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Le psychiatre américain T. S. Szasz applique à la schizophrénie le terme de panchreston. Un panchreston est un "explique-tout", de même qu'il y a des "panacées" et des drogues à large spectre psychotropique. En fait, suggère-t-on, le terme de schizophrénie n'a fait que rendre confus le vrai problème, et il n'y a pas l'ombre d'une preuve non équivoque commandant de faire entrer la schizophrénie comme entité pathologique dans le champ de la nosologie* médicale.

Auteur: Cooper David

Info: Psychiatrie et antipsychiatrie. *classification

[ réconfort ] [ arnaque ] [ embrouille ]

 

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médecine

De nos jours, nombre de personnes vont de leur plein gré chercher chez leur docteur un secours psychiatrique. Pour la plupart, ces gens, en termes très pratiques, cherchent à se faire donner un ensemble de techniques qui leur permettraient de se conformer au mieux et au plus près à l'attente globale de la société. Et ils sont généralement aidés dans cette recherche. Un petit nombre de personnes égarées vont chercher chez le psychiatre une sorte de direction spirituelle. Ceux-là, généralement, perdent assez vite leurs illusions.

Auteur: Cooper David

Info: Psychiatrie et antipsychiatrie

[ réconfort ] [ quête ] [ pro psychanalyse ]

 
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psychose

Dans les familles des patients schizophrènes, les intentions liées aux "actes psychotiques" du patient sont niées ou même se trouvent (par une sorte d'antithèse) retournées de manière telle que les actions du patient prennent l'apparence d'un pur processus, coupé de toute praxis, et peuvent même être vécues par le sujet sous cette forme.
Quand les choses arrivent là, le patient -celui qu'on a identifié comme tel- doit, afin de donner à sa vision du monde une certaine cohérence, une certaine "santé", inventer une représentation imaginaire de ces mystérieuses influences qui agissent sur lui. C'est ici que trouvent sens les "hallucinations" relatives à l'influence exercée par des sujets venus d'autres planètes, ou par des institutions plus proches, telles que l'Eglise catholique, le parti communiste ou les francs-maçons.

Auteur: Cooper David

Info: Psychiatrie et antipsychiatrie

[ déni ] [ fuite ] [ rétroaction ] [ contre-réaction ]

 

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apologue

Un moine tibétain, au cours d’une longue retraite méditative, commença à avoir des hallucinations : il voyait une araignée. Chaque jour, elle apparaissait et grandissait. Elle finit par atteindre la taille de l’homme et par le terrifier. A ce moment, le moine demanda conseil à son guru qui lui répondit : "La prochaine fois que l’araignée viendra, trace une croix sur son ventre puis, après mûre réflexion, prends un couteau et enfonce-le au milieu de la croix." Le lendemain, le moine vit l’araignée, traça la croix puis réfléchit. Comme il s’apprêtait à enfoncer le couteau, il baissa les yeux et vit avec stupeur que la croix était tracée sur son propre nombril. Il est évident que distinguer entre ses ennemis intérieurs et extérieurs est littéralement une question de vie ou de mort.

Auteur: Cooper David

Info: Mort de la famille

[ projections ] [ frousse ] [ frayeur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychiatrie

Cette conception des relations humaines s'éclairera par l'exemple suivant : Je regarde subrepticement à travers le trou d'une serrure une scène intime qui se passe dans la pièce voisine. Je m'aperçois d'une présence derrière moi. Je me retourne et découvre que quelqu'un m'observait. A ce moment, il se produit une "hémorragie". La pure subjectivité que j'ai été en tant qu'observateur de la scène dans la pièce voisine s'écoule de mon monde dans le monde de l'autre, où je ne deviens plus qu'un objet honteux observé par lui -au moins jusqu'à ce que je trouve un moyen de regagner mon existence, de retourner au centre de mon monde, et de réduire l'autre en retour à n'être qu'un objet pour moi. C'est la dialectique entre l'acceptation d'être à la périphérie et la saisie du centre.

Auteur: Cooper David

Info: Psychiatrie et antipsychiatrie

[ voyeur ]

 

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philosophes

J'ai tenu à dissiper un malentendu bien connu : les existentialistes se délectent en quelque sorte de l'aliénation des êtres humains par rapport au monde. C'était peut-être l'attitude de Camus, mais certainement pas celle de Heidegger, Sartre et Merleau-Ponty, qui ont chacun essayé de montrer que nous ne pouvons faire l'expérience du monde que par rapport à nos propres projets et objectifs. Le monde est d'abord un monde d'"objets ou d'équipements", disait Heidegger. C'est un monde de "tâches", disait Sartre.
(...)
Pour moi, les existentialistes sont d'importants critiques des prétentions "absolutistes", et Heidegger et Merleau-Ponty sont, du moins dans leurs écrits ultérieurs, également les représentants d'une doctrine du mystère : que ce soit l'aspect ineffable de l'être ou de la "source" de toute chose pour Heidegger, à l'identique de ce que Merleau-Ponty appelle lui "la chair".

Auteur: Cooper David Edward

Info: Source : www.3ammagazine.com

[ européens ] [ vingtième siècle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychose

[...] la schizophrénie est une situation de crise microsociale, dans laquelle les actes et l'expérience d'une certaine personne sont invalidés par les autres, pour certaines raisons culturelles et micro culturelles (généralement familiales) compréhensibles, qui finalement font que cette personne est élue et identifiée plus ou moins précisément comme "malade mentale" et ensuite confirmée (selon une procédure de catalogage spécifiable mais hautement arbitraire) dans l'identité de "patient schizophrène", par des agents médicaux ou quasi médicaux. Cette définition, on voudra bien le noter, se réfère à un désordre extrême (crise) à l'intérieur d'un groupe, et ne dit rien sur le désordre chez la personne "schizophrène". Cependant, la personne élue a généralement, antérieurement à la crise, grandit en faisant du monde une expérience conditionnée par le manque global ou partiel de validation consensuelle et de sa perception de soi et de sa perception d'autrui.

Auteur: Cooper David

Info: Psychiatrie et antipsychiatrie

[ groupe ] [ polarisation ] [ rétroaction ]

 

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rapports humains

La famille interdit à ses membres de se toucher, de se sentir, de se goûter. Les enfants peuvent s’ébattre avec leurs parents, mais une stricte ligne de démarcation est dessinée autour de leurs zones érogènes. Ainsi, les garçons âgés ne peuvent embrasser leur mère que d’une façon très mesurée, oblique et guindée. Les étreintes et les attouchements entre sexes opposés deviennent vite, dans l’esprit de la famille, une dangereuse sexualité. […] En famille, la tendresse peut être ressentie –certes- mais en aucun cas exprimée, à moins d’être formalisée jusqu’à perdre pratiquement toute réalité. On peut se souvenir du jeune homme dont parle Grace Stuart et qui, voyant son père dans son cercueil, se pencha sur lui, l’embrassa sur le front et lui dit : "Père, je n’ai jamais osé faire cela de ton vivant." Peut-être que si nous sentions à quel point sont morts les hommes vivants, le désespoir que nous en ressentirions nous inciterait à prendre plus de risques.

Auteur: Cooper David

Info: Mort de la famille

[ tactiles ] [ famille ] [ haptiques ] [ pudeur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychiatrie

Il y a d'abord les actes par lesquels une personne se présente elle-même à nous ; dans ces actes, nous décelons une ou des intentions qui se rattachent à un choix antérieur et plus fondamental de soi : cette présentation de soi (de soi qui est pur écoulement excédant perpétuellement la perpétuelle objectivation de soi dans le monde), c'est la dialectique constituée. D'une description phénoménologique de ce moment constitué, nous passons, par un mouvement régressif, à une dialectique constituante : par ce dernier terme, nous entendons tous les facteurs de conditionnement socio-environnementiels (intra-familiaux, extra-familiaux, socio-historiques, de classe économique) dans la plénitude de leur interpénétration. Mais nous ne pouvons en rester là. Par un mouvement progressif nous devons atteindre la synthèse personnelle, la totalisation totale -la totalisation unique faite par la personne de la totalisation conditionnante, sur la base de sa totalisation de soi. Nous avons alors atteint la "vérité" de la vie de la personne, ou d'un secteur particulier de cette vie.

Auteur: Cooper David

Info: Psychiatrie et antipsychiatrie

[ analyse ]

 

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