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relatif

Il est vrai que l'empreinte de l'éléphant dans la boue sert de nid au crapaud !

Auteur: Camara Nangala

Info: Le Printemps de la liberté

[ grandeur ] [ mesquinerie ]

 

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déclaration d'amour

Tu as arraché à la kora de mon corps
De splendides accords
Tu as planté dans les jardins de mon corps
Un merveilleux décors
Tu as exhumé des profondeurs de mon corps
De fabuleux trésors
Tu as donné au fleuve endormi de mon corps
Un nouvel essor
Tu as foulé le sable tiède de mon corps
Réveillé les vagues de mon corps
Tu as dormi dans le lit de mon corps
Ensemencé le limon de mon corps.

Auteur: Nangala Camara

Info: Le Printemps de la liberté

 

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musique

La voix traînante de John Lee Hooker semble repousser obstinément le flux ravageur du désespoir, de la mort lente. Chaque chanson est une opportunité de jeter dans le combat pour la vie toute sa dévotion, tout son dévolu, comme si l'apocalypse était pour l'instant d'après. Cette voix a quelque chose d'obstiné, de résolu, d'absolu ; quelque chose de renversant, de bouleversant ; quelque chose qui prend d'assaut, et le corps, et l'esprit, et qui les pétrit rythmiquement dans le spleen. Elle exprime la misère, la souffrance, l'humiliation, la solitude de l'homme d'ébène qui endure la plus tragique destinée de tous les temps.

Auteur: Nangala Camara

Info: Le Printemps de la liberté

[ blues ] [ Afrique ]

 

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Afrique

Un air musical - qui convie au recueillement - flotte au salon. Les haut-parleurs distillent les morceaux choisis de Louis Armstrong. Pessa invite Wonouplet à s'installer en face de lui. Sans plus lui accorder la moindre attention, il s'enferme dans une attitude de concentration quasi mystique. Il écoute de toutes ses fibres, de tout son être.
Wonouplet a souvent entendu les titres d'anthologie de celui que les mordus du jazz appellent avec affection et déférence le pape Louis Ier. Mais, jamais elle n'a été autant pénétrée, autant chavirée par sa puissance d'évocation du martyre de ses frères de race noire. Le calme et le silence des lieux, le petit côté mystérieux de la maison, l'attitude recueillie de Pessa sont autant de facteurs qui contribuent à caresser sa fibre essentielle, à flatter généreusement son âme, à la plonger dans une sorte de nirvana.
Et comme des gouttes de cristal pur, tombent les premières notes de Nobody knows the trouble I've seen. Un fluide étrange et mielleux envahit Wonouplet. Elle est prise de part en part par cette musique extraordinaire avec laquelle elle fait corps. Et toutes ses fibres participent de la même vibration qui insuffle un baume merveilleux dans les profondeurs les plus intimes, les plus insondables, de son âme. Elle est foudroyée. Littéralement.
Pessa lève sur elle un regard embué de larmes. Le fleuve de l'émotion entre en crue en elle. Pessa ne dit pas un mot mais ils se sont compris. La magie des notes de musique, la voix de Louis Armstrong, imposante et savoureuse, l'évocation de la plus grande tragédie de l'humanité ont opéré en lui une métamorphose plurielle.

Auteur: Nangala Camara

Info: Le Printemps de la liberté

[ source ] [ émoi ]

 

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