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agonie

Pourquoi cet intérêt pour les "ultima verba" ? Parce que pour Suétone, mais cela est valable pratiquement pour tous les auteurs antiques, "la mort est comme le reflet de la vie, ou du moins comme sa sanction, belles morts pour les belles vies, laides morts pour les laides vies". Les derniers mots et les derniers moments résument celui qui meurt, peuvent racheter une vie mal conduite et la sauver de l'opprobre, ou au contraire l'y enfermer. Ils forgent donc l'image que le mort laissera aux générations futures, une image qui importe au plus haut point pour le Romain.

Auteur: Godelier Maurice

Info: La mort et ses au-delà

[ sincérité ] [ dernières paroles ] [ franchise ]

 

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opiat

Ce qui m'arrive me rappelle Salustiano de Uribe, cet apothicaire qui fit fortune à Bilbao après la seconde guerre carliste, lorsqu'il inventa et fit breveter la découverte de sa vie: un élixir dentifrice rafraîchissant auquel il donna le nom commercial de Licor del Polo. ça se vend toujours. La marque appartient maintenant à la société Schwarzkopf & Henkel, de Düsseldorf. Eh bien, sur son lit de mort, l'apothicaire Uribe prononça ces dernières paroles: "Je ne crois pas en Dieu ni en Licor del Polo." Avec cette phrase, il faillit bien surpasser Paul Claudel: "Docteur, vous pensez que c'était la saucisse?"

 

Auteur: Bas Juan

Info: Vade retro Dimitri

[ anecdote ] [ dernières paroles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

M. de Mornay, gouverneur de Saint-Cloud, retiré au Palais-Royal à l'âge de quatre-vingt-neuf ans, eut, un jour de mardi gras, une crise qui lui fit croire qu'il ne passerait pas la journée. M. F..., son neveu, l'étant allé voir ce jour-là, entra dans sa chambre sans se faire annoncer, et ne fut pas peu surpris de trouver M. de Mornay seul, ses draps et sa couverture rabattus jusqu'au pied du lit, considérant avec un grand sang-froid son corps décharné, " Que faites-vous donc là, mon oncle? - Je m'examinais, et, au moment où vous m'avez surpris, je disais à la Mort : " Tu vas faire là un pauvre mardi-gras.

Auteur: Mornay Henry de

Info: in Suard, Mélanges de littérature

[ dernières paroles ]

 

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guerre

Nous avons glissé, épaule contre épaule, le long des filets du cargo jusqu'à notre barge de débarquement qui se cabrait sur la Manche. Les bottes trempées d'eau de mer et de cale de chaque GI ruisselaient sur le camarade qui le précédait. A ce moment précis, j'ai compris que nous nous battons non pas pour un drapeau ou contre des tyrans, mais pour chacun de nous. Pour le temps qu'il me reste à vivre, ces étrangers suspendus tout autour de moi, ces hommes tout juste croisés, constitueront mon unique famille. Oubliez les enjeux politiques, car en tous lieux et en tous temps, la guerre fait de nous tous des orphelins.

Auteur: Anonyme

Info: dans le fragment d'une découverte à Omaha Beach en juin 1944. In L'Orphelin, Tome 1 de Robert Buettner

[ survie ] [ groupe ] [ solidarité ] [ dernières paroles ]

 

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exagération

On rapporte que Démocrite, âgé de cent neuf ans, s'ennuya de vivre. Il retranchait tous les jours quelque peu de sa nourriture, et de cette manière il était enfin parvenu à éteindre presque tout à fait ce principe de feu qui vivifie nos corps ; il allait toucher à sa dernière heure lorsqu'une nièce qu'il aimait vint le supplier de ne pas se laisser mourir encore, parce que sa mort la priverait du plaisir de prendre part à une fête prochaine. Démocrite daigna, pour l'obliger, se résoudre à prolonger sa vie de quelques instants; et s'étant fait apporter du pain chaud, il vécut encore trois jours en le flairant seulement.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes de médecine

[ ascétisme ] [ dernières paroles ]

 

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sensiblerie

Notre temps est à la haine du Logos. Une effrayante restriction de l'entendement est au travail pour laquelle le langage ( avec ses variations, ses incertitudes, ses distances, entre ce que nous croyons penser et ce que nous pouvons dire, entre la chose dite et elle-même, une fois entendue, dans ses interprétations possibles...) est insupportable... Si insupportable, si scandaleux, qu'il doit être détruit au profit de la seule formulation publicitaire ou prescriptive. Nous en sommes là: le logo contre le Logos, le littéralisme contre l'herméneutique, le ressentiment contre la grammaire et les rimes de l'esprit et du corps. En tout, et partout, la platitude planifiée et la soumission hargneuse.

Auteur: Algange Luc-Olivier d'

Info:

[ parole utilitaire ] [ réduction du sens ] [ fin de la littérature ] [ dictature de l'émotion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil

Le dernier soir que papa a pris une cuite il était planté sur le palier braillant qu’on lui apporte ses souliers pour aller sortir chez Tunney pour se cuiter plus et il avait l’air comme une souche et courtaud en chemise. Jamais plus le revoir. La mort, c’est ça. Papa est mort. Mon père est mort. Il m’a dit d’être un bon fils pour maman. J’ai pas pu entendre les autres choses qu’il a dites mais j’ai vu sa langue et ses dents essayant de le dire mieux. Pauvre papa. C’était M. Dignam, mon père. J’espère qu’il est au purgatoire maintenant parce qu’il est allé à confesse avec le père Conroy samedi soir.

Auteur: Joyce James

Info: Ulysse

[ dépendance ] [ précarité ] [ dernières paroles ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

bavardage

Si l’on faisait une sérieuse attention à tout ce qui se dit de froid, de vain de puéril dans les entretiens ordinaires, l’on aurait honte de parler ou d’écouter, et l’on se condamnerait peut-être à un silence perpétuel, qui serait une chose pire dans le commerce que les discours inutiles. Il faut donc s’accommoder à tous les esprits, permettre comme un mal nécessaire le récit des fausses nouvelles, les vagues réflexions sur le gouvernement présent, ou sur l’intérêt des princes, le débit des beaux sentiments, et qui reviennent toujours les mêmes ; il faut laisser Aronce parler proverbe, et Mélinde parler de soi, de ses vapeurs, de ses migraines et de ses insomnies.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: Les Caractères ; "De la Société et de la Conversation". Flammarion, 1880

[ parole creuse ] [ blabla ] [ fonction phatique du langage ] [ casse-pieds ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

En terme d'écriture, ce qui distingue "Like a Rolling Stone" tient entièrement dans ses premiers mots. C'est peut-être la seule chanson folk ou pop commençant par "Once upon a time..." qui d'un seul coup emmène l'auditeur dans un conte de fées, loin de la radio que vous écoutez dans votre voiture ou de la platine vinyle chez vous, exigeant soudainement que tous les événements dérisoires qui composent la chanson et toutes les petites misères de votre vie qu'elle révèle soient désormais compris comme des éléments d'un mythe, d'une histoire bien plus grande que la personne qui chante ou que celle qui écoute, une histoire qui existait bien avant elles et qui se poursuivra une fois qu'elles auront disparu.

Auteur: Marcus Greil

Info: Bob Dylan à la croisée des chemins : Like a Rolling Stone

[ tube ] [ variété ] [ paroles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réjouissance

Vu de l’autre côté de votre pauvre logique bipolaire, vous osez de moins en moins manifester votre bonheur de manière naturelle, spécialement dans l’hémisphère nord. Ce devrait être un devoir – c’est une des idées centrales de l’auto-hypnose – car être heureux donne aux autres la preuve que le bonheur existe, c’est une très ancienne pensée, même pour vous.
Maîtrisez les pensées négatives suivantes :
L’auto-contentement – qui aide à vivre – ne débouche pas sur le mépris des autres et n’assombrit pas l’existence. Ne vous habituez pas à ce que les autres ne vous aiment pas. Vivre ensemble, ce n’est pas se meurtrir l’un l’autre. Autrui n’est pas le miroir de votre maladie. Le rapport à autrui n’est jamais insupportable.

Auteur: Gaichel Millar

Info: Dans "Pensées d'ailleurs", page 80

[ spontanéité ] [ générosité ] [ source ] [ parole d'outre espace ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson