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intonation

Au début du film, j'étais rondelette, jeune et jolie, et à la fin, vieille, maigre et décatie. Mizoguchi m'avait demandé de maigrir pendant le film et, pendant quatre mois, j'ai suivi un régime de famine. Une fois le dernier plan tourné, alors qu'il ne restait à faire que du doublage, je suis allée manger un énorme beefsteack puisqu'il n'y avait plus de prises de vue. Le lendemain, à l'enregistrement de la fameuse chanson de ce film, Mizoguchi s'est mis à crier : "Qu'est-ce que c'est que cette voix guillerette ? Ce n'est pas la bonne voix !" : il avait détecté mon beefsteack ! Alors, il m'a fait enregistrer dehors, en plein hiver, pendant cinq heures, la chanson : "Anju... Sushyo..." Pendant cinq heures ! Pour un beefsteack...

Auteur: Tanaka Kuniyo

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°158, août/septembre 1964 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 463

[ punition ] [ cinéma ] [ japonais ] [ anecdote d'actrice ] [ expression vocale ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

couple

Avant de se coucher, Shinji, assis sur la natte, le buste droit, son sabre posé devant lui, avait fait à sa femme un discours militaire. Une femme qui devient femme de soldat doit savoir que son mari peut mourir à tout moment, et résolument l'accepter. Ce pourrait être demain. Ou le jour d'après. Mais, dit-il, peu importe quand, était-elle absolument ferme dans sa résolution de l'accepter ? Reiko se leva, ouvrit un tiroir du secrétaire et y prit le plus cher de ses nouveaux trésors, le poignard que lui avait donné sa mère. Revenue à sa place, elle posa sans un mot le poignard devant elle, comme son mari avait posé son sabre. Ils se comprirent en silence aussitôt, et le lieutenant ne chercha plus jamais à mettre à l'épreuve la résolution de sa femme.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Dojoji et autres nouvelles

[ japon ] [ fidélité ] [ tradition ] [ suicide ]

 

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gouvernante

Quand je suis devenue domestique au début des années trente, le personnel manquait dans les bons quartiers de Tokyo, et personne ne tutoyait les bonnes. Nos employeurs nous vouvoyaient parce que nous étions précieuses à leurs yeux. C'était la règle dans les bonnes familles. Toutes les maîtresses de maison savaient qu'une bonne de qualité était indispensable à un foyer bien tenu.
Il se trouve que je ne me suis jamais mariée, mais à cette époque-là on se préparait au mariage en travaillant comme bonne. Oui, on devenait domestique pour apprendre à être une épouse accomplie. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était comme l'université pour les jeunes filles d'aujourd'hui, mais ce n'était certainement pas une profession méprisée, même si tout le monde a l'air de penser qu'être bonne, c'était presque être esclave. Bien sur, j'ai connu des moments difficiles en faisant ce métier, mais existe-t-il des professions où l'on ne fait que s'amuser ?
Je n'irais pas non plus jusqu'à affirmer que cette occupation était universellement bien considérée et que tout le monde la respectait. Et si quelqu'un me demandait si le Monsieur de la première famille chez qui j'ai servi ne me regardait pas parfois d'un oeil coquin, je serais bien obligée de reconnaître que cela lui arrivait , mais n'allez pas le répéter. Il s'agissait d'un écrivain célèbre et il est hors de question que son nom sorte de journal. J'emporterai ce secret dans la tombe.

Auteur: Nakajima Kyoko

Info: La maison au toit rouge

[ bonne ] [ employée de maison ] [ Japon ]

 

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