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historique

La Révolution française commence le 29 décembre 1786 sur les cinq heures du soir, à l'heure où les valets posent les bougies allumées au grand cabinet du Roi devant le conseil des dépêches ; c'est d'abord une révolution monarchique. La petite chiquenaude...
Le procès-verbal (exceptionnel), rédigé après coup en préambule de la convocation des notables, est empreint d'une solennité inhabituelle, comme si Calonne, en dictant, avait tout de même eu conscience d'écrire là une sacrée première page.
" L'an de grâce mil sept cent quatre-vingt-six, du règne de Louis XVI, roi de France et de Navarre, le treizième, le vendredi 29 décembre, à l'issue du conseil des dépêches, Sa Majesté a déclaré que son intention était de convoquer une assemblée composée de personnes de diverses conditions des plus qualifiées de son Etat, pour leur communiquer les vues qu'elle se propose pour le soulagement de son peuple, l'ordre de ses finances, et la réformation de plusieurs abus."

Auteur: Manceron Claude

Info: Les hommes de la liberté, la révolution qui lève, 1785/1787, tome 4, p. 368

[ amorce ] [ Gaule ]

 

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fric

Plus lucide que tous les pour et les contre, un homme du tiers, le libraire Ruault, est l'un des premiers "non-notables" à connaître la nouvelle, qui mettra du temps à émouvoir "la France profonde". C'est lui qui, dans une lettre à son frère, trouve les mots pour ce lever de rideau : " Il faut de l'argent, c'est tout dire ; il en faut pour les dépenses connues et inconnues ; il en faut pour l'ordinaire et pour l'extraordinaire ; il en faut pour cinq ou six rois qui règnent en France et qui puisent largement dans le trésor public (...) La finance est devenue si puissante, si orgueilleuse, si despote qu'il faut croire qu'elle ne peut aller plus haut et qu'elle périra infailliblement avant peu d'années. Quand la finance est honorée, dit Montesquieu, l'Etat est perdu. Une révolution effrayante est très prochaine, nous en sommes tout près, nous touchons à une crise violente. Les choses ne peuvent aller longtemps encore comme elles vont. Cela saute aux yeux. Tout est agio, finance, banque, escompte, emprunt, pari, virement, etc. Toutes les têtes sont tournées vers l'argent, sont folles de ces sortes de spéculations. Patience, nous verrons beau jeu en 1800 ! Vivons cependant et faisons en sorte de n'être pas emportés par la débâcle future.

Auteur: Manceron Claude

Info: Les hommes de la liberté, la révolution qui lève, 1785-1787, tome 4, p. 376

[ Gaule ] [ pouvoir ] [ historique ]

 

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