution autrement qu'avec une nouvelle idée, puis en bidouillant les équations pour l'étayer". Van Vleck était essentiellement un physicien mathématicien, pourrait-on dire, et j'étais essentiellement une personne à idées. Je ne pense pas être avant tout un mathématicien. Je suis très curieux de la nature du monde dans son ensemble, et la plupart de mes idées sont qualitatives plutôt que quantitatives.

Auteur: Pauling Linus Carl

Info: Entretien avec George B. Kauffman et Laurie M. Kauffman, dans "Linus Pauling : Reflections', American Scientist (Nov-Dec 1994), 82, No. 6, 523

[ recherche ] [ intuition ] [ points de vue ] [ autosatisfaction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

universel

L'intellect n'est pas seulement un "idéal" ou un "rêve" métaphysique, il n'est pas seulement l'apanage de quelque "champion" de la connaissance, mais il est en chaque homme, qu'il en ait conscience ou non, témoignant en chacun de la même et unique Lumière transcendante. Voilà ce que nous appelons un réalisme de l'intelligence. Ainsi les expériences cognitives les plus modestes (au moins en apparence) ou réputées les plus naïves sont remises à leur place et honorées comme il convient, dès lors qu'elles sont des perceptions de la vérité. Il y a chez Schuon une approbation seigneuriale des expressions les plus simples de la foi, ou même seulement des formes élémentaires de l'existence humaine, une façon métaphysique de les saluer, qui les restitue à leur dignité paradisiaque.

Auteur: Borella Jean

Info: Frithjof Schuon ou la sainteté de l'intelligence

[ intuition intellectuelle ] [ possibilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contemplation du beau

Le véritable ami du savoir, ce sera l’homme qui est né pour la lutte en vue du réel, qui ne s’arrêtera pas sur tous ces objets multiples auxquels l’opinion donne une réalité, mais qui ira de l’avant sans que s’émousse son effort, sans que son amour ait de cesse, jusqu’au moment où, la nature de ce qu’est en elle-même chaque chose, il l’aura saisie au moyen de cet organe de l’âme qui est fait pour se saisir d’un tel objet, et qui est ainsi fait parce qu’il lui est apparenté ; s’étant alors rapproché de cet objet, s’étant confondu réellement avec le réel, ayant engendré intelligence et vérité, alors il connaîtra, il vivra, il se nourrira véritablement, et ainsi cesseront pour lui les douleurs de l’enfantement.

Auteur: Platon

Info: La République, VI, 490, ab

[ intuition intellectuelle ] [ transcendance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

instinct

Le sexe est notre 6ème sens. Il a sa propre intelligence et s'il peut être vécu comme tel, il va développer les cinq autres sens : le toucher, la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe. Il sera le tremplin vers la communion intime et profonde s'il a de l'espace pour s'exprimer par lui-même, sans être court-circuité par notre mental contrôleur, par notre volonté d'être performant(e) ou à la hauteur. Le sexe n'est pas étranger à notre fonctionnement de base. Il fait partie de nos fondations, de notre ancrage dans la vie terrestre. Il est le symbole de notre créativité, de notre capacité à nous ouvrir au monde, à l'univers, à une autre personne, dans une dimension physique, mais aussi dans une dimension beaucoup plus vaste qui inclut les émotions, le ressenti et le sens du sacré.

Auteur: Delorme Catherine

Info: La femme initiatrice dans la relation amoureuse

[ bas-ventre ] [ intuition ] [ source ]

 

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réfléchir

Un raisonnement est de trois types. Le premier est essentiel, mais il se contente de nous donner des informations sur la teneur de nos propres hypothèses et déclare clairement que, si nous voulons en savoir plus, nous devons aller ailleurs.
Le deuxième est question de probabilités. Les seuls cas dans lesquels il se veut avoir une valeur sont ceux où nous avons, comme une compagnie d'assurance, une multitude infinie de risques insignifiants. Ici si un intérêt vital est en jeu, il dit clairement : "Ne me demande pas."
Le troisième type de raisonnement ressemble à ce que peut faire "il lume naturale", qui éclaire les avancées de Galilée. C'est un vrai appel à l'instinct. Ainsi la raison en dépit de toutes les fioritures qu'elle déploie habituellement, s'en remet, en temps de crise vitale, à la moelle de nos os pour implorer le secours de l'instinct.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Cambridge Lectures on Reasoning and the Logic of Things: Philosophy and the Conduct of Life. MS [R] 437. 1898

[ intuition ] [ triade ] [ statistiques ] [ découvertes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sens-de-la-vie

Chère Madame R. Il est impossible de répondre à vos questions car vous voulez savoir comment on "doit" vivre. On vit comme on "peut" vivre. Il n’existe pas pour l’individu de voie unique et définie qui lui serait prescrite ou qui lui conviendrait. Si c’est cela que vous voulez, alors vous n’avez rien de mieux à faire que d’entrer dans l’Église catholique où l’on vous dira tout ce que vous devez faire. De plus, cette voie s’accorde avec le schéma de la voie moyenne de l’humanité en général. Mais si vous voulez suivre la voie individuelle, alors c’est la voie que vous vous tracerez vous-même, qui n’est prescrite nulle part, que l’on ne connait pas d’avance et qui se fait simplement d’elle-même, au fur et à mesure qu’on met un pied devant l’autre. Faire toujours la première chose qui se présente à vous, c’est la façon la plus sûre et la plus certaine de suivre les lignes prescrites par votre inconscient. Rien ne sert naturellement de cogiter sur ce qu’on devrait faire. On se rend bien compte ensuite qu’on ne peut pas le savoir, et on fait sans bruit les choses les plus proches et les plus nécessaires. Tant que l’on pense qu’on ne sait pas encore ce que c’est, c’est qu’on a encore trop d’argent, ce qui permet de se livrer à des cogitations inutiles. Mais quand on fait avec conviction les choses les plus proches et les plus nécessaires, on agit toujours sagement par rapport à la destinée. Meilleures salutations et meilleurs vœux, Votre toujours dévoué, C.G. Jung

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Correspondance

[ individuation ] [ autonomie ] [ intuition ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

absoluité

Ce qu’il faut avant tout poser en principe pour bien comprendre ce dont il s’agit, c’est que ce qui est proprement infaillible, c’est la doctrine elle-même et elle seule, et non point des individus humains comme tels, quels qu’ils puissent être d’ailleurs ; et, si la doctrine est infaillible, c’est parce qu’elle est une expression de la vérité, qui, en elle-même, est absolument indépendante des individus qui la reçoivent et qui la comprennent. La garantie de la doctrine réside, en définitive, dans son caractère "non humain" ; et l’on peut d’ailleurs dire que toute vérité, de quelque ordre qu’elle soit, si on la considère au point de vue traditionnel, participe de ce caractère, car elle n’est vérité que parce qu’elle se rattache aux principes supérieurs et en dérive à titre de conséquence plus ou moins immédiate, ou d’application à un domaine déterminé. La vérité n’est point faite par l’homme, comme le voudraient les "relativistes" et les "subjectivistes" modernes, mais elle s’impose au contraire à lui, non pas cependant "du dehors" à la façon d’une contrainte "physique", mais en réalité "du dedans", parce que l’homme n’est évidemment obligé de la "reconnaître" comme vérité que si tout d’abord il la "connaît", c’est-à-dire si elle a pénétré en lui et s’il se l’est assimilée réellement. Il ne faut pas oublier, en effet, que toute connaissance vraie est essentiellement, et dans toute la mesure où elle existe réellement, une identification du connaissant et du connu : identification encore imparfaite et comme "par reflet" dans le cas d’une connaissance simplement théorique, et identification parfaite dans le cas d’une connaissance effective.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 282

[ impersonnelle ] [ transcendante ] [ intuition intellectuelle ] [ secondéité assimilante ]

 

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moyen de connaissance

La perspective métaphysique n'est pas un système, mais une vision de l’Être et du Monde qui ne saurait, en raison même de son illimitation interne ou de son universalité, être emprisonnée dans les limites d'une formulation quelconque. Les doctrines que nous croyons devoir rattacher à cette perspective ne sont que des véhicules occasionnels et des tremplins vers une vérité qui fait éclater le cadre des systèmes et des exposés systématiques. Et c'est pourquoi la métaphysique intégrale de la perspective métaphysique ne saurait jamais revêtir la forme d'une "science rigoureuse". Husserl lui-même a reconnu que les sciences les plus exactes ne sauraient être totalement rigoureuses, c'est-à-dire absolument adéquate à leur objet.
L'absence de rigueur dans le cas des métaphysiques dogmatiques tient au fait que le système en tant que "vision du monde" laisse échapper un aspect du réel qui, dans la perspective d'un autre système, est posé comme fondamental. L'absence de rigueur dans le cas de la perspective métaphysique tient uniquement à l'inadéquation entre l'expression formelle ou doctrinale, nécessairement limitée, et l'universalité de la vision du monde. Elle n'est pas inhérente à la vision du monde elle-même. L'absence de rigueur qui se trouve liée à l'absence d'une prétention à épuiser dans une expression formelle l'infinité des implications de cette perspective n'est autre chose qu'un signe de l'extrême rigueur interne de cette dernière. Aussi bien son objectivité et son universalité sont-elles d'un autre ordre que celles de la science. Cette universalité qui nous paraît apporter une réponse à certaines exigences contemporaines tient au fait que la perspective métaphysique, identique à la "philosophia perennis" qui par définition n'appartient pas au passé, peut correspondre à une exigence actuelle tout en dépassant l'actualité du présent, aussi bien que l'inactualité du passé.
Sans doute, cette réponse ne saurait-elle être acceptée par le penseur contemporain en tant qu'il demeure attaché aux implications dogmatiques et passionnelles de la problématique qui caractérise les systèmes philosophiques en général. Mais il nous semble que certaines des formes que revêt actuellement la systématisation philosophique peut laisser espérer la possibilité d'une attention et d'une ouverture à la perspective métaphysique.

Auteur: Vallin Georges

Info: La Perspective métaphysique, avant-propos de Paul Mus, introduction, pp. 53-54, éd. Dervy, 1977

[ intuition intellectuelle ] [ légitimité scientifique ]

 

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contemplation

Si nous avions été créés en l’état de pure nature, avec une âme spirituelle et immortelle, mais sans la vie de la grâce, même alors notre intelligence eût été faite pour la connaissance du vrai et notre volonté pour l’amour du bien. Nous aurions eu pour fin de connaître Dieu, Souverain Bien, Auteur de notre nature, et de l’aimer par-dessus tout. Mais nous ne l’aurions connu que par le reflet de ses perfections dans ses créatures, comme les grands philosophes païens l’ont connu, d’une façon pourtant plus certaine et sans mélange d’erreurs. Il eût été pour nous la Cause première et l’Intelligence suprême qui a ordonné toutes choses.

Nous l’aurions aimé comme l’Auteur de notre nature d’un amour d’inférieur à supérieur, qui n’eût pas été une amitié, mais plutôt un sentiment fait d’admiration, de respect, de reconnaissance, sans cette douce et simple familiarité qui est au cœur des enfants de Dieu. Nous aurions été ses serviteurs, mais non pas ses enfants.

Cette fin dernière naturelle est déjà très haute. Elle ne saurait produire la satiété, pas plus que notre œil ne se lasse de voir l’azur du ciel. De plus, c’est une fin spirituelle qui, à la différence des biens matériels, peut être possédé par tous et chacun, sans que la possession de l’un nuise à celle de l’autre et engendre la jalousie ou la division.

Mais cette connaissance abstraite et médiate de Dieu eût laissé subsister bien des obscurités, en particulier sur la conciliation intime des perfections divines. Nous en serions toujours restés à épeler et à énumérer ces perfections absolues, et toujours nous nous serions demandé comment se peuvent concilier intimement la toute-puissante bonté et la permission divine du mal, d’un mal parfois si grand qu’il déconcerte notre raison, comment aussi peuvent s’accorder intimement l’infinie miséricorde et l’infinie justice.

Dans cette béatitude naturelle, nous n’aurions pu nous empêcher de dire : Si pourtant je pouvais le voir ce Dieu, source de toute vérité et de toute bonté, le voir immédiatement comme il se voit !

Ce que ni la raison la plus puissante, ni l’intelligence naturelle des anges ne peuvent découvrir, la Révélation divine nous l’a fait connaître. Elle nous dit que notre fin dernière est essentiellement surnaturelle et qu’elle consiste à voir Dieu immédiatement face à face et tel qu’il est, sicuti est [...].

Auteur: Garrigou-Lagrange Réginald

Info: Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933

[ christianisme ] [ intuition intellectuelle ]

 
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