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envahisseur

Les armées d'Alexandre firent oeuvre de conquête, les armées de Napoléon firent oeuvre de conquête, et pourtant elles n'atteignirent en rien l'efficacité de la guérilla moderne et de ses régiments, à savoir le mortier, la truelle et le four à briques, car ceux-ci, plus tenaces que les envahisseurs d'autrefois, ont la faculté de s'incruster dans le sol dont ils se sont rendus maîtres. Un spectacle de désolation succède à l'avancement de ces troupes redoutables lorsqu'elles investissent le royaume de la nature et, dans leur marche victorieuse, découpent la beauté en tranches de maçonnerie.

Auteur: Collins William Wilkie

Info: Cache-cache

[ occupation ] [ écologie ]

 

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liberté

Comme Cicéron, Montaigne pense que l'homme n'est pas vraiment lui-même dans la vie publique, le monde et le métier, mais dans la solitude, la méditation et la lecture. Plaçant la vie contemplative au-dessus de la vie active, il n'est pas encore un de ces modernes qui jugeront que l'homme se réalise dans ses activités, dans le 'negotium', le négoce, soit la négation de 'l'otium', du loisir. Cette éthique moderne du travail a été liée à la montée du protestantisme, et 'l'otium', l'oisiveté, a perdu sa valeur suprême pour devenir un synonyme de la paresse.

Auteur: Compagnon Antoine

Info: Un été avec Montaigne p. 46

[ plaisir ] [ évolution ] [ activité ] [ occupation ] [ flemme ]

 

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passe-temps

Rien n'était jamais comme il fallait. Les gens se raccrochaient aveuglément à ce qui existait : communisme, alimentation saine, zen, surf, ballet, hypnotisme, rencontres de groupe, orgies, vélo, herbes, catholicisme, haltérophilie, voyages, retraites spirituelles, végétarisme, Inde, peinture, écriture, sculpture, composition, direction d'orchestre, voyages en sac à dos, yoga, copulation, jeux d'argent, boisson, traînasser, yaourt glacé, Beethoven, Bach, Bouddha, Le Christ, jus de carotte, suicide, costumes faits main, voyages en jet, New York City, et puis tout s'est évaporé et s'est effondré. Les gens devaient trouver des choses à faire en attendant de mourir. Je suppose que c'était bien d'avoir le choix.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Women

[ vivre ] [ passer le temps ] [ occupations ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

avenir

Ainsi que la plupart des gens de ma génération, j'ai été élevé selon le principe que l'oisiveté est mère de tous les vices. Comme j'étais un enfant pétri de vertu, je croyais tout ce qu'on me disait, et je me suis ainsi doté d'une conscience qui m'a contraint à peiner au travail toute ma vie. Cependant, si mes actions ont toujours été soumises à ma conscience, mes idées, en revanche, ont subi une révolution. En effet, j'en suis venu à penser que l'on travaille beaucoup trop de par le monde, que de voir dans le travail une vertu cause un tort immense, et qu'il importe à présent de faire valoir dans les pays industrialisés un point de vue qui diffère radicalement des préceptes traditionnels.

Auteur: Russell Bertrand

Info: Mai 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ occupation du temps libre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

labeur

(...) l'homme vit sur terre pour une tâche déterminée, chacun de nous a un devoir à remplir. En conséquence, un simple journalier est aussi utile dans sa place qu'un... roi à la tête d'une nation. Je dirai même plus utile. Il ne mange que du pain sec, mais il le gagne. Et si, de plus, il éprouve de l'intérêt pour son travail, c'est un homme sauvé. Disons plutôt pour éviter les grandes phrases : c'est un homme heureux... Enfin, à sa manière. Oui, heureux à sa manière, car il doit lui manquer beaucoup de choses. Cependant il a l'essentiel; s'il ne mange que du pain trempé dans de l'eau, il a son travail, et même davantage : l'attachement à son travail. Et ça, c'est une réalité.

Auteur: Dib Mohammed

Info: Un été africain

[ occupation ]

 

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enfance

Finalement, depuis quelque temps, j’avais un lit : du tiroir j’étais passé à un vrai lit. Pendant la nuit je dormais avec une vieille dame car à cette époque, il n’y avait pas de maison de retraite pour les personnes âgées. Il fallait donc s’occuper d’elles de jour comme de nuit. Cette situation dura jusqu’à quand je commençai à travailler.
Le soir venu on se couchait tôt car il n’y avait pas beaucoup d’électricité. Avant d’aller au lit, il faisait bon d’écouter les fables que ma tante me racontait par épisodes, soir après soir, au coin du feu et à la lueur d’une chandelle. Durant les pauses (publicité ?!) on mettait en place les bûches pour qu’elles brûlent complètement et on contrôlait la cuisson des pommes de terre enfouies sous la braise.

Auteur: Pasetta

Info: Dans "Pasetta racconta", page 19

[ occupation ] [ souvenir ] [ foyer ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

refoulement

Une femme dont l'enfant meurt, et qui doit en soigner plusieurs autres, n'a pas le temps de songer à sa douleur. Le travail est un moyen plus efficace que l'alcool et la morphine de supporter les conditions adverses du milieu. Certains individus passent leur vie dans le rêve, dans l'espoir de la fortune, de la santé, du bonheur. Les illusions et l'espérance sont un moyen puissant d'adaptation. L'espérance engendre l'action. C'est avec raison que le christianisme la considère comme une grande vertu. Elle est un des facteurs les plus puissants de l'ajustement de l'individu à un milieu défavorable. Enfin, on s'adapte aussi par l'habitude. Les douleurs s'oublient plus vite que les joies. Mais l'inaction augmente toutes les souffrances de la vie. Le plus grand malheur que la civilisation scientifique a apporté aux hommes est l'oisiveté.

Auteur: Carrel Alexis

Info: Dans "L'homme, cet inconnu"

[ occupations ] [ fuite en avant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inactivité

À l'évidence, la mondialisation qui submerge notre monde moderne est un modèle hyperactif, hyperfinancier, perpétuellement à la recherche de progrès. Elle est dominée par l'Amérique, donc sous le joug de la position protestante. C'est sans doute pour cette raison que la notion de loisir a remplacé celle de vacances (étymologiquement : "vide"). Le vocable "loisir" vient du verbe latin licere signifiant "permettre". Littéralement, le loisir est ce qui est loisible, donc ce qui est permis. D'ailleurs, à l'armée comme à l'hôpital, quand on veut s'absenter, on sollicite une permission, la fameuse perm' bien connue des bidasses comme des malades.
De nos jours, si ne pas travailler est (à la rigueur) autorisé, voire recommandé, ne rien faire, vaquer, être en vacance est mal vu. La cessation de travail ne signifie plus farniente, mais présuppose que l'on s'adonne à une autre activité. Flemmarder au soleil n'est plus à la mode. Vive les séjours à thème, les voyages sportifs ou culturels, les clubs Méditerranée où le GM pris en charge de matin au soir court de compétitions sportives en animations soi-disant culturelles ! La loi sur les trente-cinq heures a d'ailleurs constitué un signal fort dans ce sens et il est reconnu que ce sont les magasins de bricolage et de sport (et, en conséquence directe, la petite chirurgie et les urgences) qui en ont le plus bénéficié sur le plan commercial.
Cesser de travailler signifie s'activer autrement.

Auteur: Lemoine Patrick

Info: S'ennuyer, quel bonheur !

[ chômage ] [ occupation ]

 

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passe-temps

À l'évidence, la mondialisation qui submerge notre monde moderne est un modèle hyperactif, hyper financier, perpétuellement à la recherche de progrès. Elle est dominée par l'Amérique, donc sous le joug de la position protestante. C'est sans doute pour cette raison que la notion de loisir a remplacé celle de vacances (étymologiquement : " vide "). Le vocable " loisir " vient du verbe latin licere signifiant " permettre ". Littéralement, le loisir est ce qui est loisible, donc ce qui est permis. D'ailleurs, à l'armée comme à l'hôpital, quand on veut s'absenter, on sollicite une permission, la fameuse perm' bien connue des bidasses comme des malades.
De nos jours, si ne pas travailler est (à la rigueur) autorisé, voire recommandé, ne rien faire, vaquer, être en vacance est mal vu. La cessation de travail ne signifie plus farniente, mais présuppose que l'on s'adonne à une autre activité. Flemmarder au soleil n'est plus à la mode. Vive les séjours à thème, les voyages sportifs ou culturels, les clubs Méditerranée où le GM pris en charge de matin au soir court de compétitions sportives en animations soi-disant culturelles ! La loi sur les trente-cinq heures a d'ailleurs constitué un signal fort dans ce sens et il est reconnu que ce sont les magasins de bricolage et de sport (et, en conséquence directe, la petite chirurgie et les urgences) qui en ont le plus bénéficié sur le plan commercial.
Cesser de travailler signifie s'activer autrement.

Auteur: Lemoine Patrick

Info: S'ennuyer, quel bonheur !

[ occupation ]

 

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USA

Le téléphone sonnait sans arrêt. On désirait interviewer le scénariste. Je ne m'étais jamais rendu compte qu'il existait autant de magazines de cinéma ou de magazines qui s'intéressaient au cinéma. Ça me dégoûtait : cette fascination pour un genre qui, obstinément, immanquablement, film après film, se montrait incapable de produire quoi que ce soit de valable. Les gens étaient si habitués à voir de la merde sur les écrans qu'ils ne s'apercevaient même plus que c'était de la merde. Les hippodromes représentaient une autre forme de gaspillage d'énergie et d'intelligence humaine. Les gens se pressaient aux guichets pour y échanger leur argent contre des tickets avec des numéros dessus. Et presque tous ces numéros étaient perdants. En outre, les sociétés de courses et l'Etat prélevaient 18 % sur chaque dollar joué, qu'ils se partageaient. Les plus cons allaient au cinéma et aux courses. Et moi, j'étais un con qui allait aux courses. Mais je m'en sortais mieux que la plupart des turfistes parce qu'après des années passées sur les hippodromes, j'avais fini par apprendre un truc ou deux. Chez moi, c'était un passe-temps, et je ne flambais jamais. Quand on a été pauvre longtemps, on en retire un certain respect pour l'argent. On ne veut plus jamais se retrouver sans le sou. C'est réservé aux saints et aux imbéciles. L'une des clés de mon succès dans l'existence, c'est qu'en dépit de toutes les folies que j'avais faites, je demeurais parfaitement normal : j'avais choisi de les faire, elles ne s'étaient pas imposées à moi.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Hollywood p 197 Livre de Poche

[ vingtième siècle ] [ occupation ]

 

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