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mémoire

Celui que nous étions.... est seulement une tache de couleur floue contemplée de la limite de celui que nous sommes devenus.

Auteur: Ferrante Elena

Info: Premier amour

[ autobiographique ]

 

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rencontre

Elle s'arrêta pour m'attendre et, quand je la rejoignis, me donna la main. Ce geste changea tout entre nous, et pour toujours

Auteur: Ferrante Elena

Info: L'amie prodigieuse, tome 1 : Enfance, adolescence

[ contact ] [ déclic ] [ couple ]

 

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femmes-hommes

Alors que les hommes se lancent dans des aventures spatiales, pour les femmes, la vie sur la planète doit encore commencer. La femme est l'autre face de la terre.

Auteur: Ferrante Elena

Info: L'amie prodigieuse, tome 3 : Celle qui fuit et celle qui reste

[ différents ] [ ciel ] [ dualité ]

 

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justesse

Du coup, j’avais tendance à excuser toutes les créatures de Dieu, même les pires d’entre elles. Leur condition était dure et, lorsqu’elles réussissaient quand même à exprimer, depuis leur fange, des sentiments grands et sincères, j’étais de leur côté.

Auteur: Ferrante Elena

Info: La Vie mensongère des adultes

[ impartialité ] [ relativité ] [ zen ] [ amnistie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parents-enfants

On sait comment sont les enfants [en grandissant], ils vous aiment parfois en vous câlinant et parfois en essayant de vous changer complètement, comme s'ils pensaient que vous aviez mal grandi et qu'ils devaient vous apprendre comment on fait pour vivre, la musique que vous devez écouter, les livres que vous devez lire, les films que vous devez voir, les mots que vous devez employer et ceux que vous ne devez pas parce qu'ils sont obsolètes et que personne ne les utilise plus.

Auteur: Ferrante Elena

Info: Poupée volée , p. 135

[ décalage ]

 

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séparation

Je me décidai, suffit avec la douleur. Aux lèvres de leur bonheur nocturne, je devais faire adhérer les lèvres de ma revanche. Je n'étais pas une femme mise en pièce sous le coup d'une rupture, d'une absence, jusqu'à en devenir folle, jusqu'à en mourir. Seuls quelques menus éclats s'étaient arrachés de ma personne, pour ce qui était du reste, je me portais comme un charme. J'étais intacte, je resterais intacte. A ceux qui me font du mal, je leur rends la pareille. Je suis le huit d'épées, je suis la guêpe qui pique, je suis le serpent sombre. Je suis l'animal invulnérable qui traverse le feu sans se brûler.

Auteur: Ferrante Elena

Info: Les Jours de mon abandon

[ souffrance ] [ positiver ] [ détermination ]

 

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hypersensibilité

Mais c'étaient surtout les images imperceptibles de mon esprit, les rares syllabes que je prononçais qui me faisaient peur. Il suffisait d'une pensée que je ne parvenais pas même à fixer, d'un simple frétillement de signification violacé, un hiéroglyphe vert de mon cerveau, pour que le malaise réapparaisse et que la panique croisse en moi. Qu'en certains recoins de la maison revinssent des ombres trop drues, humides, avec leurs murmures, les mouvements rapides de masses sombres et j'étais saisie d'épouvante. Alors, je me surprenais à allumer et à éteindre mécaniquement la télévision, rien que pour me tenir compagnie, à chantonner une berceuse dans le dialecte de mon enfance, ou l'écuelle vide d'Otto près du réfrigérateur me causait une souffrance insupportable, ou bien, en proie à une somnolence immotivée, je me retrouvais étendue sur le divan, occupée à me caresser les bras non sans les marquer du tranchant de mes ongles.

Auteur: Ferrante Elena

Info: Les Jours de mon abandon

[ angoisse ] [ déclic ]

 

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femmes-par-femme

Sans raison particulière, j'ai commencé à regarder de près les femmes sur le boulevard. Soudain, il m'a semblé que j'avais vécu avec une sorte de regard limité : comme si mon attention s'était portée uniquement sur nous, les filles, Ada, Gigliola, Carmela, Marisa, Pinuccia, Lila, moi, mes camarades de classe, et que je n'avais jamais vraiment prêté attention au corps de Melina, de Giuseppina Pelusi, de Nunzia Cerullo, de Maria Carracci. Le seul corps de femme que j'avais étudié, avec une appréhension toujours plus grande, était le corps boiteux de ma mère, et je m'étais sentie oppressée, menacée par cette image, craignant sans cesse qu'elle ne s'impose soudainement à la mienne. Ce jour-là, au contraire, j'ai vu clairement les mères de l'ancien quartier. Elles étaient nerveuses, elles étaient consentantes. Elles étaient silencieuses, lèvres serrées et épaules baissées, ou alors elles criaient de terribles insultes aux enfants qui les harcelaient. Extrêmement maigres, yeux et joues creuses, ou avec un large arrière-train, les chevilles gonflées, une poitrine lourde, elles traînaient sacs de courses et petits enfants qui s'accrochaient à leurs jupes et voulaient être portés. Et, bon Dieu, elles avaient dix ans, tout au plus vingt ans de plus que moi. Pourtant, elles semblaient avoir perdu ces qualités féminines si importantes pour nous, les filles, et que nous accentuions avec vêtements et maquillage. Elles avaient été dévorées par le corps des maris, des pères, des frères, auxquels elles finissaient par ressembler, à cause de leur travail ou de l'arrivée de la vieillesse, de la maladie. Quand cette transformation avait-elle commencé ? Avec les travaux ménagers ? Les grossesses ? Par les coups ? Lila serait-elle déformée comme Nunzia ? Fernando abandonnerait-elle son visage délicat, sa démarche élégante deviendrait-elle celle de Rino, jambes larges, les bras écartés par la poitrine ? Et mon corps serait-il aussi un jour ruiné par l'apparition du corps de ma mère et celui de mon père ? Et tout ce que j'apprenais à l'école se dissoudrait-il, le voisinage prévaudrait-il à nouveau, les horaires, les manières, tout serait-il confondu dans une fange noire, Anaximandre et mon père, Folgóre et Don Achille, les valeurs et les étangs, les aoristes, Hésiode, et l'insolente langue populaire des Solaras, comme, au cours des millénaires, c'était arrivé à la ville débraillée, avilie elle-même ?

Auteur: Ferrante Elena

Info: The Story of a New Name

[ vieillissement ] [ dégradation ] [ prolétaires ]

 
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Ajouté à la BD par miguel