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déclaration d'amour

La bouche aux lèvres d'or
N'est pas en moi pour rire
Et tes mots d'auréoles
Ont un sens si parfait
Que de mes nuits damnées
De silences et de morts
J'entends vibrer ta voix
Dans toutes les nuits du monde.

Auteur: Eluard Paul

Info:

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j'aime à jamais toi qui m'as inventé
Tu ne supportais pas l'oppression ni l'injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d'être libre et je te continue.

Auteur: Eluard Paul

Info: Capitale de la douleur. Répétitions. Mourir de ne pas mourir. Les Petits Justes.

[ deuil ] [ hommage ] [ poème ]

 

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femmes-par-homme

Je suis devant ce paysage féminin 

Comme un enfant devant le feu

Souriant vaguement et les larmes aux yeux

Devant ce paysage où tout remue en moi

Où des miroirs s'embuent où des miroirs s'éclairent 

Reflétant deux corps nus saison contre saison.

Auteur: Eluard Paul

Info: Le temps déborde

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espérance

La nuit n'est jamais complète.
Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l'affirme,
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, faim à satisfaire,
Un coeur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.

Auteur: Eluard Paul

Info:

[ poème ]

 

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Nous deux

Nous deux nous tenant par la main
Nous nous croyons partout chez nous
Sous l'arbre doux sous le ciel noir
Sous tous les toits au coin du feu
Dans la rue vide en plein soleil
Dans les yeux vagues de la foule
Auprès des sages et des fous
Parmi les enfants et les grands
L'amour n'a rien de mystérieux
Nous sommes l'évidence même
Les amoureux se croient chez nous.

Auteur: Eluard Paul

Info: Derniers poèmes d'amour, 1963

[ déclaration d'amour ] [ poème ]

 

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grammelot

(Doucement la mirabonde et les criques de la poule s'obstruent de darince et d'arbille de Brioude sur le coude la sauterelle du coude mange le frimas des Heindes et des Niobays de Soude. Le phiphre s'obsorbe par l'ôbe d'éracme.) On dansotte sur des pincettes pendant Aladin quiquiqui. Pierre est syllogone en pipe de mucèdre en or et en donc, matrès et matrop. L'étage au-dessous est occupé par Paris. L'x exaspaltère le feu de Seltz.

Auteur: Eluard Paul

Info: L'Immaculée Conception

[ phonétique ]

 

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animal domestique

Pour ne poser qu'un doigt dessus
Le chat est bien trop grosse bête.
Sa queue rejoint sa tête,
Il tourne dans ce cercle
Et se répond à la caresse.

Mais, la nuit l'homme voit ses yeux
Dont la pâleur est le seul don.
Ils sont trop gros pour qu'il les cache
Et trop lourds pour le vent perdu du rêve.

Quand le chat danse
C'est pour isoler sa prison
Et quand il pense
C'est jusqu'aux murs de ses yeux.

Auteur: Eluard Paul

Info: Les animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources de couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Auteur: Eluard Paul

Info: La courbe de tes yeux... extrait de : Capitale de la douleur, 1926

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien q'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a toutes ces morts que j'ai franchies sur la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie

Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.

Auteur: Eluard Paul

Info: Derniers poèmes d'amour, 1963, Je t'aime

[ poème ]

 

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anarchie

Contre ces ennemis, même aux bords extrêmes du découragement, nous n’avons jamais été complètement seuls. Tout, dans la société actuelle, se dresse, à chacun de nos pas, pour nous humilier, pour nous faire retourner en arrière. Mais nous ne perdons pas de vue que c’est parce que nous sommes le mal, le mal au sens où l’entendait Engels, parce qu’avec tous nos semblables, nous concourons à la ruine de la bourgeoisie, à la ruine de son bien et de son beau. C’est ce bien, c’est ce beau asservis aux idées de propriété, de famille, de religion, de patrie, que nous combattons ensemble. Les poètes dignes de ce nom refusent, comme les prolétaires, d’être exploités. La poésie véritable est incluse dans tout ce qui ne se conforme pas à cette morale qui, pour maintenir son ordre, son prestige, ne sait construire que des banques, des casernes, des prisons, des églises, des bordels. La poésie véritable est incluse dans tout ce qui affranchit l’homme de ce bien épouvantable qui a le visage de la mort /.../ La solitude des poètes, aujourd’hui, s’efface. Voici qu’ils sont des hommes parmi les hommes, voici qu’ils ont des frères.

Auteur: Eluard Paul

Info: Extrait d'une conférence en 1936

[ fraternité ] [ anti-hiérarchie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste