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hommes-par-femmes

Ma copine lesbienne radicale [féministe] me dit (...) quel drame que tu sois hétérosexuelle. La bite ça ne se suce pas, ça se sectionne. Je réponds pardon mais le cul est le seul domaine où les mecs se rendent utiles. A la maison, au taf, dans la rue, à part faire chier on ne comprend jamais ce qu'ils fabriquent. Mais au pieu, on ne peut pas leur retirer ça, il y en a qui font tout ce qu'ils peuvent.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Cher connard, p 85

[ médiocres ] [ inférieurs ] [ sexuels ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Il l'embrasse, il s'enroule autour d'elle. Il ne touche pas ses seins ni son ventre ni son sexe, il la pétrit en haut des cuisses et aux hanches, elle noue ses jambes autour de sa taille. Elle le sent dans son ventre, à force de se frotter il y est venu naturellement. Elle sent qu'il cherche à lui donner sa force à lui, à lui ôter du poids. Ils transpirent beaucoup, lèchent leurs plaies l'une contre l'autre. Nadine se laisse aller sous lui, calmée pour un instant.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Baise-moi

[ sexe ] [ action ]

 

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rock

A la télévision Patrick Bruel, Garou et Raphaël se rejoignent, sur une reprise de Brel. A la fin du morceau, Johnny arrive, de dos - Patrice et Vernon éclatent de rire au même moment. La voix du chef, les jambes du chef, sa silhouette d'animal préhistorique, sa démarche de gonzesse burnée. Sa voix de stentor s'élève, il est décidé à faire passer tous ses collègues pour l'assemblée des chuchoteuses anonymes. Ils rient de bon coeur, saluant celui que rien n'a tué, ni les drogues à haute dose ni le ridicule ni le succès. L'animal.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Vernon Subutex, tome 1, p. 295

[ star ] [ Gaule ]

 

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prostitution

Entre la féminité telle que vendue dans les magazines et celle de la pute, la nuance m'échappe toujours. Et, bien qu'elles ne donnent pas clairement leurs tarifs, j'ai l'impression d'avoir connu beaucoup de putes, depuis.
Beaucoup de femmes que le sexe n'intéresse pas mais qui savent en tirer profit.
Qui couchent avec des hommes vieux, laids, chiants, déprimants de connerie, mais puissants socialement. Qui les épousent et se battent pour avoir le maximum au moment du divorce.
Qui trouvent normal d'être entretenues, emmenées en voyage, gâtées. Qui voient même ça comme une réussite.
C'est triste d'entendre des femmes parler d'amour comme d'un contrat économique implicite.

Auteur: Despentes Virginie

Info: King Kong Théorie p.76

[ bourgeoisie ]

 

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frustration

Je détestais travailler. J'étais déprimée du temps que ça me prenait, du peu que je gagnais et de la facilité avec laquelle je le dépensais. Je regardais les femmes plus vieilles que moi, toute une vie à bosser comme ça, pour gagner des SMIC à peine améliorés et à cinquante balais se faire engueuler par le chef de rayon parce qu'on sort trop souvent pisser. Mois après mois, je comprenais dans le détail ce que ça voulait dire, une vie d'honnête travailleuse. Et je ne voyais pas d'échappatoire possible. Il fallait être contente d'avoir un job, déjà à l'époque. Je n'ai jamais été raisonnable, j'avais du mal à être contente.

Auteur: Despentes Virginie

Info: King Kong Théorie

[ insatisfaction ]

 

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nostalgie

J'aimerais voyager dans le temps pour revenir à la décennie pendant laquelle la drogue et moi étions copines et se défoncer servait à quelque chose. (... ) D'une minute à l'autre, comme dans un conte de fées, la réalité devient malléable. Ce génie est séduisant. Sans quoi je ne lui aurais pas consacré ma vie. Mais maintenant, je dirais plutôt que je suis comme possédée. Ça n'a plus de sens. Je le sais. Je m'ennuie aussi quand je me défonce. Je le fais quand même. La partie de moi qui veut se droguer est semblable à une région luttant pour prendre le pouvoir sur tout le pays. Elle ne lutte pas pour son autonomie, elle lutte pour l'indexation. C'est une instance dictatoriale. Mais c'est aussi mon pays. Et c'est ma guerre, de toute façon.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Cher connard, pp 113-114

[ addiction ] [ routine maîtresse ] [ introspection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Tant qu'on n'exerce pas le pouvoir on n'a pas idée de ce que c'est. On pense que c'est s'asseoir à son bureau, donner des ordres, ne jamais être contrarié. On imagine que c'est une facilité. Au contraire, plus on s'approche du sommet, plus la lutte est rude. Plus on monte, plus les concessions coûtent. Et plus on doit en faire. Avoir du pouvoir, c'est garder le sourire quand on se fait casser les côtes par plus puissant que soi. Les humiliations sont violents, tout en haut, et personne n'est là pour vous écouter si vous avez envie de geindre. C'est la cour des grands, pas le bac à sable pour les petits agneaux. Seuls les tout petits chefs jouissent de leur pouvoir, au-dessus - on ne connaît que la peur de se faire poignarder dans le dos, la rage des trahison et le poison des fausses promesses.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Vernon Subutex, tome 1

[ épreuve ] [ autorité ] [ domination ] [ difficulté ]

 

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techno-dépendance

Dans le wagon, les passagers ont ouvert leur ordinateur portable sur la tablette. Ils regardent un film, ils remplissent des tableaux, ils rédigent un mail. D’autres ont les yeux rivés sur leur téléphone. Ils sont tous captés. Il n’y a plus de corps sans son extension, parmi les individus qui peuvent se payer un billet de train. Il y a bien un homme, à quelques sièges de là, la cinquantaine, qui lit son journal, à l’ancienne. Il gêne légèrement son voisin, avec le coude, quand il tourne une page. Il est le seul qui ne ferme pas sa vision par un écran. Même l’enfant de cinq ans ne dérange personne en braillant dans les couloirs, car il semble hypnotisé par un dessin animé. A ses côtés, la mère regarde ce qu’il regarde, sans le casque, elle n’a pas une seconde à perdre pour le paysage, et encore moins pour ce qui l’entoure.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Vernon Subutex, tome 3

 

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Ajouté à la BD par miguel

féminisme

Plaire aux hommes est un art compliqué, qui demande qu'on gomme tout ce qui relève de la puissance. Pendant ce temps, les hommes, en tout cas ceux de mon âge et plus, n'ont pas de corps. Pas d'âge, pas de corpulence. N'importe quel connard rougi à l'alcool, chauve à gros bide et look pourri, pourra se permettre des réflexions sur le physique des filles, des réflexions désagréables s'il ne les trouve pas assez pimpantes, ou des remarques dégueulasses s'il est mécontent de ne pas pouvoir les sauter. Ce sont les avantages de son sexe. La chaudasserie la plus pathétique, les hommes veulent nous la refiler comme sympathique et pulsionnelle. Mais c'est rare d'être Bukowski, la plupart du temps, c'est juste des tocards lambda. Comme si moi, parce que j'ai un vagin, je me croyais bonne comme Greta Garbo. Etre complexée, voilà qui est féminin. Effacée. Bien écouter. Ne pas trop briller intellectuellement. Juste assez cultivée pour comprendre ce qu'un bellâtre a à raconter.

Auteur: Despentes Virginie

Info: King Kong Théorie

[ femmes-hommes ]

 

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vacherie

J'ai déjà pas mal fumé à la fenêtre. En fait le ciel se couvre. Café noir dans de grandes tasses bleues. Philippe au téléphone m'apprend que Mazarine P. se fend d'une petite phrase contre moi dans un truc du nouvel obs. Cette gauche subtile, façon inrock... Mazarine, la pauvre tache, je l'ai bien regardée, celle là, le jour ou Coralie était venue pour son roman Betty Monde, dans l'émission de Field sur le câble. Cette gauche subtile, qui ressemble si subtilement aux cathos les plus dégueulasses, d'hypocrisie, de bêtise, d'arrogance conne et blindée de certitudes débiles. Mais toujours prête à mettre de l'ordre, son ordre, sa merde. Petite dindonne se dandine en gloussant et serre bien son gros cul sur ses privilèges de naissance. Cette gauche là, tellement subtile, pour le coup. Le haut clergé, au final. quoi de neuf. Hier après midi, parc du Luxembourg. Sous la pluie les statues prennent une allure bizarre, on voit bien qu'elles vont se mettre en mouvement n'importe quand.

Auteur: Despentes Virginie

Info:

[ France ] [ Gaule ]

 

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