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burlesque

Le problème du grotesque et de son essence esthétique ne peut être correctement posé et résolu que sur les matériaux qu'offre la culture populaire du Moyen Age et la littérature de la Renaissance, et en la matière Rabelais nous éclaire de façon considérable. On ne peut arriver à saisir la véritable profondeur, les significations multiples et la force des divers motifs grotesques, que sous l'angle de l'unité de la culture populaire et de la sensation carnavalesque du monde; pris en dehors de ces dernières, ils deviennent unilatéraux, plats et pauvres.

Auteur: Bakhtine Mikhaïl

Info: L'oeuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Age et sous la Renaissance

[ satire sociale ] [ mascarade ] [ carême ] [ ridiculisation ] [ historique ]

 

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bombances

Les festivités ont toujours exprimé une conception du monde. Jamais aucun “exercice” d’aménagement et de perfectionnement du processus du travail collectif, aucun “jeu au travail”, aucun repos ou trêve dans le travail n’ont pu devenir des fêtes en eux-mêmes. Pour qu’ils deviennent fêtes, il faut qu’un élément venu d’une autre sphère de la vie courante, celle de l’esprit et des idées, les rejoigne. Leur sanction doit émaner non du monde des moyens et conditions indispensables, mais de celui des buts supérieurs de l’existence humaine, c’est-à-dire du monde des idéaux. Sans cela, aucun climat de fête ne peut exister.   

Auteur: Bakhtine Mikhaïl

Info: L'oeuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Age et sous la Renaissance. (p 17)

[ historiques ] [ idéal grégaire ]

 

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personnage principal

On a souvent rapproché l'art de Dostoïevski des traditions du roman d'aventure européen. Cela peut se justifier dans une certaine mesure.

Entre le héros du roman d'aventures et le héros de Dostoïevski il existe une ressemblance formelle, très importante pour la structure du roman. Le héros du roman d'aventures ne répond pas, lui non plus, à la question : "qui est-il ?". Il n'a pas de qualités sociales ou individuelles fermes, se combinant en une image stable de son caractère, de son type, de son tempérament. Une telle image n'aurait fait qu'alourdir le sujet du roman et limiter la possibilité d'aventures. Tout peut arriver au héros-aventurier et lui-même peut devenir n'importe quoi. Lui non plus n'est pas substance, mais pure fonction des aventures et des intrigues. Il est aussi peu déterminé par son image que le héros dostoïevskien. 

Auteur: Bakhtine Mikhaïl

Info: La poétique de Dostoïevski. Chapitre IV : Les particularités de composition et de genre dans les œuvres de Dostoïevski.

[ liberté ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

La critique littéraire sur Dostoïevski a été, jusqu'à ces derniers temps, une réaction idéologique aux voix de ses héros, trop directe pour percevoir objectivement l'originalité artistique de sa nouvelle structure romanesque. De plus, en essayant de formuler une théorie sur ce nouvel univers plurivocal, elle n'a pas trouvé d'autre moyen que de le transformer en un univers du type habituel, autrement dit : interpréter une oeuvre inspirée par une volonté artistique essentiellement nouvelle, dans l'optique d'une volonté ancienne et routinière. Les uns, subjugués par le contenu même des conceptions idéologiques de certains héros, essayaient de les réduire à une unité systématique, monologique, négligeant la pluralité des consciences distinctes qui est un élément essentiel dans la conception artistique de l'auteur ; d'autres, sans succomber à la tentation d'une idéologie directe, transformaient les consciences (pleinement posées comme telles) des héros, en des psychismes perçus comme des objets, réifiés, et considéraient l'univers de Dostoïevski au même titre que l'univers habituel du roman socio-psychologique européen. Au lieu de l'événement que représente l'interaction de deux consciences autonomes, nous avions, dans le premier cas, un monologue philosophique et dans le second, un monde compris monologiquement, un monde objectivé, en corrélation avec la seule conscience de l'auteur. Ni la discussion philosophique enthousiaste avec le héros, ni l'analyse psychologique ou psychopathologique réifiante et impartiale, ne sont capables de saisir l'architectonique même des oeuvres dostoïevskiennes. L'exaltation des uns les empêche d'avoir une vision objective, authentiquement réaliste, d'un univers de consciences différentes de la leur ; le réalisme des autres "vole trop bas". On comprend parfaitement que les uns et les autres aient évité les problèmes artistiques à proprement parler ou les aient abordés occasionnellement et en surface.

Auteur: Bakhtine Mikhaïl

Info: La Poétique de Dostoïevski, Le Seuil, pp. 35-36

[ personnages ] [ profondeur ]

 

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