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Gaule

En France, l’interpénétration entre finance et pouvoir s’exprime d’une manière un peu différente [des Etats-Unis]. Compte tenu de leur médiocrité générale, les politiciens français n’intéressent pas l’oligarchie économique et financière qui ne montre guère d’envie de les accueillir en son sein. Les politiciens français sont en effet les archétypes représentants de l’effet Dunning-Kruger aux termes duquel, selon ces deux chercheurs de la Cornell University, "dans une population donnée, les sujets les plus compétents tendent à sous-estimer leurs capacités, tandis que les sujets les moins compétents, pour ce qui les concerne, tendent à surestimer grossièrement les leurs".
[...]
Une banque s’est fait la spécialité de fournir des "conseillers" au siège du pouvoir suprême, la présidence de la République. […] Il s’agit de la banque Rothschild, qui dépêcha en qualité de conseillers François Pérol auprès de Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron aux côtés du président François Hollande. Celui-ci fut tellement séduit qu’il en fit son ministre de l’Economie avant d’être trahi par celui-ci lorsqu’il se déclara candidat à la présidence de la République.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie du capitalisme", pages 22-23

[ vacherie ] [ influence ] [ corruption ] [ coulisse du pouvoir ] [ pompeux incompétents ]

 

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système économique

Le Doï Moï, c’est l’expérience d’un pays communiste qui adopte un capitalisme social orienté vers le bien-être de la population. Ainsi l’exprime joliment, et presque ingénument la devise du Viêt Nam : Indépendance, Liberté, Bonheur. Le Doï Moï est un mélange de promotion de l’entreprise privée et de contrôle de l’Etat, accompagné d’une politique accueillante pour les investissements étrangers par la création de divers dispositifs comme des zones franches, et d’une responsabilisation des entreprises publiques qui restent nombreuses, mais doivent avoir une rentabilité soutenable. En bref, une économie de marché dans laquelle l’Etat conserve un rôle de pilote qui lui permet de surveiller la répartition de la richesse, dans la création de laquelle il conserve sa juste part.
Depuis le lancement du Doï Moï, le taux de pauvreté dans la population est tombé de 60% en 1993 à 13.7% en 2014, et il continue à décliner, même si la tendance est désormais plus lente ; à l’horizon 2025, probablement ce taux de pauvreté aura-t-il baissé suffisamment pour rejoindre celui des très capitalistes Royaume-Uni et Allemagne où la pauvreté suit une tendance rigoureusement inverse et augmente chaque année.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", pages 209-210

[ rééquilibrage international ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théorie du complot

On trouve toutes sortes de conspirationnistes : les plus malsains sont les décérébrés dont les quelques neurones résiduels croient à des complots de type judéo-maçonnique, comme en France les sympathisants antisémites de l’extrême-droite qui se nourrissent des écrits d’Alain Soral, Thierry Meyssan ou Emmanuel Ratier. Les plus comiques sont les tenants d’un complot à tendance judéo-britannique, comme l’antisémite américain Lyndon Larouche, ou son affilié européen, Jacques Cheminade, candidat à l’élection présidentielle en 1995, 2012 et 2017, qui défendait à une époque le sympathique projet d’aller coloniser la planète Mars. Ceux qui croient à un complot nazéiforme sont probablement les plus bêtes ; ils se multiplient en Grande-Bretagne, tel Boris Johnson ou Nigel Farage qui croient que l’Union européenne est un projet d’essence hitlérienne, et font d’autres regrettables émules en Grèce ou en Italie. Les plus nombreux, comme Caroll Quigley, sont persuadés qu’une oligarchie mondiale dirige les événements géopolitiques dans le seul intérêt de s’enrichir toujours plus au détriment des populations qu’ils manipulent.
En un sens, les crétins antisémites qui véhiculent cette ignoble peste brune d’un autre temps, les paranoïaques pathologiques et les conspirationnistes délirants n’ont pas entièrement tort : un modèle à peu près unique de gouvernement économique domine plus ou moins la planète.
Toutefois, ce pouvoir n’est pas de nature complotiste.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", page 58

[ interprétation paranoïaque ] [ peur ] [ envie ] [ ignorance ] [ élites ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

post-colonialisme

Le blanchiment d’argent est en effet une source d’enrichissement pour les pays développés du grand capitalisme mondial car, in fine, les capitaux vont trouver à s’investir chez eux. En effet, le but d’un blanchisseur d’argent sale, qu’il soit colombien, africain ou russe, est d’investir son argent dans une économie développée, démocratique et où une justice non corrompue protégera son magot. […] Pour cette raison, si l’argent sale est magnétiquement attiré vers les pays riches et développés, le blanchiment d’argent est en contrepartie une source d’appauvrissement supplémentaire pour les pays pauvres. Ainsi, on estime que depuis les années soixante-dix, au cours des quarante dernières années, les pays africains ont perdu environ 1000 milliards de dollars sous forme de fuite de capitaux occultes vers les pays jugés plus sûrs. Cette vaste migration est organisée par des cabinets d’avocats, des établissements financiers ou des grandes institutions internationales du monde occidental. […] Dans le même laps de temps, on note que la dette extérieure de ces mêmes pays africains envers les grands pays capitalistes libéraux n’a augmenté "que" de 190 milliards de dollars. En solde, au plan macro-économique, on peut donc en conclure qu’au cours des 40 dernières années, un continent aussi pauvre que l’Afrique a financé les pays développés à hauteur de 810 milliards de dollars.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: L'éternelle truanderie capitaliste

[ nord-sud ] [ corruption ] [ détournement de fonds publics ] [ concentration monétaire ] [ concussion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

théorie économique

Dans son étude de l’économie capitaliste et des cycles qui l’animent, Kondratieff affirme que le système évolue par périodes de soixante ans. Il distingue quatre phases au sein d’un cycle complet, qui correspondent aux quatre saisons du calendrier :
-Le printemps est la période d’expansion robuste de l’économie, accompagnée d’une inflation soutenue. Plusieurs effets bénéfiques se font sentir pendant le printemps : baisse du chômage, hausse des salaires, diffusion de la prospérité, réduction de la pauvreté. Si l’on cherche à repérer cette phase au cours du cycle le plus récent, c’est la période des Trente Glorieuses, entre 1945 et 1974.
-L’été qui s’ensuit est une première période de stagnation d’une dizaine d’années, avec à la fois un chômage croissant et une inflation persistante. Dans le cycle récent, il s’agit de l’après-choc pétrolier, entre 1975 et 1984.
-L’automne, qui dure une quinzaine d’années, voit un retour de la croissance, mais accompagnée de la déflation et d’un développement de la consommation grâce à l’expansion de l’endettement. Dans notre histoire moderne, cette saison ressemble furieusement à la période 1985-2008, laquelle eut une durée de vingt-trois ans, donc sensiblement plus longue que l’automne que Kondratieff avait calculé dans sa théorie.
-Enfin, l’hiver voit l’éclatement d’une crise qui résulte de toutes les tensions accumulées dans l’économie […]. Les richesses artificielles nées de l’excès d’endettement sont détruites, la déflation et le chômage s’installent, dépression et récession règnent. Dans la théorie originale de Kondratieff, la durée de l’hiver est de cinq ans. En ce qui concerne la période actuelle, la crise a éclaté en 2008 et le monde capitaliste n’en sortira probablement pas avant quelques années encore : pour beaucoup de raisons structurelles et conjoncturelles, aucune perspective de reprise sérieuse de la croissance ne semble se dessiner avant les années 2020-2025.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", pages 133-134

[ exemple ] [ théorie-pratique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson