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sciences

Laissez-moi m'interrompre un instant pour, pendant que j'y pense, vous faire part de la réflexion que formulait l'autre jour François Coppée, devant dix personnes que je pourrais citer :- C'est drôle, on parle souvent du pôle Nord, plus rarement du pôle Sud, et jamais du pôle Ouest ni du pôle Est. Pourquoi cette injustice ?... ou cet oubli ?

Auteur: Allais Alphonse

Info: Le Sourire, 17 novembre 1900, p.601

[ orientation ] [ humour ]

 

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femmes-par-hommes

Jeune homme, qui voulez être un grand poète, gardez-vous du paradoxe en amour ; laissez les écoliers ivres de leur première pipe chanter à tue-tête les louanges de la femme grasse ; abandonnez ces mensonges aux néophytes de l'école pseudo-romantique. Si la femme grasse est parfois un charmant caprice, la femme maigre est un puits de voluptés ténébreuses !

Auteur: Allais Alphonse

Info: Deux et deux font cinq, 1895, p.548

[ sensuelles ] [ comparées ] [ efflanquées ]

 

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déclaration d'amour

Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le dise
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Complainte amoureuse

[ subjonctif ] [ poème ]

 

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savoir

Longtemps on admira la méthode scientifique de cette brute de saint Thomas, lequel ne croyait qu'aux choses qu'il avait de ses yeux vu, palpées de ses mains. Homais, Bouvard, Pécuchet et Paul Leroy-Beaulieu répètent à chaque instant et non sans évidente satisfaction :
- Moi, je suis un type dans le genre de saint Thomas.
Propos qui ne saurait faire leur éloge.
Plus la science marche, et particulièrement depuis quelques années, plus on s'aperçoit qu'en dehors de ce qu'on voit et de ce qu'on touche, grouillent des mondes et des mondes de phénomènes, dont les manifestations échappent à la pitoyable perception de ces gauches moignons qui s'appellent nos cinq sens.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes/Robert Laffont Bouquins 1990 <Le Sourire, 14 mai 1904 p.806>

[ dissimulé ] [ secret ]

 

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maxime

Il y a quelque chose de plus bête qu'un proverbe : c'est deux proverbes. Et n'allez pas croire surtout que je réédite une plaisanterie surannée, indigne de vous et de moi-même.
Non, écoutez... Ce proverbe : Tel père, tel fils, est idiot ; mais cet autre : À père avare, enfant prodigue, n'est pas moins bafouilleux. Que dire des deux réunis ?
Autre exemple : La nuit porte conseil, et Ne remettez jamais au lendemain ce que vous pouvez faire la veille. Comment voulez-vous qu'on s'y reconnaisse ?
D'ailleurs, à ce propos, j'ai pris un moyen terme ; depuis ma plus tendre enfance (ma mère vous le dira), j'ai toujours remis au surlendemain ce que j'aurais parfaitement pu faire l'avant-veille. Et je m'en suis bien trouvé.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes, Robert Laffont, Bouquins 1990 <Le Chat Noir, 26 novembre 1887 p.149>

[ contradictoire ] [ dictons ] [ opposés ]

 

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monothéisme

Quand le bon Dieu, sortant enfin de son antique routine, se résolut à mettre un peu d'ordre dans le chaos, il s'occupa d'abord de séparer la Lumière des Ténèbres. Les mémoires de l'époque sont assez chiches de détails sur la façon dont s'opéra cette division. Les ecclésiastiques prétendent que le Créateur n'eut qu'à prononcer les mots Fiat lux et que la lumière fut ; mais pour tout homme un peu versé dans la pratique des sciences physiques, il est clair que les choses ne s'accomplirent pas aussi facilement.
Quoi qu'il en soit, l'opération laissa fort à désirer.
La science actuelle, qui a déjà construit des appareils photographiques infiniment plus parfaits que l'oeil humain, est en train de reconnaître le peu de conscience ou tout au moins l'étrange ignorance humour dont Dieu fit preuve en cette occasion.
Dieu, à qui nous reconnaissons, d'ailleurs, une foule d'autres mérites, a agi, dans tout cela, comme un enfant.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes, Bouquins 1990 <Le Journal, 28 février 1896 p.301>

[ enfantin ] [ puéril ] [ humour ]

 

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animal domestique

Moi qui adore la plupart des bêtes, j'ai toujours professé une ardente répulsion pour le chien, que je considère comme l'animal le plus abject de la création.
Le chien est le type de l'animal larbin, sans fierté, sans dignité, sans personnalité.
... Une dame pleurarde et sentimenteuse interrompit ma diatribe:
- Oh! Le bon regard humide des bons toutous! Larmoya la personne. Comme ça vous console de la méchanceté des hommes!
Il n'en fallut pas plus pour me mettre hors de moi.
Les bons toutous! Ah! Ils sont chouettes, les bons toutous!
Le chien est aimant et fidèle, dit-on, mais quel mérite à s'attacher au premier venu uniquement parce qu'il s'intitule votre maître, beau ou laid, drôle ou rasant, bon ou mauvais?
On a vu des chiens, dit-on encore, se faire tuer en défendant leur maître contre un bandit.
Parfaitement, mais le même chien aurait pu être aussi bien tué en attaquant l'honnête homme pour le compte du bandit, si ce bandit avait été son maître et si l'honnête homme avait détenu l'indispensable revolver.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Le bec en l'air 1897

[ valet ]

 

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