être humain

Je crois que le fait de s'embrasser est ce qui nous sépare des animaux et nous rend divins.

Auteur: Goolrick Robert

Info: “The End of the World as We Know It: Scenes from a Life”, p.109, Algonquin Books 2008

[ animal particulier ]

introspection

Je vois ma propre enfance comme une aventure qui serait arrivée à quelqu'un d'autre, que je ne reconnais pas, comme une simple série d'images mouvantes dans lesquelles je ne suis qu'une silhouette insignifiante.

Auteur: Goolrick Robert

Info: Féroces

[ passé ] [ dépersonnalisation ]

regrets

Il y a au fond de mon coeur une douleur pour la beauté d'une vie imaginée que je n'ai pas eue, d'une vie dont j'ai été exclu, et cela ne s'en va jamais.

Auteur: Goolrick Robert

Info: The End of the World as We Know It: Scenes from a Life

féerique

Quand tu es jeune et te diriges vers le merveilleux, tout est frais et brillant comme un sou neuf, mais avant d'arriver au merveilleux, il va falloir passer par le "pas mal". Donc quand tu arrives là, arrête-toi et jette un bon coup d'œil, tu pourrais bien ne jamais aller plus loin.

Auteur: Goolrick Robert

Info: Heading Out to Wonderful, p.310, Algonquin Books 2013

[ sensationnel ] [ illusion ]

douceur

C'est la tendresse qui nous brise le cœur. Le charme qui nous laisse échoués sur le rivage, à regarder les bateaux s'éloigner. C'est la douceur qui nous donne envie de tendre la main et de toucher la peau douce d'une autre personne. Et c'est la grâce qui nous vient, même si nous ne la méritons pas.

Auteur: Goolrick Robert

Info:

[ affection ]

masque

J'ai continué. J'ai fait semblant d'être un enfant. Je savais que je jouais la comédie, que je n'étais pas la personne que je montrais. Je bâtissais sans malice une fiction, afin de pouvoir apparaître tel que les autres enfants : poli, avenant et drôle. Je savais que je n'étais rien de tout cela. Je sentais bien que je copiais ce visage souriant, que je n'étais qu'une imitation. J'étais un tricheur, une contrefaçon.

Auteur: Goolrick Robert

Info: Féroces

[ simuler ]

religion

Je ne crois pas à l'enfer, enfin il me semble. Je ne suis même pas sûr que le paradis existe. Mais je crois à la bonté. Je crois que c'est la seule chose qui compte. La seule qui restera de nous après notre départ. (...)
L'église, c'est l'endroit où l'on va, une fois par semaine, pour réfléchir et chercher au plus profond de soi si l'on est bien ce genre de personne qu'on espérait devenir, pour mesurer la distance entre cette personne et celle que l'on est vraiment.

Auteur: Goolrick Robert

Info: Arrive un vagabond p. 149

[ autocritique ] [ bienveillance ]