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instant

Nous n'avons pas de futur. Pour tout le monde le futur parfait c'est la mort. Notre seul bien c'est le présent, la minute même; celle qui suit n'est déjà plus à nous.

Auteur: Giono Jean

Info:

 

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censure

Tu parles pour le plaisir de dire ce que tu penses et ils vont te renfoncer ce que tu penses dans la gorge. Or, c’est ce qu’on écrit avec plaisir qui fait avancer l’esprit. 

Auteur: Giono Jean

Info: Voyage en Italie

[ régression ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

industrialisation

Quand vous parlez à l’homme socialement technique, il ne rêve que du temps où les machines feront tout le travail, où l’homme ne travaillera plus, [...] ne travaillera plus que quelques minutes par jour à pousser des boutons de machineries ou à lever et baisser des commutateurs.

Auteur: Giono Jean

Info: Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix

[ en série ] [ robotisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

L'homme, on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité il est comme un feuillage. Non pas serré en bloc mais composé d'images éparses comme les feuilles dans les branches des arbres et à travers lesquelles il faut que le vent passe pour que ça chante.

Auteur: Giono Jean

Info: Que ma joie demeure

[ poésie ]

 

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froid

Le mauvais temps continua pendant plus de trois semaines ; cela arrivait quelquefois. Les gorges de la montagne déversaient des torrents de vent glacé et des grésils lancés à une telle vitesse qu’ils crevaient les parapluies et blessaient les visages qu’on n’abritait pas sous des cache-nez ou des pans de manteaux. Dans Châtillon qui était installé à un carrefour de vallées, les tournoiements des bises venant de tous les côtés rendaient les rues intenables.

Auteur: Giono Jean

Info: Les âmes fortes, Librairie Gallimard, 1949, page 248

[ météo ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

célébration

Les origines de la fête paysanne sont faciles à comprendre: elles sont dans l'émotion que tout homme sain ressent devant un tas de blé, une récolte quelle qu'elle soit et dans le sentiment de liberté, de sécurité et de paix qui naturellement l'accompagne (doit l'accompagner).Pour préparer une belle fête paysanne, c'est très simple de recette: on prend une belle récolte, on prend la liberté, la sécurité, la paix. C'est le couronnement naturel de tout travail accompli. Sans fêtes, pas de travail; sans travail, pas de fête.

Auteur: Giono Jean

Info: Romans et essais, 1928-1941, Triomphe de la vie

[ contraste ] [ vendange ] [ tradition ]

 

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monde moderne

Il n’est pas vrai que quoi que ce soit puisse progresser en allant de beauté en laideur. Il n’est pas vrai que nous n’ayons besoin que d’acier bien trempé, d’automobiles, de tracteurs, de frigidaires, d’éclairage électrique, d’autoroutes, de confort scientifique. Je sais que tous ces robots facilitent la vie, je m’en sers moi-même abondamment comme tout le monde. Mais l’homme a aussi besoin de confort spirituel. La beauté est la charpente de son âme. Sans elle, demain, il se suicidera dans les palais de sa vie automatique.

Auteur: Giono Jean

Info: Préface à Monuments et art de Haute-Provence, 1966

[ perte ] [ dimension poétique ] [ réconfort esthétique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

crépuscule

La nuit arriva dans un grand coup de vent. Elle n'était pas venue comme une eau par un flux insensible à travers les arbres, mais on l'avait vue sauter hors des vallées de l'est. D'un coup, elle avait pris d'abord jusqu'aux lisières du fleuve puis, pendant que le jour restait encore un peu sur les collines de ce côté-ci elle s'était préparée, écrasant les osiers sous ses grosses pattes noires, traînant son ventre dans les boues. Au premier vent elle avait sauté. Au premier vent elle avait sauté. Elle était déjà loin, là-bas devant, avec son haleine froide ; ici on était caressé par son corps tiède plein d'étoiles et de lune.

Auteur: Giono Jean

Info: Le chant du monde

 

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nature

Subitement il fit très froid. Antonio sentit que sa lèvre gelait. Il renifla. Le vent sonna plus profond; sa voix s'abaissait puis montait. Des arbres parlèrent; au-dessus des arbres le vent passa en ronflant sourdement. Il y avait des moments de grand silence, puis les chênes parlaient, puis les saules, puis les aulnes; les peupliers sifflaient de gauche et de droite comme des queues de chevaux, puis tout d'un coup ils se taisaient tous. Alors, la nuit gémissait tout doucement au fond du silence. Il faisait un froid serré. Sur tout le pourtour des montagnes, le ciel se déchira. Le dôme de nuit monta en haut du ciel avec trois étoiles grosses comme des yeux de chat et toutes clignotantes.

Auteur: Giono Jean

Info: Le chant du monde

[ obscurité ] [ littérature ] [ nocturne ]

 

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médiocrité

Toutes ces femmes de tanneurs étaient ou blanches et maigres ou blanches et grasses et ne parlaient que d’huile de foie de morue et de lessives. Je me demandais comment elles pouvaient bien s’arranger pour que la vie ne soit pas terrifiante. En tout cas, ça n’était rien que des viandes. Quand je me comparais à elles, j’en avais des bouffées de chaleur. Les hommes s’amusaient à des riens. Ils me faisaient danser pour un peu me peloter. Il semblait qu’ils avaient attrapé le Pérou. Ou alors, ils parlaient politique. C’étaient des jobards. A les entendre, ils voulaient tout manger. Je me disais : "Et dans quoi le mettraient-ils ? Ils n’ont pas d’estomac !" Ils croyaient à tout. Ils prenaient tout pour argent comptant. Moi, je savais qu’ils ne sortiraient jamais de l’ennui.

Auteur: Giono Jean

Info: Les âmes fortes, Librairie Gallimard, 1949, page 371

[ illusions ] [ petitesse ] [ prétention ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson