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poème

Beaux comme des morts qui n'ont point vieilli,
enfermés au milieu des larmes dans un mausolée splendide,
le front ceint de roses et jasmins aux pieds-
tels sont les désirs qui nous ont quittés
sans s'être accomplis ; sans qu'aucun n'atteigne
à une nuit de volupté ou à son lumineux matin.

Auteur: Cavafis Constantin

Info:

[ nostalgie ]

 

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réminiscence

REVIENS
Reviens souvent me prendre,
sensation bien-aimée, reviens me prendre
quand la mémoire du corps se réveille,
et qu'un désir ancien tressaille dans le sang;
quand les lèvres et la peau se souviennent,
et que les mains ont de nouveau l'impression de toucher.

Reviens souvent me prendre, la nuit,
à l'heure où les lèvres et la peau se souviennent...

Auteur: Cavafis Constantin

Info: En attendant les barbares et autres poèmes

[ nostalgie ] [ charnelle ] [ poème ]

 

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poème

Murs
Sans égards, sans pitié, sans scrupule,
ils ont élevé de hautes murailles autour de moi.

Et maintenant je ne fais rien ici que me désespérer.
D'un tel destin la pensée m'obsède et me ronge ;

car j'avais beaucoup à faire dehors.
Pendant qu'on bâtissait les murs, ah, que n'ais-je pris garde.

Mais jamais je n'ai entendu le bruit des maçons ni leur voix.
C'est à mon insu qu'ils m'ont enfermé hors du monde.

Auteur: Cavafis Constantin

Info: En attendant les barbares et autres poèmes

[ solitude ]

 

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vieillesse

Mon corps, rappelle-toi non seulement combien tu fus aimé,

non seulement les lits où tu t'es allongé,

mais aussi ces désirs qui pour toi

brillaient ouvertement dans les yeux,

qui tremblaient dans la voix - et qu'un obstacle

quelconque a empêché de se réaliser.

Maintenant que tout cela appartient au passé,

c'est presque comme si à ces désirs aussi

tu t'étais livré - comme ils brillaient,

rappelle-toi, dans les yeux qui te regardaient ;

comme ils tremblaient dans la voix, pour toi, rappelle-toi, mon corps.

Auteur: Cavafis Constantin

Info: Rappelle-toi mon corps

[ poème ] [ incarnation ] [ ego ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abdiquer

Quand tu entendras, à l’heure de minuit, une troupe invisible passer avec des musiques exquises et des voix, ne pleure pas vainement ta Fortune qui déserte enfin, tes œuvres échouées, tes projets qui tous s’avérèrent illusoires. Comme un homme courageux qui serait prêt depuis longtemps, salue Alexandrie qui s’en va. Surtout ne commets pas cette faute : ne dis pas que ton ouïe t’a trompé ou que ce n’était qu’un songe. Dédaigne cette vaine espérance… Approche-toi de la fenêtre d’un pas ferme, comme un homme courageux qui serait prêt depuis longtemps ; tu te le dois, ayant été jugé digne d’une telle ville… Ému, mais sans t’abandonner aux prières et aux supplications des lâches, prends un dernier plaisir à écouter les sons des instruments exquis de la troupe divine, et salue Alexandrie que tu perds.

Auteur: Cavafis Constantin

Info: Dans "Les dieux désertent Antoine", traduction de Yourcenar in Poèmes, Gallimard

[ humilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

damnation

Tu dis : "J'irais vers d'autres pays, vers d'autres rivages. Je finirais bien par trouver une autre ville, meilleure que celle-ci, où chacune de mes tentatives est condamnée d'avance, où mon coeur est enseveli comme un mort. Jusqu'à quand mon esprit restera-t-il dans ce marasme ? Où que je me tourne, où que je regarde, je vois ici les ruines de ma vie, cette vie que j'ai gâchée et gaspillée pendant tant d'années."
Tu ne découvriras pas de nouveaux pays, tu ne découvriras pas de nouveaux rivages. La ville te suivra. Tu traineras dans les mêmes quartiers, et tes cheveux blanchiront dans les mêmes maisons. Où que tu ailles, tu débarqueras dans cette même ville. Il n'existe pour toi ni bateau ni route qui puisse te conduire ailleurs. N'espère rien. Tu as gâché ta vie dans le monde entier, tout comme tu l'as gâchée dans ce petit coin de terre.

Auteur: Cavafis Constantin

Info:

[ malédiction ]

 

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