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vieillir

Relire son journal intime, c’est se confronter à l’adolescente qu’on a été. Lui ferait-on honte, ou de la peine ? A-t-on baissé les bras ? Est-on devenue sage, trop sage, par manque de courage ?

Auteur: Lafon Lola

Info: Quand tu écouteras cette chanson

[ relecture de soi-même ] [ autocritique ] [ diachronie personnelle ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pouvoir

Casser les vitrines des banques et des multinationales est une action symbolique.
On nous accuse de violence ?
Ce qu'on détruit ne sont que des objets inanimés, mais les paysans brésiliens, les rebelles mexicains, les enfants travailleurs de 7 ans, les mers du monde entier sont bien vivant eux, et leurs souffrances bien réelles.
Si des vitrines tremblent vous pleurez.
Vous restez silencieux quand des gens meurent.

Auteur: Lafon Lola

Info: Une fièvre impossible à négocier

[ insensibilité ] [ révolte ]

 

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femmes-par-femme

On dit des femmes qui écrivent leur expérience de vie qu'elles "se" racontent, que leur récit est "personnel". Le journal intime d'un homme, en revanche, semble contenir des vérités universelles. S’atteler au récit du monde a longtemps été l'apanage de ceux qui pouvaient l'arpenter, ces "récits de grands voyageurs". Aux femmes, on abandonnait l'examen des sentiments, on leur concédait un savoir de l'intime, de l'intérieur, qu'il soit domestique ou sexuel.

Auteur: Lafon Lola

Info: Quand tu écouteras cette chanson, p.99

[ confinées ] [ femmes-hommes ] [ ignorées ] [ dédaignées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consumérisme

C'était impressionnant cette abondance, pour vous ?
- Bien sûr. Vous savez, la première fois que ma mère est venue à l'Ouest, c'était dans une banlieue du New Jersey, eh bien, elle a pleuré dans les allée du petit supermarché."
Je cherche à comprendre. Pleurait-elle de joie, Stefania, devant l'émotion de ces nouveaux choix, le fait même d'avoir le choix, et Nadia me coupe la parole, presque brutale. Le dégoût de cet amoncellement absurde, me corrige-t-elle. La tristesse de se sentir envahie de désir devant tant de riens. "Chez nous, on n'avait rien à désirer. Et chez vous, on est constamment sommés de désirer.

Auteur: Lafon Lola

Info: La petite communiste qui ne souriait jamais

 

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gymnastique

C'est sur la poutre maintenant qu'elle pirouette, éclairée des flashs de lucioles folles, une lumière sautillante. L'enfant semble retenir toutes les respirations. Elle se lance en double salto et vrille et, d'un claquement de doigts - son arrivée au sol est absolument stable -, elle les délivre, comme si on avait tourné un bouton de volume muet jusque-là, alors le public rugit d'adoration et de soulagement qu'elle ne soit pas tombée. Et tous courent vers les salles de rédaction, les téléphones, dix, dix, écrivez bien ça, she's perfect, titre Newsweek, du jamais vu, la perfection EST de ce monde : "Si vous cherchez un mot pour dire que vous avez vu quelque chose qui était si beau que ça ne disait pas combien c'était beau, dites donc que c'était nadiesque" écrit un éditorialiste québécois. Les juges sont obligés de demander à Béla ce qu'elle a réellement exécuté, ils n'ont pas eu le temps de voir.

Auteur: Lafon Lola

Info: La petite communiste qui ne souriait jamais

[ sport ]

 

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femme-par-femme

Je ne peux m'empêcher de penser que, peut-être, Anne Frank aurait souri de lire qu'un négationniste affirma, comme preuve ultime de falsification, qu'aucune jeune fille de quinze ans n'aurait été capable de penser et encore moins d'écrire ce qu'il avait lu dans le Journal : c'était bien trop intelligent et irrévérencieux, pour une gamine.

L’irrévérence des jeunes filles devrait être l'objet de toutes nos attentions, elle devrait être archivée et transmise. Il faudrait les chérir, ces trop courtes années durant lesquelles les jeunes filles ignorent la prudence, le respect et le remords. Elles mentent avec métier et sans état d'âme, mangent avec les doigts, grimpent sur des toits et, bras dessus bras dessous, elles prennent toute la place sur les trottoirs. Leur seule peur est de nous ressembler. De devenir ces êtres à bout de souffle qui se plaignent qu'elles "ne manquent pas d'air".

Les parents aiment à raconter les mots d'enfants de leurs tout-petits ; ils s'émeuvent de leur fantaisie, de leur drôlerie. L'adolescence à venir, elle, est redoutée à la façon d'une maladie, d'une comète menaçant le paysage, dévastatrice. Comme nous la craignons, l'extralucidité adolescente, ce regard de "voyant" qui met à nu nos compromis.

Relire son journal intime, c'est se confronter à l'adolescente qu'on a été. Lui ferait-on honte, ou de la peine ? A-t-on baissé les bras ? Est-on devenue sage, trop sage, par manque de courage ? Il faudrait relire régulièrement son journal pour rester à la hauteur de son adolescence. 


Auteur: Lafon Lola

Info: Quand tu écouteras cette chanson, pp.188-190

[ génie de la puberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel