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intégristes

Je suis né à Budapest, il y a trente-trois ans, d'un juif de Biélorussie et d'une Tatare polonaise. Mes parents étaient des réfugiés : mon père avait fui les fondamentalistes orthodoxes, ma mère ceux de l'islam - dans les deux cas, des obscurantistes barbus, qui voulaient être aimés et compris des populations, et, à cette fin, bombardaient, incendiaient, égorgeaient, fusillaient sans pitié.

Auteur: Sorokine Vladimir Georgievic

Info: Manaraga

[ extrémistes ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pif

Il menait l'attelage, jetant, çà et là, des coups d'oeil au nez réchauffé du médecin. Ce grand nez qui, peu auparavant, semblait perdu-transi, qui avait bleui et gouttait, qui se cachait, peureux, dans le col en mouton doré, distillait à présent tant de certitude et d'énergie, fendant victorieusement, telle la quille d'un navire, l'espace tourbillonnant, que le guide se sentit soudain empli d'une joie espiègle.

Auteur: Sorokine Vladimir Georgievic

Info: La tourmente de Vladimir, p 116

[ voyage ] [ froid ] [ tarin ]

 

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animal domestique

Ah, ces chiens… ces petits chiens… voyez-vous, mesdames, messieurs, c’est comme les oiseaux de Dieu ! observa soudain tout haut le docteur Morell. D’un côté, ils énervent et on a parfois envie de les saisir par les pattes pour les fracasser contre un mur. Que leur cervelle jaillisse. Et d’un autre côté, on a le cœur serré, on caresse son petit chien, on le cajole et aussitôt on ressent dans son esprit une telle clarté. Une clarté, mesdames, messieurs ! Comme… comme…disons… comme à Munich quand le foehn cesse et que l’on peut de nouveau réfléchir de façon productive.

Auteur: Sorokine Vladimir Georgievic

Info: Le lard bleu

[ extrémités ] [ pulsion ]

 

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porno

La langue du comte toucha prudemment le bout du gland et se mit à écarter le méat. "Mais…non… Ne jouis pas ! Ne jouis pas pour moi !" disait Staline, les yeux révulsés. Khrouchtchev serra très fort les couilles du Guide, qui s’étaient rassemblées. "Que ça ne jaillisse pas… oh-oh-oh… Donne-moi un ordre ! Un ordre, comme autrefois ! Mais avec tendresse ! Avec tendresse quand même !

- Offre-moi ton petit derrière, mon délicieux garçon !" lui ordonna amoureusement Khrouchtchev qui continuait de tenir avec ténacité Staline par les couilles.

Staline se tourna sur le ventre en sanglotant : "Le petit garçon a peur… Fais-lui un bisou sur son petit dos… - Nous allons faire un bisou sur le petit dos du petit garçon…"

Auteur: Sorokine Vladimir Georgievic

Info: Le lard bleu

[ URSS ] [ transgression ]

 

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inexprimable

POLOZOV. Je veux te raconter quelque chose. En fait, je n'en ai jamais parlé à personne. C'est pourquoi il m'est difficile de parler. Très difficile. Cela vient de se produire. Cela vient même tout juste de se produire. Il y a trois ou quatre minutes. Bien que j'y pense depuis très longtemps, depuis environ seize ans. Mais c'est aujourd'hui que j'en ai eu la révélation. Maintenant. Juste au moment où tu te tenais au milieu du salon et que tu énumérais les objets qui s'y trouvent. Tu ne les énumérais même pas : tu les nommais - un vase de Chine, un requin empaillé, une vitrine avec les verres en cristal, une collection de couteaux, un piano. Tu étais là avec une allure désinvolte, tu parlais sur un ton assez moqueur, à peine certes, comme cela t'arrivait fréquemment, mais... (Silence.) Tu n'imagines pas à quel point ce que tu faisais à cet instant-là était grave. Tu attribuais un nom aux objets. Et toutes ces choses correspondaient à leur nom. Et cela m'a secoué comme le tonnerre. Oui ! Tous les objets correspondent à leur nom. Le vase de Chine était, est et sera un vase de Chine. Le cristal restera à jamais du cristal et il demeurera quand la Lune tombera sur la Terre. Tu te tenais au milieu de ces choses mortes, tel un homme vivant, au sang chaud, et tu étais le seul à ne pas correspondre à son nom. Et il ne s'agit absolument pas des particularités de ton âme ni de ton honnêteté ou de ton immoralité, de ton honneur ou de ta fourberie, pas plus que du bien et du mal qui emplissent ta personne. Simplement, tu n'avais pas de nom. Comme nous tous. L'homme n'a pas de nom. Serguéï Léonidovitch Stange, monsieur le docteur, homo sapiens, un animal pensant, à l'image et à l'imitation de Dieu, tout cela ce ne sont pas des noms. Ce ne sont que des désignations. Mais il n'y a pas de nom.

Auteur: Sorokine Vladimir Georgievic

Info: Le lard bleu

[ vocabulaire ] [ illumination ] [ littérature ]

 

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