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concept religieux

[...] la providence signifie les déterminations de la volonté divine en rapport avec la liberté humaine, fondées sur la prévision des actes libres de la créature. C’est une volonté toujours salutaire qui sait créer un plus grand profit pour les hommes à condition que l’homme sache reconnaître la volonté de Dieu.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, page 135

[ christianisme ] [ définition ]

 
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docte ignorance

La première [la théologie cataphatique] nous conduit à une certaine connaissance de Dieu – c’est une voie imparfaite ; la deuxième [la voie apophatique] nous fait aboutir à l’ignorance totale – c’est la voie parfaite, la seule qui convienne à l’égard de Dieu, inconnaissable par nature. [...] Si en voyant Dieu on connaît ce qu’on voit, on n’a pas vu Dieu en Lui-même, mais quelque chose d’intelligible, quelque chose qui Lui est inférieur.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, page 23

[ christianisme ] [ voie affirmative ] [ voie négative ]

 

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docte ignorance

La théologie négative n’est pas seulement une théorie de l’extase proprement dite ; c’est une expression de l’attitude fondamentale qui fait de la théologie en général une contemplation des mystères de la révélation. [...] L’apophatisme nous apprend à voir dans les dogmes de l’Eglise avant tout un sens négatif, une défense à notre pensée de suivre ses voies naturelles et de former des concepts qui remplaceraient les réalités spirituelles. Car le christianisme n’est pas une école philosophique spéculant sur les concepts abstraits, mais avant tout une communion avec le Dieu vivant.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, page 40

[ définition ]

 
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créature-créateur

La pensée de saint Augustin, en partant de l’image de Dieu en nous, cherchera à former une notion de Dieu en essayant de découvrir en Lui ce qu’on trouve dans l’âme créée à son image. Ce sera une méthode d’analogies psychologiques appliquées à la connaissance de Dieu, à la théologie. Un saint Grégoire de Nysse, au contraire, choisira comme point de départ ce que la Révélation nous dit de Dieu pour retrouver dans l’homme ce qui correspond en lui à l’image divine. Ce sera une méthode théologique appliquée à la connaissance de l’homme, à l’anthropologie.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, page 110

[ christianisme ] [ orient-occident ]

 

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querelle du filioque

En confessant la procession du Saint-Esprit du Père, son indépendance hypostatique vis-à-vis du Fils, la tradition de l’Eglise d’Orient affirme la plénitude personnelle de l’œuvre du Paraclet venu dans le monde. L’Esprit-Saint n’est pas une force unitive par laquelle le Fils s’imposerait aux membres de son corps mystique. S’Il rend témoignage au Fils, c’est en sa qualité de personne divine indépendante du Fils, personne divine communiquant à chaque hypostase humaine, à chaque membre de l’Eglise, une nouvelle plénitude dans laquelle les personnes créées s’épanouissent et confessent librement, spontanément, la divinité du Christ rendue évidente dans l’Esprit.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, pages 242-243

 

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indicible

Or, c'est justement l'incognoscibilité qui est la seule définition propre de Dieu chez Denys*, si l'on peut parler ici de définitions propres. En refusant d'attribuer à Dieu les propriétés qui font l'objet de la théologie affirmative, Denys vise expressément les définitions néo-platoniciennes : "Il n'est pas l'Un, ni l'Unité," dit-il. Dans le traité "Des noms divins", en examinant le nom de l'Un qui peut être dit de Dieu, il montre son insuffisance et lui oppose un autre nom "le plus sublime", - celui de la Trinité, qui nous apprend que Dieu n'est ni l'un ni le multiple, mais qu'Il surpasse cette antinomie, était inconnaissable en ce qu'Il est.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient. Dieu inconnaissable. *Le pseudo Aréopagite

[ inatteignable ] [ divinité ] [ projectionniste ] [ Éternel ]

 

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christianisme

L’œuvre du Christ se rapporte à la nature humaine qu’Il récapitule dans son hypostase. L’œuvre du Saint-Esprit, par contre, se rapporte aux personnes, s’adresse à chacune d’entre elles. Le Saint-Esprit communique dans l’Eglise aux hypostases humaines la plénitude de la divinité selon un mode unique, "personnel", approprié à chacun des hommes en tant que personne créée à l’image de Dieu. [...]

Le Christ devient l’image unique appropriée à la nature commune de l’humanité ; le Saint-Esprit confère à chaque personne créée à l’image de Dieu la possibilité de réaliser la ressemblance dans la nature commune. L’Un prête son hypostase à la nature, l’Autre donne sa divinité aux personnes. Ainsi l’œuvre du Christ unifie, l’œuvre du Saint-Esprit diversifie. [...] le Christ crée l’unité de son corps mystique par le Saint-Esprit, le Saint-Esprit se communique aux personnes humaines par le Christ.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, pages 162-163

[ missions temporelles ]

 
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christianisme

Les idées ne sont pas, selon cette conception [de l’Église d’Orient], des raisons éternelles des créatures contenues dans l’Etre même de Dieu, des déterminations de l’essence à laquelle les choses créées se réfèrent comme à leur cause exemplaire, selon la pensée de saint Augustin [...]. Dans la pensée des Pères grecs les idées divines ont un caractère plus dynamique, intentionnel. Elles n’ont pas leur place dans l’essence mais dans "ce qui est après l’essence", dans les énergies divines : car les idées s’identifient avec la volonté ou les volontés qui déterminent les modes différents selon lesquels les êtres créés participent aux énergies créatrices. [...] Si les idées divines ne sont pas l’essence même de Dieu, si elles sont, pour ainsi dire, séparées de l’essence par la volonté, alors non seulement l’acte de création, mais la pensée de Dieu n’est pas non plus une détermination nécessaire de la nature, le contenu intelligible de l’Etre divin. Alors l’univers créé ne se présentera pas, comme dans la pensée platonicienne ou platonisante, sous l’aspect pâle et chétif d’une mauvaise réplique de Dieu, mais il apparaîtra comme un être absolument nouveau, comme la création nouvellement sortie des mains du Dieu de la Genèse "qui vit que cela était bon" [...].

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, page 89

[ orient-occident ] [ archétypes ]

 
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hérésies

Tout le développement des luttes dogmatiques soutenues par l’Eglise au cours des siècles, si on l’envisage du point de vue purement spirituel, nous apparaît dominé par la préoccupation constante qu’a eue l’Eglise de sauvegarder à chaque moment de son histoire la possibilité pour les chrétiens d’atteindre la plénitude de l’union mystique. En effet, l’Eglise lutte contre les gnostiques pour défendre l’idée même de la déification comme fin universelle : "Dieu se fit homme pour que les hommes puissent devenir dieux". Elle affirme contre les ariens le dogme de la Trinité consubstantielle, parce que c’est le Verbe, le Logos, qui nous ouvre la voie vers l’union avec la divinité, et, si le Verbe incarné n’a pas la même substance avec le Père, s’Il n’est pas le vrai Dieu, notre déification est impossible. L’Eglise condamne le nestorianisme, pour abattre la cloison par laquelle, dans le Christ même, on a voulu séparer l’homme d’avec Dieu. Elle s’élève contre l’apollinarisme et le monophysitisme, pour montrer que la plénitude de la vraie nature humaine ayant été assumée par le Verbe, notre nature entière doit entrer en union avec Dieu. Elle combat les monothélites, parce qu’en dehors de l’union des deux volontés, divine et humaine, on ne saurait atteindre à la déification : "Dieu a créé l’homme par sa volonté seule, mais Il ne peut le sauver sans le concours de la volonté humaine." L’Eglise triomphe dans la lutte pour les images, en affirmant la possibilité d’exprimer les réalités divines dans la matière, - symbole et gage de notre sanctification. Dans les questions qui se posent successivement, sur le Saint-Esprit, sur la grâce, sur l’Eglise elle-même, - question dogmatique de l’époque où nous vivons, - la préoccupation centrale, l’enjeu de la lutte est toujours la possibilité, le mode ou les moyens de l’union avec Dieu. Toute l’histoire du dogme chrétien se développe autour du même noyau mystique, défendu par des armes différentes contre des adversaires multiples au cours des époques successives.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, page 8

[ objectifs ] [ protection ]

 

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christianisme

[...] selon la conception occidentale, le Père et le Fils font procéder le Saint-Esprit en tant qu’ils représentent la nature une ; à son tour le Saint-Esprit, qui est pour les théologiens occidentaux "le lien du Père et du Fils", signifie cette unité naturelle entre les deux premières personnes. Les caractères hypostatiques (paternité, génération, procession) se trouvent plus ou moins résorbés dans la nature ou essence qui devient le principe de l’unité dans la Trinité, différencié par les relations, se relatant au Fils en tant que Père, au Saint-Esprit en tant que Père et Fils. Les relations, au lieu d’être caractéristiques des hypostases, s’identifient avec elles ; saint Thomas le dira plus tard : "le nom de personne signifie la relation", rapport interne de l’essence qui la diversifie. On ne peut pas nier la différence qui existe entre cette conception trinitaire et celle d’un Grégoire de Nazianze avec ses "Trois Saintetés se réunissant en une seule Domination et Divinité". Le P. de Régnon fait une remarque très juste : "La philosophie latine – dit-il – envisage d’abord la nature en elle-même et poursuit jusqu’au suppôt ; la philosophie grecque envisage d’abord le suppôt et y pénètre ensuite pour trouver la nature." Le Latin considère la personnalité comme un mode de la nature ; le Grec considère la nature comme le contenu de la personne. 

Les Pères Grecs ont toujours affirmé que le principe d’unité dans la Trinité était la personne du Père. Principe des deux autres personnes, le Père est aussi par là même le terme des relations d’où les hypostases reçoivent leurs caractères distinctifs : en faisant procéder les personnes, Il pose leurs relations d’origine – génération et procession – par rapport au principe unique de divinité. C’est pourquoi l’Orient s’est attaché à la formule Filioque qui paraissait infirmer la monarchie du Père : ou bien il fallait briser l’unité en reconnaissant deux principes de divinité, ou bien il fallait fonder l’unité surtout sur la nature commune qui passait ainsi au premier plan, en transformant les personnes en relations dans l’unité de l’essence. Pour les Occidentaux, les relations diversifient l’unité primordiale ; pour les Orientaux, elles signifient en même temps la diversité et l’unité, parce qu’elles se rapportent au Père qui est aussi bien le principe que la récapitulation de la Trinité.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, pages 56-57

[ querelle ] [ schisme ] [ orient-occident ]

 

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