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atavisme

LOUKA : C'est vrai que c'est un ancien baron, cet homme-là ?

BOUBNOV : Va donc savoir ! Mais il a été un monsieur dans le temps, ça c'est sûr. Aujourd'hui encore, il lui arrive de sortir brusquement les griffes. Une vieille habitude.

LOUKA : C'est comme la petite vérole : on en guérit, mais ça laisse des marques.

Auteur: Gorki Maxime

Info: Les bas-fonds

[ prétention ] [ ex-riche ] [ nouveau pauvre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

insulte

KALÉRIA : Tiens, vous savez, — vous êtes bossu !

VLAS : De quel point de vue ?

KALÉRIA : C'est votre âme qui est bossue.

VLAS : Ça ne nuit pas à ma silhouette, j'espère ?

KALÉRIA : La grossièreté, c'est une difformité, comme la bosse… Les gens stupides ressemblent à des boiteux…

VLAS : Et les boiteux, à vos aphorismes…

Auteur: Gorki Maxime

Info: Les Estivants. Acte 1.

[ répartie ] [ contre-râteau ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hiver

À quelque cinq sagènes de nous, la terre était sur un vaste espace couverte d'une épaisse couche dense, grise et ondulée, comme une neige de printemps déjà en train de fondre. Il fallait un long examen attentif pour y reconnaître des moutons serrés les uns contre les autres. Il y en avait là quelques milliers, comprimés par le sommeil et par l'obscurité de la nuit en une pâte dense, chaude et épaisse qui recouvrait la steppe.

Auteur: Gorki Maxime

Info: Mon Compagnon, édition bilingue français-russe, Chapitre V.

[ littérature ] [ bétail ]

 

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Dostoïevski

L'écriture de l'auteur, très tourmentée et stérile, ne clarifie rien, n'exalte pas le positif de la vie et s'attachant aux aspects négatifs seulement, les fixe dans l'esprit humain, le décrivant toujours comme sans défenses au milieu d'un chaos de forces obscures, ce qui peut le conduire au pessimisme, mysticisme, etc... Avec le triomphe de celui qui insatiablement se venge de ses déboires personnels et par l'enthousiasme de sa jeunesse, Il montre, dans la personne de son héros, vers quelles latitudes un individualiste pris dans la classe des jeunes gens écartés de la vie dans les 19e et 20e siècles peut aller dans l'ignominie.

Auteur: Gorki Maxime

Info: à propos des Carnets du sous-soul à leur publication

[ écrivain-sur-écrivain ] [ analyse ]

 

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bénéfices secondaires

Il y a des personnes à qui apparaît quelque maladie de leur corps ou de leur âme comme la chose la plus précieuse et la meilleure dans leur vie. Ils passent tout leur temps à la dorloter, ce n’est que par elle qu’ils existent, ils souffrent par elle, ils se nourrissent d’elle, ils s’en plaignent aux autres, et par là ils attirent l’attention du prochain. Pour cela ils jouissent de la compassion des gens, et en dehors de cela ils n’ont rien. Enlevez-leur cette maladie, guérissez-les, et ils seront malheureux, parce qu’ils seront privés de leur unique moyen d’existence, — ils seront vides. Parfois la vie d’un homme est pauvre à tel point qu’involontairement il est forcé d’estimer son vice et d’en vivre ; vraiment on peut dire que souvent les gens sont vicieux par ennui.

Auteur: Gorki Maxime

Info: Vingt-six et une, traduction du russe de S. Kikina et P. G. La Chesnais.

[ identité ] [ complaisance ] [ narcissisme ] [ tirer avantage ] [ auto-apitoiement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

émerveillement

Nous suivions un sentier étroit sur lequel rampaient en tout sens de petits serpents rouges qui se tortillaient sous nos pieds. Le silence qui régnait alentour engendrait une somnolence rêveuse. À notre suite se mouvaient lentement de noirs troupeaux de nuages. Se fondant ensemble, ils eurent bientôt couvert tout le ciel derrière nous, alors que, devant, il restait dégagé. Mais déjà des lambeaux de nuages nous dépassaient en fuyant vivement vers l'horizon. Quelque part au loin le tonnerre grondait, sa rumeur bougonne se faisait de plus en plus proche. Il tombait des gouttes. L'herbe fut parcourue d'un frou-frou de métal.

Aucun abri ne s'offrait. Soudain tout s'assombrit et le bruissement de l'herbe devint plus sonore, comme apeuré. Le tonnerre gronda, les nuées frissonnèrent, parcourues d'une flamme bleue… Une pluie drue se mit à tomber à torrents, et les coups de tonnerre commencèrent à se succéder sans interruption sur la steppe déserte. L'herbe ployée par les bourrasques de vent et de pluie se couchait à terre. Tout tremblait, remuait. Des éclairs aveuglants déchiraient les nues. Dans leur éclat bleuté apparaissait au loin la chaîne de montagnes, argentée et froide, où étincelaient des feux d'un bleu plus foncé ; quand les éclairs s'éteignaient, elle s'évanouissait, comme engloutie par l'abîme de ténèbres. Tout grondait, frissonnait, répercutait les sons et les suscitait. C'était comme si le ciel, trouble et courroucé, se purifiait par le feu de la poussière et de toutes les immondices qui lui étaient venues de la terre. Et la terre semblait trembler d'effroi devant sa colère.

Chakro grognait comme un chien apeuré. Moi, en revanche, j'étais en joie : devant ce tableau sombre et puissant d'un orage dans la steppe je me sentais soulevé au-dessus de l'ordinaire. Ce merveilleux chaos m'exaltait, m'empoignait l'âme de sa terrible harmonie et l'accordait à un mode héroïque.

L'envie me prit alors de participer à la symphonie, d'exprimer à ma façon la jubilation qui débordait de mon âme à la vue de cette puissance. La flamme bleue qui embrasait le ciel me sembla brûler aussi dans ma poitrine : comment manifester mon émoi sublime et mon enthousiasme ? Je me mis à chanter, à pleine voix, de toutes mes forces. Le tonnerre rugissait, les éclairs étincelaient, l'herbe chuintait, et moi, je chantais, je me sentais en étroite communion avec tous les sons… J'avais perdu l'esprit, mais c'était pardonnable, car je ne faisais de tort à personne qu'à moi-même. La tempête sur la mer et l'orage sur la steppe ! Je ne connais pas de phénomènes plus grandioses dans la nature.


Auteur: Gorki Maxime

Info: Mon Compagnon. Chapitre VII.

[ fusion ] [ intempéries ]

 

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Ajouté à la BD par miguel