Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 70
Temps de recherche: 0.0564s

recevoir

Représente-toi tout homme qui se chagrine ou qui s'indigne de quoi qu'il arrive, comme un porcelet qui regimbe et qui hurle quand on le sacrifie. Pense de même de celui qui, sur un petit lit, se lamente en secret et seul sur nos malheurs. Songe aussi qu'à l'être raisonnable seul il a été donné de pouvoir se plier aux événements de plein gré, tandis que s'y plier tout court est pour tous une nécessité.

Auteur: Marc-Aurèle

Info:

 

Commentaires: 0

thérapie

La durée de la vie humaine ? Un point. Sa substance ? Fuyante. La sensation ? Obscure. Le composé corporel dans son ensemble ? Prompt à pourrir. L'âme ? Un tourbillon. Le sort ? Difficile à deviner. La réputation ? Incertaine. Pour résumer, au total les choses du corps s'écoulent comme un fleuve ; les choses de l'âme ne sont que songe et fumée, la vie est une guerre et un séjour étranger ; la renommée qu'on laisse, un oubli. Qu'est-ce qui peut la faire supporter ? Une seule chose, la philosophie.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées, Les Stoïciens, la Pléiade, nrf Gallimard 1962 II, 17 p.1150

[ vivre ] [ perdu ] [ penser ] [ logique ] [ postérité ]

 

Commentaires: 0

postérité

Quand un homme se passionne pour sa gloire posthume, il n'imagine que chacun de ceux qui se souviennent de lui mourront aussi très vite, ainsi que ceux qui leur succèdent, jusqu'à ce que sa mémoire s'éteigne complètement, tels des flambeaux qui, passant de l'un à l'autre, s'allument et s'éteignent. Mais suppose que les gens qui conserveront son souvenir soient immortels et que sa mémoire soit immortelle ; qu'est-que cela lui fait à lui ? Je ne dis pas à lui une fois mort, mais pour lui vivant, qu'est-ce que leur éloge ?

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées

[ question ] [ vanité ]

 
Commentaires: 1

sagesse

Il faut qu'un œil soit en état de voir tout ce qui est visible, et ne dise pas : " Je veux du vert ", car c'est le fait d'un homme aux yeux malades. De même, une ouïe, un odorat sain doivent être prêts à tout ce qui peut être entendu ou olfacté. Une intelligence saine doit aussi être prête à tout ce qui peut arriver. Mais celle qui dit : " Puissent mes enfants avoir la vie sauve ! " ou bien : " Puissé-je, quoi que je fasse, par tous être loué ! " est un œil qui réclame du vert ou des dents qui réclament du tendre.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées pour moi-même

[ lucidité ] [ ouverture ] [ distanciation ] [ attitude ] [ acceptation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

stoïcisme

Qu'est-ce donc qui peut nous guider? Une seule et unique chose: la philosophie. Et la philosophie consiste en ceci: à veiller à ce que le génie qui est en nous reste sans outrage et sans dommage, et soit au-dessus des plaisirs et des peines; à ce qu'il ne fasse rien au hasard, ni par mensonge ni par faux-semblant; à ce qu'il ne s'attache point à ce que les autres font ou ne font pas. Et, en outre, à accepter ce qui arrive et ce qui lui est dévolu, comme venant de là même d'où lui-même est venu. Et surtout, à attendre la mort avec une âme sereine sans y voir autre chose que la dissolution des éléments dont est composé chaque être vivant.

Auteur: Marc-Aurèle

Info:

 

Commentaires: 0

effort

Au petit jour, lorsqu’il t’en coûte de t’éveiller, aie cette pensée à ta disposition : c’est pour faire œuvre d’homme que je m’éveille. Serai-je donc encore de méchante humeur si je vais faire ce pour quoi je suis né, et ce en vue de quoi j’ai été mis dans le monde ? Ou bien, ai-je été formé pour rester couché et me tenir au chaud sous mes couvertures ? Mais c’est plus agréable ! Es-tu donc né pour te donner de l’agrément ? Et, somme toute, es-tu fait pour la passivité ou pour l’activité ? Ne vois-tu pas que les arbustes, les moineaux, les araignées, les abeilles remplissent leurs tâches respectives et contribuent pour leur part à l’ordre du monde ? Et toi, après cela, tu ne veux pas faire ce qui convient à l’homme ? Tu ne cours point à la tâche qui est conforme à la nature.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées pour moi-même, p. 81-82

[ accomplissement de l'essence de l'être ] [ condition humaine ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

disponibilité

Lorsque l’œil est sain, il regarde tout ce qui peut être regardé, et il ne dit pas : "C’est du vert que je veux voir".  Car le vert n’est un besoin que pour l’œil qui est malade. De même, l’ouïe quand elle est saine, l’odorat quand il est sain, doivent être tout prêts à entendre les sons et à sentir les odeurs. L’estomac qui est sain doit être aussi bien disposé pour tous les aliments qu’il reçoit, de même encore qu’une meule de moulin doit être prête à moudre tous les grains qu’on y apporte. Ainsi donc, l’âme, quand elle est vraiment saine, doit être préparée à tous les événements. Mais l’âme qui dit : "Que mes enfants vivent"; ou bien : "Que tout le monde me comble de louanges dans tout ce que je fais," cette âme-là n’est qu’un œil qui cherche à voir du vert, ou des dents qui ne veulent que des aliments mous et faciles à broyer.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées pour moi-même, XXXV

[ voie de la facilité ] [ accueil ] [ non-conditionné ] [ acceptation ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

stoïcisme

Lorsque tu te réveilles le matin, dis-toi : les personnes avec lesquelles je vais avoir affaire aujourd'hui seront indiscrètes, ingrates, arrogantes, malhonnêtes, jalouses et acariâtres. Elles sont ainsi parce qu'elles ne savent pas distinguer le bien du mal. Mais j'ai vu la beauté du bien, et la laideur du mal, et j'ai reconnu que le malfaiteur a une nature apparentée à la mienne - pas du même sang ni de la même naissance, mais du même esprit, et possédant une part du divin. Ainsi, aucun d'entre elles ne peut me faire du mal. Personne ne peut m'impliquer dans la laideur. Je ne peux pas non plus être en colère contre mon parent, ni le haïr. Nous sommes nés pour travailler ensemble comme les pieds, les mains et les yeux, comme les deux rangées de dents, supérieure et inférieure. S'entraver mutuellement est contre nature. Ressentir de la colère envers quelqu'un, lui tourner le dos : tout cela n'est pas naturel.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Méditations

[ sagesse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

existences humaines

Dusses-tu vivre trois fois mille ans, et même autant de fois dix mille, souviens-toi toujours que personne ne perd d'autre existence que celle qu'il vit et qu'on ne vit que celle qu'on perd. Ainsi la plus longue et la plus courte reviennent au même. Le présent est égal pour tous et ce qu'on perd est donc égal et ce qu'on perd apparaît de la sorte infinitésimale. On ne saurait perdre, en effet, le passé ni l'avenir, car ce que nous n'avons pas, comment pourrait-on nous le ravir ? Souviens-toi donc toujours de ces deux choses : d'abord, que tout, de toute éternité, est d'aspect identique et repasse par les mêmes cycles, et qu'il n'importe qu'on assiste au même spectacle pendant cent ou deux cents ans ou tout l'éternité ; ensuite que l'homme le plus chargé d'années et celui qui mourra le plus tôt font la même perte, car c'est du moment présent seul qu'on doit être privé, puisque c'est le seul qu'on possède, et qu'on ne peut perdre ce qu'on n'a pas.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées pour moi-même

[ similaires ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

stoïcisme

Se dire dès l'aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu'ils ignorent les biens et les maux. Pour moi, je connais la nature du bien, c'est l'honnête, et celle du mal, c'est le vil ; je connais aussi la nature du pécheur : c'est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant une part de la divinité ; nul d'entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire faire une chose vile ; et je ne puis non plus m'irriter contre un être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s'opposer les uns aux autres : et c'est s'opposer à eux que de s'irriter ou se détourner d'eux.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées, Les Stoïciens/la Pléiade, nrf Gallimard 1962, II, 1 p.1146

[ rapports humains ] [ sagesse ] [ tolérance ] [ discernement ]

 

Commentaires: 0